The Mysteries of Paris
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 Qui a dit que j'étais là pour bosser ?

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Invité

Qui a dit que j'étais là pour bosser ?  Empty
MessageSujet: Qui a dit que j'étais là pour bosser ?    Qui a dit que j'étais là pour bosser ?  Icon_minitimeMar 5 Juil - 20:58


Once upon a time ...


~ CHRISTOPHER KEENAN ~
30 ans

Surnoms :
Chris'

Origines (Où es-tu né(e) ?) :
Washington

Date de naissance :
Le 25 Avril 1982

Métier :
Oh... Petits jobs par-ci, par-là mais plus précisément au chômage.

Groupe :
Citoyen.

Orientation sexuelle :
Homosexuel.

Si je te pince, tu dis ? :
Ahah ! T'as un problème ?

Plutôt Sucré ou Salé ? :
Salé !

Plutôt Eau ou Whisky ? :
Whisky, baby 8D

Plutôt Coup d'un soir ou Mariage ? :
Coup d'un soir, of course !

Plutôt Coup de fouet ou Fessée ? :
Heeeu... Une petite fessé reboost, parfois ! 8D Mais le fouet, carrément ? Certainement pas, chui pas SM !

Plutôt Cigarette ou Bonbon ? :
Heu... Pfff j'adore les bonbons et je fume pas !

Plutôt Dominant ou Dominé ? :
Dominant, mon chou ! ♥

Plutôt Dangereux ou Affectueux ? :
Je ne ferais pas de mal à une mouche ! =D Enfin ça dépend mais je ne suis pas dangereux ! Non, je suis plutôt affectueux, rarement, mais assez quand même.

Que trouverait-on dans ton casier judiciaire ? :
Rien de rien, de rien, de rien de Ragamazgel ! Ca veut dire quoi Ragamazgel ? Oh j'ai honte, c'est une terrible insulte elfique ! Ouais... Sans doute un synonyme de Saperlipopette !

A criminal and a cop...




~ Physique ~
Jared Padalecki

Couleur des yeux :
Ils sont bruns.

Couleur des cheveux :
Ils sont bruns.

Couleur de peau :
Elle est blanche.

Ta taille :
Il fait 1 mètre 93.

Ton poids :
Il pèse 85 kilos -que du muscle 8D-

La partie de ton corps que tu détestes ? :
Je déteste mon nez de patate. u.u

La partie de ton corps que tu préfères ? :
J'adore mon cul, il paraît qu'il est bien ferme. ♥

Quelle partie du corps t'excites le plus chez ton partenaire ? :
Oooh... En général c'est son dos, jusqu'à ses fesses, puis le devant si vous voyez ce que je veux dire. ;D

Style vestimentaire :
Christopher est un homme au style vestimentaire très décontracté. On ne le verra jamais vêtu de costards cravates ou de vêtements très moulants. Il préfère les longs tee-shirt ainsi que les pantalon style jogging au jean. L'hiver il a son manteau chéri, un grand truc brun. Bien entendu, il n'a pas tout l'argent qu'il souhaite pour faire des folies en fringues, mais bon...

Signe particulier :
Aucun !

~ And more... ~
It's useless but...

Quel est ton plat et ta boisson préférés ? :
Les sushi : (Y'a pas de sushi ! 8D -pan- ) Et il boit beaucoup de bière ou de vodka.

Quel est ton film, ou ton livre, préféré ? :
Heu... Le livre, tu oublies, j'aime pas trop bouquiner. Enfin les Bds, quoi. Mais les livres c'est rare. Quand au film j'ai adoré Mission impossible, Pirate des Caraïbes, des classiques !

Quelle est ta fleur préférée ? :
Le muguet, ça sent bon le muguet ♪

Tu meurs demain, que fais-tu aujourd’hui ? :
Je me retrouve avec trois mecs dans le lit et puis peut-être... Que je dirais à mon frère qu'il est pas si con et que je l'aime bien même s'il le sait déjà !

Ta religion ? :
Bouddhiste. . . Nan ! Je plaisante, j'en ai pas.

Consommation de drogue, d’alcool, de tabac ? :
L'alcool & fumer tuent lentement mais je m'en fou je suis pas pressé ! 8D Sinon pas de drogue, pas encore... Nan mais y'a d'autre moyen pour monter au 7ème ciel, les mecs, et si vous êtes trop moches, masturbez-vous !

Ton avis sur l’avortement ? :
Ben... C'est un peu con mais bon... Certaines personnes feraient mieux d'avorter.

Ton avis sur l’homosexualité/ La bisexualité ? :
-o- Je suis gay, je vais pas être homophobe !

Ton avis sur l'infidélité ? :
Héhé... Je ne promet pas d'être fidèle moi-même si je suis en couple mais je ferais toutefois mon possible si c'était le cas. Après tout, quand on aime on aime et on fait des efforts !

L'Abstinence, combien de temps tu peux tenir ? :
Heum... Ca dépend. Un certain temps, dirais-je.

La chose la plus folle que tu aies faite au lit ? :
Alors là... Bonne question ! Je crois qu'on était que deux, on était bourré à mort et on a commencé à jongler au milieu de la salle avant de se retrouver au pieux et d'essayer de se jongler en même temps qu'on se faisait des pipes... Chacun son occupation. -o-'

La phrase que tu aimes dire après l'acte ? :
Qui est partant pour un deuxième tour ? Tu es doué. <3

Ton plus grand rêve ? :
Faire le tour du monde en 80 jours ! <3

Quel a été le plus beau et le pire jour de ta vie ? :
Le plus beau quand... Quand... Quaaaand... J'ai couché avec un homme, c'était trop bien, je vous jure. *w* Ou peut-être quand je suis parti de chez moi, ouais ! Et le pire... Heum... Quand on m'a viré du pieux en me courant après avec une barre en fer, je vous jure ! == Nan en fait... C'est quand ma mère c'est suicidé.

Ce que tu aimes le plus au monde ? :
Mon p'tit frère, pardi ! ... Enfin juste après le sexe et l'alcool ! Nan j'déconne !

Quelle est ta plus grande peur ? :
Que mon frère ne m'aime pas. .o. Je fais tout pour ? 8D Naaan !

Si tu pouvais changer une seule chose dans ton passé, ça serait ? :
Le suicide de ma mère, je pense.


CE QU'IL SE PASSE DANS TA TÊTE :

- Ta plus grande qualité : Ma loyauté. Même si je disparais, on peut compter sur moi.
- Ton plus gros défaut : Mon je-m'en-foutisme.
- Un Tic, une manie ? : Heu... Croquer des cachets d'excedrin.

EN COURS


UNE JOLIE PETITE HISTOIRE :

« Mais vrai j'ai trop pleuré ! Les aubes sont navrantes. »
Arthur Rimbaud.


« A, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o... Ouvrir les yeux.

Christopher ouvrit ses yeux et contempla son reflet dans le miroir de la salle de bain. Il posa une main sur son image. La vitre était glacée. Mais ça ne faisait rien, Christopher avait toujours adoré le froid. Il plongea son regard au fond de ses propres yeux dans la glace. C'était la première fois depuis des mois qu'il restait immobile plus de cinq minutes. Mais Christopher aimait beaucoup se regarder. Il se demandait si c'était comme ça que les autres le voyait aussi, ou si c'était seulement lui qui se voyait comme ça. Question existentielle d'un enfant de cinq ans. L'odeur du pin d'épice parvint à ses narines et il sauta de son tabouret. L'instant de calme était terminé. Il se précipita hors de la salle de bain et descendit les escalier si vite qu'il faillit rater les trois dernières marches et se retrouver les quatre fers en l'air. Mais il se rattrapa à la rampe d'escalier. Il vint sautiller autour de sa mère qui s'occupait des pâtisseries de noël. Cette dernière lui fit un doux sourire empreint de patience mais ses traits étaient tirés et elle semblait fatiguée. Elle déposa sur la table le plat de gâteaux. Il contenait divers bonhommes en pain d'épice, des cookies, et quelques sablés. Chris monta sur une chaise et s'y agenouilla pour être à une hauteur qui lui semblait suffisante. Il aimait être le plus grand. Il voulait dépasser tout le monde à la maison et montait sur les épaules de Papa lorsque celui-ci était d'assez bonne humeur pour y consentir. Matthew, qui venait du salon, prit docilement place à table. Il avait toujours un visage angélique, et des manières délicates. Il était l'inverse exacte de Christopher. Et Christopher ne le comprenait pas. Il tendit la main pour prendre un cookie et le dévora. Il adorait ces gâteaux. Matthew en prit un également. Il n'en restait donc plus qu'un seul. Chris le lorgna. Mais Matt' le prit avait lui, insouciant et ne pensait certainement pas à mal. Chris lui jeta un regard furieux et le-lui arracha des mains. Ils se regardèrent un instant, Matthew surpris et Chris hargneux.

« Allons, Chris, ne fais pas l'enfant et donne le dernier cookie à ton frère. »
« Mais c'est le mien, Maman ! Il a plein d'autres gâteaux dans l'assiette. »
« Christopher Johan Keenan, ne sois pas égoïste et redonne-lui ce cookie. »

Christopher poussa un long soupire exaspéré et déposa le cookie sur la table, devant Matthew, les lèvres pincées. Il détestait son frère dans ces moments-là. C'était toujours lui le préféré. Maman lui cédait tout : son attention, son affection, les gâteaux, la meilleure partie des plats qu'elle préparait, les meilleurs jouets, … Chris était le grand frère mais c'était à lui que revenait les objets recyclés. Sa mère ne le rejetait pas, mais ce n'était pas la même chose qu'avec Matthew. Christopher le sentait bien. Elle lui avait maintes fois expliqué qu'il était le grand frère, que c'était normal, que Matt était plus petit et plus fragile. Mais Christopher ne comprenait pas vraiment cette différence. Il prit donc une mine boudeuse. Mais sa mauvaise humeur eut tôt fait de disparaître quand, par la fenêtre de la cuisine, il aperçut des flocons tomber du ciel. Il poussa un cri de joie, sauta à terre et commença à danser, se pavanant autour de la table, les bras au-dessus de sa tête.

« Maman, maman ! Il neige, tu as vu ? Je veux sortir ! »
« Tout à l'heure, Chris. Et ne dis pas « Je veux », s'il te plaît. C'est très mal élevé. On dit « Je voudrais », d'accord ? »
« Mais je veux sortir ! … S'il te plaît ? »

Salomé, la mère de Christopher et Matthew, poussa un long soupire inaudible et passa une main las dans sa chevelure blonde. Elle hocha la tête, trop fatiguée pour tenter de convaincre l'aîné de ses garçons. Elle l'aida à mettre son gros manteau, une écharpe, un bonnet, une paire de gants et ses bottes brunes et fourrées. Il s'élança dehors, le nez au vent. Christopher adorait l'hiver. Il adorait le froid. Et par dessus tout, il adorait la neige. Il ouvrit la bouche pour essayer de manger les flocons qui tombaient du ciel. Les étoiles blanches s'écrasaient sur le bout de son nez et sur ses joues. A force de courir, il transpirait, bien au chaud sous la couche de ses vêtement, et fut bientôt aussi trempé que s'il c'était roulé nu dans la neige. Mais bien sûr, il n'avait pas froid. Il finit par rentrer au bout de deux heures de course incessante. La nuit commençait à tomber et les ombres commençaient à s'étirer paresseusement. Un fine couche blanche saupoudrait maintenant le grand jardin du manoir ainsi que les premières marches qui menaient à la véranda. Christopher frappa à la porte d'entrée afin que sa mère vienne lui ouvrir. Mais ce fut son père – qui était rentré du travail – qui l'accueillit. Il le regarda avec un certain amusement au fond des yeux. Il était de bonne humeur ce soir. Cela ravit Christopher qui sautilla gaiement autour de lui. George lui enleva ses gants et son écharpe et les fit sécher au coin du feu ronronnant. Chris enleva sa grosse veste noire et le suspendit maladroitement au porte-manteau dans le vestibule et enfin, il déposa ses bottes sur le papier journal étendu sur le carrelage afin de ne pas mouiller tout le sol de la demeure. Il se précipita vers l'escalier dans l'intention de monter dans sa chambre mais la voix de George l'arrêta.

« Christopher ? N'oublierais-tu pas quelque chose ? »

Christopher se retourna vers son père qui le regardait, la joue tendue. Il se dirigea vers son père et déposa un baiser sur la peau rugueuse et mal rasée de son paternel. Ce dernier lui fit un bref sourire.

« Bien sage. Allez va jouer, va.

Christopher monta dans sa chambre. Il courait toujours, impossible de le tenir tranquille. Il enleva ses chaussette mouillées et les déposa dans son petit panier contenant le linge sale. La neige tombait de plus en plus vite et de plus en plus fort au dehors. Les flocons atteignaient une taille satisfaisante aux yeux de Chris. Noël serait bientôt là et un noël sans neige ce n'était pas vraiment magique. Chris voulait une console de jeu pour noël. Mais il savait bien qu'on allait encore lui offrir un jeu de société. Il n'avait jamais cru au père-noël. Il savait que ce gros Monsieur rouge n'existait pas. Pourtant, à l'école, la maîtresse le grondait à chaque fois qu'il disait à ses camarades que ce vieillard n'était autre que leurs parents. Il avait même fait pleurer Agatha, une fille de sa classe. Christopher sauta sur son lit, les pieds joints. Ses parents ne comptaient plus le nombre de fois où les lattes avaient lâchées. Malgré les réprimandes, l'enfant ne cessait de s'amuser à sauter de son lit jusqu'au petit pouf en imaginant qu'il échappait à un torrent de lave. Il s'amusait avec ses petites voitures et ses billes ainsi que des soldats de plombs. Jamais avec son frère. Ce n'était pas faute d'avoir essayé pourtant mais Matthew n'était pas drôle et, surtout, pas assez réactif pour des jeux d'imagination. Ce genre de jeu où il y avait de l'action et des aventures inexistantes dans la vie réelle. Chris aimait son frère, là n'était pas la question. Mais il ne savait pas comment faire pour le divertir. Alors qu'à cela ne tienne, ils n'étaient presque jamais ensemble. Et pourtant ils n'avaient qu'un an d'écart... Christopher était très solitaire. Il se comportait comme un enfant unique quand il jouait. Il inventait des personnages et passait des heures à crier et à courir dans sa chambre. Son frère était, de toute façon, toujours fourré dans les bras de Salomé ou à tenter de déchiffrer les livres. Chris ne savait pas encore lire. Il ne s'exprimait pas trop mal pour son âge malgré un vocabulaire essentiellement centré sur lui avec des « je veux », des « moi », des « mien », … Mais il faisait rarement des caprices. Il cédait lorsqu'on lui donnait des ordres ou lorsqu'on lui demandait tout simplement quelque chose.

Christopher attrapa une petite voiture et se mit à jouer.

« La morale est la faiblesse de la cervelle. »
Arthur Rimbaud.


Christopher jeta son sac de cour sur le sol de sa chambre. Il rentrait rarement chez lui ces temps-ci, il n'en voyait pas l'utilité. Il dormait chez des amis qu'il c'était fait depuis le début de l'année, ils étaient tous très sympa. L'un avait un an de plus, il avait redoublé sa seconde et s'appelait Mark, l'autre s'appelait Andy. Il était très ouvert d'esprit et avait des drèdes, ce qui lui donnait un air de baba-cool. Quant à Kevin, c'était un genre de No-Life. Il connaissait énormément de choses sur les comics et sur des films tels que Star Wars. Christopher en avait entendu parler, bien sûr. Il n'y avait que son coincé de frère pour n'avoir jamais vu cette saga légendaire. Enfin passons. Tout ça pour dire que Christopher dormait souvent chez eux. D'un naturel sociable, il n'avait pas de mal à s'intégrer chez les gens. On le trouvait d'ailleurs fort sympathique et cela lui évitait de traîner trop souvent au manoir. Il avait la nette impression de n'être qu'un fantôme entre ces quatre murs. Son père l'ignorait. Ou ne lui parlait que de Matthew et de ses réussites. Le merveilleux et brillant Matthew Keenan. Christopher poussa un soupire et se laissa tomber sur la chaise devant son bureau. Il entreprit de fouiller les tiroirs à la recherche d'une feuille et d'un crayon pour écrire la liste des courses. Il n'avait pas d'argent de poche mais en volait sans cesse à George. Ce n'était pas très compliqué, sa signature était d'une simplicité enfantine. Il suffisait simplement à Chris de l'imiter sur quelques feuilles de son chéquier et d'inscrire la somme qu'il souhaitait dessus. C'est ainsi qu'il s'achetait des comics et ses fournitures scolaires. Et, parfois, sa propre nourriture. Il tomba sur un magazine qu'il avait acheté l'an dernier, dans l'intention de s'essayer à quelques plaisirs solitaires comme, il le pensait, il ne trouverait pas de partenaire avant longtemps. Sans honte, il avait admis son homosexualité dès la quatrième. Son regard était toujours attiré vers le cul des mecs plutôt que sur ceux des filles. Mais, paradoxalement, il ne l'avait jamais avoué à personne même s'il vivait très bien cette différence. Ainsi, il c'était acheté un magazine où de belles photos de mecs étaient affichées. Il l'enroula soigneusement et le mit à la poubelle. Il n'en avait plus besoin maintenant. Il avait déjà couché avec deux mecs et arrivait à bander tout seul. Avec sa petite tête. Comme un grand garçon.

Chris tira un sac de sport qui était rangé sous son lit et l'ouvrit. Il commença à ranger quelques affaires à l'intérieur, dans l'intention de passer les vacances prochaines chez Mark. Hors de question de rester à la maison. D'une part, Christopher allait s'ennuyer ferme, d'autre part, il n'avait pas envie de rester dans un lieu où on l'ignorait toute la journée. Matthew ne pensait qu'à ses devoirs de parfait élève de troisième, et George ne faisait que les éloges de son fils cadet, sans rien voir d'autre que l'ombre de Christopher. Oh ! Bien sûr pour lui demander de mettre la table, il y avait quelqu'un. Mais sinon, il n'y avait plus personne. Si Christopher n'avait pas existé, ça n'aurait strictement rien changé. Il fouilla dans son armoire et, par inadvertance, fit tomber sur le sol un cadre avec une ancienne photo. Le verre c'était brisé en rencontrant le parquet. Chris s'abaissa et saisit l'image entre ses doigts. Elle le représentait lui, le jour de ses huit ans, en train de souffler les bougies de son gâteau d'anniversaire, entouré de ses camarades de classe. Salomé tenait un couteau dans ses mains, dans l'intention de couper les parts, et son frère était sagement assis à côté, attentif à ce qu'il se passait. C'était George qui avait prit la photo avec son appareil tout neuf. Christopher eut un petit sourire et déchira le papier en deux avant de mettre les morceaux à la poubelle avec les morceaux de verre. Chris ne vivait pas dans le passé. Il préférait laisser son enfance derrière lui et vivre les moments présents. Il n'avait qu'une vie et ne voulait pas la gâcher ! Pourtant...

. . .

Christopher, treize ans. Assit à l'avant de la voiture, il regardait le paysage défilé. George conduisait. Il déposa Matthew à son cour d'art martial avant de se diriger à grand vitesse vers le centre ville. Il ne voulait pas perdre de temps, son match de baseball allait bientôt passer à la télévision. Christopher l'accompagnait jusque dans le pub où il y avait une télé. Les habitués étaient invités et ils se regroupaient autour du poste. En attendant que les matchs se terminent, Christopher attendait, assis seul à une table. La femme du tenancier lui offrait des verres de grenadines lorsqu'elle était là et, si elle était absente, George lui faisait boire de la bière avec ses copains. Christopher n'était pas du genre à rester assis sans rien faire pendant une heure. Alors, en général, il venait se trémousser avec les hommes devant le matche en hurlant. Il essayait de les imiter pour s'intégrer. Les singes font pareil que les autres singes.

« Ralentis, Geroge, tu roules trop vite.
« Tu vas pas commencer à faire comme ton frère, non ?
« Je dis ça pour toi, tu fais comme tu veux. C'est pas à moi qu'on enlèvera mon permis.
« Tu vas me laisser conduire en paix, ou tu veux que je te laisse sur le bord de la route ?

George tourna vers Chris un regard malveillant. Le jeune homme haussa les épaules et son regard e tourna à nouveau vers la fenêtre. C'était les vacances d'été dans deux semaines. Du temps libre, Christopher en aurait plein. Lui qui détestait les cours, il ne se plaignait pas. Il avait eu treize ans le vingt-cinq avril. Et cela faisait quelques temps que Salomé était morte. Elle ne manquait pas à Christopher. Ca ne lui avait fait mal qu'au début. La douleur avait été remplacée par de la colère. Comment avait-elle osé les abandonner ? Elle c'était lâchement suicidé.

« Pourquoi tu ne me laisses pas seul à la maison ? Tu as peur que je la fasse exploser ? »
« Pour qu'on m'accuse de mal m'occuper de mes enfants ? Non merci. Tu viens avec moi, un point c'est tout. Et je t'ai dis de te... Putain de merde !! »

Chris eut juste le temps d'apercevoir une ombre au milieu de la route. Le choc fut terrible. Christopher fut secoué dans tous les sens et il crut que sa ceinture de sécurité allait lui entailler la gorge. Sa tête se cogna violemment contre le dossier du siège et un cri s'échappa de sa gorge. Il ferma étroitement les paupières alors que la voiture, qui avait quitté la route, faisait des tonneau dans une petite pente, au milieu de la route de campagne par laquelle ils passaient pour se rendre au centre-ville. Lorsque tout fut de nouveau immobile et silencieux, Christopher reprit lentement son souffle en toussant. Il tourna la tête à droite puis à gauche. La voiture était sur le côté et, par conséquent, Chris se trouvait dans une désagréable position. Les vitres étaient complètement cassées mais la ferraille recroquevillée tout autour du jeune homme. Il espérait que son père n'était pas mort sinon qui le retrouverait dans ce trou du cul du monde ? Il appela, dans un murmure que le vent se dépêcha d'emporter :

« George ? Hé George ? Papa ? »

Chris ne le voyait ni ne le sentait à côté de lui. Il ne savait pas si lui-même avait été blessé dans l'accident. Il avait lu quelque part, ou plus probablement entendu à la télévision, que suite à un accident, l'adrénaline empêchait d'avoir mal tout de suite. Christopher porta ses main à sa ceinture de sécurité. Il appuya sur le bouton rouge mais il n'entendit pas le délcique. Il essaya encore. Encore. Il frappa dessus avec son poing mais rien à faire. Elle c'était bloqué. Sans doute tordue dans la chute. Pouvait-il commencer à paniquer ? Il se força à respirer calmement et se tortilla dans son siège dans l'intention de passer sous la ceinture. Il n'était pas d'une corpulence affolante, il était sûr qu'il pouvait y arriver. Mais une douleur fulgurante traversa sa jambe. Il rentra son ventre afin de pouvoir se pencher en avant et voir l'étendu des dégâts. Sa jambe était tordue dans un angle étrange et apeurant. Chris poussa un gémissement. Il commençait à paniquer. Mais il ne devait pas paniquer sinon tout serait terminé. Il devait attendre tranquillement que les secours arrivent. Ce n'était pourtant pas sorcier. Il arrêta de se tortiller dans tous les sens. La douleur et les sensations commençaient à revenir petit à petit. Il se tassa dans son siège et essaya de ne pas céder à la panique qui grandissait au fond de son ventre.

Les minutes passaient dans un silence glacial. Christopher était seul avec lui-même. Il aurait aimé parler à quelqu'un. Même à George. Il avait essayé de l'appeler plusieurs fois mais n'avait obtenu aucun réponse. Il ne savait pas s'il était encore à côté de lui sur le siège avant, mort – ou vivant – ou bien s'il avait été propulsé en dehors du véhicule. Ca lui apprendra à mettre sa ceinture, tiens. Chris se mordit les lèvres. Il détestait son père mais, plus jeune, on lui avait appris que, même si l'on haïssait une personne, il ne fallait jamais souhaiter sa mort. C'était Salomé qui le lui avait dis. Elle l'amenait à l'école maternelle et Chris avait posé des questions sur un dictateur de l'époque. Elle lui avait expliqué, dans un langage simple, qu'il s'agissait d'un homme qui faisait des « choses méchantes » à d'autres personnes. Chris se rappelait avoir dis « Ce serait bien qu'il meurt !» et Salomé lui avait répondu, un peu sévère, « On ne peut pas souhaiter la mort de quelqu'un, même si c'est une odieuse personne. ». Passons. Christopher essayait de penser à n'importe quoi plutôt qu'à la situation dans laquelle il était. Il essaya encore une fois de détacher sa ceinture mais rien n'y fit. Depuis combien de temps était-il coincé dans la voiture avec, pour seule compagnie, sa propre solitude ?

Les secours n'arrivaient toujours pas. Christopher avait, à présent, la certitude qu'il allait mourir. L'air commençait à se faire rare, il avait l'impression d'étouffer et la ceinture lui oppressait l'abdomen. Il essaya de la desserrer en tirant dessus mais elle était trop tendue pour lui donner du moue. Il tendit l'oreille, ayant l'impression d'entendre une voiture. Mais ce n'était que le vent qui s'engouffrait avec peine par la fente des fenêtres brisées. Matthew allait s'inquiéter de ne pas voir George venir le chercher, n'est-ce pas ? Et il allait prévenir quelqu'un qui les chercherait. Les secours allaient bientôt arriver. Mais ils arriveraient trop tard. Il serait mort, étouffé. Plus il pensait à cela, plus Christopher avait du mal à respirer calmement et convenablement. Les secours n'arriveraient jamais.

Avec hargne, Christopher essayait de couper sa ceinture à l'aide de ses dents. Mais c'était peine perdue. Il avait beau s'acharner dessus, rien n'y changeait. Il lui faudrait des heures et des heures pour ronger entièrement ce qui le retenait prisonnier de la voiture. D'ici là, il aurait le temps de mourir étouffé, ou de soif, qui sait ? Il passa une main sur son front en sueur. Il ne devait surtout pas fermer les yeux. Chris avait peur de s'endormir et de ne pas se réveiller ensuite. Il devait rester lucide et, lorsque les secours arriveront, il pourrait crier, leur faire comprendre qu'il n'était pas mort. Mais les secours n'arriveraient jamais...

Les yeux de Chris se fermaient tout seuls. Il n'arrivait plus à les garder ouverts. Il n'arrivait plus à réfléchir concrètement et commencer à glisser dans un autre monde. Il perdait le file de la réalité. Sa bouche était pâteuse, sa respiration sifflante et il avait affreusement mal à la jambe maintenant. Ses paupières, lourdes comme du plomb, s'abaissèrent. Il ne sut pas quand, ni comment, mais il sentit que son abdomen était libéré. Il sentit des mains, entendit des sons. Des voix... ? Il battit des paupières et, à travers ses cils, aperçut des visages. Il faisait jour, le ciel était pâle et le soleil commençait à éclairer les feuilles vertes des arbres. Chris s'abandonna dans les bras de ces personnes inconnues. Peu importe qui elles étaient. On posa un masque sur son visage, de l'oxygène. Cela l'aida à reprendre convenablement sa respiration saccadée et sifflante. Il sentit qu'on le déposait sur un brancard. Son muscles raides en furent reconnaissant et se détendirent quelque peu.
* * *

« Tu es avec moi, mon grand ? »

Christopher ouvrit les yeux. Il avait mal à la tête mais cela ne l'empêcha pas de se redresser sur ses coudes. Il reconnut aussitôt l'endroit : un hôpital. Les odeurs assaillirent ses narines et il passa une main faible sur son visage encore endormi. L'infirmière lui ébouriffa les cheveux et prit sa tension. Elle le regarda et lui fit un sourire chaleureux. Chris décida qu'il l'aimait bien. Il lui rendit son sourire.

« Les secouristes t'ont amené ici avant hier. Ils ont plâtré ta jambe. Ils ont dis que tu étais resté au moins dix heures coincé dans cette voiture. Ils ont calculés à partir du moment où ton père a déposé ton frère à son cours de sport. Mais maintenant tu vas rapidement être en pleine forme ! Ton père a été opéré, son cerveau était quelque peu endommagé mais il s'en sortira parfaitement bien. »

Christopher la trouvait drôle. Elle semblait drôlement au courant. Les infirmières étaient toutes comme ça ici ? Il lui fit un sourire. Tout allait bien, maintenant. Les secours étaient finalement arrivés. Chris regrettait un peu que son père ne se soit pas fait plus mal. Mais penser de la sorte était méchant. Il frissonna en pensant à cette aventure qui avait durée toute la nuit et une grande lassitude s'empara de son être avant qu'il ne replonge dans un sommeil de plomb.


« Je n'aime pas les femmes. L'amour est a réinventé, on le sait. »
Arthur Rimbaud.

Comme toujours en cours d'histoire, Christopher s'assit au troisième rang, à la première table de la rangée. C'était de là qu'il avait la meilleure vue sur le professeur, Mr. Grant. Il sortit sa trousse et une feuille. Chris n'avait ni cahier ni classeur pour ses cours, il prenait tout sur des feuilles volantes qu'il rangeait dans son unique trieur. Trieur rangé comme un pied par ailleurs ! Il sortit un stylo noire et attendit que le professeur commence son cours. Il avait tout loisir de le mater de là où il se trouvait. Le professeur Grant était un homme relativement jeune, encore, et, franchement, plutôt bien foutu. Très charismatique et sexy. Christopher s'arrangeait toujours pour venir lui poser des questions après les cours. Ils avaient plutôt vite sympathisé. Chris' avait appris que Mr. Grant, de son prénom Gabriel, aimait, tout comme lui, les comics, la filmographie, la science-fiction et la fantasy. De surcroît, c'était vraiment quelqu'un de sympathique. Christopher était plutôt moyen en histoire, mais c'était peut-être l'une de ses meilleures moyennes. Non... C'était la meilleure moyenne qu'il avait de toute sa scolarité. La sonnerie retentit, libérant les élèves de cette dernière heure de cours assommante – la dernière est toujours la plus dure. Christopher prit son temps pour ranger sa feuille dans sa pochette, son stylo dans sa trousse puis le tout dans son sac de cours. Il fut le dernier dans la salle, en compagnie de Mr. Grant. Ce dernier, qui triait quelques feuilles, lui lança un regard interrogateur, un léger sourire aux lèvres. Chris s'avança vers lui et s'assit sur l'une des tables de la première rangée, face au bureau du professeur.

« Monsieur, je voulais savoir si vous n'aviez pas de films concernant la seconde guerre mondiale ? Ou des livres... »

Christopher n'en revenait pas lui-même de demander des livres à un professeur. La lecture ne faisait pas partie de ses occupation favorites... Il préférait de loin les bandes dessinées. Malheureusement il ne pouvait que les lire en magasin, n'ayant pas les sous pour s'en acheter lui-même. Quelques amis lui en prêtait, comme Jordan par exemple, et même Mr. Grant lui en avait déjà proposé quelques unes lorsque, un jour, ils en étaient venu à parler de ça.

« Des livres, sérieusement ? »
« Mais je suis toujours extrêmement sérieux ! » s’exclama Chris en prenant un air faussement offensé.

Ils rirent tous les deux avant de reprendre leur sérieux. Un petit silence s'installa alors et Chris baissa les yeux sur ses mains. Il se sentait un peu nerveux. Ce qu'il allait faire maintenant dépendrait peut-être de son avenir, il le savait. La seule matière où il réussissait, c'était celle-ci. Il ne voulait pas perdre ces précieuses notes qui maintenaient sa tête hors de l'eau... Encore pour un petit moment. Christopher n'était pas fort pour ce qui était de déceler les sentiments, et toutes ces choses. Il était novice. Mais il observait. Et il espérait ne pas se tromper pour... ça. Il redressa la tête vers Mr. Grant, lui fit un sourire amusé avant de se lever et de s'avancer vers lui. Peu assuré, il posa sa main sur le torse de son professeur et toucha ses lèvres des siennes. Il ferma les yeux, s'attendant à se qu'il le repousse violemment. Après tout, Christopher était encore mineur et si on les surprenait de la sorte, tout pourrait mal finir. Surtout entre deux hommes... Mais Mr. Grant ne le repoussa pas, bien au contraire. Chris ne pouvait deviner se qu'il se passait dans sa tête, mais en tout cas il lui rendit son baiser ainsi que son étreinte. Ils restèrent donc quelques secondes, voire quelques minutes, ainsi enlacés. Mr. Grant se pencha au creux de son oreille et murmura :

« Tu as fini les cours pour aujourd'hui je crois, n'est-ce pas ? »
« Oui, m'sieur... »

Mr. Grant ne dit rien de plus. Il l'embrassa fougueusement et Chris, fort content de lui, et sans éprouver la moindre honte de coucher pour de bonnes notes dans une stupide matière, s'abandonna à cette nouvelle étreinte. Il ferma les yeux une fois encore et Mr. Grant l'allongea sur la table. Christopher rouvrit les yeux et les riva sur la porte. Si quelqu'un arrivait... Chris ne voulait pas que Gabriel – appelons-le par son prénom – ait des ennuis à cause de son audace. Il l'aimait bien. C'était comme un ami. Un ami un peu plus âgé que lui... Et un ami avec qui il allait coucher. Un sex-friend ? En tout cas, ce n'était pas avec n'importe quel professeur que Christopher aurait accepté de coucher. Mr. Grant était particulièrement sexy contrairement au professeur de physique qui ressemblait à un zombi avec son visage flasque et ses yeux monotones. Pourtant, il devait être presque aussi jeune que Gabriel...

Ce qui se passa ensuite fut torride. Bien trop pour choquer vos innocentes oreilles. Christopher se souvint de chaque scène. Il avait l'impression que Gabriel était encré en lui. Il n'eut même pas honte, en sortant de la salle de classe, environ une heure plus tard. Il était heureux et se sentait vivant. Il arrangea ses cheveux et jeta un coup d’œil derrière lui. Mr. Grant fermait la porte de la salle à clé. Ils se regardèrent et se sourirent mutuellement. Christopher savait qu'ils allaient remettre ça. Il n'en doutait pas une seule seconde. Il ne savait pas jusqu'à quand cela continuerait, mais en tout cas, il sentait que ce n'était pas déjà terminé. Il descendit en hâte les escaliers qui menaient au parking et arriva juste à temps pour grimper dans le bus de dix-huit heures. Il s'assit sur un siège libre et plongea son regard dans le paysage qui défilait sous ses yeux. Il espérait qu'avec tout cela, il aurait une bonne appréciation sur son bulletin. Il n'était pas peu fier de son exploit. Chris n'avait cessé de se faire divers scénarios dans sa tête. Le meilleur en était ressorti. Son cœur bondissait joyeusement. Mais pourquoi ? Ce n'était que du cul. Du cul entre « ami ». Mais ce que Chris ignorait, c'est que ce n'est jamais que du cul lorsque l'action se répète.

« Elle est retrouvé. - Quoi ? - L'éternité. - C'est la mer allée – avec le soleil.
Arthur Rimbaud.


Bleu. Bleu. Bleu. Debout, dehors, Christopher comptait en silence le nombre de fois que la sirène de l'ambulance devenait bleue. Il n'avait pas bougé d'un pouce depuis qu'il avait vu ce gros engin se garer devant la maison. Il rentrait du goûter d'anniversaire de Justin, sa famille était du voisinage et Christopher y était allé à pied. Il était un garçon débrouillard et, de toute façon, ni son père ni sa mère n'avait voulu l'y amener. Son père ne faisait jamais rien ni pour Matt' ni pour lui, et sa mère... Elle devait rester avec Matthew à la maison, pour le surveiller. Christopher ne voulait pas être exclu du groupe parce qu'il n'avait ps pu aller à l'anniversaire de Justin, ainsi il y était allé par ses propres moyens. A douze ans, on sait se prendre en main après tout. Il avait rempli les poches de son manteau de bonbons à la menthe, au fraises et de réglisses pour en donner à Matthew. Il savait que ça lui aurait fait plaisir. Cette après-midi avait été vraiment formidable ! Chris était arrivé un peu en retard mais ils avaient joués à un jeu vidéo qu'avait reçu Justin, puis avaient goûtés. Un festin formidable : du Coca-Cola, du Canada Dry, des jus de fruits, une dizaine de biscuits différents : cookies, sablés, oreos, … Et puis le gâteau : un sublime fondant au chocolat. Puis ils avaient joués un moment dehors avant que tout le monde ne reparte chez sois. Christopher s'en était retourné à son tour. Et puis...

Bleu. Bleu. Bleu. Christopher ne savait pas encore ce qu'il s'était passé. Il ignorait pourquoi, et surtout pour qui, cette ambulance était garée dans la cours de leur maison. Il ne voulait pas vraiment le savoir. Il attendait donc, étonnamment très calme, les yeux rivés sur la sirène silencieuse. Et puis la porte s'ouvrit. Bleu. Bleu. Bleu. Christopher ne tourna pas la tête. Il espérait secrètement que ce soit son père. S'il vous plaît, il faut que ce soit lui. Chris le détestait. Il ne savait pas exactement pourquoi il lui vouait cette haine, George ne lui avait jamais rien fait. Mais justement... Il ne faisait jamais rien pour lui. Pire que leur mère. Elle, au moins, lui accordait un peu de son temps même si, clairement, elle préférait Matthew. Ou du moins, elle faisait mille fois plus attention à lui. Bleu. Bleu. Bleu. Des bruits pas se firent entendre. Christopher tourna la tête ; parce qu'il le fallait bien. La personne sur le brancard était entièrement recouverte d'une couverture blanche. Mais c'était une personne adulte. Donc Matthew allait bien. Un bon point. Il leva les yeux sur les ambulanciers qui ne semblèrent pas remarquer sa présence. Ca ne changeait pas à ses habitudes. Personne ne le remarquait jamais, de toute façon. C'était peut-être pour ça qu'il passait son temps à faire l'imbécile. Plus tard, il voulait être comique. Ou clown, dans un grand cirque. Un endroit où tout le monde le regarderait et où on l'applaudirait. L'ambulance repartie, laissant Chris sans réponses. Son père sortit sur le pas de la porte, les yeux perdus dans le vide. Il ne savait plus où il en était, visiblement. Ses yeux tombèrent sur Chris. Il l'attrapa par les cheveux et le poussa violemment à l'intérieur. Le garçon crut qu'il allait lui arracher la peau du crâne tant il avait tiré fort sur sa chevelure. Il poussa un grognement et releva la tête dans sa direction.

« Qu'est-ce qu'il s'est passé... ? »
« File dans ta chambre. »

Chris ne bougea pas d'un pouce.

« Je t'ai demandé ce qu'il s'était passé ? »
« Ta mère est morte. Elle s'est suicidée. Maintenant file dans ta chambre avant que je ne t'y envoie à coup de pieds dans l'arrière-train ! »

Chris resta abasourdi. Bien sûr, il s'y attendait. Qui d'autre sinon sa mère aurait pu être sur le brancard ? Toutefois, il resta interloqué, le regard figé sur son père. Ca ne pouvait pas, concrètement, être possible. Suicidée ? Quelle salope égoïste. C'est ce que pensa Chris. Plus que la tristesse qui monta en lui. Ce fut la haine qui l'emporta. Elle les avait tout bonnement abandonnés, lui et Matt', comme des vieilles chaussettes. Et pourquoi ? Madame avait le vague à l'âme, peut-être ? George donna un coup de pied dans les fesses de Chris. Un coup si puissant qu'il décolla du sol sans s'en rendre compte. Il atterrit dans les escaliers et s'égratigna les paumes de main. Sans attendre que son père continue d'exécuter sa menace, il s'élança dans sa chambre et claqua la porte derrière lui. Il ne prit même pas la peine d'aller voir comment allé Matthew. Car, de toute évidence, c'était lui qui avait du a trouver. Mais quelle connasse... Chris donna un coup e poing dans le mur de la chambre. Il se fit mal mais ne poussa pas le moindre cri de douleur. Ca faisait du bien de se défouler. Il se laissa tomber sur son lit et s'y allongea sur le dos. Il n'arrivait pas à se rendre compte que sa mère était morte. Ce n'était pas possible, à ses yeux. Pas réel. On lui avait donné cette information comme ça. Mais il n'avait aucune preuve. Il n'avait pas vu son visage. Il n'avait pas vu la pâleur de sa peau. Pouvait-il être certain qu'elle n'était pas simplement partie ? De toute façon, ça serait revenu au même : elle n'était plus là. C'était trop con. Sale pute. Chris ferma les yeux. Était-ce normal ne n'éprouver que de la haine envers sa mère qui venait de disparaître à tout jamais ?



In real life,

.


Ton pseudo : Hollywood chwing-gum !
Ton âge : 19 ans !
Niveau de Rp ? : Excellent, gamin. ~
Où avez vous découvert le forum ? : En allant voir les putes. Cool
Qu'en pensez-vous ? : J'aime, grooos !
Un commentaire ? : Nop =P
Le mot magique du réglement : {Validé par John <3}


Dernière édition par Christopher Keenan le Dim 10 Fév - 17:03, édité 16 fois
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Qui a dit que j'étais là pour bosser ?

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