The Mysteries of Paris
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 Dommage pour toi, je ne te lâcherai pas... [PV : Nobu]

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Dommage pour toi, je ne te lâcherai pas... [PV : Nobu] Empty
MessageSujet: Dommage pour toi, je ne te lâcherai pas... [PV : Nobu]   Dommage pour toi, je ne te lâcherai pas... [PV : Nobu] Icon_minitimeMer 22 Fév - 0:22

Écoute je t'en prie, tu dois tout aimer de ce que j'suis, tu m'entends, pas juste les bonnes choses, mais les mauvaises aussi, celles que tu trouves adorables, mais aussi celles que tu trouves détestables.

Yu embrassa passionnément la femme nue dans son lit. Il lui chuchota qu’elle était belle. Ses longs doigts de pianiste caressèrent les seins de sa nouvelle conquête. La sonnerie d’un portable vint les déranger dans leur étreinte plus ou moins amoureuse. Yu soupira, laissant Tara répondre. Avec une mine affolée, elle regarda le chanteur, c’était son époux. Yu l’encouragea à répondre. Les femmes devenaient idiotes lorsqu’elles trompaient leur mari, comme si elles faisaient quelque chose de mal. Yu ne servait qu’à faire ce que leurs époux ne faisaient pas, les rendre heureuses le temps d’une nuit. Heureusement qu’ils avaient déjà couché ensembles. Il avait eu ce qu’il voulait, elle pouvait partir maintenant. Il n’avait pas l’intention de la revoir, comme toutes les précédentes. Il s’appuya sur ses coudes sur son matelas, trop grand. Sa chambre était une vaste pièce, décorée avec modernité, raccordée à un dressing presque aussi grand qu’un studio d’étudiant. Sa maison était tout simplement immense pour un mec qui commençait à peine à connaître le succès en tant que chanteur. Il avait beaucoup d’argent sur son compte en banque… Même si personne ne le savait. Pourtant, il ne passait que peu de temps dans cette chambre. Yu était sujet aux insomnies, son lit ne servait qu’à y retrouver des femmes et c’était assez rare qu’il les emmène chez lui. La pièce qu’il préférait était le salon, il y avait son piano en ivoire noir, le blanc lui paraissait toujours trop pur. Il en jouait tout le temps, notamment la nuit. Il composait ses propres mélodies et les améliorait sans cesse. La musique était toute sa vie. La belle blonde décrocha enfin son portable, dans un soupir angoissé. Yu se fichait pas mal de la suite des événements mais il écouta la conversation en caressant les cheveux de Tara.

-Chéri ? Oui, je rentre dans dix minutes de mon cours de yoga. Je … t’aime aussi.

Elle raccrocha. Yu lui sourit, avec les femmes, il paraissait toujours être quelqu’un d’autre. Il était doux, gentil, presque drôle, un vrai séducteur… Seulement, il était un professionnel du mensonge, il n’était jamais sincère dans ses sentiments, ou très peu. Avec Nobu, c’était différent et juste avec lui, Yu lui mentait bien entendu mais, il regrettait de le faire en général. Il était souvent désagréable et chiant avec lui puisqu’il ne pouvait pas s’en empêcher mais au fond, il l’adorait… vraiment beaucoup. Il regarda Tara, il était le cours de yoga, comme toujours. Il avait la sale habitude de coucher avec des femmes mariées, la peur d’être découvert l’amusait. Il avait plusieurs fois fini dans un placard à attendre que le mari sorte de la chambre pour s’échapper par la fenêtre. Quelque part, il appréciait ce genre de chose, et puis séduire une femme mariée et heureuse en ménage était comme un challenge pour lui. En tout cas, il c’était bien amusé. Elle se rhabilla en vitesse. Yu la regarda faire lorsqu’il autre sonnerie retentit. Celle de la porte d’entrée cette fois-ci. Il soupira, il fallait toujours qu’il soit dérangé. Il enfila un caleçon et une chemise. Il dit à Tara qu’elle pouvait partir. Il descendit au rez-de-chaussée. Il se demandait si c’était encore un journaliste… Ou plutôt une.

Mais ce n’était ni l’un, ni l’autre. Il ouvrit la porte et derrière se trouvait, un homme un peu plus grand que lui, il avait l’air assez énervé. Il lui demanda s’il était bien monsieur Sawa. Avec un soupir de lassitude, il répondit positivement. Il ne sentit même pas venir le coup de poing qu’il reçut en plein visage. Putain, son visage, quelle merde, il était chanteur quand même, le visage restait une partie de son corps assez importante. Yu n’était pas assez fort pour répliquer, il vit l’homme lever la main une seconde fois mais il ne le toucha pas. Tara s’était interposée. Le chanteur ne dit rien, et se contenta d’arborer un sourire en coin, il savait que ça agaçait les gens. Ca pouvait paraitre stupide, et il l’était certainement mais, il aimait bien provoquer les autres. En général, il ne se faisait pas attraper mais certains maris jaloux allaient jusqu’à suivre leur femme, il n’y avait plus de confiance dans les couples de nos jours. Ainsi, ces situations se reproduisaient de plus en plus souvent. Et ce n’était pas parce qu’il jouait la provocation qu’il aimait se faire frapper. Il n’était pas maso non plus, simplement con. Il avait néanmoins très mal à la joue. Ca l’emmerdait assez d’avoir un œil au beurre noir. Il regarda Tara et celui qui semblait être son époux en se tenant le front d’une main. Elle le convainquit de partir sans trop toucher à Yu et ils sortirent en se disputant.

Yu était assez satisfait, Tara avait été parfaite au lit, mais elle avait dit toute la nuit que son mari allait le découvrir, qu’il allait la frapper… Bref, elle était d’un ennui mortel. Et, il était certain qu’elle aurait voulu le revoir après leurs ébats. Maintenant que son mari savait tout, cela lui devenait impossible, du moins, il l’espérait. Elle allait tenter, en vain, de convaincre son époux que c’était un accident, une erreur. Yu aimait ça, être l’erreur, briser des couples, il trouvait cela plaisant, et c’était lui qui en profitait le plus. Heureusement que sa conscience était enterrée au plus profond de lui sinon il aurait été capable de culpabiliser. Il se rendit dans la cuisine, il prépara des glaçons qu’il mit dans un torchon et se le posa sur la tête. Nom de Dieu. C’était douloureux ces conneries. Plus d’une fois il se disait qu’il allait finir par se faire tuer, pour peu qu’un des maris soient fous ou parrain de la mafia, il ne faisait pas vraiment attention. Il savait qu’il devait arrêter mais… Le sexe était sa drogue, il ne pouvait pas s’en empêcher, ou du moins, il ne voulait pas, encore un cadeau de sa mère sans aucun doute. Il se regarda dans un miroir, son visage avait légèrement enflé et son œil commençait déjà à se cerner de noir. De mieux en mieux. Il monta à l’étage pour enfiler un jean et redescendit pour s’installer derrière son piano. Il posa la poche de glaçon par terre, cela aurait pu être pire, un homme lui avait cassé le poignet une fois, il n’avait pas pu jouer du piano pendant un mois.

Le soleil était levé depuis un moment déjà lorsque la sonnerie de la porte d’entrée retentit à nouveau. Il avait joué toute la matinée, Nobu lui avait demandé une mélodie pour leur nouvelle chanson et il mettait du cœur à l’ouvrage, il n’y avait que là qu’il s’appliquait d’ailleurs. Il marqua les dernières notes sur sa partition et se leva pour aller ouvrir. Il avait mal à l’œil et il espérait que ce n’était pas un autre homme frustré de ne pas avoir été un assez bon coup au lit pour garder sa femme. Heureusement, c’était Nobu. Il lui ouvrit avec un sourire en coin absolument pas de circonstance puisqu’il devait avoir une mine affreuse avec son œil au beurre noir. Il le laissa entrer, il était heureux de le voir, Yu pouvait être désagréable et chiant avec son guitariste, il adorait sa bonne humeur et sa joie de vivre (Okay ça ne se voit pas.). Il s’approcha de Nobu et posa affectueusement ses lèvres sur les siennes. C’était la première fois qu’il faisait ça, mais son guitariste devait avoir l’habitude qu’il fasse des choses stupides. Et Yu savait ce qu’il ressentait pour lui, il s’en amusait, évidemment, que pouvait-il faire d’autre ? Maintenant, il voulait rendre les choses plus piquantes entre eux. Il lui fit un immense sourire, fier de son acte qui de son côté était dénué d’amour, enfin il essayait de s’en persuader.

-Alors mon cœur. Quel merveilleux vent t’amène ? Une soudaine envie de voir l’amour de ta vie ?

Il sentait un peu stupide de l’embêter sur ça, surtout qu’il n’était pas vraiment sûr de ses sentiments à lui. Néanmoins, il ne pouvait s’en empêcher comme d’habitude. Embêter Nobu était l’une de ses activités favorites. Ces questions étaient idiotes en plus, il se doutait bien que son guitariste venait pour la mélodie ou pour parler de musique. C’était pour cela qu’il s’entendait bien d’ailleurs, Yu n’avait jamais entendu quelqu’un jouer aussi bien que Nobu et même s’il ne le lui disait jamais, ce mec avait changé sa vie. Il posa un baiser sur la joue de son guitariste avant de retourner derrière son piano. Il savait pas trop la réaction qu’il allait avoir alors il n’insista pas sur les caresses. Etrangement, cela ne le dérangeait absolument pas d’embrasser un homme alors qu’il ne l’avait jamais fait, il savait qu’il ne pouvait pas tomber amoureux d’une femme, il n’y avait qu’un autre choix possible après. Yu commença à jouer sa nouvelle mélodie. Il avait travaillé dessus pendant la nuit, entre deux étreintes avec Tara. Puis il avait terminé dans la matinée. Il s’arrêta quelques minutes après, il regarda Nobu… Il ne voulait même pas imaginer la tête qu’il devait avoir, alors que lui était si beau, si pur… (Carrément)

-Ca te plait ? je l’ai composée pour toi celle là. ♥


Spoiler:
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MessageSujet: Re: Dommage pour toi, je ne te lâcherai pas... [PV : Nobu]   Dommage pour toi, je ne te lâcherai pas... [PV : Nobu] Icon_minitimeLun 27 Fév - 13:06


Donnes-moi moins d'attention, fais moi mal sans raison, trompes toi de prénom, mon ange sois mon démon, ne m'aime pas pour toujours, sois ma belle déception et deviens ma nouvelle chanson.
Jena Lee – Mon ange.


Roulé en boule dans ses couvertures, Nobu dormait à poing fermé. Les draps de sont lits étaient dans tous les sens et son oreiller tombé par terre au milieu de la nuit. Il s'agitait énormément dans son sommeil. Mais ses rêves étaient des plus étranges. Il se réveillait toujours avec d'étranges sensations mais n'arrivait jamais à se souvenir. Il aurait aimé se perdre dans ses rêves, ça le fascinait depuis quelques temps. Il lisait quelques petites bêtises là-dessus. Le réveil affichait en lettres rouges fluorescentes 10:52. Le jeune homme adorait faire la grasse matinée. Il avait, une fois, dormi jusqu'à 16h00 après s'être couché à huit heures du matin. Hé oui, le jeune homme était un gros dormeur mais avant tout un couche tard. Vivre la nuit était une chose qu'il aimait bien faire, ça faisait ressortir des côtés plus sombres en lui et il écrivait des choses tristes et gore. Heureusement qu'il n'était pas toujours comme ça. Il essayait parfois de se coucher plus tôt afin de mieux profiter de ses journées. L'alarme sonna, désagréable à entendre dès le réveil avec son bip bip incessant. Il passa une main sur son visage endormi avant de l'abattre sur ce pauvre réveil. Il ouvrit un œil, tout endormi, et lu l'heure. Mince ! Il devait se préparer où il allait être en retard. Nobu devait passer chez Yu, ils devaient répéter avec les autres membres du groupe. Le jeune homme se redressa d'un bon, une vraie pile électrique. Il tenta de sauter du lit mais c'était sans compter les couvertures entortillées autour de lui et il fit une chute mémorable dès le matin. Il se cogna la tête contre sa table de nuit et fit une grosse grimace. Il se dépêtra des couvertures et rampa jusqu'à la salle de bain. Là-bas il prit appuie sur le lavabo et se leva pour s'observer dans le miroir. Il ne semblait pas avoir quelque chose de trop grave à la tête mais ça le faisait souffrir. Il posa délicatement deux doigts dessus et y posa un peu de crème. Il aurait sans doute une bosse ou un bleu. Nobu sortit de là et attrapa un paquet de céréale dans une armoire: des corn-flakes. Il adorait ça et les mangeait avec beaucoup de sucres et de lait frais. Il s'assit et engloutit tout ça, un peu en retard. Il ne prit même pas le temps de ranger et laissa tout en plan sur la table. Le guitariste courut jusque dans la salle de bain pour peigner ses cheveux roux désormais plus courts -il les avait fait couper et ça le stressait- et se brossa vigoureusement les dents.

Il attrapa son manteau mais s'arrêta net. Il avait pris un sacré coup sur la tête ! Il ne c'était pas habillé, il avait faillit allé chez Yu en caleçon. ==' Il balança sa veste sur son lit défait et se regarda dans le grand miroir de la salle de bain. Qu'est-ce qu'il allait mettre aujourd'hui ? Ses riches parents lui avaient acheté cet appartement lorsqu'il leur avait dit qu'il partait en Amérique pour faire carrière avec Yu. C'était un appartement six pièces avec un grand balcon. Autrefois, c'est eux aussi qui payaient ses habits, maintenant il se les payait tout seul comme ils commençaient de gagner vraiment beaucoup d'argent. Ils devenaient célèbres ! Nobu se précipita dans sa chambre. Sa jambe droite refusa soudainement de ne plus obéir à son corps et se bloqua. Un des signes de la maladie. Le jeune homme tomba en arrière et heurta violemment le sol. Heureusement que dans sa chambre il n'y avait qu'une épaisse moquette.

-Aïïïeee... Ca fait mal...

Il se tint la tête entre ses mains, grimaçant. Il détestait se genre de chutes. Il roula sur le ventre et prit une grande inspiration pour se relever. Deuxième choc de la matinée, il espérait ne pas en avoir un troisième après ça. Il se dirigea plus lentement vers son immense penderie -appelée aussi dressing u_u- , l'ouvrit et jeta derrière lui quelques habits avant d'en sortir un qui lui plaisait bien. ( http://images2.fanpop.com/images/photos/6600000/Kamijo-versailles-6660621-391-558.jpg ) Fan de l'époque victorienne, il s'habillait souvent de la même manière. Il passait un peu pour un fou dans la rue. Mais, heureusement, il ne s'habillait pas tout le temps comme ça non plus. Il le faisait seulement pour les concerts et quelques fois quand ils répétaient. Nobu en profita pour boire un verre de jus d'orange. Il regarda sa chambre en désordre : il rangerait en rentrant. Il entra dans le salon et prit sa guitare, un peu de matos et les chansons qu'il avait écrites la veille et quelques jours précédents. Le jeune homme poussa un soupire et ouvrit une fenêtre pour aérer le tout et donner un peu de soleil à sa plante verte. Il l'aimait beaucoup cette plante... Elle lui ressemblait un peu, métaphoriquement. Elle avait besoin de soleil et d'eau pour continuer à vivre mais mourrait fatalement si on ne s'occupait plus d'elle. Nobu c'était un peu ça, sauf que lui c'était sur le plan médicale. Il s'en fichait de l'attention de gens, après. Il poussa un soupire et transporta tout son matériel dans le couloir, ferma à clé, descendit les étages dans l’ascenseur et chargea le tout dans sa voiture. Il n'aimait pas conduire et préférait profiter du temps à pied mais là... Il était déjà en retard en plus. Il posa des lunettes de soleil sur son nez et démarra pour se rendre chez Yu. Ils n'habitaient pas loin du tout l'un de l'autre mais il ne pouvait pas transporter sa guitare et tout le bazar à pied. Il gara sa voiture et frappa à la porte de son meilleur ami. Il attendit quelques minutes et le jeune homme apparut sur le seuil de la porte. Un immense sourire apparut sur les lèvres de Nobu, dynamique. Yu s'approcha de lui et posa un baiser sur ses lèvres. Ce geste figea le jeune homme. S'il avait tenu sa guitare il l'aurait très certainement lâchée. Toutefois il reprit assez vite contenance, possédant une grande capacité à s'adapter aux situations. Il connaissait bien son meilleur ami qui faisait toujours des choses stupides. (Moi j'suis un homme malhonnête ! C'est des hommes honnêtes qu'il faut se méfier... Car on ne sait jamais à quel moment il feront quelque chose de particulièrement … Stupide! -sort- ) Et par dessus-tout, Nobu savait que son ami adorait jouer avec les sentiments des autres. Il espérait juste ne pas trop faire parti « des autres ». Suite aux paroles de son ami, Nobu lui donna une grosse pichenette sur le front. Yu savait peut-être qu'il était amoureux de lui et jouait avec ça, justement. Nobu y pouvait quelque chose peut-être ? Si Yu ne lui donnait jamais rien, ce n'était pas grave, parce que Nobu n'attendait rien. Il n'allait pas se morfondre, il n'avait pas que ça à faire avec le temps qu'il lui restait.

-Arrêtes de dire des conneries encore. Je suis venu pour les chansons!

Il lui fit un immense sourire et s'invita tout seul à entrer. Il aimait beaucoup venir chez Yu, il s'y sentait à l'aise. Il laissa tout de même son ami poser un baiser sur sa joue. Bien que Nobu se soit très vite reprit de son étonnement, ça le travaillait un peu. Yu ne pouvait pas être amoureux de lui, ça c'était un fait certain et le guitariste ne pencherait jamais vers cette solution. Non, comme toujours, il l'embêtait. Il était le maître à ce jeu-là mais Nobu adorait se moquer de lui aussi de temps en temps. Moins méchamment que le chanteur ne l'aurait fait mais il ne mâchait pas ses mots non plus. Autant être franc dans la vie. Il se laissa tomber sur un fauteuil, il irait chercher sa guitare après. Il écouta avec grande attention la mélodie que joua Yu au piano. Qu'elle était belle. Elle s'accorderait parfaitement avec l'une de ses chansons. Ce n'était pas forcément pour un album car ça quitterait un peu leur style rock mais... Il s'avança près de Yu et posa son bras sur sa tête pour se pencher vers lui avec les feuilles de l'une des chanson qu'il avait écrite. Il fit un large sourire, bon enfant :

-C'est magnifique Yu, sérieusement. Tes compositions me coupent le souffle. ** J'ai écrite cette chanson la nuit dernière, elle s'accorde bien avec ta musique...

Les paroles ne voulaient pas forcément dire quelque chose. Pourtant, Nobu les avait écrites avec une cuisante mélancolie. Il s'en souvenait fort bien. On ne pouvait pas vraiment décrire Nobu lorsqu'il était seul la nuit, il semblait changer, il ne souriait pas, était sombre et enfermé. Le contraste du jour et de la nuit... Peut-être que pendant cette période sombre, toutes ses tristesses qu'il croyait oublié la journée peser sur ses épaules... Enfin bref, assez de philosophie.

Please, please forgive me
But I won't be home again
Maybe someday you'll have woke up
And barely conscious you'll say to no one 
Isn't something missing ?

You won't cry for my absence I know
You forgot me long ago
Am I that unimportant... ?
Am I so insignificant... ?
Isn't something missing ?
Isn't someone missing me ?

Even though I'd be sacrificed
You won't try for me not now
Though I'd die to know you love me
I'm all alone
Isn't someone missing me ?

Please, please forgive me
But I won't be home again
I know what you do to yourself
I bring deep and cry out 
Isn't something missing ?
Isn't someone missing me ?

Even though I'd be sacrificed
You won't try for me not now
Though I'd die to know you love me
I'm all alone
Isn't someone missing me ?

And if I bleed, I'll bleed
Knowing you don't care
And if I sleep just to dream of you
And wake without you there
Isn't something missing ?
Isn't something...


Nobu laissa les feuilles dans les mains de son ami et poussa un long soupir avant d'aller s'allonger sur le canapé. Il passa ses mains derrière sa tête et fixa le plafond. Il espérait que ça plairait à Yu. Certaines fois il écrivait des choses bidons... Il poussa un soupire. Qu'est-ce qu'il était bien ici. Il ferma les yeux un court instant, laissant cet instant de silence l'apaiser un peu. Il voulait repenser à ce baiser plus tard, mais cela tournait et retournait dans sa tête. Il s'allongea sur le ventre et leva la tête vers Yu.

-Dis Yu... Pourquoi est-ce que tu m'as embrassé ? Je veux dire, j'ai l'habitude que tu fasses plein de conneries mais... Pourquoi?

Nobu pensait déjà connaître la réponse mais il n'en était pas sûr: il n'était pas psychologue. Pourtant il connaissait bien son meilleur ami depuis le temps. Il avait un peu peur qu'ils ne restent amis que parce qu'il jouait bien de la guitare et pour rien d'autre... Mais Nobu savait que c'était faux. Il ne connaissait rien de Yu, ne lui avait jamais rien demandé, mais il pensait que le chanteur voulait toujours que toute l'attention soit reporter sur lui. C'est sans doute pour ça qu'il passait son temps à faire des bêtises, il n'aimait pas que ça ne tourne pas autour de lui, n'est-ce pas ? Nobu se retourna sur le dos et posa son bras sur son front. Il ne s'attendait pas à une réponse franche, il parlait rarement sérieusement et à cœurs ouverts avec Yu. Pour changer de sujet il se leva d'un bond et courrut vers la porte avec une joie de vivre débordante :

-Je vais chercher ma guitaaaaare!

Nobu claqua la porte et courut jusqu'à sa voiture, le sourire aux lèvres. Il n'était pas facile de courir aisément avec ses grandes bottes noires. Il ouvrit le coffre et saisit sa guitare avec mille et une précautions. Il adorait cette guitare, c'était son amour. ♥ Il remonta à la même allure jusqu'à chez Yu. Il calma sa course, songeant à sa chute de ce matin. Il ne devait pas tomber avec son bébé dans les bras. Il rentra à nouveau chez son meilleur ami. (Hé on entre pas comme dans un moulin èé -pan-) Il déposa sa guitare sur ses genoux quand il s'assit sur une chaise et plongea ses yeux dans ceux de Yu. Une petite vengeance s'imposait, on ne troublait pas Nobu sans s'attendre a avoir quelque chose en retour. Il sourit le plus tristement qu'il put :

-... J'ai une maladie très grave. Ils ont dit... qu'avec le temps je m'étoufferais en mangeant, je ne marcherais plus correctement... J'aurais du mal à parler... Ou peut-être n'écrirais-je plus très bien... C'est une maladie dégénérative. Je ne sais pas combien de temps il me reste...

Comme ça faisait du bien de dire la vérité ! Il se sentait plus libre. Il garda ses yeux plongés dans ceux de Yu. Un silence s'installa. Un immense sourire apparut sur les lèvres de Nobu qui rit :

-Je mens ! En fait j'ai un cancer.

Il laissa encore planer un silence au-dessus de leur tête avant de faire apparaître un autre sourire Bon allé, il allait arrête de le charrier maintenant ! Il eut un sourire encore plus large que les précédents.

-Je mens. C'est juste ma revanche.

Il lui tira la langue et caressa doucement les cordes de sa guitare.

2 280 mots sans compter la chanson, mon chou. 8D
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MessageSujet: Re: Dommage pour toi, je ne te lâcherai pas... [PV : Nobu]   Dommage pour toi, je ne te lâcherai pas... [PV : Nobu] Icon_minitimeSam 7 Juil - 13:56

Là où est la musique, il n'y a pas de place pour le mal.


Yu souriait intérieurement, il ne s’en vantait pas mais faire plaisir à Nobu le rendait heureux. Et lorsqu’il créait la musique, il le faisait pour lui. Il prit la chanson de son parolier et la lut rapidement. Comme d’habitude, c’était parfait. Il avait un vrai don ce mec ! Bien entendu, Yu se garda bien de lui faire un compliment quelconque. Ca pouvait paraître désobligeant mais il avait toujours agi de la sorte et changer de comportement n’était pas à son programme pour le moment. Peut-être qu’un jour… Si Nobu le lui demandait… Non, il oublia cette idée, il était bien tel qu’il était (enfin bien, tout est relatif). Il regarda son ami faire comme chez lui. Yu n’avait jamais été aussi proche de quelqu’un, au lycée il était souvent seul –cela ne lui pesait pas vraiment, il vaut mieux être seul que mal accompagné-. Alors que Nobu paraissait tout à fait à l’aise dans le rôle d’ami. Au moins l’un des deux s’y connaissait. Il laissa apparaitre un sourire sur son visage et il posa la chanson à côté de sa partition. Il caressa doucement les touches de son piano. Puis il regarda son guitariste qui c’était tourné vers lui.

Quelle question inattendue, ou pas. Il attendait exactement cela de la part de son ami, le doute total par rapport à ses intentions. Il avait réussi à le troubler et il en était fier. Ce qu’il pouvait être stupide, le pire c’était qu’il s’en rendait bien compte. Pour quelqu’un qui avait un Q.I plus élevé que la moyenne, il était assez idiot. Enfin, il faisait exprès… Mais l’image qu’il donnait de lui n’était donc pas très flatteuse. Il sourit à son meilleur ami. Il n’avait même pas imaginé une seconde qu’il l’avait embrassé par amour ? Non, évidemment. Le résultat de tant d’année de chamaillerie et de mensonge. Il devait paraitre faux dans tout ce qu’il disait et dans tout ce qu’il faisait. C’était son mode de vie depuis bien trop longtemps. Et il s’en contentait depuis bien trop longtemps. Il avait fait ça dans le but de l’emmerder, de le dégouter de l’amour secret qu’il avait pour lui. Il n’était pas habitué à recevoir trop d’amour. Et surtout pas celui d’un homme aussi bien que l’était Nobu. Il sourit. Il avait toujours besoin d’attirer l’attention. De se donner en spectacle, même lorsqu’il était seul avec son meilleur ami. C’était pathologique. Il aurait vraiment eu besoin de voir un psy. Mais il ne verrait jamais de psy parce que ses problèmes, il les gardait pour lui. Tan que Nobu était là, il n’avait besoin de personne. Il se demanda ce qu’il allait pouvoir répondre, quelque chose de désagréable, de vexant. Ça c’était son genre.

Il regarda Nobu sortir chercher sa guitare. Il était mignon dans son insouciance et son bonheur. Yu posa ses doigts sur les touches de son piano. Il pressa un ré puis un fa. Les notes rendaient le monde plus beau aux yeux de Yu. Il se sentait mieux. Il passa une main dans ses cheveux et regarda Nobu rentrer. Sa guitare lui était sans aucun doute aussi précieuse que sa langue pour Yu. Il lui sourit. Puis son sourire s’effaça. Une maladie ? Mais c’était horrible ?! Il était mort de peur. Perdre Nobu lui paraissait insupportable. Surtout de cette manière, il ne pourrait plus jouer de la guitare, il ne pourrait pas parler. Yu trouva cela horrible, ignoble. Mais, il se connaissait, il était incapable de montrer la moindre compassion. Même si son seul ami mourrait, il se sentait incapable de pleurer. Il était triste au fond mais il ne montra rien. Il devait juste paraître un peu surpris. Non mais quel idiot ! Qui était assez bête pour faire ce genre de blague ?! Il n’y avait que Nobu pour plaisanter sur sa propre mort ! En plus, il lui tirait la langue… Yu ne laissa rien apparaître sur son visage à part un sourire. Il était néanmoins troublé, il fallait être sacrément calé en maladie pour savoir tout ça… Lui, n’y connaissait rien par exemple. Il soupira. Tout cela n’était pas important. Tant que Nobu était toujours capable d’écrire des chansons et de jouer de la guitare. Il se fichait bien du fait qu’il soit malade. Du moins... Il essayait encore une fois, de s’en persuader. Il le regarda, et se reconcentra sur son piano. Comme si tout cela ne l’avait pas affecté le moins du monde. Il rajouta les paroles de Nobu à sa partition et la joua. Il chanta, comme toujours, magnifiquement bien. Il jouait, comme d’habitude, merveilleusement bien. Il s’arrêta, trouvant que sa démonstration suffisait. Tout s’accordait parfaitement, ils s’accordaient parfaitement. Yu était persuadé qu’il y avait un lien spécial entre lui et Nobu, et ce lien apparaissait dans leur musique.

-Tes paroles sont parfaites, comme d’habitude. Au moins une chose que tu réussis toujours du premier coup.

Il lui fit un clin d’œil. Désagréable, comme à son habitude. Il ne répondit même pas à ses provocations, peut-être parce qu’il aimait provoquer mais qu’il n’aimait pas qu’on le provoque. Ou alors, il détestait simplement l’idée de voir Nobu mourant. Et puis ce n’était qu’une blague, il n’avait rien à dire. Il se toucha la joue et soupira. Il avait encore mal mais il espérait que ça ne voyait pas trop. On ne réglait rien avec des coups … Mais avec des mots. Il ne restait plus qu’à répondre à sa question. Pourquoi le baiser ? Que pouvait-il répondre d’assez désagréable à ça ? Il se mit debout, attrapa la guitare de Nobu et la posa délicatement sur une table. Il prit son ami par le menton et lui leva la tête vers lui. Son sourire le plus séducteur sur les lèvres, il se baissa comme pour l’embrasser et lorsqu’ils ne furent qu’à quelques millimètres l’un de l’autre, il prit un air hautain. Presque comme s’il le détestait, il se dégoutait intérieurement d’être aussi ingrat envers le seul qui l’accepte tel qu’il est. Il n’était qu’un putain de salopard. Il aurait voulu lui dire qu’il était désolé. Qu’il ne faisait cela que par jeu, par stupidité. Qu’il l’aimait certainement autant que lui, mais qu’il ne savait pas le lui dire.

-Parce que je t’aime, No’. Il lui fit un immense sourire, ferma les yeux pour l’embrasser mais le repoussa et se jeta sur son sofa. Quoique finalement, je pense que je préfère les filles. Dommage.

Ce n’était qu’une blague, une phrase pas vraiment méchante mais il était persuadé que ça lui ferait mal. Même s’il ne le montrait pas, Yu savait qu’il attendait depuis toujours qu’il lui déclare son amour. Lui annoncer ainsi, comme une plaisanterie, c’était une façon de lui briser le cœur sans qu’il puisse répondre, parce qu’il le savait, Nobu ne lui avouerait jamais son amour, surtout pas tant que Yu continuait de s’amuser de ses sentiments. Il se trouvait complètement nul. Pire que cela, stupide. En plus il avait mal à l’œil. Tout était toujours compliqué avec lui. Il mentait constamment sur tout à son meilleur ami, il se moquait de lui. Comment pouvait-il continuer de le suivre partout ? De l’aimer ? Pourquoi ne partait-il pas ? Ce serait plus facile s’il partait. Il n’aurait plus à subir les attaques incessantes de Yu. Il se coucha sur le dos et ferma les yeux. Il n’en pouvait plus de sa vie. Il avait envie de mourir, d’en finir avec son caractère de merde. Qui le pleurerait ? Nobu ? Il n’avait pas intérêt, sinon Yu viendrait le hanter. Il irait pourrir en enfer avec sa mère, c’était bien fait pour sa gueule. Passer l’éternité avec sa mère, il ne méritait que ça. Il posa son bras sur sa tête en soupirant.

-Si nous arrêtions de plaisanter, soleil de mes nuits. Tu as fait du super boulot. Il se redressa et s’appuya sur le dossier du sofa. Il planta son regard dans celui de Nobu. Si nous parlions de moi, pour changer. Tu sais combien j’aime les femmes ? Bon. J’ai appris hier que j’étais devenu papa. T’imagine le choc… La femme est venue frapper à ma porte. Je ne l’ai pas reconnue. De toute façon pour la baiser sans capote, je devais être bourré ou shooté. Elle avait un marmot d’environ un an dans les bras. Elle m’a dit, presque aussi dignement qu’une héroïne de tragédie grecque, que j’étais le père, qu’elle me cherchait, que si jamais je refusais de payer une pension, elle allait se suicider. Je lui ai dit qu’elle pouvait se suicider. Elle s’est suicidée. L’hôpital m’a appelé hier soir. Elle est morte. J’ai dit que je ne voulais pas du gamin et ils l’ont refilé à un orphelinat. Je ne sais pas pourquoi je te dis ça…

En réalité, il savait très bien pourquoi il disait cela, c’était pour se vanter. Il avait besoin de toujours se vanter de tout. Et surtout de ce qui ne le méritait pas ! Il transpirait la condescendance et l’arrogance. Et il était fier de lui. Ce qu’il pouvait être stupide. Toute sa vie, il serait toujours un putain de mec stupide ! C’était si facile de dire ce genre de chose pour s’attirer le dégout et la haine d’autrui. Si Nobu n’avait pas été un mec aussi gentil, il serait parti loin de lui. Il aurait dû partir loin de lui. En se moquant constamment de lui, Yu espérait ne jamais le blesser, il voulait détruire cet amour pour qu’il n’en souffre pas. Il soupira et se laissa retomber sur le sofa, les yeux fermés. Il rêvait d’une relation amicale profondément et intense avec Nobu mais il faisait tout pour la gâcher. Il racontait sa vie dans un espoir désespéré d’avoir une conversation avec son meilleur ami. Il devait absolument changer cela. Il croisa ses bras sous sa tête en chantonnant doucement. Seule la musique l’aidait à se remettre les idées un peu en place. Il devait faire preuve de gentillesse pour une fois. Se forcer, s’intéresser à autre chose qu’à lui. Ça ne devait pas être si difficile. Il inspira.

-… Je… Je ne t’ai jamais demandé si tu … Enfin, si tu avais une famille… D’autres amis que moi ? … J’aimerai vraiment que tu me parles de toi. Yu n’osa pas le regarder. C’était sa manière à lui de s’excuser d’être un sale con. Il ne parlait toujours que de lui, demander à Nobu d’échanger les rôles était une sorte de preuve d’une grande amitié entre eux. Par exemple… Pourquoi tu écris des chansons ? L’ironie, Yu parlait toujours de lui, de sa petite personne, ne s’intéressait qu’à son propre bonheur et pourtant, il n’avait jamais rien révélé sur son passé à son meilleur ami. Nobu ne le connaissait pas, il ne savait pas qu’il était sali.

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MessageSujet: Re: Dommage pour toi, je ne te lâcherai pas... [PV : Nobu]   Dommage pour toi, je ne te lâcherai pas... [PV : Nobu] Icon_minitimeVen 27 Juil - 13:32

And dreamed of para-para-paradise

Comme prévu, Yu ne réagit nullement aux provocations que lui avait mancé Nobu. Ce dernier n'en fit pas une maladie, il ne c'était attendu à rien, pas de quoi s'affoler et en faire une maladie. Sarcasme. Il était déjà malade. Mais ça, son ami l'ignorait et il valait mieux qu'il continue à ne rien savoir. Il n'avait pas à savoir, Nobu partageait déjà ce fardeau avec ses parents, sa sœur et son grand frère, Aito qui ne l'aimait pas vraiment. Le jeune homme tira la langue à Yu lorsqu'il lui dit que l'écriture des paroles était la seule chose qu'il réussissait du premier coup. Nobu n'en croyait pas un mot, il connaissait ses qualités tout comme ses défauts. Mais c'est vrai que du premier coup, il avait du mal à réussir certaines choses. Un peu maladroit et trop bon vivant pour tout faire à la perfection. Yu, lui, était du genre parfait dans ce domaine, n'est-ce pas ? Nobu passa ses bras derrière sa tête sur le canapé et poussa un soupire d'aise. Il était comme chez lui au manoir de son meilleur ami. Ils avaient tout les deux eu des parents riches visiblement, sauf que du côté de Nobu ils étaient encore vivants. Il ne savait rien en ce qui concernait la famille de Yu, il ne lui en avait jamais parlé, et ce n'était pas faute d'avoir essayé d'aborder le sujet. Mais il restait muet comme une tombe. Dommage... Yu posa sa guitare sur la table avant de saisir son menton et de redresser sa tête. Nobu ne pu que le fixer droit dans les yeux et sentir son cœur rater un battement avant de s’accélérer. Il aimait être aussi proche de Yu, il aurait aisément pu l'embrasser, finir sa vie devant ce magnifique visage d'ange. Il sentait son souffle chaud sur son visage, fut tenté de fermer les paupières pour s'abandonner à cette douce chaleur. Mais il connaissait son ami, et savait qu'il allait bien lui dire quelque chose de désagréable. En fait il répondait à sa question, en lui disant qu'il l'aimait. Nobu fut tenté de le croire. Il le crut même une fraction de seconde. Mais il savait bien que c'était faux, qu'il jouait avec ses sentiments et c'était assez détestable. Pourtant Nobu ne pouvait se dégager, il était complètement soumis à cet homme en face de lui, il devait l'avouer. Le sourire qu'affichait Yu était si charmeur, magnifique, Nobu y crut vraiment pendant un instant. Il ferma les yeux lui aussi, voulant goûter à nouveau à ses lèvres sucrées. Mais Yu le repoussa avant de se jeter à côté de lui sur le sofa, clamant préférer les filles. Bien entendu... Nobu passa une main dans ses cheveux. Il était beaucoup trop naïf... Il se leva, s'assit dans un fauteuil, près du piano, croisa les jambes. Il connaissait bien Yu, et il savait qu'il l'aimait quand même un peu, en tant qu'ami, mais la gentillesse et les sentiments n'avaient jamais été son fort, hein ?

Yu commença à reprendre la parole, parlant de sa vie, comme toujours. Nobu leva les yeux au ciel, faisant semblant de se lasser. Mais il écouta tout de même. Bien qu'il se donne ces airs de je-m’en-foutiste, il aimait bien écouter la vie de son ami, cela l'intéressait. Papa, Yu ? Nobu eut envie d'éclater de rire mais il se retint, plaçant une main devant son visage pour se cacher. C'était trop drôle ! Mais cela devait bien arriver un jour ou l'autre, voilà ce qu'on gagne à coucher à droite et à gauche... Bien fait ! ne put s'empêcher de songer gentiment Nobu. Ce n'était pas méchant, simplement ça lui apprendrait un peu. C'était un peu lassant de le voir partir avec n'importe qui, fille ou garçon, Yu était bi de toute façon n'est-ce pas ? Nobu passa sa main dans ses cheveux et secoua la tête, navré. Le pauvre gosse... Mais la suite lui coupa l'envie de rire. Par sa faute, une femme c'était suicidé, laissant son enfant seul, Yu avait refusé de le prendre en charge et il était désormais, seul, abandonné de tout à l'orphelinat ? Nobu lui lança un regard aiguë, plein de reproche. Quel connard, il ne changerait jamais ! Mais Nobu avait beau lui faire des reproches, même lui faire la gueule quelques jours, ça ne changeait jamais. Il était toujours le même connard... En fait, il se fichait complètement de son avis, visiblement. Qu'est-ce que ce serait la prochaine fois ? Un enfant jeté d'en haut d'un immeuble parce que la mère ne pouvait l'élever seule ? Tss... Nobu était exaspéré, il avait commis un meurtre là ! Mais s'il lui disait ça, il refuserait de le croire, plaidant non-coupable, ce n'était pas lui qui lui avait mis le couteau dans les mains, après tout. Si seulement la vie était aussi simple que ça... Mais malheureusement ce n'était pas le cas, alors bon...

Nobu poussa un long soupire. Décidément... La vie était étrange, hein ? Un homme censé serait parti en claquant la porte et en criant « salop » mais Nobu savait que, de toute façon, ça ne changerait rien. Alors il ne partirait pas. Yu commença à fredonner un peu. Nobu ferma les yeux et écouta. Il chantait toujours si bien, même doucement. C'était apaisant, un souffle de bien être. Le jeune homme saisit sa guitare sur la table et la posa sur ses genoux, grattant quelques cordes et réglant l'accordage. Il caressa du bout des doigts sa chère et tendre. Il y était extrêmement attaché, comme peut-être tous les musiciens à leurs instruments. Et puis il se passa quelque chose de tout à fait inattendu ! Yu lui posa des questions sur lui, pour qu'il parle de lui ! Nobu leva un sourcil. Il était certain de ne pas se tromper de dialogue, là ? Yu souhaitait réellement que Nobu parle de lui, de sa famille, de ses amis, de sa vie, quoi ? Non... Ce n'était pas vrai ! Le jeune homme eut toutefois un sourire en coin. Il n'avait pas souvent l'occasion de parler de lui avec son meilleur ami. Et il se sentait flatté que, pour une fois, Yu réussisse à ne pas faire tourner la conversation autour de sa petit personne. Le guitariste reposa son instrument sur la table, avec délicatesse et replia ses genoux contre sa poitrine. Il avait une position un peu étrange sur ce fauteuil, mais qu'à cela ne tienne. Parler de lui, hein ? Cela lui était vraiment permis ? Ses yeux brillèrent. Il souhaitait de tout cœur que son ami sache des choses sur sa vie aussi. Il se doutait qu'ils devaient en avoir une complètement différente. Par contre, la seule chose qu'il ne pourrait pas lui dire était aussi sujet de sa maladie. C'était hors de question. S'il apprenait, Nobu ne pourrait pas compter sur son soutient, peut-être même partirait-il, ne voulant pas de responsabilité envers un ami malade. Alors non... Nobu ne dirait rien. Il n'en parlerait que lorsque les signes seraient trop voyants pour être cachés. Là, il s'agissait juste de quelques pertes d'équilibre. Rien d'affolant, hein ? Nobu était juste maladroit, qu'on se disait. Il ne pouvait donc pas vraiment lui dire pourquoi il écrivait des chansons. Dans ce cas-là... Il aurait fallu lui dire qu'il voulait expirer tout son mal-être ainsi.

Nobu poussa un soupire et se leva. Il voulait parler de lui mais ne savait pas par où commencer, là était le problème. Il avait tant de chose à raconter à son ami, comment choisir une phrase qui accrocherait son attention. Nobu avait peur que, s'il commençait à parler, Yu se désintéresse complètement du sujet. Il posa son index sur une touche du piano sans appuyer dessus, comme s'il ne faisait que caresser les touches noires et blanches. Il s'assit finalement sur la table, face à Yu sur le sofa et balança ses pieds dans le vide. Lorsqu'ils c'étaient connus, Nobu avait fait venir Yu chez lui, au manoir de ses parents. Il savait donc déjà qu'il avait une famille, non ? Peut-être avait-il oublié tellement il s'en fichait... Pfff. Nobu haussa les épaules avec nonchalance et prit la parole d'une voix un peu incertaine:$

« Hé bien... Tu connais ma famille, non ? Ils vivent tous au japon sauf mon frère, Aito. Je ne sais pas si tu t'en rappelle. Enfin si... Tu dois te souvenir de ma grande sœur, elle en avait une belle paire ça a du te marquer, ça. ironie. Nobu avait employé un ton un peu grinçant, reproche caché de ce qu'il lui avait dis tout à l'heure, Mes parents sont toujours aussi riches, si tu veux le fin mot de l'histoire. Mon père est à la retraite et a touché une sacré sommes d'ailleurs... ! Et sinon oui, j'ai quelques amis. Un voisin très gentil et aussi son jardinier. Ils sont tout à fait charmant et m'ont invités à prendre le thé... Ah oui, parce que je crois qu'ils sortent ensemble mais je ne suis pas sûr. Ils se ressemblent alors peut-être sont-ils juste de la même famille... Mais tu vois, rien d'aussi palpitant qu'une femme enceinte que tu aurais poussé au suicide. »

Nobu lui lança un regard plein de reproche. D’habitude il ne s'attardait pas vraiment des lustres sur ces conneries, mais là, ça valait tout de même le coup de s'y arrêter, non ? Il poussa un long soupire et agita la main comme si cela n'avait pas d'importance avant de sauter à terre. Mauvaise idée. Il ne réussi pas à retrouver son équilibre correctement et se retrouva par terre. A cause de sa maladie, il n'avait pas le réflexe de se rattraper avec les mains lorsqu'il tombait, ainsi sa tête heurta-t-elle le sol. Heureusement qu'il y avait un tapis, assez moelleux par ailleurs, sinon il y aurait eu plus de dégât. Nobu serra les dents, il avait l'impression qu'on venait d'allumer trente-six chandelles devant ses yeux avant de les retires, ne laissant que des points blancs dans son champ de vision. Il posa une main tremblante sur son crâne avant de se redresser. Il allait avoir une sacrée migraine maintenant, cool ! Ca lui apprendrait de monter sur une table, tient. Il se mit en position assise sur le sol massant le sommet de son front avec deux doigts, un œil fermé, l'autre ouvert. Il se redressa un peu vite, se rappelant qu'il y avait Yu en face de lui qui n'en avait pas perdu une miette. Il allait se foutre de sa gueule très certainement, mieux valait ça qu'autre chose. Nobu n'était ps du genre susceptible. Mais il se releva trop vite et sa tête tourna un peu plus. Ainsi dut-il s'asseoir sur la chaise qu'il avait quitté tout à l'heure.

« Avant que tu ne te fiches de moi, aurais-tu de l'aspirine ou un truc fort pour le mal de tête parce que je me suis cogné un peu fort... »

Nobu retrouva instantanément le sourire et tapota sa tête d'une main un peu tremblante. Il ne pouvait s'empêcher de faire le pitre, même s'il savait qu'il ne devait pas courir sans cesse ou sauter, etc... C'était une habitude et il voulait en profiter tant qu'il le pouvait, avant d'être coincé dans un fauteuil ou dans un lit jusqu'à se que la mort ne vienne lentement l'emporter. Si ça devait arriver... Il préférerait mourir. Oui, il préférait mourir plutôt que de vivre clouer dans une chaise roulante ou dans un lit en attendant d'agoniser, faisant perdre de l'énergie à tout le monde alors qu'il était condamné. Bref. Là n'était pas encore la question. Nobu leva les yeux sur Yu et, avec un sourire, mais d'un ton un peu sérieux qu'il l'aurait souhaité, demanda:

« Dis, Yu... Si je suis cloué au lit pour le restant de ma vie, est-ce que tu me tuerais si je te le demandais ? »

Nobu savait que c'était chose facile dans un hôpital. Une bulle d'air dans un tube, une piqûre mal dosée... Ou un simple arrêt cardiaque.
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MessageSujet: Re: Dommage pour toi, je ne te lâcherai pas... [PV : Nobu]   Dommage pour toi, je ne te lâcherai pas... [PV : Nobu] Icon_minitimeJeu 9 Aoû - 22:12

Yu regarda Nobu. Il faisait comme chez lui…. Bon il était chez lui. Il mit d’ailleurs un moment à lui parler. Il devait être un peu surpris. Il était si rare que Yu s’occupe de quelqu’un d’autre que lui-même. Il aurait peut-être dû y aller plus doucement, comme en commençant par « Parler de moi me fatigue, peut-être que nous pourrions parler de toi… Ah non, ma vie est bien plus intéressante ! », Bon voilà, avec ça, il n’aurait pas été trop dépaysé. Mais non, Yu avait décidé de changer radicalement sa façon d’être, c’était pour lui une grande preuve d’amour fraternel. Il n’avait jamais dit qu’il était un mec normal et logique. Nobu revint finalement s’asseoir sur la table en face de lui. Oui évidemment, il connaissait sa famille, il n’était pas non plus un total demeuré. Il n’avait pas d’Alzheimer d’après ce qu’il savait donc… oui, oui, il se souvenait de la famille de son ami… Il ne réagit pas à la provocation de Nobu. Surtout qu’il avait raison. Yu se souvenait parfaitement de sa sœur alors que c’était plus flou pour son frangin. C’était un canon… Il l’avait peut-être baisée… Non, non, certainement pas non… Quoique… Non. Même s’il l’avait baisée, il ne devait plus y penser. Il sourit, toujours aussi riche, en voilà une excellente nouvelle. Yu se demanda subitement combien il avait d’argent à la banque, lui. Certainement assez… Tant que ses cartes de crédit fonctionnaient, il n’y avait pas de problème. Et puis, il était capable de se faire rapidement du fric alors il n’avait pas de problème d’argent. Il se souvint qu’il avait son don mensuel pour les sans domiciles à faire. Parce que lui aussi, il accomplissait sa B.A, tous les mois. Il se reconcentra sur Nobu. Il lui avait demandé quelque chose, ce n’était pas pour ne pas l’écouter !

Cependant, il ne put s’empêcher de penser que sa vie était d’une banalité affligeante. Un jardinier ? Mais comment pouvait-il être ami avec un jardinier quand leur groupe commençait enfin à être connu ? Et donc à rapporter des milliers de fan et donc ils ne faisaient plus partie du même monde qu’un simple jardinier… Yu eut envie de joyeusement répliquer à sa dernière phrase mais il se retint. Il n’avait pas poussé cette femme au suicide, elle s’était poussée toute seule ! Ce n’était pas de sa faute …. Peut-être un peu mais il n’en était pas à son coup d’essai, hein ?! Les femmes mourraient autour de lui, ça n’était pas des grosses pertes. Il n’allait pas pleurer une femme dont il ignorait jusqu’à lors l’existence. Il vit les reproches que lui lançaient Nobu… Il ne s’en voulait pas le moins du monde. Il voulut lui répondre mais… Il se vautra. Il avait l’habitude de voir Nobu tomber, il était maladroit mais là… C’était comme s’il avait perdu l’équilibre, il était juste descendu de la table et il était tombé. C’était bizarre… Yu eut envie de se précipiter vers lui, évidemment mais il ne le fit pas. Son ami venait de s’éclater la tête par terre sans raison apparente et il ne bougeait pas. Mais qu’est-ce qui n’allait pas chez lui ? Il le regarda, presque avec dédain. Il n’avait même pas envie de se moquer de lui. Il n’était pas méchant au point de se moquer de cette situation plus que bizarre… Bon, si, il l’était mais là, c’était Nobu la victime, il ne pouvait pas se foutre de sa gueule. Il se rassit sur une chaise. Le pauvre. Yu avait envie de le prendre dans ses bras mais il trouvait ce geste beaucoup trop amical de sa part.

Yu réfléchit un instant. Il avait certainement de l’aspirine… Bien que sa pharmacie contienne surtout des produits illicites. Il faillit dire à Nobu d’aller se le chercher mais, il reprit. En fait… Yu dût perdre le contact avec la terre pendant quelques secondes. Il ne dit rien. Il monta plutôt à l’étage et se dirigea vers la salle de bain. Non mais c’était quoi cette question ? Pourquoi resterait-il cloué à un lit ? Yu crut faire le lien, son ami venait de lui dire des tas de choses, pas de manière très claire, certes, mais Yu était ce qu’on pouvait appeler, un enfant prodige. Vous savez, ces gamins qui ont un Q.I bien plus élevé que la moyenne et qui se distinguent en sciences ou en musique ? Il n’avait jamais été vraiment très doué en sciences, non, lui, il brillait en chant, au piano, il composait aussi… Mais cela ne faisait pas de lui quelqu’un d’idiot et il fit le lien avec tous les indices de Nobu depuis le début de la journée, laissés volontairement ou non. Il lui avait d’abord menti en lui disant qu’il avait une maladie très grave, il s’était ensuite écroulé sans raison et enfin, il venait de lui demander s’il oserait le tuer s’il devait se retrouver cloué sur un lit. Il n’avait même pas besoin d’être un génie pour comprendre… Mais il ne dirait rien pour le moment, s’il voulait lui en parler, il le ferait, Yu réagirait comme un con, comme à son habitude et puis voilà. Il ne pouvait pas imaginer une seule seconde que Nobu avait une maladie… Il était si plein de vie, tout le temps, il était joyeux et drôle… Ce serait trop injuste. Il préférait ne pas y penser. Refouler les choses douloureuses, hein ? Comme d’habitude, il fuyait les problèmes… Non, parfois, il les affrontait… Il se souvenait d’une certaine journée où il avait tué sa mère, enfin passons. Il chercha l’aspirine au milieu des sachets de cocaïnes et de marijuana. Merveilleux, il en avait ! Il le prit et redescendit trouver Nobu. Il avait eu le temps de réfléchir à sa question… Il lui servit un verre d’eau et lui tendit le tout. C’était bizarre d’être gentil… Oui, parce que pour lui, aller lui chercher de l’aspirine et un verre d’eau c’était gentil. Yu ne rendait service à personne à part à lui-même. Il se rassit sur le sofa et sourit à Nobu.

-Oui. Je le ferais.

Il avait lancé ça sur un ton détendu, mais il était choqué. Il avait dit oui sans en être vraiment certain. Nobu était son seul ami, le tuer serait difficile… Mais, lui, il voudrait aussi qu’on le tue dans ce cas-là, il ne pouvait pas refuser. Et puis, il était un salaud non ? Il pouvait faire ça. Ce serait horrible, difficile, chiant, mais il le ferait… Bon, il n’allait pas finir cloué sur un lit avant au moins une cinquantaine d’année, n’est-ce pas ? Yu n’aborda même pas le sujet d’une quelconque maladie, il s’en fichait… Enfin non, mais, il ne devait pas aborder ça sans la permission de Nobu. Ce serait malpoli et en plus, ce n’était pas son genre de se soucier des autres. Il réfléchit un instant à ce qu’il allait dire. Il devait aussi rétablir la vérité sur cette femme … Pourquoi avait-il raconté ça ? C’était stupide, déjà que Nobu n’aimait pas son comportement, si en plus il se mettait à provoquer le suicide des gens… C’était de pire en pire. En fait, le pire, c’est qu’il n’en éprouvait absolument aucun remord. Comme si c’était une histoire banale. Par ailleurs, il avait raconté celle-là car elle était récente mais il en avait quelques-unes dans le genre. Une fille s’était suicidée de désespoir lorsqu’il l’avait jetée dehors au petit matin, elle s’était défenestrée du huitième étage de son immeuble. Il en avait même connu une qui avait tenté de le tuer. Sans compter les lettres qu’il recevait de femme affirmant avoir un enfant de lui. Fort heureusement, ses avocats lui avaient certifié que la plupart mentait… La plupart. Il devait avoir deux ou trois gosses éparpillés dans les états d’Amérique mais… Il préférait ne pas dire cela à Nobu. Il risquait encore de lui faire des reproches. Bien qu’il sache parfaitement que c’était inutile, il continuait de l’emmerdait et de lui faire la leçon. Yu n’aimait pas qu’on lui fasse la leçon mais il aimait bien que Nobu agisse comme un protecteur avec lui, il était mignon.

-Tu sais ce qui m’interpelle le plus dans tout ce que tu m’as dit ? … Tu bois du thé ! Yu lui fit un immense sourire moqueur, il prouvait ainsi qu’il avait tout écouté, ce qui était un exploit, en soi. Bon évidemment, tu as raison, ce n’est pas aussi palpitant qu’une femme qui se suicide, mais que ce soit bien clair. Je n’y suis pour rien. Si elle avait été un peu plus responsable, elle aurait pensé à son gosse et elle serait toujours en vie... Mais comme toutes les mères… Elle n’a songé qu’à elle.

Yu savait parfaitement ce que Nobu aurait pu dire… « C’est toi qui n’a pas été responsable… » et blabla… Il était vrai qu’elle n’avait pas été particulière exigeante, elle lui avait juste demandé du fric… Mais la tentation était trop forte. Le chantage au suicide était quelque chose qui faisait beaucoup rire Yu et il adorait répliquer « Bah allez y alors, suicidez-vous. » De toute façon, il n’avait aucun lien avec ces filles, c’était des relations d’un soir. Des fans naïves. Il soupira, constatant qu’il avait peut-être dit quelque chose d’un peu étrange… Mais Nobu ne pouvait pas comprendre alors il ne s’angoissa pas pour rien. Sa mère à lui n’avait toujours pensé qu’à elle, rien d’étonnant à ce qu’il croit que toutes les mères agissaient de la sorte, n’est-ce pas ? Passons. Il se leva et se rapprocha de Nobu. Il posa amoureusement un baiser sur sa joue et s’installa à son piano. Il trouvait cela tellement amusant d’embêter son ami. Il appuya avec douceur sur le Do, puis le mi. Il s’apaisa, Il avait besoin de redevenir un salopard… Ou de caresser les touches de son piano, penser à sa mère provoquait toujours ce genre de réaction. Salope vicieuse, même morte, elle lui pourrissait la vie. Il se tourna vers Nobu et lui sourit. Yu cachait beaucoup de chose à son ami, il se demandait si Nobu lui avouerait qu’il avait une maladie ou un truc du genre s’il lui posait la question ? … Qu’avait-il à perdre ? Au mieux, il lui répondait franchement, au pire, c’était le genre de question qui l’emmerderait. Yu jouerait son rôle jusqu’au bout… Néanmoins, il ne pouvait se montrer complètement con avec lui… Enfin si, mais pas à propos de ça… Il devait le dire avec tact et subtilité, ce qui n’était évidemment pas son fort.

-Mais dis-moi, pourquoi tu resterais cloué au lit pour le restant de ta vie ? C’est une question étrange et qui me parait dénué de sens, sauf… Si tu es certain que cela t’arriverait un jour. Alors, je te le demande… Pourquoi resterais-tu cloué à un lit pour le restant de ta vie, tu as une maladie grave, genre parkinson ?

Tact et subtilité… Ouais. Comme d’habitude, ces deux qualités lui faisaient défauts. Le pire… Il ne se sentait même pas con ou désolé, bon il avait dit une connerie, il avait dit une connerie, il ne pouvait plus rien y faire maintenant. Il caressa les touches d’ivoire de son piano. Pour embêter Nobu, il commença à jouer le Requiem de Mozart. Celui qu’il avait écrit pour sa propre mort, histoire de le stresser, de l’emmerder. Yu ne vivait que pour ça. Il était con, c’était dingue comme il était con. En plus il le savait, alors pourquoi le lui demandait ? Pour le simple plaisir de le voir balbutier, s’embrouiller, pleurer peut-être ? Mais il n’allait pas agir comme cela, n’est-ce pas ? Il avait un peu d’amour propre tout de même, et puis s’il n’avait rien dit, c’était surement qu’il ne voulait pas qu’on s’apitoie sur son sort. Heureusement. Yu détestait les gens qui s’apitoyaient sur leur sort. Mais de toute façon, il doutait que Nobu lui avoue qu’il avait une maladie. C’était certainement douloureux à dire. Et même pour Yu, à entendre. Il adorait Nobu, il l’aimait même. Le savoir atteint d’un truc qui le clouerait sur un lit était… Horrible mais que faire, à part se la jouer connard comme toujours ? Il ne savait rien faire d’autre. Il cessa de jouer.

-Mais tu sais que je t’aime tellement que je te tuerais, s’il le faut, ne t’inquiètes pas pour ça. Tu me connais. Un salopard comme moi n’hésiterait pas à tuer son meilleur ami. Après tout, je provoque des suicides alors un meurtre… Il remarqua qu’il avait dit « suicide » au pluriel. Puis que tout le reste était faux. Tant pis… Espérons seulement que cela n’arrive que dans très longtemps. Ne crois pas que je dis que tu risquerais de me manquer, simplement, je ne trouverais jamais de musicien à ta hauteur alors ça m’embêterait que tu meures avant qu’on ait pu jouer sur la lune, d’accord ?

Yu savait que ça n’arriverait jamais… C’était un moyen pour lui de dire, « Tu ne dois jamais mourir, jamais… Pas avant moi. Je t’en prie, sans toi, je ne survivrai pas… »
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