The Mysteries of Paris
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 [Flashback] Puisque ta famille n'est pas à la hauteur, je veux bien être là pour toi [PV Adam <3]

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Benjamin Anderson

Benjamin Anderson

Messages : 106

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Votre job : Voleur professionnel.
Arme(s) : Un fouet ? ~
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MessageSujet: [Flashback] Puisque ta famille n'est pas à la hauteur, je veux bien être là pour toi [PV Adam <3]   [Flashback] Puisque ta famille n'est pas à la hauteur, je veux bien être là pour toi [PV Adam <3] Icon_minitimeDim 15 Juin - 22:34

Je souris parce que je pense que si l'on cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. Ma douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée.
C'est triste un enfant qui ne peut parler d'un père héros. ♡


« Je fais cela pour ton bien, Benjamin. Un jour, tu comprendras. Tu as besoin de discipline, de règles et tant que tu refuseras de t’y plier, je serai dans l’obligation de te punir. Ça ne me plait pas de le faire, mais il faut que tu apprennes à obéir. »

Peut-être que tout serait plus simple si j’apprenais à obéir comme il le souhaitait… Si je devenais un fils à la hauteur de ses espérances. Si je lui montrais que son éducation stricte avait réussi à me faire changer… Peut-être qu’il m’aimerait si je me pliais à ses règles ?
Peut-être … Mais je ne le constaterais sans doute pas aujourd’hui. J’attachai mes cheveux en une queue de cheval, laissant une mèche pendre sur le côté de mon visage. J’ouvris la fenêtre de ma chambre. La lueur de la lune offrait une atmosphère douce et rassurante, la nuit était mon amie la plus fidèle. Celle qui parvenait à apaiser mes blessures sans prononcer le moindre mot. J’oubliais mon père, la femme qu’il avait épousé, cette vie qui ne me plaisait pas et je pouvais sourire, pour de vrai parce que le monde m’appartenait. J’entendis quelqu’un s’approcher de ma chambre. Je bloquai la poignée de ma porte avec une chaise, sachant que cela ralentirait assez l’importun pour que je puisse m’éloigner. Des coups retentirent contre la porte au moment où j’enjambai le rebord de ma fenêtre.

« Benjamin ! Si tu ne …
- A demain matin, Greg’ ! »

Il entra dans ma chambre, je lui fis un clin d’œil avant de plonger dans le vide. Rien ne m’amusait plus que de le narguer. Il ne venait pas vérifier tous les soirs que j’étais bien dans ma chambre, je supposais qu’il s’ennuyait aujourd’hui. J’atterris dans le jardin en faisant une roulade et je partis en courant sans me retourner. Mon père ne prenait pas la peine de me poursuivre depuis quelques années, simplement parce qu’il savait que j’avais un avantage tactique sur lui : je voyais dans le noir. Je rejoignis la route, il ne me restait plus qu’à gagner les rues de Paris. Je m’approchai de la ville rapidement. J’entendis alors des cris de joie et des odeurs de pommes d’amour et de barbes à papa se firent ressentir. Je me rapprochai du lieu festif. Il s’agissait d’un cirque. J’affichai un sourire joyeux. Je n’avais jamais été voir un spectacle de cirque. Mon père trouvait cela stupide et de toute façon, il ne m’accordait jamais rien alors le cirque, certainement pas. C’était l’occasion de rattraper le temps perdu. J’accrochai mon cache-œil pour éviter que l’on ne voie mon œil … Et aussi pour dire aux gens qui j’étais. Il y avait relativement peu d’enfants qui portaient un cache-œil et encore moins qui était d’ascendance noble. Je pris le portefeuille d’un homme pour payer une place. Je n’avais jamais eu d’argent à moi mais cela n’avait jamais posé le moindre problème. Je m’installai tout devant, les yeux pétillants de plaisir.

J’observai le directeur du cirque présenter le premier numéro avec entrain. Cela semblait feint mais je ne m’attardai pas trop sur lui, mon œil fut attiré par les trapézistes, ou plutôt par leurs costumes courts et décolletés. A treize ans, j’avais déjà vu sur les jolies filles. Elles firent un numéro assez exceptionnels et j’aurais donné n’importe quoi pour y participer, malheureusement, elles ne proposèrent pas. C’était sans doute à cause du danger et tout ça… Si l’on ne prenait jamais de risque, l’on ne faisait jamais rien. Enfin, je n’avais pas trop le choix. Je regardai les autres numéros avec plus ou moins de joie. J’aimais beaucoup les clowns et les funambules mais je n’avais pas pu m’empêcher de frémir en voyant le dresseur armé d’un fouet. Jusqu’à l’entrée en piste d’un enfant… Enfin un adolescent, il devait avoir mon âge. Il lançait des couteaux sur une cible. Je trouvais cela fascinant ! Il était habile et il avait l’air gentil. Je levai la main lorsque le présentateur demanda un volontaire. Il me choisit et j’allais me placer devant la cible sur laquelle il tirait. Il parvint à lancer cinq couteaux autour de moi et les spectateurs applaudirent. Avant que l’on ne me revoit à ma place. Je souris au garçon et je sortis une pomme de ma poche que je plaçai sur ma tête. Dans un monde parfait, les gens auraient pu croire que j’avais une confiance aveugle en ce jeune lanceur. La vérité, c’était que je n’avais tout simplement pas peur de mourir. S’il me touchait, c’était mon destin, s’il réussissait son tir, c’était mon destin. Je gardai mon œil grand ouvert pour ne rien rater du spectacle, un grand sourire aux lèvres. Le public retenait son souffle, je supposais qu’ils étaient plus inquiets parce que j’étais encore un jeune adolescent. Même le présentateur me regardait avec un air affolé. Il semblait se demander s’il devait m’arrêter et décevoir les spectateurs ou me laisser me faire tuer. Le seul qui paraissait sûr de lui, c’était mon tireur. Il me regarda et se prépara à lancer. Il n’hésita même pas, son geste fut précis. J’entendis le couteau se planter dans la pomme juste au-dessus de moi. J’applaudis le premier. Le public m’imita. Le garçon s’inclina et ne tarda pas à retourner en coulisses. Piqué par la curiosité, je passai à travers les clowns du prochain numéro pour le suivre. Quelqu’un était en train de lui crier dessus. C’était l’homme qui présentait les numéros, je supposais qu’il s’agissait de son père. Je me faufilai à travers les acrobates pour les rejoindre. J’attrapai la main d’Adam, oubliant la présence de l’adulte et je le félicitai joyeusement pour son tir.

« Qui t’a permis de venir ici ? Dégage ou je vais m’occuper de toi !
Je me tournai vers lui. J’étais fier, presque hautain, un sourire sur les lèvres, je soutenais son regard sans peur.
- Je crois que vous ne savez pas vraiment à qui vous vous adressez alors je ne vais pas vous tenir rigueur du ton que vous venez d’employer. Mais la prochaine fois, j’irai le raconter à mon père, le Comte Grégoire de Castel, il sera certainement ravi d’apprendre que vous avez insulté l’un de ses fils. Je suppose que je n’ai pas besoin de vous rappeler qu’il est le juge le plus implacable de Paris ? »

Il me regarda quelques secondes. Il devait se demander si je disais la vérité. Puis il abdiqua. Il lança un regard à son fils avant de s’éloigner. Un de ces regards dont mon père avait aussi le secret. Celui qu’il m’avait lancé avant que je ne saute par la fenêtre de ma chambre ce même soir. Ce garçon n’était pas si différent que moi. Il était plutôt mignon, il avait l’air gentil et un peu timide. Je me doutais bien qu’il devait avoir l’habitude d’obéir à son père et que je venais de lui valoir une punition en plus mais … Je savais aussi que s’il était comme moi, il devait se sentir seul et abandonné. Avec un peu d’obstination, nous pourrions devenir des amis. Je souris à cette idée. A part Chris, je n’avais pas d’amis et encore, lui, il était apparu comme une évidence. Nous avions le même caractère, les mêmes jeux, la même façon de vivre. Nous avions grandi ensemble. Sans lui, le monde n’aurait pas été le même. Maintenant, je voulais savoir si je pouvais aider un autre garçon en quête de bonheur…

« Je m’appelle Ben et toi ? Je suis navré d’avoir énervé ton père… Mais je voulais vraiment te féliciter pour ton tir tout à l’heure, c’était exceptionnel ! Tu as beaucoup de talent ! J’aimerais bien qu’on soit amis ! On pourrait jouer ensemble ? A cache-cache par exemple ? Tu comptes jusqu’à 20 et moi je vais me cacher ensuite tu dois me trouver ou l’inverse ! »




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MessageSujet: Re: [Flashback] Puisque ta famille n'est pas à la hauteur, je veux bien être là pour toi [PV Adam <3]   [Flashback] Puisque ta famille n'est pas à la hauteur, je veux bien être là pour toi [PV Adam <3] Icon_minitimeSam 20 Sep - 15:33

Ben ∞ Adam

« Seule ma douleur est plus muette que ma colère. » - Les aventuriers de la mer.


« Allez, sors de là et va t'entraîner. Si ce soir tu me fais honte devant nos spectateurs.... »

Il laissa sa phrase en suspend avant de tourner les talons, me laissant en la charmante compagnie de Brett, le dresseur de fauves qui ne laissait jamais son fouet ailleurs que dans sa main. Je lui lançai un regard en coin empreint de férocité et il leva ma main en avertissement. Guère désireux de me faire écorcher vif par les lanières de son fouet ce soir, je ne le regardais plus, et il m'accompagna silencieusement jusqu'au chapiteau. Il était rare que je puisse sortir de ma cage. Mon père – que je devais appeler Maître – ne l'ouvrait qu'une fois par jour pour que je puisse entraîner mes performances au lancé de couteaux. J'étais extrêmement doué, et beaucoup de personnes payaient cher pour me voir réussir des exploits d'une extrême dangerosité pour moi et pour les autres. J'avais souvent pensé à rater mon coup « sans le faire exprès », pour que la lame vienne s'enfoncer entre les deux yeux de l'un des artiste de ce cirque maudit. Ou bien dans le crâne de mon père. Si lentement qu'il ressentirait chaque souffrance que j'avais enduré depuis ma petite enfance. La faim, la soif, la chaleur, l'épuisement psychologique, la morsure d'un fouet, … Et toutes ces choses qui faisaient mon quotidien depuis mes trois ans, me réduisant à l'état d'animalité que décrivait mon père en parlant de moi. J'étais un monstre, c'est vrai. Quand je m'énervais, mes pupilles devenaient rouges, et mes dents devenaient des crocs. Il était sans doute légitime de me gardé enfermé... Et de m'attacher dans une cage à dans la cave du manoir.

En attendant, je devais m'entraîner. Je saisis l'un de ces jolis couteaux à la lame en argent finement ciselée et le regardait quelques secondes avant de le lancer sur mes cibles immobiles. Et je continuai ainsi des heures durant. Toute l'après-midi. Mon corps tout entier était en sueur, les muscles de mes bras et de mon bassin rechignaient. Mais être ici, c'était mieux que d'être au sous-sol. Être ici était mieux que n'importe où ailleurs, en fait. Je n'avais jamais eu l'occasion de voir beaucoup de monde. Je connaissais seulement ma cage, le cirque, la cave, et quelques parties du manoir de mon père dont la bibliothèque et une chambre. J'aurais aimé pouvoir voyager un peu plus souvent. Heureusement, il y avait ce mystérieux inconnu... Qui se faisait passer pour Lucifer, mais qui avait des pouvoirs bien plus merveilleux que le Diable ne pouvait avoir, si l'on en croyait les écrits bibliques que l'on m'avait forcé à lire lorsque j'apprenais tout ça. Ou alors, si cet inconnu qui me rendait visite était vraiment Lucifer, les écrits se trompaient bien à son sujet. C'était la première personne à être gentille avec moi, à m'apporter de la nourriture et à m'enseigner des choses utiles. A ne pas me considérer comme un monstre à attacher et à séquestrer.

Une tape derrière la tête me rappela à la réalité. Les escapades étaient seulement destinées aux soirs, la journée, je devais me concentrer et ravaler ma rage et mon amertume. Je lançai un couteau au milieu de ma cible sous l'œil avisé du dresseur de fauves. Je haïssais cet homme auquel je devais les marques sur mon corps qui formeraient de vilaines cicatrices pour ma vie entière. Je le haïssais pour toutes les marques de brûlures qu'il m'avait faites, mais aussi pour sa façon de me parler et de me regarder. Comme l'un de ses fauves qui ne pourrait jamais être correctement dressé. Un animal que l'on devait haïr.
La journée se déroula ainsi : morne, lente et silencieuse. Jusqu'au soir. Je n'eus le droit qu'à une petite aile de poulet pendant que mon père, qui se pavanait déjà dans son costume tiré à quatre épingles, donnait ses dernières instructions pour la compagnie. Je ne l'écoutais pas et me contentais de dévorer ce que j'avais dans les mains, affamé. Mon numéro de lanceur de couteau se déroulerait juste après celui du dresseur. Toujours et encore ce fichu dresseur. C'était sûrement pour qu'il puisse garder un œil sur moi avant et après mon numéro. Je le détestais. Je les détestais tous, en fait. Une terrible haine bouillonnait en moi, et elle me faisait mal, parfois.

Finalement, tout commença enfin. Et après ça, j'allais pouvoir retourner dans ma cave en espérant que Lucifer apparaisse, comme tous les soirs. Parfois il venait, parfois non. J'étais toujours très déçu lorsqu'il choisissait de ne pas le faire, car rien ne me disait qu'il reviendrait quand même un jour... Et pourtant si. Il me rendait régulièrement visite. L'ombre d'un sourire se dessina sur mon visage. Les clowns firent leur première apparition, faisant rire quelques personnes dans le public, et pleurer quelques enfants. Puis les funambules, habillés de couleurs vives, arrivèrent... Ensuite les trapézistes... Le dresseur... Et enfin, ce fut à mon tour. Je rangeai le dernier couteau à ma ceinture et m'avançai. Ce n'était pas la première fois, seulement la deuxième. J'étais à la fois impressionné et indifférent face à cette foule gigantesque qui se dressait en rond autour de la piste. C'était facile. Je saisis un couteau. Je le lançai. Et encore une fois. Et encore une fois... Et encore une fois. Finalement, je m'inclinai rapidement devant un public plus admiratif devant mon jeune âge que par ma performance.
Mon père – ou mon Maître – fit alors quelque chose d'assez inattendu : il demande un volontaire. Je ne m'attendais pas à une telle proposition, on ne m'en avait pas parlé. Pourtant, je restai de marbre face à cet imprévu et regardai un garçon d'à peu près mon âge se lever pour venir enjamber la piste. Je haussai un sourcil, ne m'attendant pas à rencontrer un jeune homme si téméraire dans une foule de spectateur qui retint aussitôt son souffle. Je sentais que mon maître était tendu, lui aussi, et cela me fit légèrement sourire. Une pomme. Une simple pomme à viser. Un jeu d'enfant, pour moi. Je savais que j'étais précis. Je n'avais aucune raison de douter. Mes yeux croisèrent ceux de l'autre garçon avant que je ne saisisse un couteau. La lame se planta en plein centre du fruit qui voltigea dans les airs et s'écrasa sur le sable de la piste. Des applaudissements fusèrent et je m'inclinai de nouveau avant de disparaître, après un dernier coup d’œil jeté à cet inconnu.

Alors que je m'apprêtai à ranger mes couteaux, mon père me saisis si violemment l'oreille que je crus qu'il allait la décoller de mon crâne. J'attrapai son poignet dans l'espoir de lui faire lâcher prise mais il me poussa violemment contre une table. Je me cognai la tête et restai assis par terre.

« Qu'est-ce qui t'as pris ?! La prochaine fois, ne fais pas ça ! Si tu avais touché la tête de ce petit noble, mon cirque aurait fermé ses portes ! Je n'aurais plus eu qu'à t'abandonner. J'aurais même dû le faire dès ta naissance en fait. Un monstre tel que toi au sein de cet endroit.... » il me donna un violent coup de pied pour appuyer ses propos.

Je me redressai lentement alors qu'il continuait de me crier dessus lorsque quelqu'un attrapa ma main. Je redressai vivement la tête, l'air féroce, prêt à me défendre, mais ce n'était que l'enfant à la pomme. Je me détendis un peu alors qu'il me félicitait. Personne ne m'avait encore jamais félicité pour quoique se soit, mis à part Lucifer. Je haussai les sourcils, surpris par cette gentillesse inespérée. Cette situation ne parut pas convenir à mon père qui commença à crier sur le petit noble. Mais ce dernier semblait avoir du répondant, et il réussit à faire taire mon maître en deux temps, trois mouvements. Mes yeux, ronds comme des billets, allaient du garçon à mon père qui ne pouvait rien répliquer face à quelqu'un d'un rang plus haut placé que le sien. Quel panache ! Je crois que c'est ce qui me poussa à faire confiance à ce garçon. Contre toute attente, il me sourit et s'avança vers moi pour se présenter. Il dit s'appeler Ben. Farouche, je restai tout de même à une bonne distance de lui. On ne savait jamais, même si c'était un garçon... Je le détaillai avec une curiosité animale, comme un loup méfiant devant un étranger.
Son flot de paroles me submergea. Jamais on ne m'avait parlé aussi longtemps avec tant de gentillesse, pour me proposer des choses qui m'étaient alors totalement inconnues. Je haussai les sourcils, restant muet, même après qu'il ait fermé sa bouche. Pourtant, malgré mon silence, il ne cessait pas de sourire. Pourquoi ? Cette réaction me surprenait. Il n'avait pas l'air plus heureux que moi : les yeux sont le miroir de l'âme, et j'avais appris à décrypter les émotions qui pouvaient bien s'y cacher. De plus, mes sens étaient plus développés que la plupart des autres êtres humains, et je pouvais palper une certaine tension, dans tous les muscles de son corps, et ce malgré ce sourire apparent qu'il affichait comme un masque pour protéger son cœur. Nous n'étions pas différent, au fond. Seulement en surface.  

Comme je ne réagissais pas (qu'est-ce que c'est que « cache-cache »?!), il attrapa mon bras et m'entraîna hors du chapiteau, à l'air libre. Je pris une grande aspiration, tout en sachant que, dès que ce petit noble appelé Ben m'aurait quitté, mon père n'hésiterait pas à prendre un malin plaisir à me frapper. J'en avais toujours peur, bien sûr, ce petit enfant terrifié en moi ne me quitterait peut-être jamais face au danger, mais, d'un autre côté, j'avais très envie de savoir ce qu'était le cache-cache. Prenant mon courage à deux mains, je me dégageai et pris la parole d'une voix rauque (comme je ne parlais pas souvent, mes cordes vocales ne s'entraînaient pas suffisamment) :

« Attends une seconde. Je ne sais même pas ce que c'est le cache-cache... Pourquoi je devrais fermer les yeux ? Tu vas en profiter pour faire quelque chose quand j'aurais le dos tourné ? Et puis si je vais me cacher, rien ne me dit que tu iras me chercher ensuite... » réalisant que je posais beaucoup de questions, je me tus et plongeai mes yeux dans les siens comme pour le sonder.

Je croisai les bras sur ma poitrine. Je ne ressentais aucune méchanceté venant de lui. Et nous étions semblables. Lucifer m'avait expliqué que les loups vivaient en meutes et se considéraient comme des frères par la suite. Est-ce que Ben serait un frère de meute, lui aussi ? Je me penchai quelques secondes sur cette réflexion avant de lui tendre lentement la main.

« D'accord, je veux bien jouer à cache-cache... Je m'appelle Adam. »

Sur ce, je lui tournai lentement le dos et commençai à compter jusqu'à vingt. Heureusement que j'avais appris à le faire, à un moment donné de mon existence, sinon, j'aurais eu l'air très bête... Sans mauvais jeu de mot. Une fois arrivé au nombre indiqué, je me retournai. Instinctivement, mes sens se développèrent et mes yeux virèrent au rouge. Je tendis l'oreille. Les bruits alentours me parvenaient avec beaucoup plus de précisions, tout comme les odeurs. Lentement, je me dirigeai en direction des cages vides des fauves – ils étaient encore en représentation avec le dresseur. L'odeur de Ben était partout. Il sentait particulièrement bon, pour un humain. Un mélange de pomme, et de menthe... Quelque chose comme ça, je crois. Avec un peu de chocolat, parce qu'il en avait dans sa poche. Je levai les yeux. Évidemment, je trichai, car je pouvais voir dans la nuit – du moins plus nettement que les personnes dites normales.

« Trouvé ! » m'exclamai-je en lui touchant les côtes à l'aide de mon index. Mes yeux redevinrent normaux. « Mais je n'ai pas très envie de me cacher. »

Je pensais qu'en faisant ça, il ne me chercherait pas. Et puis, il n'avait pas mes capacités spéciales... Il se lasserait et rentrerait chez lui. J'aurais l'air bête. Encore une fois sans mauvais jeu de mot.

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