The Mysteries of Paris
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 Sans énigme, le monde est tristement banal. [Pv: Ethan & Benjamin]

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MessageSujet: Sans énigme, le monde est tristement banal. [Pv: Ethan & Benjamin]   Sans énigme, le monde est tristement banal. [Pv: Ethan & Benjamin] Icon_minitimeSam 21 Juil - 1:48

Every puzzle has an answer.

L'appartement de John Around était plongé dans le noir. Sur la table basse reposait des boîtes de biscottes dont le contenu était éparpillé en miette sur le sol et dans quelques fioles. Des vêtements trônaient un peu partout, à croire que l'homme en rachetait des neufs à chaque fois ou en mettait des sales au lieu de faire la lessive. Un caleçon sur une chaise, un pantalon sur le rebord de la fenêtre fermée, une chemise sur le clavier de l'ordinateur, des chaussettes sur une pile de vieux livres... On ne pouvait vraiment pas dire que John était quelqu'un d'ordonné ; qui plus est, son hygiène était déplorable. Comment pouvait-il dormir dans un lieu pareil ou même y vivre ? La plupart des gens auraient appelé ça une porcherie en entrant ici. Mais il avait toujours vécu dans un désordre complet. A vrai dire, il s'y retrouvait mieux ainsi: tout y était à son exacte place. Mais le propriétaire n'était pas là, bizarrement...

Les yeux de John s'habituaient doucement à la luminosité ambiante. Sa gorge était sèche mais il n'avait ni soif ni faim ; il entendait son cœur battre à tout rompre à ses oreilles si bien que les bruis alentours lui paraissaient lointain. Il n'en revenait pas de s'être laissé convaincre de sortir alors qu'il était bien, assis sur une chaise dans un coin sombre de son appartement, les genoux repliés contre sa poitrines. Il avait fallu que son coéquipier, Ethan Egelbach, débarque aujourd'hui parce que... Parce que quoi ? Ah oui ! Parce qu'il « s'inquiétait » de son état vampirique. En effet, John vivait avec les volets fermés depuis le début de la semaine -sachant qu'ils étaient samedi. Son patron ne l'avait pas appelé ni ne lui avait envoyé de sms pour le prévenir d'une nouvelle enquête, une nouvelle énigme à traîtée. Alors, ce matin, traînant sans but son corps dans son sombre appartement, John avait ouvert le tiroir de sa table de nuit où il rangeait des seringues stérilisées et de la cocaïne. Qui aurait l'idée de fouiller chez un flic ? Et précisément chez John Around, le chef de la police technique et scientifique ! Personne, voyons. Et dans tout les cas, John saurait se défendre, il avait tout les arguments en main, il connaissait le moindre vis de tout ses collègues. Passons. La dernière enquête de John remontait à la semaine dernière et tout cela lui semblait loin aujourd'hui. Il avait pris cette seringue et c'était fait une injection, pile dans les veines de son bras, si saillantes. Les effets s'en étaient ressentis immédiatement. Il voulait stimuler son esprit pour ne pas tomber dans l'ennui, car l’oisiveté ne lui seyait guère. Les effets étaient tout de suite apparu. Le cœur battant à une vitesse fulgurante, John c'était laissé tomber sur son fauteuil et, le regard dans le vague, n'en avait plus bougé avant un certain temps. Jusqu'à ce qu'un bruit de clé ne tourne dans la serrure que qu'Ethan apparaisse dans l'appartement plongé dans l'obscurité la plus totale.

Pourquoi John c'était-il laissé convaincre par son collègue ? Où était l'intérêt de sortir, où ?! Le cœur du policier battait très vite dans sa poitrine, lié à la cocaïne. Mais cela entraînait chez John un sentiment de toute puissance intellectuelle et physique, et il ne ressentait aucune fatigue alors qu'il dormait très peu. Ceci dit, lorsque la drogue s'en allait de son organisme, il allait de soi que les effets secondaires le rattrapait à toute vitesse: dépression, anxiété et angoisse. Mais même en sachant cela, John ne pouvait s'empêcher d'être attiré vers ces seringues bienfaitrices et de se faire des injections, quelque fois de morphine également bien que ça n'est pas les mêmes conséquences, cela stimulait tout de même son esprit et c'était suffisant. L'homme se demandait s'il y était devenu accro. Sans doute, sans doute... Il jeta un coup d'oeil à Ethan qui marchait à ses côtés. Il était plus grand que lui, physiquement, de peu, mais il le dépassait tout de même. John passa une main sur sa figure, ailleurs, transporté par une légère euphorie suscité par la drogue. Il ne souhaitait pas marcher d'avantage dans la rue et il se doutait que s'il continuait de marcher dans la rue, il deviendrait rapidement fou et son cœur ne tiendrait pas très longtemps. La jeunesse avait quitté ses muscles, un miracle qu'une attaque ne l'ait pas encore foudroyée. John poussa la porte d'un café qui lui semblait potable, plus que les autres, et où se vendait sans doute du thé. Ethan ne jurait presque que par cette boisson, ce qui ne déplaisait guère à John qui appréciait le goût de ce breuvage lui aussi. A peine entrés dans ce café, y ayant entraîné son coéquipier sans son avis, il jeta un coup d'oeil circulaire autour de lui. Les voix l'assaillirent et il se sentit transporté dans ce brouhaha. Ne cédant pas à l'étourdissement, John s'avança lentement, ne pouvant s'empêcher de remarquer plusieurs détails marquants. Femme seule, portable posée à côté de sa tasse de café non entamée. Mouchoir dépassant de sa manche gauche, yeux bouffis. Elle vient de se faire larguer ou virer. Non. Il n'était pas venu ici dans ce but. Mais aucun détail ne lui échappait, jamais. Il détourna les yeux de cette femme pour voir qu'un chauve versait discrètement une sorte de poudre dans le café d'une personne potentiellement assise en face de lui mais qui avait sans doute du s'absenter. La poudre était sans doute de la drogue. John était flic, mais en ce moment il n'était pas en service et n'avait ni arme ni menotte ni plaque sur lui. Comment justifier une arrestation... Et il était mal placé pour juger les drogués.

Ses yeux tombèrent sur un homme, vers le comptoir. Riche jeune homme, vu sa montre et ses habits. Seul, en voyage, il ne semble pas de la région, ou du moins du coin, ses yeux s'égarent de part et d'autres. Portefeuille en main alors qu'il n'en avait pas : pickpocket. John s'avança vers le comptoir, à côté de cet homme et saisit discrètement son poignet afin qu'Ethan ne remarque rien. John lança un regard à cet homme, silencieux, il lui faisait comprendre qu'il l'avait vu. Mais il ne dit pas un mot. Il se contenta d'aller s'asseoir à une table, laissant son coéquipier commander. Il lui servirait sans nul doute un thé, d'une quelconque saveur, cela irait très bien à John. Au passage, il souffla au pickpocket:

« Vous ferriez mieux d'être plus discret la prochaine fois, ce n'est pas très malin. »
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Benjamin Anderson

Benjamin Anderson

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MessageSujet: Re: Sans énigme, le monde est tristement banal. [Pv: Ethan & Benjamin]   Sans énigme, le monde est tristement banal. [Pv: Ethan & Benjamin] Icon_minitimeJeu 26 Juil - 21:00

Vis comme si le Ciel était sur la Terre.


Ben ouvrit lentement les yeux. Il tourna la tête pour se rendre compte qu’il était allongé par terre. Il se releva sur les coudes en soupirant. Il avait un mal de crâne épouvantable. Il regarda autour de lui. Il était dans ce qui semblait être la suite prestigieuse d’un hôtel, enfin, il le supposait, il y avait un jacuzzi et c’était immense pour une simple chambre. Il ne se rappelait même pas être venu dans cet endroit. Il s’assit et appuya sa main sur son front en espérant que ça ferait passer sa migraine, évidemment, cela ne servit à rien. Il était complètement nu. Comment allait-il retrouver ses fringues dans ce bordel ? Oui, parce que la suite n’était pas… Enfin, elle n’était pas dans un état assez convenable pour pouvoir rendre les clés en disant « On a laissé un peu de bazar mais rien de grave ! ». En fait, il ne se souvenait pas s’être réveillé un jour dans un endroit pire que celui-là. Il s’attendait presque à trouver un tigre dans la salle de bain…. Oui, lui aussi a vu Very bad trip. Et il était maintenant bien placé, pour savoir que cela n’arrivait pas que dans les films. Bien. Ils avaient surement un peu abusé hier soir. Il y avait de la poudre blanche tout autour d’une table basse avec des billets à côté. Oui parce que quand on est riche, on sniffe la cocaïne avec des dollars, c’était là, toute la différence entre les camés milliardaires et les camés SDF. Il pouvait voir des fringues partout ainsi que des bouteilles, un nombre hallucinant de bouteille… Il y en avait jusque dans le jacuzzi dont l’eau n’était plus transparente mais marron et il semblait vivement déconseillé de se baigner dedans. Il remarqua finalement la jeune femme à côté de lui, elle portait une robe d’infirmière sexy bien que partiellement déchirée. Elle avait l’air morte. Ben passa la main au-dessus de sa bouche et constata qu’elle respirait encore. Il aurait été embêtant de se retrouver mêler à une mort.

Il se leva, vacilla, manqua de se casser la gueule mais maintint son équilibre. Il y avait beaucoup de gens, enfin beaucoup… Une dizaine. Ils étaient tous en couple, ils étaient pratiquement tous nus. On pouvait voir que les filles avaient fait un strip-tease, il y avait des déguisements par terre, policière, princesses… Génial. Il n’en avait absolument aucun souvenir. Il espérait qu’aucune des personnes présentes n’avaient fait de coma éthylique, il se voyait mal appeler les pompiers et tout expliquer. Il enjamba la fausse infirmière, à la recherche de ses fringues. Ce fut un peu plus compliqué que prévu étant donné qu’il ne se rappelait plus de comment il était habillé en venant et qu’il avait la même morphologie que les mecs nus sur le sol. Il pesta. Pourquoi s’était-il mis dans un état pareil ? Il avait eu une envie subite de se défoncer la gueule ? C’était con. Il n’aimait pas, ne pas se souvenir. Il aurait pu se passer n’importe quoi ! … En réalité, il avait dû se passer n’importe quoi. Il s’avançait vers le comptoir mais se prit le pied dans une bouteille de whisky et se vautra lamentablement. Il lâcha un « putain » énervé et se releva. Et son mal de crâne qui ne partait pas. Il finit par repérer son jean, enfin, il lui semblait que c’était le sien. Il l’enfila. Tant pis pour le reste, il rachèterait. Il ne comprenait toujours pas, où il était, ni pourquoi, ni avec qui. Les mystères de la vie. Il avait envie d’une cigarette. Il regarda la coc’ sur la table basse. Il en avait envie mais il se retint. Ce n’était pas le moment, surtout s’il en avait pris la veille et il supposait fortement que c’était le cas. Puisqu’il avait un peu de poudre sur la joue. Fort heureusement, il n’en sentait plus les effets. Il en prenait surtout pour les hallucinations et puis il adorait faire l’amour après en avoir pris. Mais là, c’était passé, il avait juste des crampes et sa migraine… Et des nausées. Bon sang. Ne pourrait-il pas réfléchir avant ? Et puis c’étaient qui ces gens ?

Il chercha des yeux un visage connu. Jusqu’au moment où une femme sortit, nue, de ce qui devait être la salle de bain. Elle se frottait les cheveux avec une serviette. Ben crut la reconnaître. C’était une vieille amie, il l’avait rencontré dans un salon du livre. Mais elle n’habitait pas à San Francisco. Elle vivait à New York. Quoiqu’en y réfléchissant, aucun des invités ne devaient habiter ici puisqu’il s’agissait d’une chambre d’hôtel. Bon au moins, il savait pourquoi il était là. Elle avait dû l’inviter. C’était généreux de sa part. Il ne ratait jamais ce genre de soirée. Sexe, drogue, alcool, ses péchés mignons. Elle attrapa un billet et s’en servit pour sniffer le peu de coc’ qu’il restait sur la table. Elle montra à Ben un sachet rempli de poudre blanche mais il refusa. Se droguer le matin, ce n’était pas dans ses habitudes. Il lui demanda finalement ce qu’il s’était passé. Il voulait savoir s’il avait violé une fille, ou s’il avait fait une danse du ventre ou s’il s’était fait sodomiser par des gorilles, enfin ce genre de truc. Et ne croyez pas qu’il pensait à ça au hasard… Tout cela était déjà arrivé. Elle lui raconta que c’était sa suite. Elle avait organisé une petite soirée avec des amis sur place et qu’elle l’avait croisé dans la rue en rentrant chez elle, il avait donc accepté l’invitation. Jusque-là, c’était logique. Une fois sur place, les filles avaient dansé. Okay. Quelqu’un avait préparé la coc’. Tout le monde avait sniffé au moins trois fois. Super. Il y avait dix personnes avec eux hier soir et vingt bouteilles d’alcool… vingt BOUTEILLES ?! Ben ne dit rien mais il fut assez surpris. Il s’y connaissait bien en soirée et vingt bouteilles, c’était énorme, les gens normaux, comptaient en moyenne une bouteille pour trois personnes. Bon, mais eux, ils n’étaient pas normaux, ils étaient plus riches, et donc ils pouvaient boire plus, logique ? Elle lui avait fait la liste des alcools. Bière, rhum, vodka, whisky, pastis, gin, champagne, manzana… Bien, bien. Merveilleux. Il venait de découvrir qu’il était alcoolique. Elle lui sourit en lui racontant qu’il avait bu une bouteille de rhum à lui tout seul. Elle lui dit qu’il avait lancé le jeu action ou vérité avec les invités et qu’il était le premier à s’être foutu à poil. Génial. Il était un dépravé ! Etrangement, il ne voulait pas en savoir plus, mais elle continua. Il avait déchiré les vêtements de la petite infirmière et l’avait baisée devant tout le monde, de mieux en mieux. Il l’avait ensuite… Non, nous n’allons pas entrer dans les détails. Il ne se souvenait pas avoir fait tout ça mais quelque part, ça ne l’étonnait pas. Il avait fait pire… Des choses que vous n’auriez même pas envie de savoir et dont il se rappelait. Bref, après avoir lâché la jolie fille, il s’était retrouvé à boire une bouteille de whisky et il avait reçu le gage d’embrasser un mec, ce qu’il avait fait. Sa migraine revint violemment et il ferma les yeux. Elle lui dit que c’était tout, il trouvait que c’était bien assez. Il parait qu’il avait refait l’amour à la jolie infirmière blonde et puis qu’il s’était évanoui. Normal. Il lui demanda comment elle pouvait se souvenir de tout ça, elle lui répondit qu’elle n’avait pas trop bu exprès. La garce. Ben la trouva terriblement attirante, regrettant de ne pas l’avoir baisée, il ne l’avait d’ailleurs jamais fait avec elle… Bizarre. Il lui sourit. Il regarda les invités qui dormaient toujours. Ils étaient peut-être morts mais, sachant que ce n’était pas sa chambre, ce n’était pas son problème.

Elle lui tendit son téléphone et son portefeuille et lui souhaita une bonne journée. Ben sortit, torse nu, de l’hôtel. Il constata qu’il n’était pas à San Francisco. Quelle merde. Il ne savait même plus dans quelle ville il était. C’était de la merde cette coc’. Il demanda à une jeune femme où ils étaient. Il devait ressembler à un clochard parce qu’elle le regarda bizarrement avant de se mettre à crier à l’aide. C’était la première fois qu’il provoquait une telle réaction chez une femme… Il la laissa partir et sortit son portable. Il appela son nouveau majordome et lui demanda où il avait rendez-vous aujourd’hui. Il fit comme si tout allait bien. Son employé lui répondit qu’il était à Washington, qu’il faisait la promotion de son nouveau livre le lendemain. Il lui rappela l’adresse de son hôtel, comme s’il avait entendu la question silencieuse de Ben. Etait-il si prévisible ? Sans doute. Il arrêta un taxi, il hésita à le prendre, Ben sortit deux cents dollars et il monta. Le fric faisait tourner le monde, n’est-ce pas ? Il le conduisit jusqu’à son hôtel. Ben le paya. Il donna son nom au réceptionniste, l’homme lui tendit la carte magnétique de sa chambre. Il s’allongea sur son lit. Il se dirigea vers la salle de bain. Il se doucha, mit ça. Il s’admira un moment devant le miroir. Il coiffa légèrement ses cheveux mi- longs. Heureusement, il n’avait pas les pupilles dilatés, il avait déjà une mauvaise réputation, il n’aurait manqué plus que cela. Il avait des cernes. Avec la nuit qu’il venait de passer, pas étonnant. Il se passa des crèmes de bonne femme sur le visage, oui, il avait tout ça. Lorsque le résultat lui parut à peu près correct, il sortit de la salle de bain. Il avait des courbatures, n’oublions pas qu’il avait dormi sur le parquet froid d’une chambre d’hôtel, entre bouteilles, filles et vomi. Que du bonheur !

Il attrapa l’une de ses montres très chères que vous n’oseriez même pas envisager d’acheter un jour, une patek Philippe, sky moon tourbillion. Celle qui ne coûtait qu’un million de dollars. Ben détestait les montres. C’était encombrant, énorme, moche, ça ne servait à rien, l’heure était partout dans les bâtiments de nos jours. Mais, ça coûtait des milliers de dollars et ça faisait riche d’en porter. Alors Ben en mettait, pour sortir. Pour se la péter, parce qu’il aimait ça, se la péter. Il attrapa son chapeau, son portable et son portefeuille. Il constata qu’il avait perdu son alliance… Encore. Il en rachèterait une… Encore. Il prit deux aspirines pour sa migraine. Puis, il décida de sortir. Il avait besoin d’un café. Il aurait pu le prendre à l’hôtel mais une irrépressible envie de voir du monde le fit sortir. Quoique c’était surtout une irrépressible envie de jouer au pickpocket et que le faire à l’hôtel ne serait pas prudent. Depuis qu’il était marié, il ne pouvait plus voler autant qu’il le voulait. Aalis travaillait beaucoup. Abby dormait avec eux parfois, il ne pouvait pas se lever la nuit. C’était horrible. Il avait l’impression d’avoir perdu une partie de lui-même. Il trouva, Dieu merci, les clés de la voiture qu’il avait louée sur place. Une magnifique Lamborghini murcielago. Cela aussi, ça lui manquait. Bon ce n’était pas la sienne mais quand il était trop loin de ses voitures, il devenait un peu dingue. Il conduit donc jusqu’à un café, se gara dans le parking, évidemment, il était le seul riche du coin. Il entra, s’appuya sur le comptoir et commanda un café. Il avait encore un peu mal à la tête, ça lui apprendra à jouer au con. Il regarda autour de lui. Jouer les pickpockets, il ne pouvait plus faire que ça. Bon, il aimait bien, ça lui rappelait ses débuts mais il avait passé ce cap… Il sourit à la serveuse et observa les clients. Il ne voyait que des portefeuilles, plus ou moins remplis.

Il prit celui d’un jeune homme qui passa à côté de lui. L’adrénaline s’empara de son corps. Il se sentit merveilleusement bien, comme la première fois qu’on sniffe de la cocaïne au bout de deux mois d’abstinence… Mais quelqu’un lui attrapa le poignet. Moment de panique. Gros moment de panique. C’était la première fois qu’un truc pareil lui arrivait. Il ne sut pas vraiment comment réagir. Il pensa d’abord que sa dernière était arrivée… Bon fallait pas exagérer mais c’était l’idée dans sa tête. Il regarda l’homme qui venait de le prendre. Il avait l’air malade… Et pourtant, il avait de bons yeux car Ben était quelqu’un de discret. De très discret. Pourtant, il n’appela pas la police, il ne cria pas au vol. C’était qui ce type, il l’empêchait de voler pour le plaisir ? Il remit le portefeuille dans la poche du type à qui, il l’avait volé. Par simple précaution… Il n’avait pas envie qu’ensuite ce mec prévienne la police et qu’on le retrouve avec un portefeuille ne lui appartenant pas dans les poches… Ce serait stupide. Il le suivit du regard. Il s’installa comme s’il ne s’était rien passé… Bizarre ce type. Ben fut interloqué. Ce mec lui plaisait. Il était drôle et complètement shooté… Les pupilles dilatés, ça ne trompait pas, surtout pour lui, il s’y connaissait trop bien en drogue. Qui était-il ? Il se rapprocha de sa table et ce mec lui dit un truc… un truc auquel il ne s’attendait pas ! Plus discret la prochaine fois ? Mais il était quoi, un vieux sage ? Il allait le laisser continuer, il était peut-être un super voleur et il allait lui apprendre plein de truc ? … Non, ça c’était que dans les films. Mais qu’est-ce qu’il lui voulait ? Ben était trop amusé pour ne pas lui adresser la parole. Il s’installa en face du mec, à sa table. Il but une gorgée de café et sourit à l’inconnu.

-Je prends note. Mais pourrai-je savoir : qui êtes-vous ? Et… Pourquoi n’avez-vous rien fait ?

Il ne savait pas vraiment s’il avait envie de savoir… Mais c’était étrange non ? Il avait l’air drogué, il avait l’air malade et il le voyait jouer au pickpocket, avouez qu’on ne pouvait que s’intéresser à cet homme. Il regarda un homme qui revint vers eux avec deux tasses (Ethan, c’est de toi que je parle !). Il était avec un ami ? Un ami bien différent, il était bien sape et il semblait en forme. L’idée ne vint même pas à Ben qu’il pouvait déranger. Il lui arrivait relativement peu souvent d’aborder les inconnus de sexe masculin mais il lui arrivait relativement peu souvent d’être attrapé. Il ne prit même pas la peine de leur serrer la main et Il leur sourit.

-Et bien messieurs, Ravi de vous rencontrer. Je suis… Monsieur Anderson. Vous m’avez l’air bien sympathique et si, cela ne vous dérange pas, j’aimerai déjeuner en votre compagnie. Alors, que faites-vous ici ?
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Sans énigme, le monde est tristement banal. [Pv: Ethan & Benjamin] Empty
MessageSujet: Re: Sans énigme, le monde est tristement banal. [Pv: Ethan & Benjamin]   Sans énigme, le monde est tristement banal. [Pv: Ethan & Benjamin] Icon_minitimeLun 30 Juil - 18:37

J'étais ici pendant que tu étais ailleurs,
alors j'ai voulu t'emmener ailleurs pour que tu sois ici...avec nous.



Pas un bruit dans l'appartement d'Ethan, tout se taisait dans un silence plaisant. Les fenêtres à double vitrage réduisaient toutes les nuisances sonores à un niveau si bas qu'on ne percevait plus rien. Tout du moins, c'était l'impression de cet homme qui s'assurait de sa tenue avant de partir au travail. Ethan se regardait dans un miroir en rangeant ses cheveux avec un minimum d'ordre. L'appartement qu'il avait loué ne contenait rien de très personnel. C'était à peine s'il l'on voyait quelques photos sur le buffet. Le parquet était reluisant de netteté mais aussi d'absence d'objet. Rien n'était laissé au sol, il brillait comme si personne ne vivait en ces lieux. Ces jours-ci n'avaient pas été très radieux. Ethan avait passé ses rares moments à l'appartement à observer les passants depuis le deuxième étage. Il se tenait là aussi tranquille et calme que si le temps suspendait son cours. Les affaires ne pleuvaient pas en ce moment dans la police. C'était dans ces moments là où il ne regrettait pas d'avoir cette hantise de l'ennui, il lui fallait toujours avoir quelque chose en tête. Il ressemblait à John sur ce point sauf que lui arrivait à relatiliser par son optimisme. Une sonnerie comme un barriissement chamboula la quiétude de cette matinée.

Ethan se retourna en souriant. Il avaiat encore distancé le temps qu'il s'éatit incombé. Son sommeil était toujours très réduit avec son emploi du temps, mais peu lui importait en fait. C'est avec prestance qu'il se dirigea vers sa chambre à coucher dont le lit à deux places était déjà bordé. La chaleur de ces couvertures avait disparu depuis déjà une bonne heure. Sa journée se promettait d'être chargée. En passant près de sa table de chevet, il jeta un coup d'oeil à son poisson rouge qui restait là à tourner en rond dans son bocal. Le soleil faisaient briller ses écailles carmin, il avait l'air d'un monarque en costume avec sa longue nageoire noirâtre qu'il agitait doucement. Etrangement, ce poisson lui rappelait son ami emprisonné chez lui par son manque d'activité. Après ce constat, il se serait bien vu aller près d'une rivière et relâcher son captif. Ce captif se complaisait de son état, tout comme John... il ne faisait aucun effort pour en sortir. Il lui faudrait un appui extérieur. Il redescendait souvent la rue, où se trouvait son appartement. Les fenêtres étaient invisibles, dissimulées par des volets. Toute une semaine durant, il en avait été ainsi.

Personne ne s'inquiète que certains recherchent la tranquillité, mais chez John c'était autrre chose. Cette sérénité si bénéfique à Ethan tuait John. Il devinait assez aisément dans quel état il devait être. En milieu de semaine alors qu'il était extrêment fatigué, il s'était rendu chez lui pour voir un dépotoir de plus en plus croissant. Il s'était mordu la lèvre, puis avait décidé de se tourner vers ces volets. Cette obscurité et ce désordre n'étaient rien d'autre que les résidus de cette frustration. John voulait se sentir fort, à jamais toujours seul car il n'avait besoin de personne hormis de tous ces mystères. Leur amitié était né justement de ce mystère. Ethan était surgi de nulle part avec une forme de bienveillance sans intérêt visible. Aujourd'hui oui il allait faire sortir l'ours de sa tanière qu'il le veuille ou non ! John ne voudrait pas, il ne voudrait pas qu'on puisse se moquer de cet état qui n'avait en soi rien de comique. La mission d'Ethan serait de jouer au plus fin pour le convaincre de sortir, car bon vu sa carrure il ne pourrait pas le tirer par la force très longtemps.

Sa cravate serrée, sa veste repassée, son thé pris, il serra sa ceinture, mit son chapeau et sortit. Il répétait souvent le même shéma pour ne rien oublier et ne pas tenir son esprit éveiller sur des choses trop ordinaires . Alors qu'il marchait, il relisait le dossier qu'il devrait traiter ce matin même. Ses chaussures légèrement réhaussées ajoutaient de la dignité à ce gentleman soucieux. Ses yeux sombres ne faisaient que regarder sans observer réellement. Le volant était froid comme il n'était que six heures du matin... Les rues étaient désertes et lui facilitaient cet état de méditation. En entrant dans le tribunal, il s'assit sur un siège devant une table en bois. Aujourd'hui l'affaire qui lui était offerte n'avait rien de réjouissant deux musées se battaient pour l'acquisition d'objets anciens. Ils avaient tous les deux des droits sur l'objets. Arbitrairement, Ethan jugea bon de plaider pour le musée qui recevait peu de visiteur tout en poussant l'autre à accepter un compromis. Vous croyez que l'un des deux directeur se taisait ? Non, ils braillaient ensemble comme un concours de chant de mauvais goût.

Un air d'énervement planait dans cette pièce, il était suffisamment fort pour emporter le peu de débris de raison. Le juge essayait de les calmer par des coups répétés par son marteau enmenaçant d'évacuer la salle. Ethan ne dit pas un mot, c'était sa plus grande force ; il s'imposait parfois par son calme quand tout s'agitait autour de lui . Il se mit à parler dans le vide jusqu'à ce que le silence commença à se faire autour de lui, il se mit alors à répéter :

«  Ne partez vous pas du même principe messieurs ? Ne pouvez-vous pas vous accorder sur un accès commun à la culture au lieu de vous battre pour le prestige. Légalement selon l'article 7 de la constitution tout objet de la culture appartient au citoyen qui est amène d'en profiter. Croyez-vous dobc que cette quuerelle soit utile ? S'il s'agit d'argent, Monsieur Razev, vous pouvez demander un soutien à ce directeur non pas financier, mais vous pouvez vous entendre sur une exposition commune et ainsi que ces reliques profitent à tout deux. En ce qui concerne la fréquentation cele du musée de l'étude des arts primitifs a une collection plus faible que le musée de l'Homme alors entendez-vous, je vous le demande non pas en tant que médiateur, mais en tant que visiteur potentiel. « 

Le débat ne fut pas clôt pour autant, il fallait discuter de ce nouveau réseau qui permettrait une sorte de compromis dans ce différend. C'était loin d'être simple. Les deux partis étaient toujours prompt à reformuler une plainte si cela ne correspondait pas à leurs attentes. Après deux ou trois heures de lutte acharnée, il était dix heures. L'heure de la pause avait sonné. Ethan sortot donc pour s'asseoir sur un banc à l'extérieur. A chaque affaire résolue, il notait les réactions de chaque intervenant pour apprendre à toujours mieux anticiper. Même s'il avait obtenu un compromis, il ne cessait jamais de rechercher des solutions nouvelles. Une vieille femme vint s'asseoir à ses côtés. Ils échangèrent une présence silencieuse qui les fit sourire. La solitude ce n'était pas n'avoir personne pour Ethan, mais plutôt cette capacité à s'enfermer jusqu'à ne plus les voir. Comme il avait bien discuté, il ne serait pas vu parler davantage. Peut-être était-ce cela qui le rendait parfois peu loquace ? Il n'en savait rien et ne s'en préoccupait pas du tout. Il retournait poursuivre sa journée qui devait durer jusqu'à 15 heures, heure où il serait enfin libre.

Une affaire criminelle suivit. Une boutique accusait une autre d'avoir réalisé une contrefaçon. S'il n'était pas à son travail, Ethan aurait dit qu'au lieu de se préoccuper de cette contre façon, ils feraient mieux d'essayer de faire prospérer leur commerce... Mais il ne devait pas penser de son point de vue, mais selon un point de vue commun en anticipant les éventuelles réactions. Cela ressemblait à un match de tennis. La balle pouvait emprunter une voix bien difféerente que celle vous lui aviez donnée et souvent cela provoque une forte incompréhension. Ethan finit plus tard car les affaires suivantes n'avaient pas des acteurs très coopératifs. Les horaires à rallonge ont cela de bien que votre journée varie sans cesse... Quelle honte ! Un samedi en plus !

Enfin Ethan était bien heureux de refermer sa malette et de se diriger chez son ami où une nouvelle bataille s'annonçait. Il avait intérêt à lui payer un thé. Cette course l'assoiffait, ses paroles commençaient à l'épuiser un peu. On voyait ses cernes jouer aux ombres chinoises sur ce visage placide mais bigrement déterminé. Les yeux de John étaient si caractéristiques de cet état dans lequel Ethan se doutait qu'il était... Il s'était drogué. Alors qu'il argumentait avec calme de la nécessité de sortir tant pour ce corps que pour toute cette obscurité qui l'entourait de manière visible, Ethan lui subtilisa sa drogue du moins en partie, peut-être dans l'espoir vaain qu'il diminue les doses.

Il s'assit en face de lui pour mieux lui parler. Ses gestes accompagnèrent toute sa pensée de manière plus investie et convaincante qu'au tribunal. Ah ça, il réussirait à l'en faire sortir de ce trou de souris. Le désordre bon ça John s'en chargeait, Ethan se voyait mal patauger au milieu du linge et de ses autres objets. Il ne se serait jamais permis d'essayer. La gestion de son espace privé appartenait à chacun, mais la santé d'un invidivu était l'affaire de tous. Et c'éatit bien ce qu'il tentait de lui faire comprendre. Faire la morale à John ça n'aurait pas marché, cela n'aurait pas eu de sens. Il fallait l'encourager à prendre une initiative. Ethan le sentait prêt à mordre à son hameçon même si l'envie de sortir étaait toujours absente bien entendu, il ne fallait pas rêver tout de même. Nous parlions de John., quand il avait décidé une chose, il s'y tenait...

«  Allez on sort, on va au café », s'adressa t-il à John avec entrain.

Il lui tira sur le bras et finit par le faire sortir de toute cette pénombre. Et après.. Et après on souffle ! Alors qu'ils marchaient, Ethan sentait le regard de son ami le fixait dans ce silence qu'ils entretenaient alors qu'ils avançaient vers leur objectif. Il ne regarderait pas ce regard piégé entre la reconnaissance et cette espèce de laissez aller, il avait juste besoin d'une pause. Aussi dès qu'ils entrèrent, il se rendit directement au bar du café commander des boissons. Le barman le dévisagea.

«  Vous et votre ami on dirait que l'un comme l'autre, vous ave besoin de vacances. »

«  Pardon ? », s'excusa -til en massant son visage.

«  De va-can-ces », articula son interlocuteur.

« Ah non, ne me parlez pas de ça. Servez moi plutôt.. »

Ethan se retourna pour apercevoir un homme inconnu près de John. Il se sentait un peu bête de penser une telle chose, mais il se dit «  ah, il s'est fait un nouveau contact ». Son sourire ténu s'affirma lorsqu'il changea les deux thés par trois thés en l'honneur de cet étranger prodigue. Non, mais cela lui faisait plaisir de le voir un peu discuter même s'il n'avait pas vu la cause de cet échange à vrai dire. Il avait commandé ce thé corsé noir qu'il appréciait beaucoup ainsi que deux thés blancs. Dans sa tête, le thé réunisissait les hommes. C'était tellement merveilleux qu'il n'aurait même pas pensé qque l'on pourrait ne pas aimer le thé. A ses yeux c'était comme le calumet de la paix chez les indiens, c'était par ce geste qu'il se sentait plus proche de son entourage. On lui déposa les tasses sur un plateau en lui disant que l'on viendrait les lui apporter à sa table tandis qu'il glissait des billets pour couvrir les frais des consommations.

«  Vous n'allez tout de même pas... »

«  si, si, je vous assure, donnez moi le plateau », insista Ethan.

«  Mais j'ai du personnel pour.. »

«  Et moi j'ai mes envies, le client est roi, n'est ce pas. », coupa Ethan en prenant le plateau.

C'était comme s'il se croyait encore à son travail, il était assez satisfait de sa petite victoire. Alors qu'il posait son plateau, l'inconnu le salua. Son nom était Anderson, il était très élégant, à en juger par ses vêtements il faisait très attention son apparence et pourtant il semblait briller une forme de malice dans son regard. Ses manières n'étaient ni excellentes ni mauvaises. Très bien au moins ce déjeuner le changerait de toute cette agitation du moins il espérait. L'oeil de cet homme semblait vif, alerte, dynamique au moins cela stimulerait peut-être l'esprit de John... Ethan distribua les coupoles sur lesquelles étaient disposées les tasses avec le petit beurre assorti à chacune. Il allait enfin s'asseoir, il prit plaisir à plier son dos pour ne plus bouger avant un moment. Il avait presque oublié l'effet que ça faisait, le repos était une belle invention. Pourquoi ne le prenait il pas plus souvent ? Ah oui, il était acro à ses travaux.

«  Bien le bonjour à vous je me nomme Ethan, vous connaissez John, voilà qui est intéressant », fit-il en observant la réaction de monsieur Anderson.
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MessageSujet: Re: Sans énigme, le monde est tristement banal. [Pv: Ethan & Benjamin]   Sans énigme, le monde est tristement banal. [Pv: Ethan & Benjamin] Icon_minitimeMar 31 Juil - 14:25

Mon cerveau répugne à la stagnation.
Vite du travail, vite une énigme ; et le plus tôt sera le mieux.

L'homme qui venait de voler un portefeuille vint s'asseoir à la même table que John. Ce dernier leva vaguement ses yeux sur lui. Que voulait-il ? C'était déjà bien assez agaçant d'être dehors, au milieu de toutes ces personnes inintéressantes, pour qu'en plus il vienne y rajouter son grain de sel. Mais malgré toute sa mauvaise humeur, le policier ne put s'empêcher de porter un brin d'intérêt à cet inconnu. Pourquoi volait-il. Il était vrai que John avait capté son geste mais la plupart des gens n'auraient rien vu, il était d'une discrétion sans précédent malgré la remarque de John. Ce dernier ne répondit pas tout de suite aux questions que lui posa le voleur, son regard fut attiré par Ethan qui, visiblement, ne se contentait pas de commander les boissons, il saisit le plateau à la place de l'un des serveurs et arriva avec, sous l'oeil hébété du patron et de quelques autres personnes étonnées. John poussa un soupire inaudible et le laissa s'asseoir à ses côtés, prenant sa tasse de thé. Le remerciement ne faisait pas vraiment parti de son vocabulaire courant, ainsi, il ne dit rien et se contenta d'humer le liquide, toujours soucieux d'un quelconque empoisonnement. Mais rien qu'une douce odeur de menthe et de sucre. Ethan disait son nom à cet homme qui c'était présenté comme Mr.Anderson. Tiens, donc. Pour ne pas donner son prénom il devait soit être très méfiant, soit être assez narcissique pour estimer qu'on devait l'appeler Monsieur Anderson. John but une gorgée du thé brûlant, se faisant légèrement mal à la langue au passage. Il fronça les sourcils et reposa sa tasse sur la table, devant lui, puis leva les yeux vers les deux autres. Il devait une réponse à... Monsieur Anderson, n'est-ce pas ? Ce nom lui disait quelque chose, mais quoi ? Il avait la réponse sur le bout de la langue !

« A votre guise, Monsieur Anderson. Je me prénomme Mr.Davis. Ethan, très bon choix dans le thé, il est excellent. Mr.Anderson, cet homme est journaliste et je suis écrivain. Nous nous sommes arrêtés ici pour déjeuner. »

John lui fit un sourire tout à fait franc. Il mentait avec une facilité affolante, comme si toutes les paroles qui sortaient de sa bouche étaient réelles. Il espérait qu'Ethan le suivrait, sinon... John avait pour politique de ne jamais dévoiler son vrai nom à quelqu'un qu'il ne connaissait pas encore. Et il ne comptait pas le divulguer à cet homme, un voleur de bas étages, pickpocket. Pourtant il ne semblait absolument pas dans le besoin. John ne souriait pas souvent non plus mais dans de telles circonstances, la politesse était de rigueur et les personnes polies souriaient. Qui plus est, John était un peu euphorique à cause de la cocaïne. Il se souvenait d'une enquête qu'il avait mené, où il c'était fait passé pour un ancien vendeur d'opium, afin d'être en contact avec certaines personnes d'un gang que la police traquait depuis un certain temps. Au bout d'une semaine de calomnies et de mensonge, il avait réussi à les coincer. Une semaine à vivre exactement comme un ancien dealer. Cela avait été très intéressant et enrichissant, John était prêt à tout moment à retenter l'expérience. En attendant, il devait boire son thé en compagnie de son coéquipier et de ce pickpocket. Rien de bien alléchant. Il aurait souhaité, une enquête de tout cœur. Mais il c'était drogué ce matin, et se doutait bien qu'il ne pourrait pas aller bien loin avec son rythme cardiaque déjà rapide alors qu'il état assis, sans presque bouger d'un pouce. Il se souvint de l'une des question de l'homme à laquelle il n'avait pas répondue. Il n'avait rien fait, à part arrêter le geste du jeune homme, c'était vrai. Il aurait pu appeler la police... Ou en l’occurrence, l'arrêter lui-même, mais il n'avait rien fait. Pourquoi ? Parce que ce n'était pas son affaire. Le vol n'était pas son domaine et ce Mr.Anderson n'avait sans doute pas commis de meurtre, il n'avait pas l'air d'être dangereux et ne se comportait pas comme un tueur, John en connaissait un rayon sur le comportement de ces personnages. Il sirota encore un peu son thé, posant à son tour une question à Monsieur Anderson.

« Mais vous, que faites-vous là ? Vous me semblez riche, vu votre montre et vos habits. D'ailleurs, vous semblez un peu perdu, vous n'êtes pas du coin, n'est-ce pas ? Un écrivain se doit d'être observateur, si vous vous posez la question. ~ Et pour votre vol, sachez que je n'ai rien fait car ce n'est tout simplement pas mon affaire, vous faites bien se que vous voulez mais soyez discret, c'est tout. »

John lui fit un sourire bien énigmatique et jeta un coup d’œil à Ethan. Il aimait beaucoup son associé qu'il désignait comme tel lors de leurs enquête commune ou comme son ami. Ayant du mal avec toute forme de relation, qu'il jugeait inutile, John ne faisait pas souvent de compliment à Ethan, n'était pas souvent attentionné avec lui comme devrait l'être un ami. Mais il tenait beaucoup à lui et s'il lui arrivait un jour malheur... John finit sa tasse de thé cul sec -Bravo 8D- avant de la reposer calmement sur la table du bar. Même après avoir but une tasse de thé, il avait toujours la gorge toute sèche. Il fit claquer sa langue sur son palais et fixa Mr.Anderson avec attention. Il savait qu'il avait remarqué ses pupilles dilatées, n'importe qui s'y connaissant un peu et prenant le temps de regarder quelques instant, pouvait se rendre compte qu'il était drogué. Son regard se porta soudain sur un homme, de forte carrure, plutôt imposant, qui venait de franchir le seuil de la porte. Il s'avança lourdement dans le café. Il passa tout prêt de leur table, assez prêt pour que le cerveau de John se mette en marche. Cernes sous les yeux et tendance dépressive, marques sur les poignets : insomniaque. Pupilles dilatées : homme drogué. Veine saillante au cou et sur son crâne dégarnie. Musclé, doit s'entraîner souvent, peut-être violent s'il a but. John secoua la tête. Il avait promis à Ethan de ne pas travailler aujourd'hui tant qu'il était drogué, son esprit était déjà bien assez stimulé. Il reporta son attention sur ses deux compagnons bien qu'ils n'étaient pas d'un grand intérêt comparé à sa nouvelle trouvaille. Il fit attention de ne pas montrer aux autres qu'il s'intéressait au nouveau venu mais le gardait dans un coin de son regard.

« Messieurs, je n'ai pas grand attrait et ne porte aucun intérêt pour une conversation. Toutefois, Monsieur Anderson, je dois avouer que je me demande pourquoi vous volez ? Ce n'est sans aucun doute pas votre premier essaie puisque la personne ne s'en ait nullement rendu compte. »

John se fichait de dire ça devant Ethan. Après tout, son coéquipier n'avait aucune preuve si John refusait de témoigner. Et puis voler des portefeuille n'était pas un délit capital selon John, c'était même sans intérêt, banal et trop facile à découvrir. Un grand bruit se fit soudainement entendre au bar. Le nouveau venu criait comme un veau. John tourna la tête dans sa direction, étonné. Il posa sa tête dans la paume de sa main et tendit l'oreille pour écouter se qu'il pouvait bien vouloir. IL s'avérait que criait était son timbre de voix normal. Il demandait à boire. S'il buvait trop, ils avaient du soucis à se faire par la suite. John détourna les yeux car ce genre de personne n'aimait pas qu'on les fixe.Le baraqué le remarqua toutefois et s'avança vers lui d'un pas lourd avant de le prendre par le col de sa chemise et de coller son visage au siens. Son haleine puait déjà l'alcool alors qu'il n'en avait pas bu une goutte à cet endroit. Il devait avoir pris une cuite matinale ailleurs, chez lui peut-être et, à sec, avait fait un tour au bar.

« T'a un problème ? »
« Aucun, Monsieur. »

John lui fit un grand sourire poli, espérant qu'il allait le lâcher, car il était fort désagréable d'être ainsi tenu par le col de ses vêtements.
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