The Mysteries of Paris
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 Pourquoi ne pas vous laisser convaincre par mon pouvoir de séduction ... ? Vous n'en serez que plus heureux ... [PV : Ian ! - Et Barth !- ]

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Pourquoi ne pas vous laisser convaincre par mon pouvoir de séduction ... ? Vous n'en serez que plus heureux ...  [PV : Ian ! - Et Barth !- ] Empty
MessageSujet: Pourquoi ne pas vous laisser convaincre par mon pouvoir de séduction ... ? Vous n'en serez que plus heureux ... [PV : Ian ! - Et Barth !- ]   Pourquoi ne pas vous laisser convaincre par mon pouvoir de séduction ... ? Vous n'en serez que plus heureux ...  [PV : Ian ! - Et Barth !- ] Icon_minitimeMer 9 Avr - 16:37

J'ai tout fait. Tout. Tout ce que vous pouvez imaginer, je l'ai fait. Tout ce que vous n'avez jamais osé faire, tout ce dont vous rêviez , tout ce qui vous faisait envie, mais que vous avez aussitôt oublié en vous disant que vous n'auriez jamais le courage... Je les ai faites hier, pendant que vous dormiez.
Mieux vaut régner en Enfer qu’être esclave au Paradis.  ♡


« Recule, tu es répugnant. »
Je fis sauter une pièce de monnaie dans ma main, l’air distant, ailleurs. Une jeune pucelle fraîchement débauchée caressait mon torse sans défaut avec douceur. La pièce retombait et s’envolait entre mes doigts à vitesse régulière pendant qu’un homme, séduisant à souhait, donnait des coups de langue agréables sur mon sexe. Je ressentais du plaisir mais je n’étais pas vraiment présent.
« Tu es abject ! Tu me dégoûtes ! »
Ces mots tournaient et retournaient dans mon esprit brillamment dérangé. Abject, répugnant, pervers, vicieux, immonde. Une seconde demoiselle, plus expérimentée, plus belle, tourna mon visage vers elle et posa ses lèvres délicates et fruitées sur les miennes. Je me laissais faire. Elle embrassa ensuite son amie, devant mes yeux. J’esquissai un sourire avant de détourner le regard. Je n’étais pas d’humeur à jouer. Les filles passèrent ensemble leur main sur mon torse, elles poussaient des soupirs de plaisir, sans doute pour me stimuler. Cela ne fonctionnait pas. Mon cœur était envahi par de sombres pensées. J’aurais pourtant dû être dans d’excellentes dispositions. J’étais avec trois personnes charmantes, je me faisais câliner avec tendresse, j’étais le roi dans mon monde de vices et de perversions… La pièce m’échappa. Ma pucelle caressa ma joue.

« Quelque chose ne va pas, Monsieur le Duc ? Ne sommes-nous pas à votre goût ?
Je baissai les yeux sur elle et l’embrassai.
- Si, vous êtes à mon goût, mais vous n’y mettez pas assez de passion les filles, continuez que je m’amuse enfin ! »

Elle me sourit, rassurée par mes paroles. J’avais une réputation à défendre. L’obsédé sexuel que j’étais ne pouvait rester insensible à tout cela. J’étais juste préoccupé par des questions existentielles … Que faisais-je ici ? Ma vie valait-elle vraiment la peine ? Pourquoi, alors que tout me réussissait, ne me sentais-je pas heureux ? Arrivé à la moitié de mon existence, il était normal de penser à ce que j’avais accompli, ce que j’avais aimé… Et les résultats ne me plaisaient pas beaucoup. Je voulais aimer et être aimé … Etre réellement aimé par quelqu’un. C’était là la seule chose qui me manquait. J’étais peut-être un séducteur invétéré, je n’en avais pas moins des rêves… Des beaux rêves d’amour éternel. Je voulais qu’un homme tombe sous mon charme, non pas parce que j’étais attirant, mais parce qu’il m’aurait trouvé des qualités intérieures. Tout était à jeter chez moi mais j’avais encore l’espoir un peu fou que quelqu’un pourrait m’aimer. L’idée ridicule d’être en pleine crise de la cinquantaine me traversa et me fit sourire. Je me sentais prêt à me caser, enfin. J’avais rattrapé les vingt-cinq premières années de ma vie, celles que mon père avait gâchées, et maintenant, le plaisir ne m’apparaissait plus comme une priorité. J’avais fait le tour du monde, j’avais appris le sexe avec des prostitués de tous les pays… Aujourd’hui je voulais plus. Je voulais quelque chose de constant, quelque chose dont je ne pourrais plus me passer. Je caressai les cheveux de ma pucelle et éjaculai enfin grâce à mon mâle et sa langue. Il était donc temps de passer aux choses sérieuses. Je ne pouvais partir d’ici sans m’être amusé au maximum. Je fis signe aux demoiselles de s’amuser ensemble sur le lit, tout en les regardant, je pénétrai mon homme avec vivacité. Les filles nous rejoignirent et l’après-midi ne me fut pas si pénible au final. J’en avais même oublié les vilains mots de mon père qui résonnaient dans mon crâne. Les femmes sortirent en riant une fois le jeu terminé, mon ami me rhabilla, je n’en avais pas besoin mais cela me permettait de jouer encore un peu avec lui avant de partir. Je quittai donc le bordel le cœur plus léger. Après tout, c’était à cela que ça servait. J’y entrais préoccupé, énervé, triste, j’en ressortais apaisé et joyeux.

Je regardai ma montre à gousset, il était dix-sept heures trente. J’avais rendez-vous à dix-huit heures, au théâtre avec Ian Anderson. Mon défi du moment contre ma jolie Alice. Il n’allait pas être facile à convaincre mais j’étais persévérant. Je ne reculerais pas tant que je n’aurais pas eu son corps nu sous le mien. J’avais au moins une occupation intéressante en ce moment. Mon travail n’était pas passionnant, ayant récupéré l’entreprise de mon père, je me retrouvais à faire des choses qui ne me plaisaient pas, bien que j’excellais dans ce domaine comme dans les autres, je m’en servais juste pour gagner beaucoup d’argent. Les bordels et les orgies ne m’accordaient qu’un bref répit dans cet ennui constant que je vivais. Ian était donc ma seule véritable distraction en ce moment. Le challenge qu’il m’offrait me plaisait. Je me rendis au théâtre. Je n’étais pas certain de sa venue et c’était exactement pour cela qu’il m’excitait. Son refus de s’offrir à moi… Il était ce dont j’avais besoin en ce moment : Un homosexuel refoulé. Ils étaient toujours plus longs et plus difficiles à persuader. Ian avait en plus un avantage certains sur tous ceux que j’avais pus rencontrer dans ma vie : Il était terriblement attirant à mes yeux. Il était détestable, méprisant et hautain et pourtant, je le trouvais juste. Il me voyait tel que j’étais : un vulgaire séducteur qui ne s’intéressait qu’au sexe. Il ne me mentait pas. Il n’était pas sous mon charme et donc, par conséquent, flatteur et gentil avec moi, non, lui, il me repoussait, il me trouvait immonde, il ne m’aimait pas. Quelle idée saugrenue de vouloir ce qui ne semblait pas à portée de main lorsque l’on pouvait avoir n’importe quoi… Les êtres humains étaient ainsi faits : des éternels insatisfaits.
Dix-huit heures. Ian n’était pas là. Les minutes me parurent longues. Je l’attendis une demi-heure puis je me décidai à entrer dans le théâtre. Il ne viendrait pas. Il allait être très difficile à convaincre s’il ne venait pas à mes rendez-vous. Je comptais le couvrir de cadeaux, cela marchait la plupart du temps, mais s’il n’acceptait pas de me voir, je ne risquais pas de lui offrir quoi que ce soit.

« Monsieur le Duc, dois-je vous faire escorter jusqu’à votre loge ?
Intervint l’un des hommes à tout faire du bâtiment. Entendre les gens me nommer « Monsieur le Duc » me donnait encore aujourd’hui des frissons. Ils me devaient tous le respect et ils ne supportaient pas d’utiliser la courtoisie avec un moins que rien tel que moi. Amusant, vraiment.
- Non, je connais le chemin depuis le temps que je viens. Au moins trente ans.
- Et vous n’avez pas changé.
- Je sais. »

Je lui fis un sourire énigmatique avant de me diriger vers ma loge. Je voyais les hommes et les femmes vieillir autour de moi alors que je restais jeune, beau, en excellente santé, cette sensation d’immortalité me procurait un bonheur intense. Je savais bien que les gens parlaient dans mon dos, je ne vieillissais pas, mon père était mort dans des circonstances étranges et pour les mieux renseignés, j’avais fait un tour en hôpital psychiatrique. J’étais le centre des ragots de la haute noblesse et cela me rendait fou de joie. Les maris, les épouses, les fils, les filles, tous me critiquaient mais tous finissaient dans mon lit. Ils avaient peur mais je les fascinais. C’était exquis. Je m’installai dans un siège, face à la scène et j’observai la salle. Ian n’étant pas là, j’avais besoin de compagnie. Je fis signe à un domestique de m’amener l’un des hommes en bas. Se retrouver avec moi était un privilège et personne n’osait me résister (excepté mon Ian adoré, mais ce n’était qu’une question de temps). L’homme entra et je lui souris. Je l’embrassai sans prévenir. Il hésita à me repousser mais il se laissa faire. Je l’attirai sur le fauteuil de la loge et baissai son pantalon. Je lui fis une fellation. Il gémissait pendant que les acteurs récitaient leur réplique sur scène. J’enlevai sa chemise et léchai son torse. Je posai mes lèvres sur les siennes ensuite puis le pénétrai. Il poussa un cri, j’étais sa première fois. Heureusement pour lui, les acteurs parlaient fort et les spectateurs étaient attentifs. Je fis des va-et-vient dans le corps de mon amant de la soirée en l’embrassant pour faire taire ses cris de plaisir. Nous atteignîmes tous les deux l’orgasme et je me retirai. Voilà une excellente façon de passer le temps au théâtre. Il me regarda, complètement ébahi par tout ce qu’il venait de ressentir. C’était toujours ce qui arrivait la première fois avec un homme… La première fois avec moi. Le spectacle se termina et j’attendis que mon inconnu s’en aille pour sortir à mon tour. Ian était là. Evidemment qu’il était là. Il était attirant, comme à notre première rencontre. L’imaginer nu m’excitait. J’inclinai la tête, par respect.

« Monsieur le Comte Anderson, c’est un réel plaisir de vous voir en cette belle soirée. Vous avez manqué un fabuleux spectacle. Je reboutonnai le dernier bouton de ma chemise. Mais je suppose que vous aviez d’excellentes raisons de ne pas venir. J’avais prévu de vous emmener au restaurant après le théâtre alors … Je mis un genou à terre devant lui et lui pris la main. Je vous supplie de m’y accompagner pour m’éviter la honte de dîner seul dans un établissement très réputé. Je sais que vous êtes un être noble qui ne me laisserait pas me ridiculiser en public… Alors, acceptez-vous mon invitation, Monsieur le Comte ? »

L’idée de m’humilier pour supplier une personne me faisait rire. Je l’avais souvent fait. Je n’en éprouvais aucune honte… La fierté était une chose qui m’était inconnue depuis trop longtemps. Et puis, devant Ian, c’était plus un jeu qu’une question d’honneur. Je faisais cela parce qu’il était le genre d’homme à aimer que l’on se mette à genoux devant lui, pas par domination mais pour être rassuré… Je voulais lui montrer que je le respectais et que je n’avais pas l’intention de lui faire du mal (un homme méchant ne supplierait pas). Je levai les yeux vers lui et lui souris avec douceur. Il méritait que quelqu’un l’aime. Moi, je n’étais qu’un hypocrite, un menteur, je ne jouais que pour mon plaisir avec lui … Mais je voulais lui prouver qu’il pouvait être le centre d’attention de quelqu’un, même si ce n’était pas par amour.



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MessageSujet: Re: Pourquoi ne pas vous laisser convaincre par mon pouvoir de séduction ... ? Vous n'en serez que plus heureux ... [PV : Ian ! - Et Barth !- ]   Pourquoi ne pas vous laisser convaincre par mon pouvoir de séduction ... ? Vous n'en serez que plus heureux ...  [PV : Ian ! - Et Barth !- ] Icon_minitimeJeu 10 Avr - 11:53

Dési ∞ Ian

« Ce qu'on a pas, ce qu'on est pas, ce dont on manque, voilà les objets du désir et de l'amour. » - Charles Baudelaire.


Dix huit heures trente. Comme à l'ordinaire, je portai un verre de vin rouge jusqu'à mes lèvres, assis dans le fauteuil le plus confortable du salon de ma manoir. J'avais réussi ma vie, j'étais le comte Anderson, riche, puissant, respecté... Ce dont j'avais toujours rêvé. Pour nous. Un sourire d'autosatisfaction apparut au coin de mes lèvres alors que j'avalais la petite gorgée que j'avais prise. Je croisai les jambes et mes yeux se posèrent sur la pendule, alors que je regardai les aiguilles défiler lentement sur le cadran. J'avais techniquement rendez-vous avec le Duc Lecomte au théâtre, ce soir. Mais je savais ce qu'il voulait. Baisser mon pantalon et me prendre comme un vulgaire chien. Mais ça n'arriverait pas. J'y mettrai un point d'honneur. Plus personne ne m'humilierait jamais. Je passai une main dans mes cheveux pour les plaquer en arrière. Impeccable, comme toujours. Je n'irais pas au théâtre, je n'en avais aucune envie. Cette activité m'avait toujours paru ennuyeuse, à dire vrai... Regarder des acteurs réciter un texte appris par cœur, quel intérêt ? Et avec un homme comme Désiré, de surcroît... Je n'avais pas envie de me déranger. Je reposai mon verre de vin sur le plateau du valet qui était resté à côté de mon fauteuil et je croisai les jambes, les yeux toujours perdus sur la pendule du salon. La porte d'entrée claqua et j'entendis les talons de ma femme sur le pavé du hall d'entrée. Comme un parfait gentleman, je me levai et allai l'accueillir, d'un baiser sur sa main délicate. J'avais séduit cette fleur assez facilement, lors d'un séjour à la campagne, lorsque j'avais dix-neuf ans. Elle était comtesse, et nous nous étions mariés relativement vite. Mon père étant un homme influent, on ne pouvait pas refuser la main de sa fille à son fils aîné. Elle me sourit et me raconta sa journée de sa voix douce et chantante. Je ne l'aimais pas, mais elle était une bonne couverture, et m'empêchait d'être dans le besoin. J'avais réussi ma vie, tout ce que je comptais faire... A présent, l'ennuie me gagnait. Il n'y avait que la morne habitude, rien d'autre. Je l'accompagnai jusqu'au salon tandis qu'un deuxième valet lui servait une tasse de thé fumante et attrapai un journal, faisant semblant de le lire.

A la dernière page, le titre de la pièce de théâtre à laquelle m'avait invité le Duc Lecomte était inscrit en majuscule. Je poussai un soupir inaudible alors que je me perdais dans la contemplation de l'image aux masques tragique et comique. Je regardai l'heure, une fois de plus. A présent, le spectacle devait être terminé, ou presque... J'avais bien envie d'aller à la sortie, afin de me moquer du Duc, moi qui lui avais posé un lapin. Je me demandai s'il en serait offusqué, et j'espérai bien que oui. Il avait décidé de me conquérir... Pourquoi ne pas en profiter et en tirer des avantages ? J'avais toujours su faire cela : manipuler, et arriver à mes fins... Ou bien blesser par des paroles venimeuses et tranchantes. Bref. Tout cela était un art. Je reposai le quotidien et me levai.

« Richard, préparez la voiture, je sors ce soir. Une affaire urgente. »

Je montai rapidement à l'étage afin de m'habiller plus convenablement pour ma soirée et revêtis une veste de conséquence avant de coiffer mes cheveux blonds d'un geste de la main. Je descendis dans le hall et le majordome me mit mon manteau avant de m'ouvrir la porte. Le chauffeur m'attendait dans la voiture, garé dans l'allée. J'attrapai l'une de mes cannes à pommeau et montai à l'arrière, les jambes croisées, attendant patiemment que l'on m'amène au théâtre, pour voir la sortie. Il était pile l'heure lorsque la voiture s'arrêta devant le grand bâtiment ou plusieurs nobles sortaient, bras dessus, bras dessous. Le chauffeur m'ouvrit la porte et je sortis, m'appuyant sur ma canne. Je lui dis d'aller se garer plus loin, voire de rentrer directement. Je saurais me faire reconduire, si jamais... Et une petite balade ne me ferait pas de mal, après tout. Je m'arrêtai devant les portes, cherchant des yeux Désiré – bien malgré moi. Il arriva en fin, et je feignis l'ennui alors qu'il s'approchait, me reconnaissait. Je constatai qu'il s'était bien amusé, en vu de l'état de ses cheveux décoiffés et du haut de sa chemise déboutonnée. Je posai sur lui un regard chargé de mépris alors qu'il prenait la parole. Un fabuleux spectacle ? Mon rictus prouvait que j'en doutais fortement. Il avait fait bien autre chose que de regarder des acteurs jouer sur scène, il avait surtout pris son pied, si vous voyez ce que je veux dire. Il me dégoûtait.

Mes raisons étaient toujours excellentes, quoiqu'il puisse penser. Je continuai de le regarder avec un mépris apparent, alors qu'il me parlait de restaurant. Quelle drôle d'idée ! Aller au restaurant, cela pouvait passer, mais accompagné d'un homme – d'un seul homme, et surtout CET homme – cela allait aviver bien des rumeurs. Et je m'en serais bien passé. Il était hors de question que je l'accompagne où que se soit, pas même jusqu'à sa voiture. Je m'apprêtai à faire volte face pour rentrer chez moi, après un petit rire méprisant lorsque le bellâtre mit un genou à terre devant moi et me prit la main, comme s'il s'apprêtait à me demander en mariage. Fort heureusement, ce ne fut pas le cas – mon pauvre cœur aurait lâché ! – mais il me supplia plutôt de l'accompagner manger, ce soir. Je restai quelques secondes interdit, à le regarder dans cette posture particulièrement ridicule. M'aurait-il baisé les pieds, aussi ? Je ne pus retenir un rire moqueur et plein de mépris, tandis que je le prenais de haut. D'un geste vif, je retirai ma main, écœuré par ce contact. Aussi stupide que cela puisse paraître, j'étais extrêmement flatté, voire extrêmement satisfait. Voir un Duc s'agenouiller devant moi – pour mon cul, ou autre chose – était vraiment réjouissant.

« Relevez vous, Duc, à moins que vous ne préfériez demeurer pathétique le restant de votre vie. » Je détournai légèrement la tête, comme si toute cette situation m'importait peu. « Je consens à vous accompagner au restaurant. Toutefois, j'espère que vous ne me ferez pas perdre mon temps, il m'est extrêmement précieux. »

Sans même lui tendre la main pour l'aider à se relever, je fis quelques pas en direction de la route, lui tournant le dos. Je l'entendis se remettre debout et me rejoindre alors qu'il appelait sa voiture. Nous montâmes à l'intérieur et j'appuyai délicatement ma canne à pommeau sur l'une de mes jambes, tout en regardant par la fenêtre. Je n'avais aucune envie de croiser le regard de cet obsédé, qui ne pensait qu'à une chose : que je consente à me faire baisser le pantalon. J'avais décidé de profiter de ces bonnes grâces, pendant un court instant. Pour une fois que quelqu'un d'influent m'invitait dîner, je n'allais certainement pas me priver, après tout... Lorsque nous arrivâmes devant le grand restaurant, Désiré descendit le premier afin de m'ouvrir la porte. Je posai pied à terre, m'appuyant sur ma canne. Nous pénétrâmes dans le lieu chichement décoré et prîmes place à la meilleure table. Cependant, si je m'étais émerveillé devant tant de luxe, la partie aurait été trop facile pour notre cher Duc. Je me contentais donc de jeter un regard soupçonneux à tout ce qui nous entourait avant de lâcher :

« Quel endroit minable. Mais à quoi m'attendais-je, de la part de quelqu'un de votre espèce, après tout ? »

Je pris le menu qu'un serveur tiré à quatre épingles me tendait et parcourus les différents plats proposés. Désiré allait passer la pire soirée de sa vie. Si je savais être charmant, pour plaire à telle ou telle personne haut placée, je savais de la même façon me montrer désagréable et haïssable. Après tout, n'était-ce pas pour cela que mon père m'avait déshérité ? Je n'étais pas assez digne de ce charognard. Je dis le nom du plat le plus cher, bien que son contenu n'ait pas l'air très alléchant, afin de voir si le Duc accepterait de payer un tel prix pour le simple prestige de pouvoir coucher avec moi. Bien sur, mes fesses resteraient dans mon pantalon aussi longtemps que je vivrais. Alors, à moins qu'il soit nécrophile, il avait peu de chance de parvenir à ses fins. Je levai les yeux sur lui, lui faisant un sourire des plus agaçant, un peu narquois.
code by Silver Lungs
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MessageSujet: Re: Pourquoi ne pas vous laisser convaincre par mon pouvoir de séduction ... ? Vous n'en serez que plus heureux ... [PV : Ian ! - Et Barth !- ]   Pourquoi ne pas vous laisser convaincre par mon pouvoir de séduction ... ? Vous n'en serez que plus heureux ...  [PV : Ian ! - Et Barth !- ] Icon_minitimeMar 8 Juil - 18:28

J'ai tout fait. Tout. Tout ce que vous pouvez imaginer, je l'ai fait. Tout ce que vous n'avez jamais osé faire, tout ce dont vous rêviez , tout ce qui vous faisait envie, mais que vous avez aussitôt oublié en vous disant que vous n'auriez jamais le courage... Je les ai faites hier, pendant que vous dormiez.
Il faut du courage pour se lever et parler. Il faut tout autant de courage pour s’asseoir et écouter.  ♡


Mon très cher comte semblait satisfait de me voir agenouillé devant lui. Son rire moqueur ne me toucha nullement, je savais que j’étais ridicule, cela ne me gênait pas. Cependant, mon attitude envers lui changeait peu à peu. Je mettais tellement de passion à vouloir le séduire que je ne pouvais plus me cacher qu’il n’était pas un simple passe-temps. Plus il me repoussait avec son attitude hautaine et méprisante, plus je cherchais à lui prouver que je ne m’intéressais pas à lui pour le sexe et plus je m’en persuadais. Au lieu de le convaincre lui, c’était moi que je parvenais à convaincre. Il n’était pas qu’une histoire de cul, il était bien plus. Malheureusement pour moi, ma réputation me précédait et il ne pouvait pas me faire confiance. Et cela me forçait encore à redoubler d’efforts pour le rendre moins vigilant… Je savais tout de lui, je me renseignais comme l’aurait fait un détective sur son suspect numéro un. Il ne me restait plus qu’à le persuader de passer du temps en ma compagnie et si pour cela, je devais mettre un genou à terre, alors je le ferais. Il me dit de me relever, la façon dont il me regardait m’attristait. Pourtant, nombreux étaient les gens qui me considéraient comme quelqu’un d’immonde et de pervers (et je l’étais), mais venant de lui, je trouvais cela… Difficile à accepter. Pour la première fois, l’avis d’un autre homme à mon égard m’importait. J’ignorais les critiques, les reproches ne me faisaient pas de mal, les insultes ne me brisaient pas, pour Ian, c’était différent, je voulais qu’il m’apprécie. Il accepta de m’accompagner et un sourire naquit sur mes lèvres. Il s’éloigna, me montrant à quel point je lui étais indifférent. Je savais que ce n’était pas le cas (n’importe qui aurait été flatté d’être le centre de l’attention) mais il jouait son rôle à la perfection. Je me levai.

J’époussetai mon pantalon avant de le suivre et de faire venir ma voiture. Je le laissai monter en premier et m’assis en face lui. Je profitai du trajet pour le détailler. Je le trouvais étonnamment beau. Une beauté fragile sous son masque de mépris. J’avais envie de goûter à ses lèvres, de caresser son corps, mais pas seulement… J’avais envie de le voir sourire plus que tout autre chose… Il devait être magnifique lorsqu’il était heureux. Son visage resta néanmoins tourné vers la fenêtre. Mon être tout entier le dégoûtait. Rien n’était perdu, il avait accepté mon invitation. Mes tentatives de séduction n’étaient pas vaines, elles l’étaient rarement. La voiture s’arrêta devant le restaurant, je sortis pour lui tenir la porte, en gentleman. L’endroit était luxueux, je n’aurais pas invité mon riche comte dans un vieux bar minable. Il méritait ce qu’il y avait de mieux et fort heureusement, je pouvais le lui offrir. L’accueil fut chaleureux et l’hôtesse nous guida jusqu’à la meilleure table, j’étais duc et je recevais toujours beaucoup d’attention, cela me plaisait. Ian ne sembla pas le moins du monde conquis par l’endroit. Il garda son air hautain avant de me rabaisser par quelques mots. Pour un noble aussi à cheval sur l’étiquette et la bienséance, il s’adressait à moi avec bien peu de retenue. J’aurais pu le faire flageller pour de telles paroles. Il avait de la chance de ne pas être tombé sur l’un de ces aristocrates psychopathes qui battaient leurs domestiques et leur famille au moindre mot de travers. J’aimais cette façon qu’il avait de me détester parce que je savais qu’il m’appréciait. Pourquoi serait-il venu sinon ? Il prit le menu et je le regardai choisir du coin de l’œil. Je savais déjà qu’il prendrait le plat le plus cher. Il avait bien raison. Autant profiter de la situation et me faire payer un maximum. Il était intelligent… Et si mignon. Il annonça son plat. Je souris avant de choisir le mien ainsi qu’un bon vin et de rendre les cartes au serveur.

« Drôle de choix, Monsieur le Comte, ce n’est pas leur meilleur plat. Je vous laisserai cependant goûter au mien si vous le désirez. Je savais que l’idée ne lui plairait pas mais pour parvenir à le convaincre, je me montrais insistant. Bien qu’au final, coucher avec lui ne soit plus mon premier objectif. Puisque vous avez fait preuve d’une grande bonté d’âme en m’accompagnant ce soir, je me dois de vous montrer à quel point je vous en suis reconnaissant. »

Après que le serveur nous eût servi le vin, je sortis un écrin en velours de ma poche et je le lui tendis. Il ne portait pas les précédents cadeaux que je lui avais offerts. Mais j’osais espérer que celui-ci serait différent. Il s’agissait d’une broche en or, elle représentait un faucon, oiseau majestueux que j’appréciais, des diamants servaient à faire les yeux. Elle était magnifique et j’avais tout de suite pensé à Ian en la voyant. Même s’il avait décidé de rendre cette soirée difficile, j’étais bien décidé à le contrer. De toute façon, il était très rare que je me mette en colère et il pouvait bien faire ce qu’il souhaitait, je ne m’énerverais jamais contre lui.

« J’ai pensé que ce présent vous plairait plus que les autres. Il est magnifique, même si bien évidemment, rien ne saurait égaler la beauté de vos yeux. Oui j’en faisais beaucoup mais même l’homme le plus détestable du monde trouverait agréable de se voir complimenter avec sincérité. Je sais qu’un homme de « mon espèce » ne serait même pas digne de cirer vos chaussures, cependant, j’ose espérer que vous ne vous débarrasserez pas de ce bijou sous prétexte qu’il vient de moi, ce serait regrettable. Et puis, vous pourriez le garder pour vous rappeler à quel point je suis un homme détestable… »

Me rabaisser était l’une des choses que je faisais le mieux au monde. Je l’avais apprise, comme les autres, pour survivre. Chaque être sur Terre valait mieux que moi, on me l’avait dit, je me l’étais dit, je l’avais retenu. Toute l’estime que j’avais de moi-même avait disparu du jour au lendemain pour ne laisser la place qu’au dégoût. J’affichais une façade de fierté, de confiance voire d’arrogance, mais il m’était aisé de feindre. Je n’étais qu’un corps sans vie qui se plongeait dans la dépravation pour oublier. Ian pouvait essayer de m’humilier, de me briser, il n’y parviendrait pas parce qu’un autre avait déjà réussi à le faire bien avant lui. Je pouvais tout supporter sans jamais me plaindre, sans jamais m’énerver. Simplement en souriant, comme si je n’avais pas mal. La vérité, c’était que la douleur ne me quittait pas. Je souffrais depuis tellement longtemps que c’était une habitude, mon mode de vie et que, sans cela, je serais perdu. Je lui souris en remuant doucement mon verre de vin.

« Si vous consentez à me revoir, ce bijou sera le premier d’une longue série. Je sais que vous me trouvez abject, vous n’êtes pas le premier et vous ne serez pas le dernier. Cependant, je peux vous promettre que vous m’intéressez réellement et que cela n’a rien à voir avec le sexe. Si j’avais eu envie de cela, j’aurais pu me contenter de l’un des serveurs de cet établissement. Ce que je désire, c’est vous. Je veux vous voir sourire, je veux savoir pourquoi vous me montrez tant de haine, je veux vous écouter me parler de vous, je veux que vous puissiez me faire confiance. Vous savez Monsieur le Comte, je peux compter sur les doigts de la main le nombre d’hommes et de femmes auxquels j’ai offert des présents et ce sont tous des gens avec qui je n’ai pas eu de rapports sexuels. »





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Dési ∞ Ian

« Ce qu'on a pas, ce qu'on est pas, ce dont on manque, voilà les objets du désir et de l'amour. » - Charles Baudelaire.


Une grimace de dégoût apparut sur mon visage lorsqu'il me proposa de goûter son plat si le mien n'était pas à me convenance. Et puis quoi, encore ? Je refuserai catégoriquement de toucher avec mes lèvres ce qu'il avait bien pu lui-même toucher. Cela me donnait des frissons de dégoût, rien que d'y penser. Je me contentais donc lui lancer un regard méprisant en attendant la suite du repas de ce soir. Il passerait une soirée détestable, mais moi aussi, au fond. Je mangerai peut-être à l'œil, mais en compagnie d'un homme qui n'allait jamais cesser de me faire des propositions déplacées et déplaisantes. Je ne pus m'empêcher de jeter un petit coup d'œil curieux à ce qu'il sortait de sa poche pendant que le serveur versait du vin dans nos verres en cristal. Un petit éclat brillant naquit au fond de mes yeux lorsqu'il le tendit dans ma direction. C'était un cadeau pour moi... Je faillis laisser un sourire émerveillé naître sur mon visage, mais, heureusement, je me repris aussitôt. Ne sois pas stupide, Ian, il fait ça seulement pour te séduire. Tout parut un instant confus dans ma tête, et les tables alentours commencèrent à tanguer étrangement. Mais ma main se posa sur l'écrin que j'ouvris, et tout redevint net et précis. Il s'agissait d'une broche vraiment magnifique, représentant un faucon d'or aux yeux de diamant. D'un claquement sec, je refermai la boîte dans laquelle elle était rangée et la posai à côté de mon assiette. Je ne voulais pas de cadeaux venant de cet être détestable. Ce n'était même pas par gentillesse qu'il faisait tout ça, mais par pur intérêt pervers. On ne m'achète pas avec des bijoux.

Je portai le verre de vin à mes lèvres et faillis m'étouffer lorsqu'il commença à complimenter mes yeux. Je lui aurais bien lancé le contenu de mon verre au visage, mais je m'en abstins. Nous aurions été le centre de l'attention, et je ne voulais pas que mon nom soit sujet à un scandale. Je ne pouvais pas croire que tant d'hypocrisie puisse émaner d'une même personne. Je le haïssais du plus profond de mon cœur. Pourquoi se sentait-il obligé de m'humilier de la sorte ? Il s'ennuyait, peut-être ? Je n'arrivais même pas à puiser de la satisfaction dans sa manière de se rabaisser. Tout cela faisait partie d'un mécanisme de séduction bien huilé, j'en étais intimement persuadé. Je ne comptais pas garder cette broche, aussi jolie soit-elle, aussi brillante soit-elle. Elle me rappellerait trop ce Duc, en effet. Je me rendais bien compte que, en tant que simple comte, il aurait pu me faire jeter en prison pour ainsi oser lui répondre. Mais je m'en moquais, car je refusais d'être ainsi traité, comme un vulgaire bout de viande désirable qu'on voudrait sauter et ne plus jamais revoir ensuite. Une part de moi voulait qu'on lui porte de l'attention, qu'on l'aime, mais une autre part savait que tout cela était impossible. Seul Ben comptait pour moi. C'était le seul à qui je pouvais entièrement faire confiance. Les autres ne me voudraient jamais que du mal. Alors je préférais leur faire du mal en premier, avant qu'ils ne puissent m'en faire, eux.

Alors que je reposai mon verre de vin, Désiré continua sur sa lancée. Il en venait aux promesses. Aux promesses qu'il ne tiendrait sans aucun doute jamais... Des promesses, mais aussi des paroles fort étranges, à mes yeux. Je ne savais comment décrire cette sensation. Personne ne m'avait jamais dit ces paroles, à part Ben, peut-être, mais, avec Ben, tout cela était d'un ordre différent. Un amour fraternel profond. En face du Duc, ce n'était pas la même chose. Et ses paroles me firent quelque chose, bien évidemment. Et ce n'était pas de colère, de la rancœur, du mépris ou du dédain. Plutôt un certain étonnement. Un étonnement, mais aussi une fascination que je n'avais pas connue jusque-là. Si ce qu'il disait était vrai – et j'en doutais fortement – alors c'était tout nouveau. Quelque part, je voulais le croire. Je voulais tellement le croire... Ses paroles étaient belles, touchantes. Je voulais y croire. Seulement, je ne pouvais pas. La vie n'était pas si facile. Un dragueur invétéré, un Don Juan, un coureur de jupons ne pouvait pas venir me voir et me dire toutes ces belles choses en étant sincère. Il puait l'hypocrisie. L'espoir, ce n'était pas un sentiment auquel je devais m'accrocher. Je secouai doucement la tête en baissant les yeux sur mon assiette encore vide. Il voulait de la confiance, mais qui diable la lui avait déjà accordée, au risque de se brûler le cœur ? Je relevai les yeux sur lui, les yeux brillants.

« Mais pour qui vous prenez vos, bon sang ? Pour qui ? Vous pensez que tout vous appartient, vous prenez, vous jetez, et vous me demandez de vous faire confiance ? Je sais très bien qui vous êtes, M. Lecomte. Tout le monde ici le sait, même si personne ne vous le dira jamais en face parce que vous êtes Duc. Mais je vais vous le dire, moi, vous êtes un porc. Un porc détestable, méprisable et abject ! Et jamais je ne ferais confiance à une telle personne. Jamais. Vous puez l'hypocrisie. Combien de personnes avez-vous séduit de la sorte, dites-moi ? Je suis sûr que, elles, elles ne se comptent pas sur le doigt d'une main ! Alors, s'il vous plaît, taisez-vous. Taisez-vous parce que ... Vous n'avez pas le droit de jouer avec moi. J'accepte de manger ici, avec vous, ce soir, mais ce sera tout. »

Au même instant, un serveur arriva avec nos plats et nous servi avec de petites courbettes élégantes. Je n'avais pas hurlé durant ma petite tirade. Et ça, c'était un exploit. Je ne voulais pas attirer l'attention, c'était le principal. Je me sentais déjà assez humilié pour ne pas en rajouter. Je passai une main dans mes cheveux, les doigts légèrement tremblants, et commençai à manger dans le silence le plus complet. Je n'osais plus le regarder dans les yeux. J'avais peur d'y voir, alors que je l'avais percé à jour, toute cette hypocrisie que je présentais. Je voulais qu'on m'aime. C'était tout. Pas qu'on joue avec moi. Et puis, un homme... Non. C'était abject, je ne pouvais pas me rabaisser à ce niveau.
Je goûtai mon plat. La viande était bonne, mais le mélange amer, et peu consistant. Pourquoi était-il aussi cher ? Je retins une grimace alors que mon estomac se contractait. Cependant, je me forçai à manger. Je ne me souvenais que trop bien des coups reçus pour du gaspillage de nourriture. Je n'avais pas le droit de ne pas aimer un plat. Et si j'avais le malheur de vomir, j'étais bon pour tout avaler une seconde fois. A cette pensée, mon estomac se serra une nouvelle fois. Je pris ma serviette et la passai sur ma bouche pour camoufler toute trace de mon écœurement. Je bus du vin pour faire passer le goût, mais le vin non plus, je n'aimais pas trop cela... Contrairement à Meg qui s'en délectait toujours. Je redressai la tête et croisai le regard de Désiré. Je me souvenais vaguement être entré ici, mais je ne savais plus pourquoi. Comme souvent, j'avais des trous de mémoire sur certaines périodes de la journée. Mon cœur s'emballa et la main de Meg se posa sur mon épaule. Du calme, Ian. Je me calmai aussitôt. Je n'étais pas seul. Un pâle sourire naquit sur mon visage alors que je prenais une nouvelle bouchée.

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MessageSujet: Re: Pourquoi ne pas vous laisser convaincre par mon pouvoir de séduction ... ? Vous n'en serez que plus heureux ... [PV : Ian ! - Et Barth !- ]   Pourquoi ne pas vous laisser convaincre par mon pouvoir de séduction ... ? Vous n'en serez que plus heureux ...  [PV : Ian ! - Et Barth !- ] Icon_minitimeMer 3 Sep - 14:08

J'ai tout fait. Tout. Tout ce que vous pouvez imaginer, je l'ai fait. Tout ce que vous n'avez jamais osé faire, tout ce dont vous rêviez , tout ce qui vous faisait envie, mais que vous avez aussitôt oublié en vous disant que vous n'auriez jamais le courage... Je les ai faites hier, pendant que vous dormiez.
Il faut du courage pour se lever et parler. Il faut tout autant de courage pour s’asseoir et écouter.  ♡


J’avais été stupide. Il était trop tôt, je pouvais le lire dans ses yeux, avant même qu’il ne réponde. Comme si je n’avais pas assez d’expérience dans le domaine de la séduction ... Il n’était pas prêt pour tout ça. Il était trop méfiant, trop effrayé … Et ma réputation ne jouait pas en ma faveur, comme d’habitude. Maintenant il me détestait, parce que j’étais un monstre sans cœur. Parce que je prenais tout sans jamais rien donner. Parce que je me comportais comme le plus répugnant des humains. Il avait raison … Mais j’aurais tellement voulu qu’il ne sache pas tout cela de moi, qu’il ne regarde que le moment présent pour voir que j’étais là pour lui. J’avais été un peu trop optimiste. Comment avais-je pu croire un seul instant qu’il m’aurait été permis d’aimer ? J’avais connu une vie de débauche et de luxure, depuis mon plus jeune âge. Je n’avais rien accompli de bon, je n’avais aidé personne. Au contraire, j’exploitais les pauvres et les malheureux dans mes bordels. Je tuais sans hésitation et sans remord lorsque l’on me déplaisait. J’étais un homme mauvais et sans pitié. Tous mes actes tournaient autour du sexe, l’amour n’avait jamais été au programme. Et aujourd’hui, je demandais un peu de bonheur ? Je ne l’avais pas mérité.
Lorsqu’il se décida enfin à ouvrir la bouche, ce ne fut évidemment pas pour me dire qu’il acceptait tous mes cadeaux. Je m’en doutais. Ses paroles étaient violentes et sèches. Il ne pouvait ni m’apprécier, ni me respecter, ni me faire confiance pour d’excellentes raisons… Que pouvais-je répondre à cela ? Pendant l’espace d’un instant j’avais cru que j’étais tombé amoureux de lui mais ce n’était sans doute pas le cas. Il avait raison, j’étais un homme abject. Je n’aimais personne à part moi. Il valait mieux que … J’abandonne. Ce n’était pas mon genre mais si ce que je disais n’avait aucun pouvoir sur lui, alors je n’avais aucune chance. Je ne pouvais pas effacer les quarante années de ma vie que j’avais passées en compagnie d’autres hommes ou femmes et ce serait toujours la seule chose qu’il verrait en me regardant. Loin de le haïr pour ce qu’il venait de me dire, je ne le trouvais que plus courageux. Personne ne m’avait jamais parlé de la sorte parce que j’étais un duc justement, les gens se contentaient de me dévisager et de parler dans mon dos. Cela ne m’avait jamais touché. J’étais un séducteur, je me fichais bien de ce que les autres pensaient de moi tant qu’ils finissaient tout de même dans mon lit. Même s’ils le faisaient parce que j’étais duc et qu’ils avaient l’impression de ne pas avoir le choix … Mais de la part de Ian…. C’était simplement plus … Triste. Je n’étais pas en colère, la colère faisait faire des choses stupides et j’étais bien trop intelligent pour me rabaisser à cela, mais évidemment que ça me touchait. Je baissai lentement la tête sur mon plat sans trop savoir quoi répondre. Moi-même, je ne pouvais pas être certain de ma sincérité à son égard alors comment lui pourrait le croire ? J’aurais bien tenté quelque chose d’extravagant, devant tout le monde mais … Je savais que cela l’aurait mis encore plus mal-à-l’aise et qu’il serait sorti sans attendre.

« … Vous avez raison sur tous les points, Monsieur le comte. J’ai toujours été un être méprisable mais personne n’aime dire cela à un Duc. Vous avez le droit de me détester, de refuser mes présents, de m’insulter… Je suis aussi ignoble que vous le dites, voire pire encore, vous n’imaginez que la moitié des choses que j’ai réellement accomplies… Mais vous ne m’avez pas laissé ma chance. Pourquoi ce que j’ai pu faire a tant de valeur à vos yeux ? Je ne vous demande rien d’autre qu’un dîner, qu’une promenade, je ne compte pas vous faire de mal. Si j’avais voulu des rapports sexuels, je vous aurais invité chez moi, vous auriez refusé et je n’aurais pas cherché à vous revoir… Je voulais juste … Essayer quelque chose de différent cette fois. Mais ce n’est pas grave, je suis un Don Juan, je suppose que je m’en remettrais. »

Je ne pris même pas la peine de terminer le plat. Je laissai de quoi payer le repas sur la table, ainsi que la broche que je lui avais offerte. Il pouvait en faire ce qu’il voulait, je m’en fichais. Je n’avais pas besoin de lui. Je n’avais besoin de personne. Et puisque j’allais mourir seul, je comptais bien faire ce qui me plaisait un maximum avant que ça n’arrive. Je me levai et me forçai à lui sourire… J’avais espéré que ça marcherait malgré tout… J’étais un grand rêveur.

« Je n’ai jamais été hypocrite avec vous, Monsieur le Comte. Je comprends que vous ne puissiez pas me croire sur parole mais j’ai eu l’impression de ressentir des sentiments à votre égard. Moi-même, je ne sais pas trop ce que cela signifie parce que ça ne m’était jamais arrivé auparavant. Mais puisque vous me voyez comme un porc détestable, je ne crois pas que nous puissions continuer à nous voir. Je vous laisse tranquille, vous avez gagné. Merci pour ce dîner. Au revoir… Ian. »

Je faillis ne pas réussir à partir parce que cela signifiait que j’abandonnais tout espoir d’être heureux. Tant pis. Je passai la porte en soupirant. Si j’avais été plus jeune, plus fort, tout cela ne m’aurait pas affecté. Aujourd’hui c’était différent. Arrivé à plus de cinquante ans, je me rendais compte que je n’avais rien fait de bien, j’aurais aimé que ça change… Il ne me restait plus qu’à rentrer chez moi.

***

« Barth ?! »

J’écarquillai les yeux en le voyant tomber devant moi, couvert de sang. Ce n’était pas la première fois qu’il faisait cela mais c’était toujours surprenant. Je le pris délicatement dans mes bras et l’installai sur la table de la salle à manger. Je lui enlevai sa chemise pour regarder l’ampleur des dégâts. Il avait reçu une balle dans l’épaule et il perdait beaucoup de sang. Alors qu’il dormait, je pris mes outils de chirurgien (parce que j’en avais toujours chez moi) et je m’occupai de sa blessure. Au bout d’une heure, j’avais terminé les points de suture. Je lui fis un bandage et je l’allongeai dans un lit à l’étage. Je lui apportai à boire et à manger et m’installai près de lui en attendant qu’il se réveille. Je soupirai doucement …

« Ian me déteste. La seule personne pour qui je ressentais des choses, me hait. J’ai tellement besoin de te parler, Barth … »





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Dési ∞ Barth

« L'amour, aussi grand qu'il soit, peut-il jamais compenser la souffrance qu'on éprouve à sa perte ? » - Les aventuriers de la mer.


Paris  21ème siècle.

« Il s'agit là d'un objet très rare, et très ancien, monsieur, c'est pour cela que le prix n'est pas affiché. » répondis-je à mon client potentiel avec un sourire affable.

Ce dernier hocha doucement la tête, à la manière des personnes qui n'écoutent que d'une oreille distraite. Je ne lui en tins pas rigueur et, tout en m'appuyant sur ma canne des deux mains, j'attendis patiemment que cet unique client de la matinée fasse son choix. Si le prix n'était pas affiché, c'était que, bien évidemment, il était extrêmement cher et que, par conséquent, il fallait venir me le demander directement. Une pratique que l'on trouvait dans énormément de bijouterie à travers le pays, et le monde. À toutes époques que j'avais pu visiter. Finalement, l'homme haussa les épaules en faisant une moue sceptique.

« Merci.... Heu... Bonne journée. » dit-il en sortant de ma boutique d'antiquités.

La clochette tinta joyeusement et la porte claqua doucement derrière l'homme. Un fin sourire étira mes lèvres et je retournai m'asseoir derrière mon bureau tout en parcourant mon planning des yeux. Cet après-midi, je fermai boutique, nous étions samedi. J'attrapai la pile de journaux quotidiens qui traînaient sur le comptoir et les rangeai dans un tiroir. Je ne m'intéressai pas vraiment à tout ce que pouvaient raconter les journalistes de nos jours... Politiques, potins, faits divers... De plus en plus, j'avais l'impression que tout cela ne me concernait pas. Ma vie n'était pas au vingt-et-unième siècle bien que nombres d'affaires importantes y soient en cours. J'y allais de plus en plus rarement, à la vérité, et chaque déplacement temporel me perdait un peu plus car je devais me ré-adapter à tout ce qui m'entourait : télévisions, ordinateurs, voitures, bruits, langage, tenue vestimentaire... C'était un autre monde, une autre époque. Je refermai le tiroir à double tour, rangeai la clé dans l'une des poche de mon costume noir et sortis ma précieuse montre à gousset de mon costume. Montre assez particulière qui possédait trois petits cadrans. J'essuyai les quelques grains de poussière qui s'étaient collés sur le verre à l'aide de mon mouchoir de poche et la rangeai. Il était grand temps pour moi de rentrer. J'avais une petite affaire dans le centre-ville, et je voulais être rentré au dix-huitième siècle à l'heure du dîner.

Je me dirigeai vers la sortie après avoir éteint toutes les lumières et fermé les volets puis sortis en fermant la porte à clé derrière moi. A cette heure – comme à toute heure, à Paris – énormément de personnes se promenaient. Des touristes pour la plupart, ce qui était propre au vingt-et-unième siècle. Évidemment, avec des transports tels que l'avion, il était facile d'aller d'un bout à l'autre du monde en quelques heures. Ce n'était pas le cas, par le passé. Bref. Autant me concentrer sur mon affaire à venir plutôt que sur des moyens purement techniques d'époques différentes. Je passai une main dans mes cheveux et rentrai chez moi en taxi. Les transports en commun n'étaient pas très agréables plus les vieux infirmes dans mon genre. Bien sûr, la canne n'était là que pour la décoration, je n'en avais nullement besoin. Mais à chaque époque son personnage, et le Bartholomew Godric du 21ème boitait suite à un faux accident inscrit dans son dossier médical. Arrivé chez moi, un grand manoir qui ne ressemblait absolument pas à celui que j'avais au dix-huitième siècle, je changeai de costume et pris soin de recharger mon arme. Je partais toujours confiant, pour les affaires, mais rien n'empêchait que quelque chose puisse déraper, à un moment donné. Ce n'était qu'une précaution, autrement dit. De plus, j'avais toujours une épée dans ma canne, si jamais les choses tournaient vraiment mal. Mais, en général, j'avais toujours l'avantage...

* * *

Appuyé sur ma canne, j'attendais patiemment au coin de la ruelle, jetant quelques coups d'œil furtifs à droite et à gauche. Le tout était d'avoir l'air calme, mais de rester en alerte. Au moindre dérapage dans le plan mis en œuvre, je prendrais la fuite. Inutile de se faire pigeonner, n'est-ce pas ? De toute manière, je ne faisais pas partie des personnes qui se faisaient plumer, j'étais bien au-dessus d'elles... Oui, bien au-dessus. Mon oreille se dressa lorsque j'entendis un léger bruit de pas dans mon dos. Tranquillement, je me retournai. Aucun danger, il s'agissait des hommes que j'attendais. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres alors que je les attendais, sans bouger d'un pouce. J'étais tout en haut, après tout, le patron, celui qui donnait les plans, les ordres, et dirigeait les opérations de loin. Personne ne s'était jamais plaint... Sans doute à cause de ma grande réputation d'arnaqueur. Personne n'oserait risquer sa peau dans ce combat, je risquais de leur rendre le coup trop fort si l'on me poignardait dans le dos.

L'un des hommes s'avança. Il tenait une mallette dans sa main. Je luis jetai un vague coup d'œil avant de reporter mon attention sur cet homme. Il semblait sûr de ce qu'il faisait. Et vu son regard brillant, ils avaient réussi un sacré coup. Parfait... Oui, parfait ! Je souris en coin et tendis la main vers la mallette. L'homme recula. Je restai impassible, bien qu'un peu intrigué. J'abaissai mon bras, attendant des explications sans montrer le moindre signe d'impatience ou d'agacement. Un peu d'action n'était jamais mal venue, et c'était même amusant. Tant que je contrôlais encore la situation, tout allait bien. Et je savais que je la contrôlais toujours. Car toutes situations peuvent être retournées, mêmes lorsqu'elles ne sont pas en notre faveur. C'était un exemple typique. L'homme qui tenait la mallette fit signe à deux gros durs de s'approcher. Un léger soupire s'échappa de mes lèvres. J'aurais très bien pu m'enfuir, mais j'avais, du moins en apparence, un gros désavantage : ma jambe. Être boiteux n'était pas facile tous les jours, et je tenais à jouer le jeu du rôle que je m'étais imposé !

« Mon petit doigt me dit que vous allez le regretter. » ma voix douce et tranquille parut, un instant, décontenancer l'homme qui me faisait face. Mais cela ne dura pas et il trouva le moyen de faire un petit sourire méprisant.
« Mon petit doigt me dit que, au contraire, je ne vais rien regretter du tout. Faites-lui la peau, les gars. Qu'on en finisse avec ce pigeon. »

Mon sourire s'agrandit, mais j'eus toutefois la décence de ne pas éclater de rire. Un des gars posa une main sur mon épaule et parut hésiter l'espace d'une seconde. Frapper un infirme... Ou ne pas le faire ? Ce fut la seconde décisive... Je fis tournoyer ma canne dans ma main droite avant de l'abattre sur la tempe de mon assaillant de manière violente et spectaculaire avant de la faire glisser jusqu'à ses côtes et de donner le même coup ravageur. L'homme suffoqua et recula, surpris. C'était le moment. Je dégainai l'épée qui se cachait dans ma canne et la pointai sur le deuxième colosse qui m'avait déjà empoigné par le col de ma chemise. Du bout des lèvres, je lui murmurai un « Tout doux. » La pression se relâcha aussitôt. Sans cesser de menacer mes potentiels agresseurs de mon épée, je reportai mon attention sur l'homme à la mallette qui, les yeux écarquillés, semblait peser le pour et le contre. Ses joues s'empourprèrent. Il lâcha la mallette et pointa un revolver dans ma direction. Ah ! Ce n'était pas prévu. Mais j'avais toujours été un homme chanceux, d'où ma confiance excessive dans les situations les plus délicates. Un pas de course se fit entendre dans la ruelle. La mallette avait disparu, bien entendu. Un homme peu loyal... Je pointai la pénombre de mon index en déclarant :

« Je crois que le butin a disparu. Ce n'est vraiment pas très intelligent... »

L'homme à la mallette – enfin, plus exactement l'ex-homme à la mallette puisqu'elle n'était plus en sa possession – baissa les yeux et se retourna d'un bloc. J'en profitai pour le transpercer de part et d'autre avec la lame de mon épée et de cueillir son revolver avant qu'il ne heurte le sol. Je le pointai en direction de ceux qui semblaient les plus agressifs et adressai un sourire à la petite bande – ils n'étaient plus que quatre, cela dit, dont un était encore un peu sonné. J'avais décidé, au moment où l'ex-homme à la mallette avait demandé à ce qu'on me tabasse – ou qu'on me tue, peu importait – que je ne m'intéresserais plus à cette affaire de drogue. J'enverrais quelques bonnes connaissances supprimer le reste de la bande. Je ne pouvais pas se permettre de m'encombrer de gêneurs. Un petit sourire naquit au coin de mes lèvres alors que mes yeux parcouraient la petite assemblée.

« Quelqu'un d'autre met en doute les capacités de déduction de mon petit doigt ? Ou bien faut-il que je vous tue l'un après l'autre, messieurs ? »

Les hommes secouèrent négativement la tête. Bien sûr. Tous les mêmes. Je retirai mon épée du corps de l'ex-homme à la mallette. Il avait fait preuve d'une étonnante stupidité. Mais ce n'était pas mon problème. Plus maintenant. Je rangeai la lame dans ma canne et fis volte face après avoir rangé le revolver à ma ceinture. C'est à ce moment précis que je sentis une cuisante douleur se nicher au creux de mon épaule. Tout se passa très vite, dans ma tête. Je me retournai brusquement et tirai trois coups secs dans la tête de mes assaillants avant de m'écrouler. Eh oui... Trop d'assurance tue l'assurance. Le dernier membre du gang prit ses jambes à son cou alors que je tombai à genoux, sortant ma montre à gousset de la poche de ma veste en toute hâte. Quelques tours, et je remontai le temps.

* * *

Paris, 18ème siècle.

« Barth ?! »
Désiré...

Je m'effondrai devant ses yeux, trop épuisé pour parler ou pour penser d'avantage. Je savais simplement que j'étais entre de très bonnes mains, et cela me suffisait. Désiré était un ami très proche, un homme que je considérais comme mon fils, bien que personne en ce monde ne remplacerait jamais Gabriel en mon cœur. Cependant, Désiré, Ben et Ian avaient su guérir une partie de mon cœur, et ils étaient ceux pour qui, aujourd'hui, je vivais chaque jours. Mon inconscience me plongea dans de douleurs souvenirs qui me hantaient souvent, surtout la nuit. Mon fils, Gabriel, mourrait toujours de façon violente, brutale et douloureuse sans que je ne puisse intervenir, spectateur immobile de la scène. Et il hurlait... Il pleurait... Il me demandait de l'aider, mais je ne pouvais rien faire. Finalement, il en venait à me haïr de ne pas pouvoir faire quelque chose pour lui... Et il mourrait.

J'ouvris brusquement les yeux, allongé sur un lit dans une chambre du manoir de Désiré, j'écoutais mon cœur battre au fond de ma poitrine et m'empressai d'effacer les images de mon fils agonisant de mon esprit. De plus, je ne l'avais pas vu mourir, il s'agissait simplement de mon imagination... Et c'était extrêmement douloureux. Je tournai la tête dans sa direction et lui fis un doux sourire. Je voyais que quelque chose le tracassait, aussi, je me redressai, sortis du sommeil lourd lié à ma blessure, et le regardai, attentif. Je savais qu'il souhaitait faire la cours à Ian de Castle, le frère de Ben, un enfant que j'avais souvent sorti à la campagne lorsque Paris n'était pas encore fermé... Bref. Je laissai faire Désiré car, pour la première fois depuis... Depuis toujours, je savais que ses sentiments à l'égard de cet homme étaient sincères. Je posai ma main sur la sienne.

« Merci pour mon épaule, Désiré... Une longue histoire assez pénible que je te raconterai peut-être... En attendant, j'aimerais savoir ce qui t'arrive. Que s'est-il passé ? Raconte-moi tout, dans l'ordre, et sans omettre de détails... Je suis sûr que... Tu sais, Ian est un jeune homme qui a énormément souffert. Il n'a plus confiance en personne, désormais, et j'aimerais que tu saches qu'il n'a pas non plus été élevé avec une bonne vision de l'homosexualité. S'il l'est sûrement, je ne crois pas qu'il se laissera très facilement convaincre... Enfin... Le reste tu le comprendras par toi-même, ou il te le racontera. Quoiqu'il en soi, je t'écoute. J'aimerais savoir ce qui te met dans un tel état d'abattement. »

Lentement, et tout en l'écoutant, je me levai pour prendre un verre d'eau.

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