The Mysteries of Paris
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 C'est ici qu'on... ? [Pv ; Zach <3]

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MessageSujet: C'est ici qu'on... ? [Pv ; Zach <3]   C'est ici qu'on... ? [Pv ; Zach <3] Icon_minitimeDim 10 Nov - 0:26

Zach & Nathan


« The things you own, end up owning you. » Fight Club.

Fuir. Je devais fuir. Un mot, une pensée, une envie. Fuir. Leur échapper. Une habitude qui faisait partie de mon mode de vie. Et je ne devais surtout pas me retourner pour regarder en arrière sinon, ils me rattraperaient. Les espions. Ils me rattraperaient, m'enfermeraient derrière des barreaux ou, pis, feraient des expériences scientifiques sur mon cerveau. Quatre à quatre, je montais les escaliers qui menaient au vieil appartement que j'habitais. Une bâtisse miteuse dans un coin miteux de cette ville corrompue. Tel était le reflet de ma misérable existence. Je gagnais à peine de quoi vivre, avais vendu tous mes meubles exceptés le plumard où je dormais et une petite commode où je rangeais mes objets... J'avais réussi à conserver ce qui me faisait gagner un peu de sous : mon appareil photo. Tout nouveau à notre époque, et cela coûtait relativement cher d'en faire faire une... Pourtant, j'avais tellement de dettes par-ci, par-là, que je vivais dans la désolation. Il faisait toujours noir ici, seule la lueur d'une bougie éclairait la pièce unique. La fenêtre, je l'avais lourdement barricadée à l'aide de planches. On ne pourrait jamais me retrouver. Jamais. J'attrapais mon appareil – lourde artillerie – qui reposait dans le coin le moins poussiéreux de l'appartement et ressortis dans la grisaille Parisienne. Nous étions le 14 Octobre 1890 et Paris puait. Je n'aimais pas cette ville mais n'avais nulle part où aller... Lyon ? Très peu pour moi. Car même si je disais du mal de Paris, je ne connaissais qu'elle et, sans doute, n'aimais qu'elle, aussi peu accueillante soit-elle. Je rabattis mon capuchon sur ma tête et marchais d'un pas rapide, la tête à moitié baissée, jusqu'au bord de la seine. D'ici, on avait de belles vues pour prendre des photos. Souvent, je m'installais dans un coin de rue et prenais les passants en photo, à leur insu ou avec leur permission, leur intimant que c'était pour le développement et le progrès de notre société. Ils se laissaient faire et je leur promettais un exemplaire gratuit... Que je ne leur donnais jamais, bien évidemment. J'avais une collection innombrable de clichés de toute sorte dans le tiroir de la commode unique de mon appartement. Tous différents. Quelques mendiants, des saltimbanques, des commerçants, des bourgeois, des nobles, des paysages, ....

Je déposais ma lourde artillerie non loin d'un banc et me mis à la monte très rapidement, d'une main experte. Je me mis à prendre la tour Eiffel dans toute sa splendeur matinale, puis je tournais l'appareil et attrapais en vol quelques passants pressés, quelques bâtiments ouverts sur de sombres ruelles... Prendre des photos me permettait aussi d'immortaliser certains instants de la vie courant et, inexplicablement, je me sentais bien, plus vivant... Je possédais une sorte de pouvoir que les autres n'avaient pas : celui de prendre des fractions du temps. C'était ce que je faisais, en quelque sorte, j'arrêtais le temps. Durant un dixième de seconde, clic, j'enfermais une image dans une boîte. Et j'adorais ça plus que n'importe quoi d'autre.... Un sourire – fugace – naquit au coin de mes lèvres. Je souriais très peu. Je n'avais pas le temps de sourire... Ni l'envie. Et, surtout, personne avec qui sourire. Car c'est triste de sourire tout seul, n'est-ce pas ? Je me déplaçais d'un coin à l'autre de Paris et mon petit manège dura une bonne partie de la matinée, jusqu'à ce que toute la ville soit entièrement réveillée. Mon cœur bondissait joyeusement dans ma poitrine alors que je me faufilais dans les ruelles pour parvenir au port et prendre de nouveaux clichés.

Une main s'abattit brusquement sur mon épaule et je faillis lâcher mon bien le plus précieux. Je me retournais vivement, prêt à prendre mes jambes à mon cou s'il le fallait... Mais je me détendis en voyant le visage de l'homme. C'était un jeune clochard que j'avais un jour pris en photo. Il devait être légèrement plus âgé que moi et était accompagné d'une bande d'amis (trois ou quatre jeunes hommes). Ils faisaient de petits travaux dans la ville comme cirer les bottes des gens, les raser ou bien, encore, vendre des fleurs aux femmes. Par derrière, évidemment, ils piquaient leurs bourses et, à ce que je savais, ils avaient déjà amassé un bon paquet d'argent. Ils m'avaient déjà proposé de me joindre à eux, mais j'avais poliment refusé, décrétant que j'avais de quoi faire et qu'il ne fallait pas que je me mêle trop souvent à la population... Du moins pas aussi ouvertement. Mais ils étaient sympathiques, au fond, et, bien que je ne leur fasse pas confiance, ne me voulaient aucun mal. Ils n'étaient pas des espions. Je lui fis un sourire crispé alors qu'il me donnait une tape amicale dans le dos.

« Ca tombe bien que tu sois là, mon grand, parce qu'avec les copains on va aller s'amuser un peu... Tu viens avec nous ? »

S'amuser ? Mais à quoi ? Mon sourire crispé resta accroché à mes lèvres alors que je haussais les épaules.

« Allez, rejoins-nous dans dix minutes devant le Ciel. »

Il s'en alla, suivit de ses quatre amis. Je haussais une nouvelle fois les épaules. Qu'avais-je à y perdre ? Et je ne voulais pas qu'ils se vexent... Ainsi, je rangeais précieusement mon appareil à sa place dans mon appartement, fermais à triple tour les quatre verrous que j'avais fait installer à la porte et rejoignis Henris et ses amis devant le Ciel, un café plutôt original situé dans le dix-huitième arrondissement de paris. Sa porte était originale : il s'agissait de la bouche ouverte d'un lion. Henris et ses copains semblèrent contents de me voir. Il passa un bras autour de mon épaule. Je fis de mon mieux pour ne pas grimacer. J'avais horreur d'un contact si rapproché... Il pouvait m'injecter quelque chose à tout instant... Nous marchâmes jusqu'à la place Pigalle, là où des prostituées se donnaient souvent en spectacle auprès des hommes pour leur faire l'amour. J'avais vingt-huit ans et je n'avais jamais connu ce genre de choses. Parfois, j'en avais envie, mais la plupart du temps, ça ne m'intéressait pas. Et, très franchement, avoir les seins d'une femme collée contre mon torse ne m'excitait pas le moins du monde... Je regardais une jeune femme parler à un homme, sensuellement, et déglutis. C'était ça leur amusement ? Henris me serra contre lui et ébouriffant mes cheveux longs.

« Ce n'est pas là qu'on va, nous. On va à un endroit appelé le Paradis. C'est très fameux... »
« Je n'ai pas d'argent. » m'entendis-je prononcer du bout des lèvres.

Henris regarda ses amis et fronça les sourcils.

« Voilà ce que c'est de prendre des photos, on ne peut pas se payer des petits plaisirs dans a vie ! »

Je me dégageais légèrement et haussais les épaules.

« Je n'y ai jamais goûté, ça ne me dérange pas. »

Henris haussa les sourcils et, une fois de plus, se tourna vers ses amis.

« Comment ? Mon ami n'a jamais fait l'amour ? Il n'a jamais joui ? Les gars... On va lui donner du blé. »

J'étais terriblement gêné. Je connaissais quelques petites choses touchant la sexualité, mais je n'employais pas des termes en public. Mes joues s'empourprèrent légèrement. Je n'avais pas envie d'être endetté auprès d'eux et fis mine de me défiler. Henris m'attrapa par le bras et me fourra une liasse de billets dans la main en me chuchotant un :

« Fais-toi plaisir. Tu n'auras pas à nous le rendre. »

A mon tour de hausser les sourcils mais je ne fis aucun commentaire et me contentais de les suivre jusqu'à ce fameux Paradis. Nous entrâmes dans le lieu. Je regardais vaguement autour de moi, terriblement gêné. Henris posa une main sur mon épaule et me poussa en avant, me faisant un clin d'œil.

« On s'arrachera ta gueule d'ange, ne t'en fait pas. »

Je battis des cils et, en un clin d'œil, il avait déjà disparu. Je pris une grande inspiration et entrepris de me diriger vers la sortie lorsqu'un homme m'attrapa par le bras, se collant sensuellement à moi. Je déglutis, ne sachant comme réagir. Il posa sa main sur mon entre-jambe et me cœur fit un bond. Je me dégageais le plus doucement possible, pour ne pas froisser la personne et déclencher une bagarre. C'est alors qu'il apparut. Il me prit la main et me tira doucement en avant. Je restais figé, durant quelques secondes. Ce jeune homme était terriblement mignon, et excessivement attirant. Physiquement, certes, mais il y avait aussi autre chose. Une chose qui me permit de le suivre sans résister ou poser de questions. Je serrais sa main dans la mienne, inexplicablement, et le suivis jusque dans une chambre. Arrivé là, je jetais un large regard circulaire autour de moi. J'avais la désagréable impression que l'on pouvait nous voir, nous regarder, ... Puis mes yeux retombèrent sur l'étranger. C'était un prostitué ? J'ignorais tout de ce monde-là. Je me demandais comment on pouvait vouloir faire ça toute la journée à de parfaits inconnus qui n'étaient sûrement pas toujours très attirants... Je serrais faiblement les billets dans ma main moite en restant sur place sans oser ni bouger, ni parler...
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