The Mysteries of Paris
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 I want to be with you for all the eternity... [Pv : Nath]

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MessageSujet: I want to be with you for all the eternity... [Pv : Nath]   I want to be with you for all the eternity... [Pv : Nath] Icon_minitimeVen 13 Sep - 19:13

Nath & Damon


« On a remarqué que tous les fous étaient philosophes et que tous les philosophes étaient fous.  »  Edgard Allan Poe.

Pan. Coup de fusil. J'exaltais. L'un de mes sports favori était la chasse. J'adorais la chasse, c'était une passion. Armé d'un fusil, je partais dans les forêts, en périphérie de Paris, accompagné de quelques autres nobles qui me fréquentaient, et nous chassions. Rien de très glorieux, évidemment, les hommes qui me suivaient étaient bruyants et stupides... Mais ils faisaient partis du mon « cercle d'amis ». J'avais pris soin de tirer du tas les plus riches et les plus influents pour m'en faire des alliés. A dire vrai, je ne ressentais pas le besoin d'avoir des amis. Je feignais les sentiments humain mais n'en ressentais aucun. Vraiment aucun... Sauf avec une personne. Une seule personne. J'ignorais pourquoi, et j'en avais un peu peur puisqu'il s'agissait d'un terrain inconnu... Et puis, avouons-le, il est tellement plus simple d'être dépourvu d'état d'âme, de compassion, de remords, et toutes ces choses embêtantes qui empêchent un Homme d'atteindre les objectifs qu'il peut se fixer. Les miens n'étaient pas compliqués : combler mes désirs en tuant de jeunes femmes. Blondes de préférence. J'adorais le goût de leur chair fraîche alors qu'elles venaient d'atteindre le summum de la terreur et de pousser leur dernier soupir dans un sursaut désespéré. J'arrachais alors leurs cœurs, en règle générale, et m'en délectais. J'ignorais d'où me venait ce goût prononcé pour la chair humaine, mais il était présent, et je l'assouvissais.

Je tirais doucement sur les rênes de mon cheval pour arrêter la course effrénée dans laquelle nous nous étions engagés et tendis l'oreille, plus patient et bien meilleur pisteur que mes camarades. Je caressais l'encolure de ma monture qui fit demie tour. J'armais mon fusil et le pointais sur ma gauche, non loin de là. Je tirais. Un piaillement aiguë se fit entendre alors qu'une perdrix s'effondrait. Un sourire étira mes traits alors que les nobles qui m'accompagnaient s'exclamaient, ravis. J'étais toujours le meilleur de ces messieurs : précision et patience ne faisaient pas partis de leur vocabulaire, de toute façon. Fièrement, l'un des domestique qui nous accompagnait alla chercher notre seul trophée de la journée. Si je pratiquais la chasse pour tuer et faire taire un temps la soif de sang qui bouillonnait dans mes veines, eux ne le faisaient que par hobbie, par passe-temps … Sourire toujours aux lèvres, je me tournais vers mes acolytes qui me félicitaient. Comme le voulait l'usage, je restais humble et modeste. La matinée touchait à sa fin, il était bientôt l'heure du déjeuné ; nous décidâmes donc qu'il était l'heure de rentrer à nos demeures respectives. Je déclinais l'invitation du Marquis d'Auteuil le plus poliment du monde et fis route vers mon manoir, à dos de cheval. J'empruntais les routes de campagne que je connaissais par cœur, profitant de la douceur de la brise d'été sur mon visage. La chaude saison allait bientôt laisser place à l'automne. Personnellement, j'étais particulièrement sensible à l'hiver et il pouvait m'arriver de rester quelques heures assis devant ma fenêtre, au coin du feu, livre à la main, et de regarder la neige tomber du ciel.

Perdu dans mes pensées, je finis par arriver en vu de mon manoir. Il était majestueux et se dressait à la lisière de la forêt. Je ne l'avais pas choisi, j'y avais passé mon enfance – un héritage familial –  l'avais quitté durant deux ans pour partir à Londres, puis étais revenu à Paris, où j'avais fait la fortuite rencontre du comte Around... Dans un cimetière. En pleine nuit. Alors que nous enterrions respectivement le cadavre d'une victime. Je n'avais pas de sentiments – je ne pouvais pas en ressentir –, selon les termes de l'avancée de la médecine, j'entrerais dans la catégorie des psychopathes. Seulement voilà... Je ne me l'expliquais pas, mais en la présence de Nathanaël, j'avais cru trouver l'âme sœur. Et nous avions torridement fait l'amour dans ce cimetière, ce soir-là, avant de rester en contact. Officiellement, nous étions de très proches amis. Des amis intimes, comme on le disait couramment, les meilleurs. Officieusement, bien entendu, nous étions amants. Et j'osais croire que nous nous aimions tous les deux d'un amour passionnel. Les amours interdits sont toujours les plus forts, paraît-il... Je caressais doucement l'encolure de mon cheval et, arrivé dans la cours, je mis pied à terre. Un palefrenier vint prendre la bride du destrier et le mena jusqu'aux écuries. Je restais un cour instant sur place, les mains sur les hanches, avant de me diriger vers l'entrée de mon manoir. Je comptais me changer – je m'étais habillé en conséquence d'une partie de chasse : veste et pantalon moulant taillés dans un cuir brun, bottes sombres – avant de prendre un bain, de me détendre, et de rendre visite à Nathanaël afin que nous nous promenions à cheval à travers les bois et que nous trouvions un coin tranquille pour... « Une partie de pêche ». Un léger sourire étira mes lèvres à cette perspective.

Alors que j'arrivais à l'entrée, le majordome – Lucien – ouvrit la porte et s'inclina poliment devant moi, accompagné d'un « Monsieur. » Je lui sourit, de bonne humeur, et passais devant lui. Il me débarrassa de ma veste alors que le domestique qui m'avait accompagnait pour la partie de chasse descendait aux cuisines avec la perdrix. Tuer ce pauvre animal ne m'avait pas fait autant de bien que s'il avait s'agit une femme à ma merci mais... Je m'en contentais fort bien. Je passais machinalement ma langue sur mes lèvres roses et me tournais vers Lucien qui me félicitait de ma prise. Quelle amabilité ! Et dire que je le payais pour qu'il fasse ce métier que je trouvais... Dégradant et sans intérêt. Franchement, il me connaissait depuis mon enfance, et il avait servi le père de mon père, puis mon père avant moi... Quelle satisfaction retirait-il d'être en bas de l'échelle, simple domestique dans une grande maison dont j'étais le maître. Passons. Là n'était pas la question ! Je comptais prendre un bain pour le moment, pendant que le cuisinier préparerait le déjeuner. J'avais une faim de loup ! « Monsieur, vous avez de la visite. » déclara Lucien avec son léger accent britannique. Je levais un sourcil, légèrement surpris. De la visite ? « De la visite, mon brave Lucien ? Vous n'avez pas utilisé le passé, je suppute que cette personne se trouve toujours dans mon manoir. Puis-je savoir de qui il s'agit ? » mon ton était plutôt sec, mais je n'avais aucune envie de recevoir de la compagnie pour le moment. D'autant plus que j'avais déjà programmé mon après-midi... Et nul ne m'empêcherait de voir Nathanaël, pas même la comtesse Marie de Réant que je courtisais par obligation.

Un léger sourire égaya le visage ridé de Lucien au vu du ton sec que je prenais. Dès que quelque chose touchait Nathanaël, les sentiments prenaient rapidement le dessus, je n'en avais pas l'habitude et avais du mal à les contenir... « Il s'agit de Sire, le Comte Around, Monsieur. » Sans que je ne puisse m'en empêcher, mon visage s'adoucit et je devins plus guilleret. Ah bien ! Je ne m'attendais pas à ce qu'il vienne si tôt, j'avais oublié de le prévenir qu'une partie de chasse était prévue entre moi et quelques autres nobles. « Ah, bien ! Pourquoi ne pas me l'avoir dit plus tôt, Lucien ? » un autre sourire vint se peindre sur son visage, amusé. « Vous semblez toujours plus Humain lorsque Monsieur le Comte vient vous rendre visite, Monsieur. Cela fait plaisir à voir ! » Jouant le jeu, je lui fis un petit sourire moqueur avant de me diriger vers le salon que Lucien m'indiquait de la main, dans une petite courbette. Je poussais la porte en bois. Comme je m'y attendais, Nathanaël était là, assis dans le canapé en cuir noir, livre à la main. Je passais ma main droite derrière mon dos et inclinais légèrement le buste, conventionnel. « Monsieur Around, quelle surprise que vous m'honoriez de votre visite avant le déjeuner. Je suppose que vous vous joindrez à moi avec plaisir, n'est-il pas ? » tant de politesse avec l'homme que je languissais et que... J'aimais. Étrange sentiment que celui-ci.

Sans lui laisser le temps de formuler une quelconque réponse, je m'assis à ses côté et l'embrassais familièrement sur la joue. Ce geste n'était pas prohibé lorsque deux gentleman étaient aussi intimement amis que lui et moi... Sauf que nous savions, tous les deux, que ce geste d'affection signifiait tout autre chose. Au risque de paraître mièvre, niais et fleur bleue, je profitais de chacun des contacts que nous avions, aussi infimes soient-ils. Mon cœur battait toujours un peu plus vite lorsque sa main frôlait la mienne, ou lorsque quelques mèches rebelles de ses cheveux s'égaraient sur ma peau. Je supposais que mon incapacité à gérer mes sentiments en sa compagnie y était pour quelque chose... Je lui souris, plein de charme et d'assurance avant de m'adresser à Lucien, resté à l'entrée du salon. « Vous ferez ajouter un couvert, Lucien, je vous prie. » avec un « Bien Monsieur », il sortit de la salle et je me tournais entièrement vers Nathanaël. « Je suppose que Lucien t'en as fait part, mais j'étais à une partie de chasse ce matin, avec quelques... compagnons. » je levais discrètement les yeux au ciel, signe que leur compagnie m'était peu supportable mais qu'il s'agissait là d'une obligation de savoir-vivre. Et puis... Ils m'étaient utiles à leurs heures ! « J'espère que tu n'as pas attendu trop longtemps. » je me doutais que s'il avait s'agit de quelqu'un d'autre, Lucien l'aurait poliment mis à la porte, mais il savait que Nathanaël était mon ami le plus précieux. Pour cause, nous étions inséparables et faisions tout ensemble – ou presque. Lucien me connaissait depuis mon enfance et je pouvais dire, par la même occasion, qu'il me connaissait par cœur : il savait que je ne me liais pas trop intimement aux gens et que Nath était l'exception qui confirmait la règle... Une lueur brilla au fond de mon regard.

« J'aurais quelques affaires urgents dont je dois te faire part avant le déjeuner. Aurais-tu l'obligeance de me suivre jusqu'à mes appartements ? » je lui fis un clin d’œil et me levais gracieusement avant d'ouvrir la marche jusqu'à la ma chambre, au premier étage du manoir. Une fois à l'intérieur, je fermais à clé, clé que je glissais dans la poche de mon pantalon, et le plaquais contre le mur avant de l'embrasser fougueusement. Il m'avait manqué, cela faisait trois jours que nous ne nous étions pas vu. Je passais une main fiévreuse dans ses cheveux mais n'allais pas plus loin. Un peu de patience et de savoir vivre, enfin ! Je me reculais donc, après un dernier petit baiser sur ses lèvres fruitées, et me tournais vers la fenêtre les mains derrière le dos, après avoir sorti une petite pièce de la poche de ma veste. J'en avais toujours une avec laquelle je jouais tout le temps... Une habitude que j'avais prise à mon père... Je me retournais vers Nathanaël. « Tu m'as manqué, très cher. » un nouveau sourire charmeur étira mes lèvres et je lançais la pièce en l'air avant de la rattraper entre mon pouce et mon index.
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MessageSujet: Re: I want to be with you for all the eternity... [Pv : Nath]   I want to be with you for all the eternity... [Pv : Nath] Icon_minitimeMer 18 Sep - 23:10

La mort est, selon le soin que nous prenons de nous mettre bien ou mal avec elle, ou une amie qui nous berce aussi doucement qu'une nourrice, ou une ennemie qui nous arrache violemment l'âme du corps.
Every man has his passion; some like whist, I prefer killing people.  ☼

« Monsieur, il est l’heure de vous réveiller, vous avez de la visite.
J’ouvris les yeux alors qu’Etienne tirait les rideaux. Quel ennui. Réveillé pour une visite.
-Qui est-ce ?
-La Marquise Clémence de Loncourt, Monsieur.
-Ce n’est pas vrai … Soupirai-je.
-Monsieur désire que je l’aide à s’habiller ?
-Non, sortez et faites patienter la Marquise. »

Ce n’était pas parce que j’avais une visite qu’il fallait que je change mes habitudes. Je n’avais aucune envie de voir Etienne me dévisager … Enfin, encore plus qu’avant. Il sortit de ma chambre et je me redressai. J’aurais aimé dormir un peu plus, mais un comte avait des obligations et faire attendre une femme, était la dernière chose que je devais faire. Je me levai et pris mes vêtements, soigneusement choisis par mon majordome. J’enlevai lentement mon bas de pyjama. Je plongeai mes yeux dans ceux qui se reflétaient dans mon miroir.  Me voir nu avait toujours été une chose que j’exécrais, cela ne changeait que lorsque j’étais dans les bras de celui que j’aime… Il n’y avait que lui pour me faire oublier que j’étais sali et laid à l’intérieur comme à l’extérieur. Je caressai doucement les cicatrices sur mes poignets. J’avais envie de sang. J’avais envie de me taillader… Comme avant. J’entendais les rires, la comptine … Tout cela tournait dans ma tête lorsque je me retrouvais seul. C’était pour cette raison que je voulais passer le plus de temps possible avec l’homme que j’aimais… Et pas avec cette Marquise. Je mis mes vêtements avec une lenteur préméditée. J’espérais que, las d’attendre, Clémence allait partir. Bien entendu, cela aurait été trop beau. Trente minutes après mon réveil, je consentis à descendre et je trouvais la Marquise dans mon salon. Elle posa la tasse de thé sur la petite table du salon et se leva. Je pris une grande respiration et un sourire aimable apparut sur mon visage. Il fallait bien que je me force à être gentil et à avoir une vie sociale. J’étais déjà considéré comme quelque peu étrange à cause de mon statut de célibataire de plus de trente ans. Donc je me rendais aimable et gentil. J’avais un cercle d’amis, je participais à des réceptions, allais au théâtre… J’avais une vie en dehors de Damon, bien que cela ne m’attire pas du tout, voire m’ennuie. La Marquise posa familièrement un baiser sur ma joue.

« Mon cher Comte Around, j’avais hâte de vous voir ! Avant-hier, j’ai passé une formidable soirée !
Je mis quelques secondes à tenter de me souvenir de ce que j’avais bien pu faire la veille au soir… Je ne me rappelais pas avoir passé une soirée en compagnie de la Marquise.
-Oui, en effet. Puis-je savoir la raison de votre visite très chère ?  
-Eh bien, je pensais que vous auriez envie de déjeuner en ma compagnie.
-Je suis navré mais j’ai d’autres projets plus importants, peut-être une autre fois ?
Dans mon esprit, un mot tournait et retournait : Damon, Damon, Damon.
-… Oh … Demain alors ?
-Non, non plus. Je vous contacterai, cela vaut mieux.
-… D’accord, tout ce que vous voulez.
Elle parut triste. J’étais loin d’être quelqu’un de bien, mais la tristesse de cette jolie demoiselle me toucha un peu. J’avais compris qu’elle était un peu amoureuse de moi et je ne voulais pas lui laisser trop d’espoir. J’étais déjà pris, même si cela était incompréhensible pour la société actuelle.
-Je vois que vous avez déjà bu une tasse de thé … Mais, puis-je vous en proposer une seconde en ma compagnie ? »

Elle me sourit et accepta joyeusement. La Marquise avait une vingtaine d’année, soit au moins dix ans de différence avec moi. Elle avait des cheveux blonds, bouclés, et de grands yeux bleus. Elle était la fille d’un de mes amis, elle était vraiment très jolie, intelligente et j’aurais peut-être pu en tomber amoureux si je ne l’étais pas déjà de Damon. Et si je n’avais pas été homosexuel. Je fis signe à Etienne de servir deux tasses de thé. Nous nous installâmes sur le canapé et elle commença à discuter de tout et de rien. Bien sûr, je trouvais cela ennuyeux et je n’aimais pas particulièrement cette jeune fille. Si l’on m’avait demandé de la tuer, je l’aurais fait sans hésiter… Mais pour l’instant, je voulais être gentil avec elle, au moins un minimum. Drôle de caractéristique pour le psychopathe que j’étais censé être. Mais elle ne méritait pas que je la maltraite et la repousse comme les autres. Elle était trop jeune pour que je lui enlève ses illusions brutalement. A quel bon cœur je faisais ! Je bus mon thé en l’écoutant. Je répondais parfois, ne perdant jamais mon sourire. Elle semblait ravie. Elle avait toujours quelque chose à raconter ! C’était passionnant. Je regardai ma montre, il était dix heures. Je fis signe à Etienne de sortir et posai ma tasse sur la table basse.

« Je vous apprécie beaucoup, mais je dois vous dire que mon cœur est déjà pris. Je suis sincèrement navré.
-… Je sais. Mais j’espérais que vous me choisiriez.
-… Ce n’est pas aussi simple. Mais je vous promets que si jamais je dois changer d’avis, je penserai à vous en premier.
Elle rougit et prit ma main.
-Nous resterons amis ?
-Bien sûr. Cependant, je dois vous quitter, mon rendez-vous m’attend.
-Je comprends. J’ai été ravie que vous acceptiez de passer du temps avec moi, Comte. »

Je la raccompagnai jusqu’à la sortie et elle m’embrassa sur la joue. Elle monta dans sa diligence. Je sortis aussi sans saluer mon majordome et me dirigeai vers les écuries. Un palefrenier prépara mon cheval et je le montai avec assurance. Je n’avais qu’une envie, c’était voir Damon, je savais que nous avions rendez-vous dans l’après-midi mais … Pourquoi ne pas passer le déjeuner ensemble aussi ? Ainsi que la nuit ? Puis la semaine ? Et enfin toute notre vie ? C’était ce dont je rêvais désespérément. Je n’avais toujours voulu qu’une seule et unique chose depuis que je le connaissais, c’était de passer le restant de ma vie à ses côtés, de me réveiller le matin dans ses bras, de déjeuner sur ses genoux, de faire des galipettes dans son salon sans avoir à se soucier de ce que les gens pourraient penser de notre relation contre-nature. Je lançai mon cheval au galop vers la demeure du Comte Chatterton. Si j’avais pu, j’aurais choisi de ne jamais quitter le manoir de Damon. Je laissai mon cheval aux écuries, comme à mon habitude. Je me demandais si les domestiques de Damon ne me connaissaient pas plus que les miens. Je frappai à la porte d’entrée, Lucien, le majordome vint m’ouvrir. Il parut content de me voir, il devait aimer son employeur et ainsi, tout comme Damon m’aimait, il m’aimait aussi.

« Bonjour Lucien ! Monsieur le Comte est-il là ?
-Je suis navré mais il est parti chasser, je peux vous proposer de l’attendre au salon ? Sauf si vous préférez lui laisser un message ?
-Je vais l’attendre. Merci, Lucien. »

Je suivis Lucien jusqu’au salon et m’installai confortablement. Lucien me proposa une boisson, je refusai poliment. Il me laissa seul et j’attrapai un livre pour lire. Je faisais comme chez moi, il était rare que les nobles agissent ainsi entre eux mais Damon et moi étions vraiment très proches, les meilleurs amis du monde. Nous cachions le reste mais je supposais que certaines personnes se doutaient de quelque chose, tant qu’ils ne disaient rien, ce n’était pas important. Je lus ainsi une heure environ, cela ne me gênait pas. L’idée de voir son visage me ravissait tellement que l’attente ajoutait à mon désir de lui faire l’amour. Il arriva finalement, je posai le livre. Je ne pris pas la peine de me lever. Il était tellement beau. J’avais envie de lui. Il s’inclina et me dit une formule de politesse stupide. Et surtout inutile entre nous. Il était de plus évident que j’allais me joindre à lui pour déjeuner. Je n’attendais que cela. Il ne me laissa pas le temps de répondre, il connaissait la réponse de toute façon. Il m’embrassa sur la joue, je frémis intérieurement de plaisir. Sentir ses lèvres sur ma peau était la chose la plus agréable au monde. Mais Lucien était toujours là alors nous ne pouvions pas faire n’importe quoi, et pourtant, j’aurais bien aimé lui tenir la main, rien que quelques secondes. Damon lui donna pour ordre de me compter pour le déjeuner. Puis il plongea ses yeux dans les miens. Je lui souris, il était tellement parfait … J’étais vraiment fou de lui. Sa remarque était drôle. Comme moi, il se forçait pour avoir des relations. A la différence que moi, j’éprouvais des sentiments. Damon avait beaucoup de mal avec ces choses-là. Moi, je pouvais apprécier les gens, cela n’était pas souvent le cas mais être gentil et aimable m’était beaucoup moins difficile que pour lui. Cela dit, il était bien meilleur que moi en rapport humain. Mentir était comme respirer chez lui. Je l’aimais aussi pour cela parce que je savais qu’il n’y avait qu’envers moi qu’il était sincère et c’était tout ce qui comptait. Il n’aimait que moi. Il me proposa ensuite de le suivre dans sa chambre. Chose que j’acceptais joyeusement. Je le suivis, il ferma la porte à clé et me plaqua contre le mur. Je lui rendis son baiser passionné. Il était le seul à avoir la faculté de me faire oublier le monde entier. Quand il m’embrassait, plus rien n’existait à part lui. Puis il me lâcha et commença à jouer avec sa pièce, il le faisait souvent… Je lui demanderai sans doute un jour à quoi elle servait…

« Toi aussi tu m’as manqué, mon ange. D'ailleurs, tu m'as tellement manqué que je ne veux pas attendre avant de te faire l'amour. »

Je m’approchai de lui et posai un baiser sur ses lèvres. Ma main caressa son entrejambe et ouvrit lentement son pantalon. Je n’avais pas envie d’attendre. Nous ne nous étions pas vus depuis quelques jours, j’avais envie de le sentir en moi, de le caresser, de l’aimer. Je ne pouvais pas attendre. Je commençai doucement à le masturber tout en déboutonnant sa chemise de mon autre main. Je l’allongeai sur son lit et léchai son torse jusqu’à son sexe en érection. Je lui fis une fellation puis je ramenai mon visage à hauteur du sien. Nous nous embrassâmes et il m’enleva mes vêtements. Je poussai un soupir de plaisir lorsqu’il me pénétra et caressai ses cheveux. Il accéléra ses va-et-vient et nous atteignîmes tous deux l’orgasme en même temps. Il s’allongea ensuite près de moi et je me blottis dans ses bras, caressant doucement son torse musclé. Il n’y avait aucun endroit plus agréable que les bras de Damon. Je me sentais en sécurité, je m’abandonnais entièrement à lui. Sans lui, je n’aurais jamais été l’homme que j’étais aujourd’hui. Je ne pouvais pas vivre s’il n’était plus là. Il était comme l’air que je respirais : Totalement indispensable… Bref. Je l’aimais.

« J’adore te suivre pour des affaires urgentes dans tes appartements. Je t’aime tellement. Je n’ai pas cessé de penser à toi. »

J’aimais tant être l’unique personne qui comptait aux yeux de Damon. Toute ma vie, je n’avais jamais été pris au sérieux, par rapport à mon frère, j’étais idiot, mon père l’avait toujours préféré à moi, ma mère se fichait bien de ce qu’il pouvait m’arriver. Je n’avais jamais été important pour quelqu’un. Alors, lorsque Damon était entré dans ma vie, ce tueur en série psychopathe, incapable de ressentir le moindre sentiment pour un être humain… J’étais tombé sous le charme et lui aussi… Et maintenant, je n’aurais pas supporté de devoir le partager, d’apprendre qu’il éprouvait des sentiments, même si ce n’était pas de l’amour, pour une autre personne. J’étais le seul à pouvoir lui faire ressentir des choses et je voulais qu’il en soit toujours ainsi. J’étais unique pour quelqu’un. Unique et indispensable. Je me sentais aimé. Je pris sa main dans la mienne.

« J’ai reçu la visite de la Marquise de Loncourt, je crois que je t’en avais déjà parlé. Figure-toi qu’elle est tombée amoureuse de moi et qu’elle aurait aimé que je l’épouse. Je lui ai dit que j’avais déjà quelqu’un dans ma vie. Elle est adorable mais pourquoi épouser une femme alors que j’ai l’homme le plus merveilleux au monde à mes côtés presque tous les soirs ? »




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MessageSujet: Re: I want to be with you for all the eternity... [Pv : Nath]   I want to be with you for all the eternity... [Pv : Nath] Icon_minitimeMar 22 Oct - 14:05

Nath & Damon


« Ce ne sont pas les êtres parfaits qui ont besoin d'amour, ce sont les imparfaits. »  Oscar Wilde.

Il m'embrassa. Je fermais les yeux, essayant de ressentir quelque chose. Il n'y avait qu'avec lui que cela marchait... Mon cœur se mit à battre plus vite au fond de ma poitrine alors que ses lèvres se posaient sur les miennes et qu'il posa doucement sa main sur mon entre-jambe pour la caresser. Je ne pus réprimer un frisson de plaisir. Cela faisait trop longtemps, en effet, il m'avait manqué sur tous les plans. J'ouvris les yeux et lui fis l'un de mes irrésistible sourire en coin. Il était adorable, mon Nathanaël, vraiment... Je passais une main dans ses cheveux pour les ébouriffer légèrement, cela lui donnait un air plus sauvage... Mais ce que je préférais par-dessus tout, c'était de le voir couvert de sang lorsque nous faisions nos... « Parties de pêche »... Il enleva lentement mon pantalon et je fis de même tout en laissant mes doigts courir sur son torse pour le caresser. Je ressentais une impatience presque dévorante de lui faire l'amour... Pendant qu'il me masturbait, je déboutonnais sa chemise et la lui enlevais avant de l'embrasser tendrement, étouffant ainsi un petit gémissement qui montait à mes lèvres. Nous tombâmes tous les deux sur le lit et, sans que je m'y attende, il se mit à lécher mon sexe. Je rejetais la tête en arrière, tendu par le plaisir. Il n'y avait vraiment qu'avec lui que je ressentais pareilles choses. Je caressais doucement ses cheveux, avec un amour infini, et vins cueillir sa bouche avec passion lorsqu'il me donna un énième baiser. Je terminais de lui enlever ses vêtements dans leurs totalités tout en caressant sa peau et son sexe. Je l'attirais contre moi et le pénétrais doucement, pour ne pas lui faire de mal, avant de commencer de lents va-et-vient que j'accélérais de plus en plus jusqu'à ce que nous atteignîmes l'orgasme en même temps. Je frissonnais de plaisir et caressais son dos du bout des doigts alors qu'il se blottissait dans mes bras. J'aimais donner l'impression de le protéger. Quiconque essayerait de lui faire du mal aurait à faire à moi, car on ne touchait pas à Nath', la seule et unique personne dans ce monde pour laquelle j'avais des sentiments humains. Je serrais sa main dans la mienne lorsqu'il me la prit et fermais les yeux. N'ayant jamais rien ressenti – du moins à ma connaissance – je ne savais pas exactement quelle sensation palpitait au fond de mon cœur qui faisait des bonds de gazelle au fond de ma poitrine mais je supposais que c'était du bonheur. J'étais heureux. C'était bizarre, au fond... J'embrassais les doigts de mon amant un par un. « Je t'aime, Nath', sache-le. Et je le dis sincèrement. » Tout cela aurait pu être du bluff, car, après tout, j'étais expert en la matière : je mentais aussi aisément que je respirais. Mais ce n'était pas le cas, et je voulais qu'il en soit sûr et certain. Je ne voulais pas le perdre et s'il devait lui arriver malheur, je ne le pardonnerais à personne et encore moins à moi. Je ne pouvais déjà pas me pardonner sa mort, à lui. Je serrais la mâchoire et les dents. J'essayais de ressentir quelque chose en pensant à mon frère, mais il n'y avait rien. Vraiment rien. Je savais qu'il y avait eu quelque chose, jadis, quand j'étais petit. Mais... C'était tellement lointain. J'avais été humain un jour, moi aussi... Un jour, seulement.

Je rouvris les yeux suite aux paroles de Nath et haussais les sourcils. Parlait-il sérieusement ? Un large sourire étira mes lèvres et je ris. La marquise de Loncourt était décidément bien entreprenante ! Je passais ma main dans les cheveux de Nath, heureux qu'il n'ait pas accepté, mais, d'un autre côté, je me disais : et pourquoi pas ? Il devrait préserver son image... Personnellement, je comptais bien le faire, et ce, sans aucun remords à l'égard de Nathanaël. De toute façon, les remords, je ne savais pas ce que c'était. Je comptais lui annoncer mes fiançailles avec la duchesse de Flandre. J'allais devenir Duc grâce à elle et ça, ce n'était pas peu dire ! Je voulais atteindre ce titre, cela m'apporterait plus de puissance et j'aurais le bras plus long pour faire tout ce dont j'avais envie... J'étais sûr que Nath le comprendrait, il était loin d'être idiot et je supposais qu'il comprendrait également que je n'aimais pas que lui. D'une parce qu'il était un homme, de deux parce que je ne ressentais des choses qu'avec lui, ... J'embrassais délicatement son front. « Et pourquoi ne pas accepter, après tout ? Tu pourrais devenir Marquis, avoir un titre et un domaine plus important que celui que tu as présentement... Et puis dans le pire des cas... On peut toujours se débarrasser des boulets attachés à nos chevilles... » Je lui fis un sourire en coin, cela voulait tout dire... Et c'était sans le doute le meilleur moment pour ne pas tourner autour du pot et lui parler de ma prétendante à moi. Je savais plus ou moins comment aborder le sujet, d'ailleurs : « Que penserais-tu toi, si j'avais une prétendante disons, par exemple... Duchesse ? » mes yeux se perdirent dans les siens et je lui fis un petit sourire moqueur, comme si mes propos n'étaient que plaisanteries à ne pas prendre au sérieux. « N'aimerais-tu pas que je l'épouse et que j'ai un titre de Duc grâce à elle ? Moi, j'aimerais bien... » Le pouvoir m'aveuglait peut-être un peu... Mais j'aimais bien contrôler des situations et être en haut. Bien sûr, l'idéal aurait été d'être roi, mais ça, c'était malheureusement hors de ma portée et je n'escomptais faire aucun coup d'état. Ma situation me suffisait amplement et il y avait déjà suffisamment de personnes avec qui faire semblant d'être social et aimable. Je caressais la joue de Nath. Je ne comptais pas lui en dire plus sur la duchesse pour le moment. Je connaissais l'aptitude de mon amant à s'imaginer d'innombrables scénarios et à paniquer rapidement. Je ne voulais pas de dispute... Parce que je ne saurais la prendre qu'à la légère, voire à la rigolade, et ça ne risquait pas de lui faire plaisir. Je m'étirais paresseusement et caressais ses cuisses. Là, tout de suite, je n'aurais pas dit non pour recommencer. J'étais un peu en manque... Mais je supposais que nous ferrions ça plus tard. Rien de mieux que d'attendre et de se languir pour rendre les choses encore plus agréables ! Je l'embrassais et me levais. Je me dirigeais jusqu'à mon armoire pour y prendre des vêtements plus chics que ceux que je portais pour la chasse et les revêtis. Je sortis la pièce de la poche de mon ancien costume et la lançais en l'air avant de la rattraper, comme un geste machinal.

Pile je lui dis. Face je me tais. Je lançais la pièce. Pile. Je poussais un léger soupir avant de réajuster le col de ma chemise devant le miroir et de tourner la tête vers lui, un immense sourire charmeur aux lèvres. Avant qu'il ne se rhabille, je m'assis sur le rebord dut lit et m'allongeais sur le dos, posant la tête sur son torse. J'attrapais ma main dans la sienne et embrassais ses doigts, une nouvelle fois avant de garder ma main dans la sienne. « Tu es la seule personne au monde pour qui je ressens quelque chose, tu en es conscient, Nath ? » j'étais on ne peut plus sérieux et je plongeais mes yeux dans les siens pour ajouter de la profondeur à mes propos. « A la vérité, la duchesse de Flandre semble plutôt apte à m'épouser. Et je compte me fiancer avec elle prochainement. Je voulais t'en parler avant, étant donné que nous sommes amants et que nous avons des sentiments l'un pour l'autre. Il semblerait que ce soit plus approprié de la sorte. » Je lui fis un petit clin d'œil, presque sûr qu'il comprendrait que cette duchesse n'avait aucune espèce d'importance à mes yeux, et que nous pourrions nous en débarrasser si elle devenait gênante. Ensemble. Je me tournais sur le ventre, sans cesser de lui sourire avec tendresse et de déposer quelques baises dans son cou. Je comptais mieux faire passer le message, de la sorte. Je fis courir mes doigts le long de son torse et caressais sa peau si douce. « Tu comprends bien que cette formalité n'a aucune importance, il s'agit juste de gagner un peu plus de pouvoir et de rang. Et puis il paraît qu'avoir une fiancée, c'est de bon ton dans la noblesse. » Alors que j'allais l'embrasser, il me repoussa plutôt brusquement et je tombais sur le sol, surpris, je n'avais apporté aucune résistance. Je me cognais la tête contre le pied de la table de nuit et fis une grimace. Je me redressais sur les fesses et lui lançais un regard faussement ahuri – car, après tout, je ne ressentais rien, n'est-ce pas ? J'éclatais même de rire. Bon, je devais admettre que ce rire était quelque peu nerveux... « Mais quoi ? Tu n'as pas envie que je t'embrasse ? » je fis un petit bruit de bouche très gracieux avant de me redresser. Il s'habillait, l'air extrêmement contrarié. J'en déduisais qu'il l'avait mal pris, ça je le comprenais. Mais je ne comprenais pas pourquoi. Il n'y avait pourtant rien de mal... ! Je restais debout, ne sachant, pour l'une des premières fois de ma vie, quelle posture tenir. « Sérieusement, tu le prends mal ? Mais pourquoi ? »
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