The Mysteries of Paris
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 The Beast.

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MessageSujet: The Beast.   The Beast. Icon_minitimeVen 5 Avr - 0:30


Once upon a time ...


~ ADAM LINDLEY ~
31 ans

Surnoms :
The collector.

Origines (Où es-tu né(e) ?) :
Las Vegas dans le Nevada.

Date de Naissance :
14 juin 1981

Métier :
Serrurier...

Groupe :
Criminel.

Orientation sexuelle :
Bisexuel.

Si je te pince, tu dis ? :
.......

Plutôt Sucré ou Salé ? :
Salé.

Plutôt Eau ou Whisky ? :
Eau.

Plutôt Coup d'un soir ou Mariage ? :
Coup d'un soir.

Plutôt Coup de fouet ou Fessée ? :
Tu vas vite t'en prendre un de coup de fouet, je crois.

Plutôt Cigarette ou Bonbon ? :
Cigarette.

Plutôt Dominant ou Dominé ? :
Dominant.

Plutôt Dangereux ou Affectueux ? :
A votre avis ?

Que trouverait-on dans ton casier judiciaire ? :
Je me suis arrangé pour qu'il soit vierge.

A criminal and a cop...




~ Physique ~
Tyler Hoechlin

Couleur des yeux :
Verts-dorés.

Couleur des cheveux :
Châtains.

Couleur de peau :
Blanche.

Ta taille :
Un mètre 84.

Ton poids :
78 kilos.

La partie de ton corps que tu détestes ? :
Quelle importance ?

La partie de ton corps que tu préfères ? :
Quelle importance ?

Quelle partie du corps t'excites le plus chez ton partenaire ? :
Quelle importance ?

Style vestimentaire :
... Discret, et à la fois original. Cette réponse vous convient-elle ?

Signe particulier :
Un cicatrice sur ma cuisse droite. On m'a marqué au fer rouge quand j'étais enfant.

~ And more... ~
It's useless but...

Quel est ton plat et ta boisson préférés ? :
L'eau et les fruits.

Quel est ton film, ou ton livre, préféré ? :
....

Quelle est ta fleur préférée ? :
....

Tu meurs demain, que fais-tu aujourd’hui ? :
J'attendrai en silence.

Ta religion ? :
Aucune.

Consommation de drogue, d’alcool, de tabac ? :
Je fume de temps à autre.

Ton avis sur l’avortement ? :
Aucun..

Ton avis sur l’homosexualité/ La bisexualité ? :
Aucun.

Ton avis sur l'infidélité ? :
Aucun.

L'Abstinence, combien de temps tu peux tenir ? :
Très, très longtemps.

La chose la plus folle que tu aies faite au lit ? :
J'ai tué quelqu'un sur un lit, une fois.

La phrase que tu aimes dire après l'acte ? :
...

Ton plus grand rêve ? :
....

Quel a été le plus beau et le pire jour de ta vie ? :
...

Ce que tu aimes le plus au monde ? :
.... Mon chien.

Quelle est ta plus grande peur ? :
Peur ? C'est toi qui va bientôt avoir peur.

Si tu pouvais changer une seule chose dans ton passé, ça serait ? :
... Ma naissance.


CE QU'IL SE PASSE DANS TA TÊTE :

- Ta plus grande qualité :
- Ton plus gros défaut :
- Un Tic, une manie ? :

EN COURS




In real life,

.


Ton pseudo : Olivier
Ton âge : 16 ans.
Niveau de Rp ? : Pas mauvais, j'espère !
Où avez vous découvert le forum ? :
Qu'en pensez-vous ? : Je l'aime bien =)
Un commentaire ? : Nop.
Le mot magique du réglement : {Validé by Reid}
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MessageSujet: Re: The Beast.   The Beast. Icon_minitimeVen 12 Avr - 13:58

UNE JOLIE PETITE HISTOIRE :

Adam appuya sur le bouton de la télécommande qu'il tenait dans les mains. Boum. L'explosion fut nette et instantanée. Un sourire s'afficha sur le visage du jeune homme. Visage qu'il gardait masqué, au moins jusque chez lui. Ce n'est pas qu'il appréciait spécialement les explosions, mais c'était plus sûr comme ça. Il s'était bien amusé mais ne faisait ça que pour lui, pas pour plaire à messieurs les policiers. Il ne souhaitait impressionner personne avec ses mises en scènes diverses, plus sadiques et cruelles les unes que les autres. Adam rangea son matériel dans le coffre de sa camionnette blanche et conduisit jusque chez lui. Il habitait à Las Vegas depuis sa plus tendre enfance... Du moins était-ce la ville où il avait vu le jour. Ils étaient allé un peu partout dans le Nevada, pendant son enfance et sa jeunesse. Avant qu'il ne revienne ici. Il claqua la porte de sa voiture et monta jusqu'au cinquième étage où il avait son petit appartement. Cette pièce lui suffisait amplement. Une grande salle de séjour – qui faisait office de chambre, comme le canapé était un clic-clac – ouvert sur la cuisine, plus une salle de bain. Adam n'était pas un homme très dépensier... Du moins pas dans ce domaine en particulier. Loin de lui l'idée d'acheter des meubles ou de faire repeindre les murs. Il rangea son matériel dans une cachette dont il était relativement fier : un petit coffre fort qu'il avait aménagé derrière l'armoire à pharmacie dans sa salle de bain. Il y rangea également son masque. Un magnifique masque de Venise. Il caressa la bouche souriante de ce masque avant de renfermer son coffre et de faire basculer l'armoire qui le camouflait. Il se servit un verre d'eau dans la cuisine et en but quelques gorgées. De la fenêtre ouverte sur la ville montait des musiques de fêtes et des cris de jeunes. Adam s'avança et ses yeux se perdirent un moment sur le paysage urbain et illuminé de Las Vegas. Mon quartier pue. Mais dans le lointain, les casinos étaient encore ouverts et la richesse de la vie resplendissait. Quelques coups de klaxons retentirent sur la route qui passaient près de l'immeuble d'Adam et une grande caravane fit son entrée, rapide. Plusieurs roulottes défilèrent ainsi, jusqu'à ce que toute cette belle fanfare disparaisse dans les ténèbres nocturnes, à l'angle des autres appartements. Adam posa sa main sur le rebord de sa fenêtre et la fit coulisser pour la fermer. Regarde Maman, un clown t'as vu !

Do you want a balloon ?

• 1985

« Regarde Maman, un clown t'as vu ! » s'exclama le petit garçon en pointant ledit clown du doigt.

Il mangeait une barbe-à-papa que ses parents venaient de lui acheter. En sa compagnie, se tenait sa petite sœur qui léchait une grosse sucette ronde et sucrée. Adam voyait tout ça. Toute la journée. Toutes ces personnes qui défilaient dans le parc du cirque en attendant le spectacle du soir. Il voyait tout, mais personne ne le voyait. Il enroula ses petits doigts autour des barreaux de sa cage. Il pouvait sentir l'odeur de pop-corn grillés et des crêpes qui cuisaient. Mais lui, il n'avait pas le droit à ce genre d'aliments. C'est pour les petits garçons ça, Adam. Pas pour toi. Mais qu'était Adam sinon un petit garçon ? Tu n'es pas un petit garçon, Adam. Il se tassa au fond de sa cage en voyant le clown s'avancer vers le petit garçon et la petite fille pour leur deux ballons : un rouge et un bleu. Une fois qu'ils furent éloignés, le clown tourna les yeux vers sa cage. Il regardait Adam à travers la couverture noire qui le cachait aux yeux du monde. Adam pouvait voir tout ce qui se passait autour de lui. Mais personne ne pouvait distinguer quoique se soit à l'intérieur de sa cage. Il attendait le soir que son père vienne lui donner à manger. Des ailes de poulet, en général. Parfois de la soupe quand il faisait froid. Et s'il ne finissait pas... Tu as été un méchant petit, Adam. C'est mal de gâcher sa nourriture. A ce compte-là, je ne te donnerai plus rien... Pour l'heure, c'était l'été. Il ne faisait pas trop froid et Adam était donc tranquille dans sa cage. Par contre, il aurait donné beaucoup pour une boissons. Le fer de sa cage chauffait à une vitesse affolante et la couverture noire qui la recouvrait attirait les rayons du soleil. Toutes les saisons étaient mauvaises pour l'enfant. L'été, il mourrait de chaud. AU printemps et à l'automne, il lui arrivait d'être trempé jusqu'aux os par les pluies fraîches. Et en hiver, il était frigorifié. Heureusement, on le rentrait parfois avec les animaux qui étaient au chaud. Il était rangé avec les chevaux. Adam pouvait s'estimer heureux, c'était ceux qu'il préférait parmi toutes les bêtes du zoo. Il n'aurait pas aimé être en compagnie des éléphants, par exemple. Ou des lions...

Le soleil commençait à décliner à l'horizon. La température devenait supportable. Il vit une silhouette s'approcher de sa cage, celle de son père. Il était déjà habillé pour le spectacle qui allait avoir lieu dans une heure. Il ouvrit la cage de son fils et posa sur le sol métallique plusieurs ailes de poulets et une grande écuelle d'eau fraîche. Il caressa les cheveux d'Adam qui s'était avancé vers lui. Son père était un homme relativement grand et élégant, les yeux verts, les cheveux noirs... Ce soir, il portait un chapeau haut de forme, un costume de pingouin et des gants en cuir. C'était le directeur du cirque et le présentateur des différents numéros.

« Je peux sortir, pap... Maître ? »
« Tu sais bien que non. Mange et on verra demain. »

Il referma la cage et s'en alla. Adam l'appela deux fois, lui demandant de revenir, mais il fit la sourde oreille. Il s'assit donc à côté de son repas et mangea ses ailes de poulets jusqu'à la dernière avant de boire son eau. Il avait quatre ans depuis deux mois. Il savait compter, c'était Breta, la funambule, qui lui avait appris quelques après-midi. Elle était très jolie, Breta. Ses cheveux étaient bruns, très longs et souvent coiffés de façon spectaculaire. Elle portait des tutus lors de ses représentations ou des robes légères qui dévoilaient un peu sa poitrine généreuse. Ses sourire étaient enchanteurs et elle avait toujours une rose dans les cheveux. Elle sentait bon et était réconfortante. Adam l'aimait bien. Tout cela pour dire qu'Adam avait quatre ans depuis peu, et qu'il n'avait jamais connu que cette cage pour habitat. Il ne pouvait sortir qu'une fois par jour – et encore – et ne connaissait du monde que ce grand chapiteau qui se dressait tous les jours dans son champ de vision. Parfois, il savait qu'ils changeaient d'endroit car son père ordonnait qu'on mette sa cage dans le boxe à chevaux et il sentait les cahotements de la route. Adam savait que tous les petits garçons n'étaient pas traités comme lui, enfermés dans des cages. Mais tu n'es pas un enfant, Adam... Adam n'était pas un être humain, lui avait dit son père. C'était un animal. C'est pour ça qu'il était dans une cage comme les autres. Pourtant Adam trouvait qu'il ne ressemblait pas aux animaux. Il n'avait ni pelage, ni écaille, ni crocs, ni griffes. Il avait des bras, des jambes, des cheveux et marchait comme les êtres humains. Mais il ne fallait pas contredire le Maître. Son père. Adam se gratta la tête. Ses vêtements collaient à sa peau et il puait la transpiration. Mais il n'aurait le droit à un bain que demain matin. Ce soir, il y avait la représentation. Adam se roula en boule dans le fond de sa cage et ferma les yeux pour dormir un peu, bercé par les violons qui retentissaient sous le chapiteau.

• 1985

Ils venaient d'arriver sur une grande place. Son père avait réservé pour la semaine. Ils allaient faire le clou du spectacle. Leur cirque était grand et très célèbre. Adam l'avait entendu dire par un des clown. Il avait été autorisé à sortir pour la journée. Mais attention, si tu fais des bêtises... L'avait mis en garde son père en le regardant avec des yeux menaçants. Adam courrait donc par-ci par-là en riant. Pour une fois qu'il n'était pas dans sa cage, il en profitait. Il alla voir Breta qui était occupée à monter le chapiteau avec le dresseur de fauves. Adam avait peur de cet homme. Il ne savait pas exactement pourquoi... Pas encore. Il demanda à Breta s'il pouvait avoir des bonbons. Elle lui répondit qu'elle était occupée pour le moment mais que, plus tard, peut-être... Si son père était d'accord. Mais Raphaël, son père, ne serait pas d'accord. C'est pour les petits garçons, ça, Adam. lui dirait-il. Alors qu'il s'en allait en sautillant, son père le saisit par le bras et l'amena à l'ombre d'une roulotte. Adam passa rapidement en revu tout ce qu'il avait fait dans la journée pour savoir s'il avait fait une bêtise.

« De quel droit vas-tu parler aux autres, Adam ? »
« Je... je... » il ne savait pas quoi répondre.
« Tu crois que tu ne m'appartiens pas, c'est ça ? »

Adam ouvrit de grands yeux mais garda le silence, incapable de dire quelque chose. Son père passa une main dans sa chevelure brune et le regarda droit dans les yeux. Ce qui fit frissonner Adam qui détourna le regard.

« J'ai attendu le plus longtemps possible, mais je pense qu'il est temps, maintenant. Temps que tu saches qui est le Maître. Viens. »

Il entraîna son fils dans sa roulotte. Adam regarda autour de lui. C'était la première fois qu'il y entrait. Il était étonné de voir que tout était si bien ordonné, lui qui imaginait son père dans un grand bordel. Son père l'entraîna dans une petite pièce exiguë où ils étaient à l'étroit. Adam se déshabilla sous les ordres de son père puis s'assit par terre, toujours comme le lui indiquait son père. Ce dernier passa des menottes autour de ses poignets et les fixa à une barre accrochée au mur. Après cela, il attacha également ses pieds. Adam se retrouvait ainsi complètement immobilisé. Il caressa les cheveux de son fils.

« Où vais-je te la mettre... »
« Quoi donc ? »
« Sssssh. » siffla son père avant de lui attacher un bâillon autour de la bouche.

Raphaël sortit de la pièce et Adam attendit... Il attendit longtemps. Il crut même que son père avait décidé de le laisser passer la nuit comme ça, attaché au mur de sa roulotte. Mais il revint bientôt, quelque chose en main. Une sorte de long tisonnier rougeoyant sur lequel était fixé une sorte rond. Raphaël s'approcha d'Adam et s'agenouilla devant lui. Il approcha le tisonnier du torse de son fils et sembla hésiter un court instant. Adam sentit la chaleur émaner de l'objet et se tendit de tous les muscles de son corps. Il allait le brûler... ? Son père finit par appuyer le fer rougeoyant sur la cuisse de son fils qui hurla aussitôt que l'objet toucha sa peau. Ses ongles s'enfoncèrent dans les paumes de ses mains qui se mirent à saigner. Mais son cri, aux oreilles de son père, parut lointain, étouffé par le bâillon. Des larmes roulèrent sur les joues d'Adam qui, reprenant son souffle une demie seconde, hurla de nouveau. Il se cassa la voix au bout du troisième cri et s’évanouit.

Lorsque Adam ouvrit les yeux, il était dans sa cage. Sa tête lui faisait affreusement mal. Il sentait son sang battre à ses tempes. L'enfant essaya de bouger doucement et il découvrit que sa jambe était encore brûlante. Des larmes roulèrent sur ses joues. Adam découvrit qu'il était encore attaché, par contre. Ses mains tirées en arrière, au dessus de sa tête. Et ses chevilles liées entre elles par une lourde chaîne en argent. Il toussa tant bien que mal, et tenta d'appeler quelqu'un. Sa voix était tellement rauque qu'elle s'étrangla au fond de sa gorge. Il tourna la tête vers la droite. Il faisait presque nuit, maintenant, et on avait recouvert sa cage de son habituelle couverture noire. Tout son corps tremblait. Et il n'y avait personne. Personne que sa propre solitude pour lui tenir compagnie. Il eut un haut le cœur et ne put s'empêcher de vomir tripe et boyau, aspergeant ses vêtements d'un jet liquide et malodorant. Il avait quatre ans, était seul au monde et souhaitait voulut mourir.

Le crique, c'est un rond de paradis dans un monde de déments.
- Annie Fratellini

• 1988

« Comprendras-tu qu'il ne faut pas me désobéir, sale chien ? » hurlait Raphaël.

Adam, roulé en boule sur le sol, les deux mains plaqués sur les oreilles, hocha vivement la tête. Il était sortit de sa cage restée ouverte, comprenant trop tard qu'il s'agissait d'un piège tendu par son père qui cherchait toujours un prétexte pour montrer au monde entier que son fils n'était pas obéissant. Qu'il méritait une punition.

« James, amène-le. » ordonna son père en claquant des doigts.

James, le dresseur de fauves, s'avança, saisit Adam par le bras pour le remettre sur pied et l'entraîna dans l'arène où, quelques minutes plus tôt, des tigres faisaient leur numéro. C'était l'après-midi, il fallait se préparer pour le grand soir. Raphaël s'assit dans le public en compagnie de Roberto, Enrico – deux frères qui faisaient des numéros de clowns –, Rayan, le charmeur de serpents, et Emily, une des trapéziste. James referma la grande grille qui faisait le tour de la piste de cirque et siffla Adam en lui ordonnant, d'un signe de son fouet, de monter sur l'une des plates-formes. C'était la première fois que Raphaël lui faisait ce coup-là... Adam leva les yeux vers le publique, croisant le regard flamboyant de son père qui souriait cruellement. C'est le Diable. Ne voyez-vous pas ses cornes et sa langue fourchue ? Adam tourna la tête vers James qui renouvelait son ordre. Adam ne voulait pas être humilié et obéir comme ça, sans poser de questions... James leva sa main et la morsure du fouet sur son torse nu fit monter les larmes aux yeux d'Adam qui, dépité, monta sur la plate-forme. Il entendit les rires de son père mêlé à ceux des autres dans le public. Ils savaient tous alors... Du moins les plus anciens, les bons amis de son père. Et qui oserait dénoncer le directeur de leur troupe ? Ils n'étaient plus beaucoup dans ce cirque qui fut autrefois prospère... Adam savait que de moins en moins de spectateurs se pressaient pour avoir l'honneur de regarder un numéro du célèbre Circus. Nombreux avaient démissionné. Ils n'étaient plus que dix au totale. Roberto, Enrico, Rayan, Emily, Peter – le deuxième trapéziste –, James, Breta, Lucy – l'écuyère –, Hans, qui faisait le Pierrot et son père, Raphaël. Et lui, bien sûr... Adam, la bête de foire. Le chien personnel de Monsieur le directeur. Mais Adam trouvait cela normal. Il n'avait jamais connu que ça. Sa cage, des maltraitances lorsqu'il n'était pas sage et des sucres lorsqu'il était un bon petit.

Adam descendit de la plate-forme au bout de quelques secondes mais le fouet claqua sur son ventre, ouvrant une nouvelle blessure. Adam remonta donc, en silence, des larmes roulant sur ses joues. Il avait était un méchant petit en sortant de sa cage... James lui ordonna de monter sur la plate-forme au dessus. Adam s'y hissa tant bien que mal – car elle était plus surélevée que la première – et resta debout. James alluma alors du feu autour de l'un des cerceaux et lui ordonna, d'un sifflement, de sauter à travers comme le faisaient les tigres ou les lions lors des numéros. Adam avala sa salive. Les fauves bondissaient à quatre pattes. Mais lui, il ne pourrait jamais passer comme ça à travers... Il regarda James, impuissant. Ce dernier lui donna un coup de fouet. Adam comprit qu'il lui faudrait choisir... La brûlure du feu ou la morsure fouet ? Choisis ta souffrance. Il se mordit les lèvres et fit un pas hésitant en avant. Admettons qu'il réussisse à passer à travers le cerceau... Quelles étaient les chances qu'il ne se brûle pas et qu'il ne se casse pas un membre en atterrissant sur le sol ? Il recula donc, préférant – ce mot était bien exagéré – le fouet. James finit par arrêter de le frapper et Adam vit son père se lever derrière ses larmes de souffrance. Il ne riait plus du tout.

« Ah très bien c'est comme ça ?! Fais-le descendre. »

James lui ordonna de descendre, ce qu'il s'empressa de faire. Raphaël arriva et empoigna Adam par les cheveux, le traînant hors du chapiteau. Raphaël planta un piquet métallique dans le sol, sous les yeux effarés de son fils, avant de revenir avec des chaînées qu'il referma autour du cou d'Adam et qu'il attacha au piquet qu'il venait d'enfoncer dans la terre. Il s'assura qu'il était bien fixé avant de donner un coup de pied à son fils.

« Puisque tu ne veux pas obéir, et puisque tu voulais tant sortir te voilà satisfait !»

Il tourna les talons pour retourner sous le chapiteau. Adam se recroquevilla sur le sol, les mains posées sur la chaîne qui entourait son cou. Une main se posa sur son épaule. Il releva brusquement la tête, montrant les dents, prêt à mordre la main qui le toucherait de nouveau. Ils me transforment. Ce n'était que Breta qui s'agenouilla devant lui, dans sa belle robe blanche. Elle caressa doucement ses cheveux et posa une couverture sur ses épaules après avoir désinfectés ses plaies. Adam posa sa tête sur ses genoux et ferma les yeux, glissant dans les bras du sommeil.

• 1991

Adam suivit son père sous le chapiteau, à sa demande. Cela faisait à présent un an qu'il n'avait plus le droit à la cage mais à une roulotte comme tout le monde. Et cela parce qu'il apprenait, depuis un an, à manier les couteaux et travaillait dans la compagnie. Ce n'était plus vraiment un animal à punir ou à récompenser. Bien qu'il ait toujours le droit à des sucres lorsqu'il réussissait et des coups de bâtons – ou de fouet – lorsqu'il ratait quelque chose. Passons, là n'était pas la question pour le moment. Adam entra sous le chapiteau et saisit ses couteaux d'une main ferme. Il était extrêmement habile et rapide et des années d'enfermement avaient rendu ses sens un peu plus aiguisés. Comme aimait le dire Raphaël, c'était un magnifique loup bien dressé. C'était vrai. Adam ne désobéissait jamais. Il mangeait, métaphoriquement, dans la main dans son père sans le mordre. C'était un bonbon chien-chien. Un loup apprivoisé. Adam attrapa les couteaux rangés dans la mallette qu'il rangeait dans une petite armoire, sous clé. Clé que seul son père possédait. Il gardait avec lui presque toutes les clés importantes. Adam ouvrit la mallette en en tira une dague. Sa préféré. Celle avec qui il faisait les plus spectaculaire des numéros. Elle était souple, légère, fine et surtout magnifiquement forgée. Il se demandait bien où son père avait pu trouver pareille merveille... La lame était coupante, mais ce qu'il fallait retenir, c'était que, quelques centimètres avant le manche, la lame se divisait en petites dents, comme sur un scie, ce qui la rendait dangereuse. Adam se demandait souvent ce que ressentirait un être humain s'il lui enfonçait cette arme dans le corps, jusqu'au bout et qu'il remuait le couteau dans la plaie. Cela ferait sans nul doute beaucoup plus de dégâts avec ces dents aiguisées...

Adam caressa la lame du bout des doigts avant de se redresser. Son père le regardait de loin, les bras croisés sur sa poitrine. Il avait l'air d'un maître fier de son chien. Le fils rangea la dague à sa ceinture et saisit les autres couteaux avec lesquels il s'exerçait plus fréquemment. Dans peu de temps, il serait sur scène. Cela faisait longtemps qu'il n'y avait plus eu de lanceurs de couteaux dans ce cirque. Raphaël espérait que son fils remontrait la cote de sa troupe qui s'éparpillait de plus en plus. Les bêtes étaient malades car il n'avait plus assez d'argent pour leur acheter de la nourriture et il avait dû en revendre la plupart aux zoos. Ne restez plus que le numéro des chevaux, et celui des tigres. Il n'y avait plus ni éléphants, ni lions, ni panthères, ni oiseaux... Les membres de la troupe avaient un salaire de misère étant donné que les spectateurs se faisaient rares et beaucoup menaçaient de partir, dont Breta qui était encore si jeune et si jolie. Adam ne voulait pas qu'elle s'en aille. Elle était la seule figure féminine réconfortante de cet endroit. Elle lui avait appris presque tout ce qu'il savait : lire, écrire, compter... Bien sûr, Adam ne serait jamais aussi doué qu'un enfant qui serait allé à l'école, mais il savait les bases essentielles. Le reste, il l'avait appris à ses dépends. Adam saisit la lame du couteau entre son indexe et son majeur et l'envoya dans la cible avec une facilité et une grâce étonnante. Il fit de même avec tous les autres avant de saisir sa dague. Il ne la lança pas et leva les yeux vers son père qui souriait. Il descendit et lui lança un sucre qu'Adam rattrapa, la bouche ouverte, avant de le croquer. Son père caressa ses cheveux.

« Je pense que tu es prêt pour ton numéro, hein, Adam ? Tu es un brave petit. Va voir Lucy, elle te donnera ton costume. »

Là-dessus, son père tourna les talons pour aller discuter avec James. Adam se dirigea vers le boxe aux chevaux, là où devait certainement se cacher Lucy, l'écuyère. Et il ne se trompa pas. Elle était là et pestait contre quelque chose. Adam s'approcha doucement, restant dans l'ombre pour ne pas être vu. Il savait être plus silencieux qu'un chat lorsqu'il le voulait et se faire presque invisible.

« Bon sang mais... ! Je lui ai dis pourtant, mais non. Monsieur fait à son bon plaisir. Je lui en foutrai moi, des pièges à loups ! Autour de mon écurie ! Comme si on avait pas assez de problèmes, il faudrait en plus qu'un de nos chevaux se casser une patte ! Mais oui, bien sûr... ET ce serait ma faute en plus de ça ! Je vous jure, mais je vous jure... Je... Qui est là ? » s'enquit-elle en scrutant la pénombre.

Adam sortit de l'ombre. Il ne savait pas sourire sur commande, mais s'il avait pu, il l'aurait fait. Un sourire parfaitement innocent tinté de sarcasme. Lucy haussa les épaules.

« Ce n'est que toi. Qu'est-ce que tu veux ? »
« C'est quoi des pièges à loup ? »
« Alors t'as écouté ? Tu sais que c'est pas bien ? Bah... Au point où on en est de toutes façons. Je vais te montrer. »

Elle sauta à terre – car elle était perché sur une botte de foin apportée au chevaux – et sortit de l'écurie, Adam sur ses talons. Ils contournèrent le boxe et Lucy s'arrêta avant de s'agenouiller, un bâton en main.

« Tu vois, c'est ce truc ouvert sur le sol avec des dents. C'est pour piéger les bêtes à la chasse. Ils marchent tranquillement... Ces pièges sont en général camouflés, ils ne se doutes de rien... et ils marchent dessus... et crac ! »

Tout en parlant, Lucy avait mimé l'action avec son bâton qui se retrouvait maintenant coupé en deux, mangé par les dents en aciers. Les yeux d'Adam brillèrent et il sourit.

« Je comprends... C'est ingénieux.»
« Ingénieux mon cul, ouais. Bon, tu étais venu pour quoi ? »
« Raphaël veut que j'ai ma tenue pour la représentation de demain soir. »
« Ah bon. Ouais, d'accord. Ben... Je vais prendre tes mesures dans la roulotte alors. Viens. »

Lucy se leva et se dirigea jusque dans sa roulotte. Elle était différente de celle de son père, du plus loin que se souvienne Adam. Elle était en désordre et puait le cheval. Elle ouvrit un rideau qui laissa paraître différentes tenues et un kit de couture. Elle attrapa un mètre ruban jaune et ordonna à Adam de se mettre debout sur le monte-pied. Adam s'exécuta sans discuter. Lucy s'approcha de lui et enroula le ruban autour de sa taille. Adam ferma les yeux pendant qu'elle faisait ce qu'elle avait à faire. Il pensait aux pièges à loup. Comme il serait amusant d'y voir un humain s'y débattre, appelant à l'aide mais ne pouvant pas être aidé... Parce que les autres étaient morts. L'un se serait brûlé vif. L'autre fouetté jusqu'aux os puis dévidé de ses intestins... Une autre autre aurait les paupières cousues et fermées, cherchant son chemin dans le noir, pour finir empalé sur des épées qu'elle n'aurait pas vu... Et puis...

« Bon bah c'est tout bon. Tu reviendras demain dans l'après-midi pour l'essayer et puis s'il te va pas, tu iras cul-nul. »

Adam descendit et sortit de la roulotte avant de plonger les mains dans ses poches. Il se rendit compte qu'il avait gardé sa dague favorite avec lui. Il serra sa main autour de la garde et sourit. Il ne fallait pas que son père le découvre, sinon, il prendrait une bonne raclée. Il rentra dans sa petite roulotte et la cacha sous son oreiller. Ca ne faisait pas une très bonne cachette. Il le savait mais n'avait pas d'autres idées. En attendant, il devait se préparer pour demain... S'il loupait son numéro, son père ne lui pardonnerait jamais. Il s'étendit sur sa couchette et ferma les yeux. Mais il ne parvint pas à s'endormir avant les premières lueurs de l'aube.

Adam fut réveillé par un coup de pied dans les côtes. Il ouvrit brusquement les yeux et le soleil vint l'éblouir à travers la petite fenêtre ouverte. Le visage de son père lui fit fasse, il semblait fort mécontent.

« Ah, quand même maudite bête ! Tu fais la grasse matinée ? Debout, et plus vite que ça ! »

Adam se redressa vivement dans ses couvertures et se leva sous le regard courroucé de son père qui lui donnait quelques coups de bâtons au passage pour le faire aller plus vite – ce qui ne faisait, au final, que le ralentir. Lorsqu'Adam fut habillé, son père l'empoigna par le bras et le jeta dehors. Il s'écrasa sur le sol et s'égratigna les mains et le genou droit. Son père lui donna un nouveau coup de bâton.

« Ne joue pas à l’impotent, avec moi. »

Adam se releva et boitilla jusqu'au chapiteau où il devait s'entraîner pour ce soir. Les autres étaient déjà là depuis un moment. Adam avait les mains en sang et elles le brûlait. Mais il saisit quand même la mallette et les couteaux et s'efforça de faire son numéro aussi bien que possible. Cela parut satisfaire son père qui ne lui fit qu'une remarque cinglante :

« Les gens apprécient lorsque les chiens sont aimables. Tu devrais sourire, pendant ton numéro. »

Il s'éloigna alors, Peter et Emily sur ses talons. Ils montèrent à l'échelle et saisirent leur trapèze pour faire leur démonstration. Adam les regarda en silence, songeant que si, par malheur, ils n'avaient pas vu que des clous avaient été planté sur leur trapèze... Ils auraient mal aux mains... De même qu'un peu d'acide... Adam s'éloigna en traînant des pieds pour aller se rincer les mains sous l'eau fraîche qui coulait dans un petit bassin. Il enleva les petits graviers qui s'étaient incrustés dans la plaie en grimaçant puis retourna dans sa roulotte où il saisit sa dague sous son oreiller. Il l'attacha alors autour de sa cheville, dans sa botte et se dirigea vers le boxe où se tenait Lucy qui brossait un cheval et le faisait beau et propre pour ce soir.

« Tiens t'es là ? C'est dans ma roulotte, t'as qu'à aller le chercher, moi j'ai les mains sales. »

Adam haussa les épaules et entra dans la roulotte de Lucy. Il attrapa son costume qui était posé sur la table et le trouva assez joli. Blanc et brun, muni d'un masque qui cachait son visage aux yeux du publique. Sans doute pour rendre le mystère un peu plus grand. Il attrapa ces vêtements et les emporta dans sa roulotte où il attendit le soir. Il n'avait pas besoin de participer à la mise en place du spectacle, son père voulait juste qu'il entre en piste, lance les couteaux, s'incline et s'en aille. Adam trouvait ça simpliste et stupide. Les spectateurs voulaient du grandiose. Ils ne voulaient pas ce genre de trucs... Ils voulaient frissonner, hurler de peur... Les spectateurs avaient changé au file des époques, et son père n'avait pas suivi le mouvement ce qui rendait ce cirque nul et puant. Adam se changea et s'avança sous le chapiteau. Quelques personnes se tassaient sur les bancs du publique. La salle n'était pas remplie, comme jadis. Ce fut d'abord Raphaël qui entre en piste, accueillant ces messieurs dames. Puis les trapézistes en premiers, Breta sur son file suivit, ainsi qu'un petit numéro des clowns. Ce fut alors à Adam. Son père le poussa d'une main vers l'entrée. Adam n'avait pas le trac. Il ne ressentait rien qu'une profonde lassitude. Lorsqu'il entra, il fit exactement ce que son père lui avait demandé de faire. Il s'inclina profondément – en surjouant – et sautilla gracieusement jusqu'à l'estrade d'où il lancerait ses couteaux. Il ne rata pas une cible et, pour finir, fit tomber la pomme placée sur la tête d'un clown qui était resté là. Classique. Ennuyeux pour le publique qui applaudit froidement. Adam s'inclina à nouveau profondément et sortit dans les coulisses. Son père lui caressa la tête et lui donna un sucre.

Adam retourna dans sa roulotte sans attendre la fin du spectacle. Bien sûr, il préférait cette vie là à sa cage.. Mais d'un autre côté, il avait toujours ses chaînes. Son père les gardait pour les jours où il était un méchant petit. Il l'attachait alors à un piquet, dehors. Et il le laissait plusieurs jours en venant lui apporter une écuelle d'eau de temps en temps, et des os de poulets.

• ....

La lune brillait dans le ciel et éclairait la maison des Howard. Adam écrasa sa cigarette sur le tronc d'un arbre avant de la ranger dans sa poche. Il ne fallait pas donner de preuve à ces messieurs les policiers. Il ouvrit le coffre de sa camionnette et en sortit le matériel dont il avait besoin pour les opération. Tout d'abord, attaché le père au sous-sol ainsi que la mère et les deux enfants. Adam connaissait la famille de loin, pour y avoir changé les serrures un mois auparavant. Il lui avait fallu tout ce temps pour se préparer... Parce qu'il n'était pas vraiment prêt, c'était encore un peu neuf... Il n'avait pas encore assez d'assurance pour planifier ses meurtres en une ou deux semaines. Il mit son masque sur son visage. Un héritage du son enfance. Du cirque. C'était souvent l'un des clown qui le portait ce masque. Le clown qui l'avait souvent glacé d'horreur au fond de sa cage. Adam n'aimait pas le cirque, et encore moins les clowns. Tout comme il détestait que l'on fasse du mal aux animaux. Parce que j'en suis un aussi. Il sortit le double des clé de la poche de son blouson, la fourra dans sa poche et enleva sa veste en cuir. Il était présentement vêtu d'un pull noir – relativement moulant pour ne pas le gêner dans ses mouvement – ainsi qu'un jean de la même couleur. Il s'avança silencieusement dans le domaine, comme une ombre et attendit silencieusement, plaqué contre le mur à côté de la porte d'entrée. Il ne devait pas être loin d'une heure du matin, un samedi soir, pourtant, toutes les lumières étaient visiblement éteintes. Adam avait calculé que la cible la plus dangereuse serait sans aucun doute le plus grand des garçon et la plus facile le petit... Ou la mère. Adam n'avait pas retenu les prénoms de ces gens – les avait-il seulement entendu ? Ce genre de riches détestaient les classes inférieures. Ce qui était, en fait, fort pratique. Ainsi, Adam avait pu observer beaucoup de détails comme il semblait invisible aux yeux des maîtres des lieux. Il tourna la clé dans la serrure et entra silencieusement dans le manoir et referma à clé derrière lui. Comme la famille dormait à l'étage, il avait le temps de s'occuper des pièges au rez-de-chaussé. Il connaissait à peu près les lieux, ayant une mémoire très étonnante. Il commença par en disposer aux fenêtres – qui était un des échappatoire les plus évidents après la porte d'entrée qui était fermée de l'intérieur ( car Adam avait pris soin, en refaisant les serrures, d'en placer une à l'extérieur et une à l'intérieur. Il avait expliqué que cette procédure était beaucoup plus sûre contre les voleurs.) Adam avait souvenir de trois domestiques dont un homme et deux femmes. Il allait devoir eux aussi les tuer... Mais ce n'était pas un problème. Plus on est de fous, plus on rit. Un sourire élargit ses lèvres cachées par son masque. Il enjamba le fil de pêche qu'il venait de tendre entre deux couloirs. Ce fil était relié à un mécanisme vicieux qui déclencherait une hache. Elle irait se planter droit dans la victime. Adam fit le tour pour se rendre dans la cuisine et piégea plusieurs objets ménagers qui pouvaient éventuellement servir d'arme – ceux qui étaient aussi le plus en évidence, que la victime saisirait à coup sûr pour se défendre rapidement.

Adam se déplaça jusqu'à l'escalier qui menait à l'étage et y plaça des pointes sur une marche du milieu ainsi que sur la première en partant du bas. Il grimpa habilement sur un meuble après y avoir enlevé les livres pour relier un fil à des objets tranchants tels que des ciseaux, un coupe-papier et des lames de couteaux. Il replaça les livres sur l'étagère, dans l'ordre alphabétique dans lequel ils étaient classés au départ, et monta à l'étage par l'escalier de derrière. Il entra discrètement dans la salle de bain où il piégea le robinet par un jet d'acide qui coulerait avant l'eau ainsi que la lampe dont il changea l'ampoule. Quiconque allumerait la lumière ferait exploser la lampe et, à coup sûr, la personne se recevrait des éclats dans les yeux. Il sortit de la salle de bain et s'engouffra dans un couloir. Il menait aux chambre à coucher. L'une des portes était entrouverte. Adam y jeta un coup d'œil et vit un petit garçon endormit dans ses couvertures. Le plus jeune... Il le tuerait en dernier. Adam caressa la lame de sa dague qui dépassait de sa manche et sourit curieusement derrière son masque. Il se dirigea vers une autre porte, plus loin. Un grand lit trônait dans le fond de la pièce. Il s'agissait sans nul doute de la chambre des parents. Il fallait avoir le père, avant toute chose... Adam fit quelques pas en arrière. Il ne voulait pas s'attaquer tout de suite à eux. Pas avant d'avoir entièrement piégé le manoir. Jamais encore il ne s'était attaqué à une aussi grande bâtisse. La tâche se présentait ardue. Heureusement, il avait encore toute la nuit... Il grimpa à l'étage tout en posant des fils de pêche – fils très coupants – par-ci, par-là. N'oublions pas qu'ils ont deux bonnes et un majordome... Adam se doutait qu'ils dormaient à cet étage. Il n'avait pas eu le temps de faire l'état des lieux dans ces couloirs lorsqu'il travaillait encore ici, comme serrurier. Il passa sa main ganté sur son masque et s'engouffra à l'étage. Il prit encore plus de précautions qu'au rez-de-chaussé, marchant à pas de loup, prêt à sortir sa dague à tout moment. Il poussa la première porte du bout des doigts et tomba dans une buanderie. Il alluma sa lampe torche et regarda les recoins. C'était une cachette potentielle pour les habitants de la maison mais il n'y avait aucune issue... Ils seraient donc à la fois en sûreté et pris au piège. Adam y installa une petite caméra dans l'angle. Il pourrait vérifier si quelqu'un venait trouver refuge par ici... Il sortit à reculons. Grave erreur. Adam sentit une présence derrière lui. Par pur réflexe, il se baissa, évitant ainsi un coup de poing destiné à l'assommer. Il lâcha sa lampe torche éteinte. Il se retourna juste à temps pour saisir le bras de l'homme qui l'agressait. Il était vêtu d'un pyjamas à rayures bleues, classique. Adam serra fortement le poignet de cet homme qu'il tenait au creux de ses doigts et remonta son genoux jusque dans son entre-jambes. Les hommes craignaient tous cet endroit sensible... L'homme étouffa un cri de douleur et son bras se fit inerte dans la main d'Adam qui le lâcha pour voir l'homme s'écrouler à ses pieds. C'était jouissif. Adam donna un coup de talon dans sa mâchoire et lui écrasa les côtes d'un autre coup de pied avant de lui lier les mains dans le dos. Il le traîna jusque dans la buanderie et le jeta contre une pile de linge avant de s'agenouiller devant lui et de poser un bout de scotch brun sur ses lèvres entrouvertes.

Il fixa un crochet dans son dos et l'attacha solidement au fer à repassé qu'il brancha. Si le majordome – car ça ne pouvait être que lui, Adam le reconnaissait – essayait de s'échapper, il le regretterait amèrement... Adam se leva, referma doucement la porte de la buanderie et ramassa la lampe de poche sur le sol. Il l'alluma et recommença à s'avancer dans le couloir obscure du manoir. Il posa sa main sur la poignée d'une porte et tomba sur une chambre vide. Sûrement celle du majordome... Il y pénétra et regarda les recoins... Avant de piéger la fenêtre comme il l'avait fait au rez-de-chaussé. Bien que la hauteur dissuade de sauter, quelques fuyards pouvaient toujours tenter l'expérience... Il fallait décourager tout espoir. Adam referma la porte. Il ne restait qu'une pièce. Sans aucun doute celle des bonnes. Il y reviendrait plus tard. Néanmoins, Adam posa sa main sur la poignée et sourit. Sans son masque, il aurait eu l'air d'un dément. Toute cette situation l'excitait, mettait de l'adrénaline dans ses veines. Il étouffa un rire qui montait dans sa gorge et fit volte face pour descendre à nouveau au rez-de-chaussé. Il se souvenait parfaitement de la place de tous ses pièges. Aucun risque qu'il tombe dedans... Cela aurait été tellement stupide. Il tourna une fois sur lui même pour vérifier qu'il n'y avait aucune issue, nul part. Personne ne devait sortir vivant de ce manoir. Jamais. Il s'adossa contre le mur et joua quelques minutes avec la lame de son couteau. Il devait y aller maintenant... Plus de temps à perdre. Son coeur fit un bond phénoménale dans sa poitrine et il s'élança à l'étage des chambres d'un pas léger et presque gracieux.

Adam se figea lorsqu'il entendit des bruits de pas. Il se plaqua contre le mur et se fonda dans l'ombre. Il risqua un coup d'œil et vit la longue chemise de nuit de la femme disparaître derrière la porte de la salle de bain... Un grand sourire se peignit sur ses lèvres. Trois... Deux... un... Paf ! Un hurlement retentit, assourdissant. L'ampoule piégée avait fonctionné. Merveilleux ! Il s'agenouilla dans l'ombre pour mieux observer la scène sans être vu. Le mari se précipitait dans la salle de bain et alluma la lumière du couloir. Adam espéra qu'il ne le verrait pas... Il avait légèrement omis de faire sauter les plombs... Il avait le temps pour ça. Il entendit les cris de la femme mêlés à ceux de son mari. Il semblait parler fort pour couvrir les hurlements de sa femme et essayer de la rassurer. Adam aperçut le petit garçon qui arrivait. Tout ce boucan l'avait réveillé et peut-être les bonnes allaient-elles, elles aussi, arriver. Adam descendit discrètement au rez-de-chaussé, ce n'était pas le moment qu'on le découvre dans un endroit aussi fréquenté... Il entendit en effet un bruit à l'étage. Il se faufila sous l'escalier et caressa la lames de sa dague, une fois encore, avant de la ranger sous sa manche et de se mouvoir jusqu'au sous-sol où, brusquement, il coupa les plombs. Il remonta plus aisément, sans crainte de se faire voir. L'Homme vociférait, à présent, et il semblait appeler un certain « Sébastien » qui ne répondait pas à l'appel. Sans doute le majordome. songea Adam. Il vit passer les deux bonnes, à quelques centimètres de lui, qui remontaient pour chercher le dénommé Sébastien. Il songea comme il serait simple de les avoir, isolées à l'étage... Il les suivit donc, presque invisible et en frappa une par derrière. Elle se tenait alors devant la porte de la chambre du majordome tandis que l'autre s'était avancée jusqu'à son lit. Sûr que la première était assommée, il se dirigea vers l'autre qui se retourna. Il posa une main sur sa bouche pour étouffer son hurlement, la poussa sur le lit, et monta à califourchon sur elle avant de la poignarder. Il ne pouvait pas faire autrement... Elle se débattait trop. Les poules, moi, je les égorge. Il retourna à l'entrée de la chambre, essuyant la lame de son couteau avant un drap et traîna l'autre domestique jusque dans la buanderie où était retenu le majordome. En les voyant arriver, le majordome essaya de se débattre. Amusé, Adam posa un doigt sur les lèvres de son masque et lui montra le fer à repassé relié au crochet fixé dans son dos. Les yeux de l'Homme s'écarquillèrent d'horreur et, du fond de sa gorge, émit un gémissement rauque. Adam attacha la bonne à côté de lui et la bâillonna de la même manière. Toutefois, il ne la relia pas au fer à repasser. Il la laissa gisante sur le plancher.

Adam descendit à nouveau à l'étage des chambres après avoir enroulé son fils de pêche. Il n'avait servit à rien. L'avait mal positionné. Il servirait peut-être une autre fois... Il se plaqua contre le mur. Les hurlements de la Femme avaient cessé mais pas ses pleurs. L'Homme s'avança dans le couloir. Adam le suivit jusque dans le salon où il saisit le téléphone. Adam sourit sous son masque. Il avait fixé une pointe sur le combiné que l'Homme se planta dans l'oreille... Il poussa un cri de surprise et lâcha le téléphone, se plaquant la main contre son oreille. Adam rêvait ou avait-il les larmes aux yeux ?

« Mais c'est quoi ce putain de bordel ? »

Comme les Hommes étaient grossiers... Adam se lécha les lèvres sous son masque et s'avança doucement. Peut-être allait-il se prendre d'autres pièges... Ce serait amusant. Oui, oui... Tellement amusant. L'Homme avança jusqu'à la salle à manger où Adam le suivit discrètement. Il allait le tuer, lui et sa femme, à la cave. Le petit garçon connaîtrait peut-être un sort rapide... Adam manquait quelque peu de temps. L'Homme essaya un autre téléphone mais Adam avait coupé toutes les lignes. De toute façon, il n'y avait plus de courant, cet Homme perdait son temps. Il attrapa un mouchoir en et le colla contre son oreille en sang. Adam tira la lame de son couteau et s'avança par derrière. Il saisit l'Homme par les cheveux et appuya la lame contre sa gorge. « Qu'est-ce que...?! »

L'Homme se crispa. Il ne pouvait rien faire avec un couteau sous la gorge, de peur de se la faire trancher... Mais Adam sentait qu'il aurait aimé le frapper.

« Qui êtes-vous... Qu'est-ce que vous voulez ? »

Adam sourit mais ne répondait pas. Il ne répondait jamais. C'est à peine s'il parlait, en fait... La nuit, c'était une ombre silencieuse. Il l'ouvrait parfois dans son travail, mais n'était pas le plus bavard. Il écoutait, observait et retenait tout. Comme il l'avait toujours fait, au fond de sa cage. Une rage s'empara soudain de son cœur et de son corps, si bien qu'il enfonça sa lame dans la bouche de l'Homme et lui ouvrit brusquement les joues. Il le poussa sur le canapé. Son cœur battait furieusement à ses oreilles. Pas de geste brusque. Du calme... Il prit une grande inspiration et regarda l'Homme se relever péniblement. Adam fit quelques pas en arrière et enjamba le fil de pêche qu'il avait tendu avant l'entrée de la cuisine. L'Homme, une fois son équilibre retrouvé, se jeta sur lui avec la force d'un possédé. Adam recula encore d'un ou deux pas, lentement. L'Homme se prit les pieds dans le fil... Au revoir. Une hache surgit des ténèbres et s'abattit sur le crâne du maître des lieux. Un gargouillis s'échappa de sa gorge et il s'écrasa sur le sol, comme une poupée de chiffon. Adam s'agenouilla près de lui et passa quelques doigts dans les cheveux du défunt. Ce fut rapide... Un peu trop... Dommage. Avec l'autre, la Femme, ce serait plus long... Du moins, Adam aurait le temps de lui coudre la bouche pour taire ses pleurs à tout jamais. Adam adorait coudre la bouche ou les yeux des gens. C'était une partie de travail qui l'excitait beaucoup. Il traîna le corps au sous-sol et le pendit par les pieds avant de l'éventrer de bas en haut. Ses intestins dégoulinèrent sur le plancher. Adam en toucha un du bout de son index avant de remonter à l'étage. Il s'avança doucement vers la salle de bain. Les pleurs de la femme provenait de la chambre et le petit garçon semblait chuchoter des paroles réconfortantes à l'oreille de sa mère. Comment vais-je faire cela ? Adam se plaqua contre le mur et frappa quelques coups à la porte de la chambre avant de se camoufler. Ce fut le petit qui vint ouvrir la porte.

« Qui es-t là...? »

Adam sifflota doucement un air. C'était La sonate au clair de Lune de Beethoven.

« Père ? »
« Maximilien ? Qui est-ce qui se passe ? »
« Sais pas... »
« Maximilien... Je veux que tu ailles te cacher... »
« Pourquoi ? »
« Ne pose pas de questions, vas-y ! »

Adam vit le dénommé Maximilien courir dans le couloir éteint. Il l'aurait juste après, pas d'inquiétude. Il ne pouvait aller nulle part. Adam s'engouffra dans la chambre. La Femme, sur le lit, tenait une lame pour se défendre, au cas où. Son visage ruisselait de sang et elle était sans doute aveugle. Mais elle le sentit dans la pièce.

« Maximilien, c'est toi ? »

Adam ne répondit pas. Il se tut et s'avança. Il frôla le bras de la femme de sa main ganté et elle poussa un hurlement, fouettant l'air de son arme improvisé. Adam se pencha en arrière pour esquiver le coup qui fondait sur lui. Il sourit derrière son masque alors qu'elle s'élançait dans le couloir en criant le nom de son mari. Adam la suivit en marchant tranquillement. Elle trébucha. C'était fatal. Et elle tomba dans les escalier. Une belle chute. Elle gémit de douleur. Sans doute s'était-elle prit les clous des marches dans les pieds... Comme ce doit être douloureux. Adam s'autorisa à rire. Brièvement. Il s'agenouilla près du corps de la Femme. Il faisait un angle bizarre et un os de sa jambe ressortait. Adam le frôla des doigts et elle hurla. Il la prit par les cheveux et la traîna sans ménagement jusqu'au sous sol, près du cadavre pendu par les pieds de l'Homme. Lorsque la Femme vit l'horrible spectacle, elle hurla de plus belle et ne put retenir – malgré la douleur – un haut-le-cœur. Elle vomit d'ailleurs tripes et boyaux sur le sol. Elle essaya de griffer Adam mais en vain... Sa jambe cassée ne pourrait la porter nulle part. Adam la plaqua contre le mur alors qu'elle croassait des Pourquoi ? inaudibles. Il lui attacha fermement les bras dans le dos et sortit l'ultime matériel de sa collection. Il enfonça l'aiguille dans les lèvres de la Femme qui gémit de plus belle et lui cousu méthodiquement la bouche, de telle sorte qu'elle ne put plus émettre le moindre son. Il caressa sa joue du bout des doigts avant de lui trancher la gorge d'une oreille à l'autre.

Du bruit se fit entendre à l'étage. Adam se redressa et prit tout de même le temps de répandre les explosifs sur le sol. C'était une habitude. Adam faisait brûler les maisons dans lesquelles il venait de faire une tuerie. Comme ça, aucune preuve ne demeurait. Quel terrible accident. diraient-ils... Adam remonta à l'étage. Le gamin se serait-il risqué à descendre ? Ce serait amusant... Mais il ne restait plus beaucoup de temps. Adam se cacha dans l'ombre. Ce n'était pas le gamin. C'était l'autre. Il était plus âgé... Adam et lui avaient sans doute plus ou moins le même âge... Le jeune homme semblait ne pas tout à fait remarquer que quelque chose s'était passé... Jusqu'à ce qu'il voit le sang et les clous sur les marches. Adam s'avança par derrière, la lame de sa dague levée, près à frapper... Mais à sa grande surprise, l'autre fut très vif et le frappa au ventre. Sans émettre le moindre son, Adam recula vivement. Peut-être aurait-il le temps de l'attirer dans un piège ? Il essaya, se décalant sur la gauche, vers un fil de pêche tendu. Il relâcherait des couteaux. Mais l'autre semblait plus intelligent que la moyenne. N'est-ce pas ? Un une demie seconde, il comprit le subterfuge. Adam plissa les yeux sous son masque. Il leva la lame de son couteau encore ensanglanté du sang de la Femme, près à se battre. Il fondit sur sa cible sans prévenir. L'autre n'eut pas le temps d'esquiver mais lui attrapa fermement le bras. Adam lâcha sa précieuse dague mais remonta son genoux. Il visa mal et manqua sa cible. Il eut la cuisse et non l'entre-jambes. Cependant, Adam enchaîna immédiatement avec un crochet du droit qui atterrit dans la mâchoire de son assaillant. Il ne la cassa pas, mais, au moins, le fit vaciller. Le jeune Homme riposta par un coup de pied dans les côtes d'Adam qui fit un pas sur le côté pour ne pas être plus offert aux coups. Il attrapa l'Autre par les cheveux et enroula son bras autour de son cou, l'étranglant à moitié. Il ne comptait pas le tuer. Ce serait trop facile. Il allait le torturer. Ce serait amusant. Ensuite, il le tuerait très certainement et trouverait l'enfant. Qu'il tuerait à son tour. Ensuite, il devrait partir et tout faire exploser, comme d'habitude. Tout ce passerait bien. Il n'en doutait pas. Mais le jeune Homme lui donna un puissant coup de talon dans le genoux, ce qui fit fléchir Adam qui relâcha un peu son emprise sur sa proie. Cela suffit pour qu'elle se dégage et qu'elle le poussa contre le mur. Avec le choc, le masque d'Adam tomba sur le sol. Le tueur s'élança sur son adversaire et ils roulèrent au sol. Ils finirent leur chute, Adam au dessus, l'Autre en dessous. Ils se regardèrent quelques minutes dans le blanc des yeux. Il est mignon pour un Humain. Adam lui donna un puissant coup de poing dans les tempes, ce qui eut sans doute pour effet de l'étourdir car il ne résista plus. Il le traîna en bas des escaliers, jusque dans la cave et le ficela avant de déchirer sa chemise, dans l'intention de lui faire quelques cicatrices avant de l'égorger. Cependant... Adam arrêta son geste. Il saisit sa lampe torche et éclaira le torse de sa victime. Des cicatrices, il en avait déjà plein. Dont une très apparente, qui formait un huit. Elle avait été faite au fer rouge. Adam baissa son bras et regarda le jeune homme qu'il était sur le point de torturer et de tuer. Il fit quelques pas en arrière. Il ne fallait pas être Einstein pour comprendre. Ce gamin – si l'on pouvait employer ce terme – en avait connu des dures. Lui aussi. Adam éteignit la lampe et la rangea dans sa poche avant de briser les liens qui retenait sa proie prisonnière. Ils n'étaient pas différents. Avant de tourner les talons, Adam dit de sa voix rauque :

« T'as cinq minutes. Après, je fais tout sauter. »

Adam lui montra les bâtons d'explosifs d'un vague geste de la main. Il se doutait bien qu'il le dénoncerait. Il avait vu son visage. Mais Adam serait déjà loin. De plus, quelles preuves y aurait-il contre lui ? Adam avait, quelque part, confiance. On est de la même espèce. Il remonta à l'étage, saisit son masque ainsi que sa dague et ouvrit la porte qu'il avait fermé de l'intérieur avant de sortir. Il se mit à courir. Courir très vite. Il ne pensait plus qu'à cela. C'était la première fois qu'il ne finissait pas son travail. Il se demandait si c'était un signe de faiblesse ou pas... Mais ce garçon avait mérité son respect. Il s'était battu contre lui. Il aurait même pu l'emporter, avec un peu de chance. Et puis... Lui aussi. J'en suis sûr. On l'a rabaissé au rang d'animal. Adam remit son masque. Une vieille habitude tout ça... Il sortit la télécommande de sa poche et appuya sur le bouton rouge après avoir compté jusqu'à dix. Boum. Adam disparut en même temps que le manoir.
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The Beast.

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