The Mysteries of Paris
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 Une rentrée trop matinale. [Pv: Benjamin Anderson]

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MessageSujet: Une rentrée trop matinale. [Pv: Benjamin Anderson]   Une rentrée trop matinale. [Pv: Benjamin Anderson] Icon_minitimeMar 20 Déc - 1:43


« I'm nothing more than just a blip in time for you...»
Je ne suis plus rien qu'un soubresaut dans le temps pour toi...


Un bip agaçant vint tinter aux oreilles d'Anthony. Il ouvrit un œil Déjà le matin ? Mais qu'est-ce que... Il bougea lentement sur ses couvertures et se redressa sur ses coudes. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir qu'il c'était endormi SUR ses draps et entièrement habillé ! Sa chemise blanche était toute froissée maintenant, et le nœud de sa cravate défait. Tout lui revint subitement. Benjamin avait dit sortir pendant la soirée. Anthony avait attendu son retour jusqu'à se que ses paupières soient si lourdes qu'elles se fermaient toutes seules. Il avait dû s'endormir à ce moment là. Anthony soupira et mit pied à terre. Il vacilla, la terre était basse et il n'avait dormit que une ou deux heures ! Il passa une main sur son visage fatigué et refit son lit, très sommairement. Il se glissa dans la salle de bain pour tenter de coiffer ses cheveux frisés et changea par la même occasion de chemise. Il frappa à la porte de la chambre de Benjamin sans grand espoir. Etait-il rentré ? Grand mystère...! Pas de réponse. Athony entrebâilla la porte et passa sa tête dans la chambre: le lit vide. Bien sûr...! Le majordome retint un long soupire et referma derrière lui. Il descendit quatre à quatre les escaliers de la grande demeure et fit toutes les pièces même s'il savait d'ors et déjà que Ben n'était pas rentré de la nuit. Il finit par se laisser tomber sur un canapé. Bon sang, toujours la même chanson ! Il se faisait toujours avoir. Il s'habituait peu à peu, mais il pourrait prévenir: les portables ça existait ! Anthony se releva et se dirigea vers la cuisine pour préparer un petit déjeuné. Un simple café qu'il fit d'ailleurs brûler, perdu dans ses pensées. Il le but quand même: on ne gâche pas la nourriture lui disait toujours sa maman. Après ça il but un bon litre d'eau pour faire passer le goût. uwu Et encore, sa bouche resta pâteuse ! Il traîna sans but dans la maison, ruminant des injures à voix basse. Après avoir fait partir une machine pour laver deux pantalons et sa chemise blanche, il s'assit devant la télévision et l'alluma: il n'avait pas grand chose à faire. La maison était propre comme un sous neuf et il ne devait s'occuper de personne puisque le dit employeur n'était pas là. u__u

Sur la première chaîne, chaîne des informations de huit heures, le présentateur parla d'un vol au musée du centre-ville. Un tableau d'une grande valeur, plus de 5 000 000 $. Anthony ouvrit des yeux ronds et manqua de s'étouffer avec le jus de fruit qu'il s'était servi. (Oui, on boit du jus de fruit le matin, pas d'alcool, bande de voyous ! è.é ) Il recracha le tout dans son verre et jura pour la énième fois de la matinée. Il était sûr de qui avait fait ce coup ! Heureusement, heureusement qu'il ne se faisait jamais prendre !! Mais il se croyait dans ses romans, ou quoi ? On ne vole pas comme ça dans la vraie vie, bon dieu ! Anthony se leva, jeta son jus de fruit avec colère, saisit sa veste et sortit de la maison après avoir fermé à clé derrière lui. Si Ben se retrouvait coincé dehors, tant pis pour lui ! Le majordome devait faire des courses de toute façon et il passerait par le centre ville. Des policiers devaient se trouver tout autour du dit musée. Anthony soupira. Il enfila son casque et démarra sa moto. Il n'avait pas de voiture, c'était celles de Benjamin qu'il conduisait normalement. Mais il était parti hier soir avec, alors... ! Anthony fonça sur la route, il dut dépasser la limitation de vitesse. Il se gara près d'une grande surface, non loin du musée. Il fit un tour dans les environs. En effet, du monde était rassemblé par ici. Il fouilla la foule des yeux mais n'aperçut pas son employeur. Tant mieux, il préférait que les choses soient ainsi. Il s'arrêta acheter se dont il avait besoin pour préparer le repas de midi. (Parce qu'il aimait bien cuisiner et qu'il savait aussi... Oui!), enfourna soigneusement le tout dans le coffre de sa moto et pris la direction de la maison de Benjamin. Il se demandait si ce dernier était enfin rentré ou pas. Il gara sa moto, prit les achats et entra dans la cours. Un sourire à moitié moqueur et soulagé apparut sur son visage. Benjamin attendait devant la porte fermée à clé. Anthony pressa un peu le pas (pas trop quand même mouahah) et arriva à ses côtés et ouvrit la porte.

-J'espère que tu as un peu attendu. ~♪

Il le laissa entrer et le suivit dans la maison jusque dans la cuisine. Il attendit les reproches qui ne manqueraient pas. Avant qu'il puisse en placer une seule il posa les courses sur la table et leva la main devant lui en signa d'apaisement et pour prendre la parole le premier:

-Comme tu n'étais pas rentré de toute la nuit je ne me doutais pas que tu attendrais devant la porte... Si tu avais prévenu j'aurais peut-être laissé ouvert.

Il lui fit un sourire des plus charmant et des plus poli. Il ne disait jamais vraiment se qu'il pensait, toutefois quelques reproches étaient cachés dans cette phrase. Bien sûr qu'il en voulait un peu à Benjamin de partir sans rien dire, le laissant inquiet et tout seul ici. Mais il était bien élevé et ne disait pas les choses directement, il fallait un peu deviner avec lui et si personne ne devinait, hé bien il restait avec ses repproches dans sa tête.
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Benjamin Anderson

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MessageSujet: Re: Une rentrée trop matinale. [Pv: Benjamin Anderson]   Une rentrée trop matinale. [Pv: Benjamin Anderson] Icon_minitimeDim 1 Jan - 21:59

« Now I can't let go of this dream... Its been such a long time coming, but I feel good ».
Maintenant je ne peux pas laisser passer ce rêve...Ça a mis beaucoup de temps à venir, mais je me sens bien.
Benjamin dansait. Il tournoyait, virevoltait entre les rayons lumineux. Jamais il ne se sentait aussi bien que lorsqu’il se mouvait entre les lasers. Il s’amusait tellement, il avait l’impression d’être un gamin. Il était en vie et il retrouvait son âme d’enfant, celle qu’il n’avait pas eu la chance d’avoir. Il enjamba avec souplesse le dernier rayon et contempla son œuvre. Il mettait de moins en moins de temps à traverser les champs de laser, car oui, il se chronométrait. Il se sourit à lui-même. L’adrénaline s’emparait de tout son corps, il flottait. Il retira ses lunettes à infrarouge et regarda autour de lui. Normalement, il ne devrait croiser personne. Enfin, ça, c’était ce qu’il avait prévu, seulement, il ne prévoyait jamais rien parce qu’en général, il merdait quelque part. Il volait au gré de ses envies. Et évidemment, ce soir là, ça n’avait pas raté. Il y avait un gardien. Ben se plaqua contre un mur en pestant. Décidemment, il devait arrêter de planifier. Il se demanda comment il allait s’en sortir, le gardien s’approchait de lui. Il réfléchit, il n’avait pas le temps de sortir tout son matériel. Il attendit de voir l’homme passer devant lui et l’attrapa par derrière. Il plaça ses bras autour de sa gorge jusqu’à ce qu’il ne se débatte plus. Il fit doucement glisser le gardien par terre et continua son chemin. Il ne l’avait pas tué, il n’était pas un meurtrier. Il avait eu de la chance.

Ben avait perdu trop de temps. Il était déjà quatre heures du matin. Il arriva devant sa toile, La nuit étoilée de Vincent Van Gogh (Bon, ce tableau est au musée de New York mais j’en ai marre de chercher). Un tableau absolument magnifique, Van Gogh était l’un de ses peintres préférés. Il sortit un canif et découpa habilement la toile, sans l’abîmer. Il l’enroula doucement, la mit dans un écrin dans un sac à dos. C’était si facile. Il plaça sa carte de visite, sa signature, dans le cadre. C’était son moyen de montrer qu’il était le plus fort. Enfin c’était lui, le plus fort. Il était le meilleur. Il jeta un œil à sa montre. L’aube était proche. La sortie était de l’autre côté, il était passé par le toit. il refit le chemin à l’envers, vérifiant que le gardien dormait toujours il s'approcha des rayons. Il prit une grande inspiration et joignit ses mains. Il entama sa danse. Il adorait faire ça. Ses gestes étaient fluides. Il s’amusait. Un dernier pas, c’était terminé. Il se retourna. Le gardien ne tarderait pas à se réveiller, à aller tout raconter. Ben hésita, il avait envie de faire monter l’adrénaline mais c’était stupide. Il se mordit là lèvre en souriant. Que dirait Tony ? Il dirait de remettre cette toile à sa place et de sortir. Ben attendit que le laser le plus proche de lui descende. Il passa son doigt sur la ligne verte.

Courir. De toutes ses forces, il se mit à courir. Une vague d’excitation s’empara de lui. C’était magique. L’alarme résonnait dans ses oreilles. Tout son corps s’enflammait. Sensationnel. Les volets se fermaient en même temps qu’il avançait. Il savait que la police était en route et cela ne faisait qu’augmenter son euphorie. Si Tony savait ça, il serait devenu fou. Il attrapa la corde qu’il avait accrochée par la trappe sur le toit. Il la serra entre ses doigts et remonta. Il reprit sa corde, la glissa dans son sac. Il entendit le dernier volet se fermer, puis les sirènes. La police arrivait. Il adorait ça. C’était la plus belle nuit et le meilleur vol de sa vie. Il courut jusqu’au bord du musée, il trouva une gouttière et descendit. Il toucha terre, les policiers entraient dans le musée, persuadés d’avoir choppé le voleur. Mais non. Il était plus fort et cela le rendait plus arrogant. A chaque fois, il testait ses limites. Il voulait voir jusqu’où il était capable d’aller. Il s’évanouit dans les ténèbres de la nuit. Dans sa voiture, il se changea. Il enfila une chemise noire qu’il laissa entrouverte à moitié. Un jean noir et des chaussures noires. Il se recoiffa, attacha sa montre en or à son poignet, alluma une cigarette et sortit. Il acheta deux cafés et des croissants dans une boulangerie et remonta dans l’appartement de Tania. Il ouvrit, et s’appuya contre l’entrebâillement de la porte.

Sa belle ouvrit les yeux. Elle était nue dans son lit, Ben lui tendit un café qu’elle prit en souriant. Elle lui dit qu’il était trop tôt. Il lui répondit qu’il avait beaucoup de travail et que malheureusement, il devait partir. Ils prirent le petit déjeuner ensemble puis elle l’embrassa avec passion avant qu’il ne parte. Elle lui demanda de l’appeler. Il ne le ferait pas. Cette fille lui avait déjà donné tout ce dont il avait besoin. Et même plus encore. Il regarda les boucles d’oreilles en diamant qu’il avait dans la main en descendant les escaliers de l’immeuble. Il grimpa dans sa voiture. Il avait pris l'Aston Martin noire pour l’occasion, elle passait plus inaperçue que sa Lamborghini. Le volant de cuir entre les doigts, il soupira de bonheur. Tout était parfait. Il fit démarrer le moteur. Il roula un moment puis retourna au manoir. Il adorait conduire son Aston martin, à la fois douce et sauvage. Il la gara, aux côtés de ses autres voitures de luxe. En passant, il caressa la carrosserie de sa nouvelle Bugatti, la plus puissante automobile pouvant circuler sur route, sa dernière acquisition (parce que quand on est riche, on se fait plaisir). Il était un véritable passionné des voitures de sport, n'aimant pas forcément les ferrari, il avait tout de même acheté une 458 Italia . Il attrapa son sac à dos et se dirigea vers la porte d’entrée. Fermée. Tony avait dû sortir. Ben pouvait attendre. Il s’assit sur la muraille près de la porte. Il était vraiment un mauvais employeur. Tony devait en avoir marre de ne jamais le voir rentrer. Mais c’était plus fort que lui et comme il ne prévoyait jamais ses vols, il ne pouvait prévenir son majordome de ses escapades nocturnes.

Il sifflait une comptine allemande en regardant son manoir. Il aurait pu entrer par une fenêtre mais c’était franchement plus drôle d’engueuler son majordome lorsqu’il rentrerait. Ben était un professionnel des reproches, le pire, c’était lui le fautif la plupart du temps. Il adorait embêter Tony, c’était plus fort que lui. Sagt wer mag das männlein sein, Das da steht im Wald allein. Mit dem purpurroten Mäntelein ♪… Il s’arrêta en entendant le bruit de la moto d’Anthony. Il avait toujours trouvé son majordome sexy sur cette moto. Mais il s’empressa d’effacer cette idée de sa tête. Même s’il ne ressentait rien pour Tony, il était persuadé que trouver un homme beau était mal, peut-être était-ce dû aux enseignements de son père. Il se leva. Evidemment qu’il avait attendu. Et cela le faisait rire ? De nos jours, le personnel de maison n’était plus ce qu’il était. Ben entra et se dirigea vers la cuisine. Il s’assit sur la table, à côté des courses. Il allait parler mais son majordome le devança. Ses reproches étaient à peine masqués et il osait lui sourire poliment ?... Ceci dit, il avait raison, Ben partait toujours à l’improviste. Mais à force, il devait s’habituer, non ? Apparemment non. Il le regarda avec un air faussement sévère.

-Ne te cherche pas des excuses ! Tu m’as fait attendre ! é.è

Il ne put s’empêcher de lui sourire. Il adorait l’engueuler mais il ne pensait pas ce qu’il disait. C’était son meilleur ami et il faisait surtout cela pour rappeler que c’était lui qui commandait. Etrangement, il avait toujours besoin de montrer son autorité. Et il aimait beaucoup être le chef. Il regarda Tony, il se demandait souvent qu’est-ce qu’il deviendrait sans lui. Maintenant, il n’imaginait même plus pouvoir vivre sans qu’il soit à ses côtés. Et puis, le perdre une seconde fois ne serait certainement pas supportable. Il posa son sac sur une chaise. Il avait tellement envie de lui parler de son vol de cette nuit. De partager ces moments avec lui. Mais il ne voulait pas le mêler à tout ça, si jamais il se faisait arrêter… Non jamais il se ferait prendre, il ne supporterait pas de vivre en prison. Et surtout, il ne supporterait pas que Tony en fasse. Il y avait peu de chances de toute façon. De une, il ne se ferait pas attraper, de deux, il ne laisserait pas Tony faire de la prison (surtout qu’il n’y était pour rien puisqu’il faisait tout pour que Ben arrête). Il attrapa la toile qu’il avait volée et la déroula avec une infinie douceur sur la table. Il ne montrait pas souvent ses trophées à son majordome mais là, il se sentait obligé de le faire. Il déposa les boucles d’oreilles dans une petite boîte en bois et la reposa dans un placard de la cuisine. Il avait ce genre de boîte partout dans le manoir, elles étaient remplies de bijoux d’une grande valeur. Bien entendu, tous les objets qu’il volait n’étaient pas chez lui. Il les planquait un peu partout aux Etats-Unis et même Tony ne connaissait pas ses planques. Il caressa doucement la toile (avec ses gants, on ne touche pas un véritable Van Gogh).

-Magnifique n’est-ce pas ? C’est l’Original. Il vaut une petite fortune. Je l’ai reproduit plusieurs fois quand j’étais plus jeune. Si tu savais comme j’ai adoré le voler. Quoique… non il ne faut pas que tu saches. Il lui fit un grand sourire et remit la toile dans son étui. Il la mettrait en lieu sûr plus tard. Tony n’avait pas l’air très content. Ben se rassit sur la table. J’ai passé la moitié de la nuit avec une femme magnifique, une métisse, Tania. Une vraie bombe pour parler vulgairement. Je regrette presque de ne pas la rappeler celle là. Ben n'avait jamais rappelé une femme après avoir eu des relations sexuelles, il n'avait jamais eu de relation sérieuse et cela ne le gênait pas le moins du monde. Il alluma une cigarette et souffla la fumée sur Tony. Alors Tony, quel est le programme de la journée ? Ben parlait beaucoup parce qu’il savait que son majordome allait lui faire des reproches sur cette nuit.


Dernière édition par Benjamin Anderson le Sam 21 Juil - 16:29, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Une rentrée trop matinale. [Pv: Benjamin Anderson]   Une rentrée trop matinale. [Pv: Benjamin Anderson] Icon_minitimeLun 2 Jan - 23:28


«Droit devant soi, on ne peut pas aller bien loin. »

Les reproches d'Anthony ne firent aucun effet, bien sûr. Benjamin prit un air faussement sévère. Le majordome sourit avec indulgence. C'est vrai qu'il n'avait rien à dire. Ben, bien qu'étant son meilleur ami, était également son employeur. Il ne devait pas lui manquer de respect, il travaillait pour lui et n'était pas là pour se la couler douce. Bien qu'un peu de vacance... -pan- Il rangea les courses dans les différents placards de la cuisine -bar américain intégré c'est classe comme cuisine ça 8D- et dans le frigo. Il jeta un coup d'oeil à Benjamin qui déroulait quelque chose sur la table. Bizarrement, il ne fut pas très étonné de voir qu'il s'agissait de la toile dérobée la nuit dernière au musée. Ses craintes venaient simplement d'être confirmées. Il n'appréciait pas trop que Benjamin vole des objets à tout va. Il poussa un soupire inaudible, secoua doucement la tête, referma calmement le frigo et s'avança vers la table pour regarder de plus près. Il devait avouer que de voir une œuvre ainsi, dans la cuisine de son meilleur ami, ce n'était pas banal et il appréciait dans un sens: c'était amusant. En réalité, ce n'est pas qu'il n'aimait pas les méthodes de Benjamin, c'est surtout qu'il ne pouvait qu'être inquiet. Anthony aimait énormément Ben (peut-être un peu trop à son goût mais... bref. u.u) et il ne voulait pas qu'il lui arrive malheur ou qu'il finisse en prison. Il préférerait se faire emprisonner à sa place. (Ouais, quand même faut aimer le gars pour faire ça. o.o) Il pencha la tête sur le côté et siffla. Il était impressionné, il ne le cachait pas. Un original en plus. Mais il prit un air mécontent. Il n'allait pas refaire des cours de principes à Benjamin que voler c'était mal, etc... Mais... Il allait quand même dire quelque chose. Anthony était le genre de personne trop poli et trop bien élevé pour dire en face se qu'il pensait réellement, mais il n'allait pas se priver pour Benjamin et pour ce genre de choses. Surtout pour ce genre de chose. Son meilleur ami jouait un peu trop avec le feu ces derniers temps. Il parlait beaucoup et très vite, sachant pertinemment que Tony allait le gronder... un peu.

Il lui parla d'une certaine Tania. Anthony sourit doucement. Il jouait bien son rôle, celui d'un homme content que son ami s'éclate au lit avec une belle jeune fille. Tony n'avait jamais eu de vraies petites copines... Du genre où ça dure deux ans et plus... enfin dans son cas de petits copains parce qu'il était attiré par les hommes. Anthony avait essayé avec une fille un jour. Mais l'embrasser l'avait dégoûté et il avait commencé à s'intéresser aux hommes. Il y avait eu de bonnes expériences mais n'en avait touché mot à personne. Comme s'il en avait honte, lui qui autrefois croyait en Dieu. Il allait finir en enfer, il en était persuadé. Mais ça ne lui faisait rien, il n'y croyait plus depuis belles lurettes. Mais là n'était pas la question. Anthony était forcément jaloux quelque part. Pas beaucoup, parce que ce n'était pas dans son tempérament d'être possessif, d'autant plus qu'il savait que ce n'était jamais sérieux entre ces femmes en Benjamin. Alors autant se réjouir pour lui. L'avoir retrouvé lui suffisait amplement. La fumée de la cigarette de Ben s'écrasa contre la figure du majordome qui agita sa main devant lui avant de parler, remettant les reproches à plus tard.

-Il n'y a rien de prévu aujourd'hui, sauf une interview à dix-sept heures. C'est pourquoi tu as ta journée de libre. Enfin... On peut aller se balader en ville si ça te chante avant de nous rendre à ton interview. Elle est à l'autre bout de la ville.

Anthony sourit sympathiquement, en bon camarade qui proposait une sorti entre amis avant d'aller «travailler». Il savait en plus que les interviews agaçaient Benjamin, et il se demandait même s'il ne pourrait pas la prolonger par une séance de dédicace par la suite. Quelque chose qui gonflait son employeur également. Il lui rendrait bien la monnaie de sa pièce un jour ou l'autre, lui qui passait son temps à l'emmerdait de diverses façons pour rigoler. Anthony n'était pas rancunier et trouvait toujours le moyen d'emmerder Ben en retour alors c'étaient de bonnes guerres. Le majordome resserra le nœud de sa cravate et se détourna pour préparer le repas de midi. Avant de commencer quoique se soit il demanda à Benjamin se qu'il voulait manger et se mit à l'ouvrage. Il ne voulait pas que son ami quitte la cuisine tout de suite alors il lui servit un petit verre avant de commencer enfin son « sermon ».

-Je me demande... Pourquoi tu te tues à voler les choses ? Si tu te fais attraper, comment tu vas faire ? Ce n'est pas que je désapprouve ce que tu fais -un peu quand même- mais je m'inquiète un peu... ! Je dis ça en tant qu'ami.

Il se tut, sachant que tout cela était entré par une oreille et ressortit par l'autre de Ben. Il se demandait pourquoi il se tuait toujours à lui faire ce genre de recommandations... Enfin ! Il éteignit le feu sous la casserole et servit le tout dans une assiette qu'il servit à Benjamin. Oui, le déjeuné était matinale... Normalement ça aurait du être un petit déjeuné. Mais bon, Anthony n'avait pas la tête à l'ordre des repas et Benjamin ne c'était -pas encore- plaint de quoi que se soit. Le majordome sourit à son ami. Il n'avait pas faim et laissa faire pendant qu'il se trouvait une petite occupation. Il entendit bientôt les remarques sur l'heure du repas mais n'y prêta pas attention. Personne n'est parfait dans ce bas monde, et Anthony ne le serait jamais. Il se posta devant une fenêtre de la cuisine et son regard se perdit dans le lointain. Il ne pleuvait pas et ne faisait pas excessivement froid. Peut-être trouverait-il une quelconque excuse pour sortir se promener avec Benjamin ? Il voulait passer du temps avec son meilleur ami. Il désirait se rapprocher de lui. Encore plus. Mais il connaissait la réticence de Ben, même s'ils n'étaient qu'amis... Anthony était certain que, de son côté, quelque chose naissait au fond de son cœur. Après tout, il n'avait jamais aimé de femme mais avait déjà eu une ou deux relations avec des hommes. Il se connaissait même s'il ne l'avait dit qu'à son père qui l'avait accepté avec simplicité. Le majordome se tourna vers son employeur avec un large sourire enthousiaste.

Que dirais-tu d'aller nous promener un peu avant ton travail ? Tu n'aimes pas les interviews, ça pourrait te détendre un peu. De toute façon je dois acheter un nouvel. . . aspirateur. L'autre est cassé. (Quelle excuse!)

Malgré cette stupide excuse, Benjamin accepta. Anthony lui fit un large sourire et le laissa terminer de manger tranquillement. Il fit taire cette sensation de bonheur au creux de son ventre et enfila plutôt une veste et mit des gants. Il serait bien parti en moto mais deux gars sur la même... C'aurait été un peu trop louche. Ils iraient donc... à pied. Ce n'était pas si loin et puis ça ne fait jamais de mal un peu de sport ! La journée commençait à peine et Ben ne devait pas avoir beaucoup dormit cette nuit...! Tony culpabilisait un peu d'avoir arranger une interview et une séance de dédicace. Mais la vie était ainsi faite... -pan- Il laissa passer son ami devant lui et le suivit, fermant derrière lui. L'air frais faisait du bien, Anthony respirait un peu plus librement bien que la maison soit grande et spacieuse. Il aurait bien prit son ami par le bras pour se promener ainsi mais ce ne serait vraiment pas approprier. Ainsi, il se contenta de marcher à côté de lui. Il ne trouvait pas de sujet de conversation. C'est fou... Les choses les plus simples sont parfois les plus difficiles. Il lui sourit simplement, heureux d'être là avec lui. Il savait quel sujet il pourrait lancer, même si ça ne lui plaisait pas forcément de parler de ça.

-Et alors, qui étais cette femme de hier ? 8D
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Benjamin Anderson

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MessageSujet: Re: Une rentrée trop matinale. [Pv: Benjamin Anderson]   Une rentrée trop matinale. [Pv: Benjamin Anderson] Icon_minitimeDim 29 Jan - 10:31

Tu sais, avec toi, je pourrais vraiment devenir quelqu'un de bien...
Requiem For A Dream.

Benjamin tira sur sa cigarette une nouvelle fois et souffla la fumée dans une autre direction. Une interview, comme c’était barbant. Il détestait donner des interviews, il aimait parler de ses livres mais la journaliste (en général c’était une femme) finissait toujours par changer de conversation. Et elle posait des questions sur ses multiples relations, sur sa passion pour le cambriolage un peu trop aboutie. Evidemment, Ben savait toujours retourner la situation à son avantage avec quelques compliments et des avances qu’elle ne pouvait pas refuser. L’interview se terminait dans un lit et avec un article peu flatteur, étrangement les femmes n’aimaient pas qu’on les abandonne dès l’aube. Mais elle laissait finalement tomber le côté cambrioleur pour celui de macho insupportable, il préférait personnellement. Bref, les interviews n’étaient vraiment pas son truc, c’était du boulot et il n’aimait pas bosser. Par contre, il avait bien envie de se promener avec Tony en ville mais il attendit avant de répondre. Son majordome ne l’avait toujours pas sermonné. Il lui demanda ce qu’il voulait manger pour le déjeuner. C’était un peu tôt pour le déjeuner… Ben ne manquerait pas de lui faire la remarque. Il lui dit néanmoins ce qu’il souhaitait manger, quelque chose de simple et de léger comme d’habitude –il faut garder la ligne !-. Tony lui servit un verre, Ben écrasa son mégot dans un cendrier et le but lentement.

Son majordome préparait la cuisine lorsque finalement, il se décida à faire ses remontrances. Ben le trouvait mignon de s’inquiéter autant pour lui, c’était touchant. En fait, il n’avait pas peur de se faire attraper, puisqu’il était persuadé que cela n’arriverait jamais. Mais, en voyant Tony aussi soucieux il aurait voulu arrêter. Seulement, il en était incapable, c’était comme demander à un escargot d’arrêter de baver (comparaison animalière trop classe). Il ne pouvait pas arrêter de voler car cela faisait parti de lui. Mais Anthony ne pouvait pas le comprendre. Il ne dit rien, il devait réfléchir à la réponse. Son majordome lui servit son repas. Ben se laissa faire, il aimait bien être chouchouté –surtout par Tony-. Il mangea en regardant Tony. Il ne méritait pas vraiment des reproches mais, c’était dans le tempérament de Ben de râler pour rien. Il le sermonna finalement sur ce déjeuner à une heure aussi matinale sans trop s’attarder. Il n’allait pas reprocher à son meilleur ami d’être un mauvais majordome puisque ce n’était pas le cas, il n’allait pas l’insulter non plus puisqu’il avait l’impression d’être son père dès qu’il rabaissait un proche pour le plaisir. Il sourit à son majordome et termina son assiette.

Anthony lui proposa d’aller acheter un nouvel aspirateur. Ben ne se moqua pas de son excuse puisqu’il avait également envie de sortir avec son meilleur ami. Ils n’avaient pas besoin d’excuse pour sortir mais… cela rassurait Ben, comme ça, il n’avait pas l’impression que c’était un rendez-vous. C’était stupide de raisonner ainsi puisqu’ils n’étaient pas gays et qu’ils ne s’aimaient pas mais il ne pouvait s’empêcher d’y penser. L’écrivain accepta de sortir et but son verre. Il enfila un pardessus noir, des gants en cuir –Au cas où il lui prendrait subitement l’envie de voler sans se faire prendre- et il enfonça son chapeau sur sa tête. Il trouva que le temps était un peu frais, déjà qu’il avait passé la nuit dehors, il allait en plus y passer sa journée. Il marcha à côté de Tony, le silence lui paraissait un peu pesant. Heureusement, Tony lança un sujet de conversation. Ca tombait bien d’ailleurs, Ben adorait parler de ses conquêtes. Pourtant il lui semblait que son meilleur ami n’aimait pas trop cela. Il ne devait pas trop aimer les filles en général, il ne le voyait jamais sortir avec une femme, ou même regarder les mannequins dans les magasines (pas forcément des pornos hein !) ce que faisait souvent Ben –Et d’ailleurs, il avait couché avec certaines de ces beautés-. Surtout qu’il aurait pu présenter des jeunes filles magnifiques à son majordome s’il l’avait voulu. Mais Ben préférait ne pas trop se poser de questions à ce sujet de peur de découvrir des choses qu’il n’aurait pas forcément aimé. Il fit un immense sourire à Tony.

-J’ai rencontré Tania dans un restaurant chic hier soir. Elle était grande, la peau mate, de magnifiques yeux ébène et de longs cheveux noirs. Une femme absolument ravissante. On a couché ensemble dans les toilettes pour homme du restaurant puis elle m’a invité chez elle. Etrangement, c’est la première fille que je n’abandonne pas comme un voleur avant que le soleil ne se lève. Nous avons pris le petit-déj’ ensemble et je lui ai dit que j’avais du travail puis je suis parti… Il regarda Tony avec des yeux pétillants de joie, il n’avait pas éprouvé d’amour pour cette femme mais elle l’avait plus attiré que les précédentes. Je dois t’énerver avec mes histoires de cul cœur. et ne me dis pas non, je sais que tu n’aimes pas parler de mes conquêtes. Je te comprends, à part leurs bijoux et leurs corps, je ne les trouve pas particulièrement intéressantes non plus.

Il n’avait de toute façon, aucune envie de rappeler cette fille, même si elle avait été différente, il ne l’aimait pas et il n’était pas le genre de mec à vouloir une relation sérieuse. En fait Ben savait parfaitement qu’il n’épouserait jamais une femme, c’était étrange mais il le sentait. Il n’en avait jamais vraiment aimées et il n’en aimerait jamais. Il soupira en pensant qu’il allait être célibataire toute sa vie… Cela ne le gênait pas tant qu’il pouvait toujours séduire de jolies filles. Ben posa amicalement sa main sur l’épaule de Tony. Il voulait lui prouver qu’il avait bien écouté sa mise en garde un peu plus tôt. Même s’il savait qu’il ne comprendrait pas, il voulait lui expliquer ce qu’il ressentait et pourquoi il ne pouvait pas arrêter. Il sortit une cigarette de son paquet et l’alluma avec son briquet –en or-. Il fumait trop, beaucoup trop, il savait que c’était stupide mais il ne s’arrêtait pas, comme pour tout, il n’avait peut-être pas assez de volonté ? Il baissa les yeux.

-Tu sais Tony pour toute à l’heure, je te trouve très mignon de t’inquiéter autant mais il ne faut pas. Je suis parfaitement conscient des risques et sache que je n’en cours aucun, jamais je ne me ferais prendre et même si cela arrivait tu ne dois surtout pas t’inquiéter pour moi, je contrôle la situation. Ou peut-être pas, mais il se voulait rassurant alors il mentait… légèrement. Il lui sourit gentiment et tira sur sa cigarette. Jamais je ne pourrais m’arrêter et tu le sais. Grâce à ça, je me sens en vie, je suis empli d’adrénaline et de joie. Ce sont les moments les plus intenses de ma vie… Et puis, tu es mon meilleur ami, je suppose que tu veux mon bonheur alors tu dois me laisser continuer.

Il ne put s’empêcher de penser que c’était la seule chose qu’il appréciait dans sa vie minable. Quoique, passer des moments avec Tony était aussi un truc que Ben adorait même s’il se gardait bien de le lui dire, il n’était pas une tapette comme lui disait son père. Rien que penser à cela ravivait la douleur des cicatrices dans son dos. Il étouffa un soupir, Tony n’était pas au courant de ce qu’il avait subi dans son enfance, Ben n’avait pas honte de ça et il en parlerait à son meilleur ami un jour, c’était certain –En même temps des cicatrices partout dans le dos, ça ne passe pas inaperçu-. Mais, il ne pouvait pas aborder le sujet pendant cette agréable promenade. Il tenta de cacher son trouble à Tony en lui faisant un sourire –parce qu’il aime sourire à Tony-. Il se retourna sur le passage d’une jolie femme et oublia ses problèmes, les refoula du moins. Ils continuèrent leur chemin. Puis Ben se tourna vers son majordome. Il avait envie de faire quelque chose mais c’était stupide. Tant pis, il avait dépassé le seuil normal de la stupidité depuis longtemps et le pire, il supportait parfaitement d’être un homme stupide. Il chuchota,

-Regarde bien. Ben prit son air d’homme d’affaire –avec ses fringues ce n’étaient pas dur-, et il s’écarta un peu de Tony. Il tenait d’une main son nouveau téléphone comme s’il était occupé, et glissa l’autre dans la poche du manteau d’un passant venant en sens inverse. Il ne le toucha même pas et sortit un portefeuille. Il prit une carte d’abonnement à un club de gym, et remit le portefeuille à sa place. Il avait fait cela en quelques secondes. Il retrouva Tony et lui montra la carte avec fierté. Il n’avait pas pris quelque chose de valeur pour justement éviter le sermon. Qu’est-ce que tu en dis ? Avoues que je suis génial ! Il s’amusait autant que s’il avait été un gosse de six ans dans un bac à sable. Il était persuadé d’avoir un don. Il fit tourner la carte entre ses doigts et souffla la fumée de sa cigarette dans le vide. Je pourrais t’apprendre si tu veux ? =D


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MessageSujet: Re: Une rentrée trop matinale. [Pv: Benjamin Anderson]   Une rentrée trop matinale. [Pv: Benjamin Anderson] Icon_minitimeDim 12 Fév - 21:31


«In a thousand years time, you won't remember me...»
Torchwood.

Anthony n'avait pas forcément envie de savoir se que Benjamin avait fait avec sa... Tania. Il n'était pas de nature jalouse, certes, et puis il n'en voyait pas les raisons mais... Avoir les détails étaient toujours un peu blessant. Le majordome sourit, attentif malgré tout. Il avait demandé après tout, donc Ben lui répondait simplement ! Ne pas écouter aurait été un manque flagrant de politesse. Il ne put réprimer une grimace qu'il dissimula derrière un sourire sympathique lorsqu'il lui expliqua qu'il avait eu plus de mal à l'abandonner que les précédentes. S'il décidait de se mettre en couple, Anthony ne pouvait que l'encourager. Il savait que son ami n'aimait pas particulièrement les homosexuels -surtout quand c'étaient des proches- alors il se disait qu'un jour il tenterait de sortir avec une fille lui aussi, même s'il n'en avait pas la moindre envie et que faire cela risquait de faire un peu souffrir la futur potentielle petite amie... Enfin il se comprenait. C'était compliqué tout ça !

Ben s'arrêta néanmoins après avoir parlé de lui parler de Tania. Quelque part, Anthony fut soulagé. Il détourna les yeux de son ami et observa plutôt se qu'il se passait autour d'eux. Petit à petit, la ville s'éveillait. Ils croisaient de plus en plus de passant dans la rue. Benjamin enchaîna sr le fait que ça ne plaisait pas forcément à son majordome toutes ces histoires de cœurs. Le jeune homme haussa les sourcils et s’apprêta à protester mais Ben lui coupa la parole, sachant fort bien qu'il ne disait pas toujours se qu'il pensait réellement. Tony ne dit donc rien et se contenta de hausser les épaules. Un petit silence s'installa. Benjamin reprit la parole. Anthony sourit doucement. Non il ne pouvait pas forcément comprendre mais... Oui, en tant que meilleur ami il ne lui empêcherait pas de continuer. Ce n'était nullement dans ses intentions mais... Il ne pouvait pas arrêter de s'inquiéter pour autant. Et faire la morale à Benjamin faisait partit des plaisirs de la vie aussi... Il se sentait responsable. 8D Mais mis à par ça... Il ne voulait jamais qu'il arrive quoi que se soit à son ami, jamais. Il préférait être emprisonner à sa place. -Faut sacrement aimer la personne!- Anthony ne fit aucun commentaire, se contentant de sourire, comme toujours. Il aimait sourire aux gens, leur montrer que rien n'était grave, que tout allait bien dans le meilleur du monde pour les autres et pour lui même. Mais... Anthony était heureux comme un poisson dans l'eau malgré l'exigence certaine de son employeur et des frayeurs qu'il lui causait.

Une jolie femme passa juste à côté d'eux. Anthony lui jeta à peine un regard, elle continua tout simplement son chemin. Benjamin lui souffla de bien regarder. Il brandit alors une carte sous le nez de son majordome qui recula de quelques pas. Il lut le nom et comprit que son ami venait de la dérober à la demoiselle qui était passée tantôt. Estomaqué, Anthony resta sans voix, sans savoir quoi dire. Il ne pouvait s'empêcher de laisser passer une pointe d'admiration, complice de son meilleur ami, mais il n'appréciait guère qu'il vol encore et toujours et ne comprenait pas pourquoi ça lui était important. Ben lui proposa avec innocence de lui apprendre mais c'était hors de question pour Anthony, évidemment. Il sourit poliment et secoua la tête avant de plonger les mains dans les poches de son pantalon blanc. Il hésitait à lui refaire une leçon de moral mais il ne l'écouterait pas de toute façon ! Cela attristait un peu Anthony qui, dans les sombres moments, se demandait s'il n'était là que pour boucher les trous. Mais il savait que non et ne s'inquiétait pas trop.

-Tu sais je ne peux pas trop comprendre cette envie que tu as de voler des objets... Et je sais que, quoique je dise, je parle à un sourd alors... Sois juste prudent, s'il te plaît!

Anthony lui fit un large sourire. Combien il aurait aimé le prendre dans ses bras pour qu'il comprenne qu'il tenait à lui ! Il se contenta de lui donner une tappe amicale sur l'épaule comme un « vrai copain ». Ce n'était pas trop dans les habitudes de Tony qui lâcha un long soupire. Les bruits de la circulation rompaient le silence. Depuis qu'ils s'étaient retrouvés, Anthony n'avait rien dit à Ben sur lui, ou presque pas. Ni à propos de sa sœur ou de sa mère, ni à propos de ses choix dans l'hôtellerie... Et encore moins à propos de son orientation sexuelle. Il était une éponge. Une grosse éponge pleine d'eau qui ne savait pas quan elle devrait s'essorer. Anthony passa une main dans ses boucles brunes.

-Tu sais... Il faut que je te dise un truc important!

Anthony regarda Ben avec insistance. Il hésitait à tout lui dire, à dire tout se qu'il pendait, pour une fois. Mais il se ravisa et changea habilement (ou pas xD) de sujet.

-Enfin... Non ! Ce n'est pas du tout important. Il faudrait juste que.... je m'arrête chez.... heu... une amie en passant, si ça ne te dérange pas.

Heureusement qu'Anthony avait vraiment une copine dans le coin. Elle s'appelait Caly et ils se connaissaient de leurs études d'hôtellerie. Elle travaillait dans un restaurant à présent. Caly savait qu'il était majordome d'un écrivain mais ils ne s'échangeaient pas de nouvelles quotidiennes. Anthony sourit doucement. Son cœur battait encore à tout rompre depuis ses paroles de tout à l'heure. Quelle excuse allait-il inventer pour se rendre chez elle ? Il ne savait même pas. Pire que tout, il mentait vraiment beaucoup cette fois-ci. Normalement il mentait mais simplement pour dissimuler se qu'il pendait réellement. Là c'était... C'était gros. Et il se sentait mal. Il paraissait extrêmement nerveux et peut-être un peu pâle. Pourtant... Ca devait être une sortie amusante et sympathique entre ami...! Il passa une main dans ses cheveux bouclés. Cette situation l'ennuyait. En fait il parlait de Caly, il parlait de Caly mais... Ca faisait un an au moins qu'il n'avait pas de nouvelles. Etait-elle toujours dans le coin ? Il n'avait même pas réfléchi mais il ne savait même pas où elle habitait dans la ville, en fait. Il se fichait dans de beaux draps. Anthony se racla la gorge. Cette situation l'embêtait. Il se sentait... très con. (c'est le moins que l'on puisse dire ==" Je me sens aussi conne que lui -PAN- ), Le majordome tournait en rond dans sa tête, cherchant à sortir de ce piège dans lequel il était entré tout seul; Mais il paniquait trop pour réfléchir convenablement. Il jouerait donc la carte de ... la demie franchise ?

-Tu trouves ça suspect, je présumé ! En fait cette amie je ne sait même pas si elle habite encore ici, je cherchais une excuse. C'est juste que...! J'aurais tellement de choses à te dire mais je ne sais pas si je peux te les dire, si elles vont t'intéresser, tu vois ? .. C'est vrai, c'est con mais... Disons que je ne voudrais pas... Que tu t'éloignes à cause de certains trucs. Enfin je me comprends...

Il fit une petite pause dans ses paroles. Comme tout cela était compliqué ! Pourquoi ne pouvait-il pas faire simple;, aller droit au but ? Il marqua son silence qui s’éternisait un peu. Ils continuaient de marcher Anthony ne savait pas s'il devait lui dire. C'était le bon moment, non ? Il en serait débarrasser et qu'importe la réaction de Benjamin ensuite. Enfin non, ça importait beaucoup. Anthony ressemblait à un adolescent qui ne savait pas se qu'il voulait. Il passa encore une main dans ses cheveux: un tic nerveux sans doute. Il haussa les épaules, comme si tout cela n'avait, après tout, guère d'importance. C'était agaçant sans doute pour Benjamin d'avoir un type en face de lui qui semblait vouloir lui dire quelque chose mais qui tournait autour du pot. Que dire ? Qu'inventer cette fois-ci pour éviter des réactions... qui ferraient peut-être mal ? Il fallait se lancer... !

-Je voudrais te demander d'abord... Que penses-tu des homosexuels...?

Etait-ce le moyen le plus fin pour aborder le sujet ? Anthony en doutait...
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MessageSujet: Re: Une rentrée trop matinale. [Pv: Benjamin Anderson]   Une rentrée trop matinale. [Pv: Benjamin Anderson] Icon_minitimeVen 24 Fév - 13:41

« Je suis terrifié à l'idée de devoir encore me passer de toi. »


Ben regarda Tony avec un sourire. Il ne voulait pas apprendre, tant pis. C’était assez prévisible. Il le savait, Tony n’aimait pas cette manie. Il se contenta d’agiter la carte entre ses doigts. Il ne pouvait pas le convaincre d’arrêter. Jamais. C’était trop important, c’était comme demander à un violoniste de jeter son violon -j’aime les comparaisons-. Il serait prudent, il l’était toujours. Il n’avait aucune envie de finir derrière les barreaux d’une prison, perdre sa liberté, très peu pour lui. Il écouta le bruit des voitures et Il faillit éclater de rire lorsque Tony lui donna une tape sur l’épaule. Les gestes amicaux de son majordome lui paraissaient toujours étranges et forcés. Mais il n’osait pas trop en parler de peur de découvrir des choses dont il n’avait pas envie de discuter avec lui. Il tira une nouvelle fois sur sa cigarette. Il regarda son majordome et rangea la carte dans une de ses poches. Il avait bien l’intention d’appeler la jeune femme à qui il avait volé cette carte. C’était une excellente technique de drague, il disait qu’il avait trouvé absolument par hasard, quelque chose qui appartenait à cette jolie femme et il lui proposait de le lui ramener puis tout cela finissait dans un lit avec une coupe de champagne –il avait le fric pour ce genre de luxe-.

Son majordome lui dit finalement qu’il avait quelque chose d’important à révéler. Ben le regarda avec un sourire, il était heureux de parler avec Tony, il ne lui parlait pas beaucoup de lui depuis leurs retrouvailles. Quelque part, ça attristait Ben, il avait l’impression que leur complicité était un peu perdue… Mais, du coup, il parlait plus souvent de lui et Ben aimait bien que les conversations tournent autour de sa petite personne. Il voulait quand même savoir ce truc important alors il écoutait attentivement… Il s’avéra que le secret n’était pas aussi intéressant que ce à quoi il s’attendait. Ben se demanda si son majordome était stupide ou s’il venait de lui raconter n’importe quoi. Il savait que Tony n’était pas un idiot, il en conclut donc que son ami lui avait menti. Enfin, il pouvait tout lui dire quand même, pourquoi lui mentir ? Son truc important était-il aussi grave ? Mais s’il ne voulait pas lui parler, Ben n’allait pas le forcer. En plus, l’écrivain n’avait aucune envie de passer chez une amie de Tony… Sauf si elle était incroyablement riche et qu’elle était absolument ravissante, mais il en doutait. Cela étonnait Ben, d’habitude, c’était lui le menteur. Il continuait de lui sourire pour ne pas le gêner d’avantage, il devait déjà se sentir un peu idiot.

Evidemment qu’il trouvait ça suspect, Ben était chiant mais pas assez pour emmerder son majordome sur un petit mensonge… En fait, son ami se retenait de lui dire les choses… Et bien, ça prouvait qu’ils s’éloignaient l’un de l’autre. Ces aveux dérangèrent un peu Ben, enfin, lui firent mal au cœur –c’est mignon-. Il n’avait pas assez confiance en leur amitié pour lui avouer ce qu’il avait sur la conscience. Ce qu’il avait à raconter devait vraiment affreux pour qu’il ne lui dise rien, mais il y avait quand même peu de chose que l’écrivain ne pouvait pas accepter. Tony pourrait lui avouer qu’il avait tué quelqu’un, s’il avait une bonne raison, Ben le soutiendrait. Il fallait vraiment que ce soit grave pour qu’ils s’éloignent l’un de l’autre. Il ne voulait pas perdre son meilleur ami une deuxième fois, il l’avait trop mal vécu la première fois. Ben continua de fumer alors que Tony avait l’air de réfléchir à ce qu’il allait dire. Il n’osait vraiment pas se moquer de lui, ça avait l’air super important. Cette promenade était de plus en plus étrange… Enfin pour le moment, il n’apprenait rien de nouveau, qu’attendit-il pour parler ? Ben écrasa son mégot dans une poubelle –il respecte l’environnement-.

Ben allait ouvrir la bouche pour mettre fin à ce silence pesant, mais Tony le devança… … Il ne s’attendait évidemment pas à une question pareille. Qu’est-ce qu’il lui faisait là ? Ce qu’il pensait des homosexuels n’avaient aucune importance … Enfin il l’espérait. Mais voilà, Ben était loin d’être idiot et il se doutait bien que son majordome ne lui poserait pas cette question sans une bonne raison, et il n’imaginait que trop bien la raison. Quelle merde. Ben aurait tellement voulu lui dire « Je m’en fiche, chacun est totalement libre de son orientation sexuelle, tant qu’il y a de l’amour… » Mais voilà, il ne voulait pas répondre ça, pire que cela, il ne le pouvait pas. Ben s’était toujours dit qu’il n’était pas homophobe comme son frère et son père, il s’était toujours persuadé qu’il était pour l’amour entre deux êtres, peu importe leur sexe. Même avec son frère, il se montrait sans cesse supérieur, car il pensait que lui, il était différent d’eux. Mais, il ne l’était pas, c’était un fait. Il ne savait pas quoi répondre à Tony. Pour la première fois, il ne voulait pas lui mentir, parce que cette fois, les conséquences seraient graves. Mais il ne pouvait pas lui dire la vérité, simplement parce que, comme Tony l’avait dit, ça les éloignerait l’un de l’autre. Il ne pouvait pas non plus changer de sujet de conversation, ça restait assez suspect comme comportement. Il était complètement embrouillé dans sa tête. Il avait besoin d’une cigarette –quand je le dis qu’il fume trop !-, il en sortit une de son paquet en constatant avec désespoir que c’était la dernière –oui désespoir carrément-. Il l’alluma en fuyant le regard de Tony. Il n’osait pas le regarder dans les yeux, il était trop… Honteux, et cela ne lui arrivait pas souvent. Le silence entre les deux amis duraient, Ben ne savait pas quoi dire et plus il mettait du temps à répondre, plus c’était suspect. Il était homophobe, il était obligé de l’admettre, il ne l’était pas volontairement mais des années de lavage de cerveau l’avaient rendu comme ça. Il ne pouvait pas dire ça à Tony, il allait partir si jamais il lui disait ça… Il souffla la fumée de sa cigarette devant lui et soupira…

-Tony, je… je n’en sais rien… Je… Non, non. Je ne peux pas répondre à cette question… Je suis vraiment, vraiment désolé.

Il aurait été tellement plus facile de lui mentir, de lui dire qu’il adorait les gays, de lui dire que ça ne le gênait absolument pas que lui soit gay et qu’ils seraient amis pour toujours… Mais mentir à Tony était déjà assez pénible –il ne le faisait que pour plaisanter en général-, alors lui mentir sur ça… Sauf qu’il se sentait stupide, qu’est-ce que c’était cette réponse ? Il paraissait encore plus idiot que s’il avait simplement répondu qu’il était homophobe, enfin plus ou moins, il n’était pas du genre à vouloir tuer les homo mais, ces hommes le dégoutaient, surtout lorsqu’il s’agissait d’un homme aussi proche de lui que Tony. Il se sentait directement visé et cela le dégoutait encore plus, Tony en plus, Tony quoi merde ! Il avait envie de hurler, de tabasser quelqu’un, bien qu’il ne soit pas violent. Il avait surtout envie de pleurer… C’était impossible, même après sa mort, son père continuait de lui pourrir la vie. Lui qui lui avait toujours affirmé qu’Anthony était gay, quelle ironie. Fumer lui apporta un peu de réconfort, comment Tony aller réagir à ça ? Mal, ça paraissait évidemment, peut-être qu’il allait vouloir partir. Pitié pas ça. Surtout que Ben se connaissait, et il ne le retiendrait pas, c’était lui le salaud dans l’histoire, c’était lui le putain d’enfoiré d’homophobe de merde –Version Debra Morgan dans Dexter-. Il vola le portefeuille de quelqu’un pour se détendre, en faisant en sorte que même Tony ne le voit pas, inutile de l’énerver un peu plus. Mais Ben avait absolument besoin de se détendre. Il mit le portefeuille dans sa poche et tira sur sa cigarette.

-Tu sais pourtant que… j’ai un peu de mal avec les homosexuels… Pourquoi, pourquoi tu me poses cette question ?

D’ailleurs, il se demandait si Tony savait qu’il était légèrement homophobe, il ne lui avait jamais dit… Mais ça paraissait logique, non ? Non pas vraiment, Tony ne pouvait pas le savoir, justement parce que Ben ne lui avait jamais parlé de sa vie avant leur retrouvaille. Et s’il le lui disait maintenant, son majordome allait penser qu’il se trouvait des excuses. Ce n’était pas le cas, il se trouvait lui-même idiot d’être comme cela, il pensait que tous les racistes étaient des abrutis et pourtant… Il ne pouvait pas l’expliquer, il ne pouvait pas s’en empêcher, c’était comme, inscrit dans son sang. Il était certain qu’avec du temps, il pourrait changer son point de vue… Mais pour ça, il lui fallait du temps et il n’était pas sûr d’en avoir après sa dernière phrase… il venait de répondre à la question de son majordome, et ce n’était pas très convainquant, ni très drôle, il suffisait de se mettre à la place de Tony. A sa place, Ben se serait détesté –Enfin, tu me comprends, s’il était Tony, il détesterait Ben, donc lui-même, c’est pourtant clair –PAN--. Comment allait-il rattraper le coup maintenant ? Il ne le pouvait plus, peut-être avec des excuses ? Il tira sur sa cigarette. Il avait tellement peur de la réaction de Tony. Il connaissait son majordome et il savait qu’il avait tendance à ne pas toujours dire ce qu’il pensait. Ce qui exaspérait au plus au point Ben. L’écrivain était effrayé à l’idée que Tony lui dise avec un sourire que ce n’était pas grave puis qu’il décide de partir trois jours plus tard… Il avait peur de le perdre…

-Tony, je suis sincèrement désolé d’avoir dit ça… Tu me prends un peu au dépourvu, je n’ai jamais réfléchi à la question.

Bien sûr qu’il avait déjà réfléchi à la question, il y avait même beaucoup trop pensé. Mais que faire ? Que dire à son meilleur ami pour qu’il ne prenne pas mal ses aveux ? Une petite partie de Ben espérait que Tony n’était pas gay, qu’il demandait juste ça pour faire la conversation mais il se doutait bien que ce n’était pas le cas… Il n’avait jamais vu Tony sortir avec des femmes, ni même les regarder, il était mignon et il aurait eu n’importe quelles nanas s’il l’avait voulu. Qu’est-ce qu’il pouvait se sentir con, idiot… Désespéré. Son père allait-il le priver de son meilleur ami une nouvelle fois ? Tout ça parce que Ben ne supportait pas l’idée qu’un mec puisse coucher avec un autre mec –alors qu’entre femme l’idée lui paraissait assez intéressante avec lui au milieu, le tricycle xD-. Ce n’était pas si horrible que ça… Non… C’était pire, même avec la meilleure volonté du monde, il ne pouvait pas changer dix-huit d’élevage intensif avec comme slogan « Les homosexuels sont le mal » en quelques minutes. Pour une fois que Tony lui parlait d’autre chose que sa peur que Ben finisse en prison à cause de ses vols ou des nouveaux aspirateurs qu’il achetait. Non pas que les sujets de conversation de Tony n’était pas très intéressant mais, puisqu’il ne parlait jamais de lui, les discussions tournaient autour de Ben. Et maintenant qu’il osait… Il allait être déçu. Ben comprenait mieux pourquoi il n’avait pas voulu lui en parler plus tôt.

-Tu m’en veux ?

Spoiler:



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MessageSujet: Re: Une rentrée trop matinale. [Pv: Benjamin Anderson]   Une rentrée trop matinale. [Pv: Benjamin Anderson] Icon_minitimeDim 26 Fév - 1:16


« La vie est un rêve effrayant. »
Gladiator


Le cœur d'Anthony résonnait dans ses oreilles. Il ne cessait de battre de plus en plus vite, de plus en plus fort. Le jeune homme avait l'impression que plus rien ne serait jamais pareille. Cette impression si désagréable qui colle à la peau, qui donne envie de vomir, qui fait planer... Anthony ne l'avait pas eu très souvent cette sensation. Il l'avait aujourd'hui, il connaissait déjà toutes les réponses, rien ne l'étonnerait. Il aurait juste une cuisante douleur au fond de sa poitrine. Il s'y préparait depuis... Depuis qu'il savait se qu'il ressentait pour Benjamin. Mais pour l'instant, là n'était pas la question. La question était tout d'abord de savoir si son meilleur ami n'avait rien contre les homosexuels. La réponse, Anthony la connaissait d'ors et déjà. Il ne voulait pas l'entendre, mais en même temps ne pas savoir... ferrait peut-être plus de dégâts qu'autre chose. Un long silence s'installa. Anthony ne pouvait le briser, ça semblerait vraiment trop étrange maintenant. Il voulait s'évanouir et ne plus se réveiller... Ou alors se réveiller de ce rêve étrange. Pourquoi avait-il fallut qu'il ouvre sa bouche ? N'aurait-il pas pu continuer à ne rien dire ? N'aurait-il pas pu continuer son rôle d'éponge et ne jamais s'essorer ? (Quelle magnifique comparaison!) Il se détestait pour ça. Sa vie était enfin... enfin magnifique et il gâchait tout. Par de simples paroles qui sortait de sa bouche. Benjamin alluma une cigarette. Allait-il esquiver ?

Ô ! Seigneur, faites qu'il esquive la question, qu'il fasse comme s'il n'avait rien entendu et qu'ils aillent acheter cet aspirateur de malheur pour ensuite se rendre à l'interview de Ben. S'il vous plaît... Mais il n'ignora rien du tout. Il répondit simplement. Anthony resta figer sur place. Son cœur allait-il exploser telle une bombe ? Non pas encore... Il aurait tant voulut s'agripper à quelque chose pour ne pas tomber dans le vide. Le silence revint entre eux. Que dire ? Il fallait qu'Anthony trouve quelque chose à dire, n'importe quoi, changer de conversation... partir sur quelque chose de futile. La pluie, le beau temps... L'aspirateur ! Il passa une main dans ses cheveux bouclés. Pourquoi avait-il fallut qu'il commencer à parler des homosexuels, aussi ? Il était con, ma parole, mais il était con ! Il se serait bien jeter sous un pont tellement sa bêtise était grosse. Benjamin enchaîna. Un peu... de mal avec les homo. Anthony s'en doutait bien. Il... Oui... C'était tout à fait le genre de réponse à laquelle le majordome c'était préparé. Il se noyait à présent, il devait trouver un moyen de ne pas suffoquer mais c'était dure. Moins dure que de ne pas se faire accepter tel qu'il l'était par son meilleur ami. Il avait envie de pleurer mais il sourit. Ce sourire sonnait faux ; très faux. Il baissa un instant la tête, cherchant ses mots, cherchant la bonne attitude a adopter. Allons, n'avait-il pas fait de l'art dramatique ? Il savait jouer des rôles ! Ce fut la dernière phrase de Benjamin qui lui redonna un peu de courage. Il redressa la tête et lui adressa un sourire réconfortant. Il n'était pas un gamin si facilement briser, voyons !

-Quelle idée ! Pourquoi t'en voudrais-je ? Je suis vraiment désolé de t'avoir embarrassé avec cette question, ce n'est pas grave si tu n'aimes pas beaucoup les homosexuels, tu n'y peux rien ! Je voulais juste faire la conversation, tu sais.

Il lui fit un sourire encore plus éblouissant. Ce n'est pas grave, tout vas aller pour le mieux. Tu parles... Anthony se dégoûtait de mentir autant. Ca lui coûtait beaucoup. La vérité ne devait pas être ainsi cacher, car quand elle allait exploser aux visages... Ca ferait des dégâts considérables. Beaucoup plus que si elle était dite maintenant. Le majordome avait envie de vomir. Ca lui faisait décidément très mal. Un poids c'était abattu sur ses épaules, soudainement. Mais il y avait des choses beaucoup plus graves dans la vie. Des enfants mourraient de faim, de soifs, se faisaient battre par leurs parents... Lui il n'avait jamais manqué de rien, était en bonne santé, vivait une vie paisible aux côtés de son meilleur ami. De quoi se plaignait-il encore ? Il passa une main dans ses cheveux bouclés mais son sourire c'était effacé. Ne restait qu'un visage inexpressif et des yeux perdus dans le lointain. Il s'égarait quelque part. Il allait se noyer, il suffoquait déjà sans en montrer le moindre signe. Il se laissa tomber sur un banc pour ne pas s'écraser sur le sol comme une feuille morte. Il semblait un peu perdu et débattait intérieurement. Il releva la tête vers Benjamin. Lui dire ou ne pas lui dire ? Le plus dure était fait... Enfin une des parties les plus dure. La deuxième, s'il lui disait, serait sans nul doute l'éloignement de Benjamin, non ? Car c'est ce qu'y allait se passer, n'est-ce pas ? Pendant un certain temps rien ne serait pareille et peut-être -sans doute- que ça reviendrait mais... Anthony pensait, savait, qu'il ne le supporterait pas. Il pouvait encaisser beaucoup de chose sans montrer ses sentiments, il pouvait recevoir des coups et tendre l'autre joue, il pouvait s'adapter très vite au changement et à toute sorte de situation... Mais ça, il ne le pourrait pas. Il ferma les yeux un court instant. Le mieux était de tout déballer, n'est-ce pas ? Il se redressa un peu pour fixer Benjamin dans les yeux, le regarda une minute entière. Le temps suspendit son vol au dessus de la tête d'Anthony. Nerveux, il noua ses deux mains et commença à jouer avec ses doigts. Il devait se lancer...

-... Ben... Si je t'ai demandé ça c'est... Oui, ce n'est pas pour rien. Ce n'était pas seulement pour faire la conversation.... Je... S'il te plaît, ne me déteste pas. Tu es mon meilleur ami avant -ou après comme tu veux 8D- d'être mon employeur ! Je... ne t'embêterais jamais avec ma petite personne et... enfin tu sais, je serais toujours là pour te soutenir si tu tombes. S'il te plaît, ne me déteste pas, soutiens moi si je tombe aussi... Sinon je vais réellement me briser parce que... Je suis gay, Benjamin.

Quelles paroles dramatiques. Ca se voyait peut-être un peu qu'Anthony avait travaillé là-dedans. Il en avait peut-être rajouté. Il s'en fichait parce que maintenant il avait peur. Très peur des multiples réactions que pourrait avoir Benjamin. Peur de se qu'il allait dire, peur de ses gestes... Peur, tout simplement. Il retint une instant sa respiration. Le temps reprit son cour avec une violence inouïe. Les bruits de la ville parvinrent de nouveau aux oreilles de jeune homme et toutes les sensations extérieurs aussi tel que le vent sur son visage. Il semblait le caresser pour lui donner du courage. Anthony fit craquer quelques uns de ses doigts à force de les tordre dans tout les sens, cela lui arracha une légère grimace. Il baissa la tête. Pour la première fois de sa vie il avait terriblement honte de se qu'il était. Pour la première fois de sa vie, il trouvait ça mal et dégoûtant. Il cacha son visage dans ses mains pour ne pas qu'on le voit. Quelle honte... Il s'en voulait aussi d'aimer Benjamin qui ne demandait qu'un ami à ses côtés. Il s'en voulait terriblement de ne pas être « normal » pour que tout se passe bien dans le meilleur des mondes. Il approcha sa main de Benjamin pour lui demander une aide inconsciente.

-Ne me déteste pas, s'il te plaît ! Parce que je suis toujours moi, Anthony, ton majordome et ton meilleur ami. Et je... je n'aurais jamais dû rien te dire mais... Parce que je suis ton ami, je ne peux pas mentir éternellement. Penses ce que tu veux, je ne t'en voudrais pas car nous sommes se que nous sommes, hein?

Il cacha de nouveau son visage dans ses mains. Cette fois-ci, il ne voulait pas se cacher. Il voulait verser une larme, une seule, sans qu'on ne l’aperçoive. Il l'essuya aussi vite qu'elle était apparue, cette larme, et redressa la tête en souriant, sourire qui tremblotait un petit peu. Il se remit debout. Il ne devait pas avoir honte de se qu'il était, même si ça lui faisait beaucoup plus peur qu'avant maintenant. Il n'avait jamais vraiment réfléchis aux conséquences de se que cette révélation pourrait faire à Ben et à lui même. Ils allaient en ressortir autrement ? … Ben ne l'apprécierait peut-être plus comme autrefois, n'est-ce pas ? Ce qui lui faisait le plus peur c'était que tout change et que tout soit différent à cause de lui. Il ne voulait pas que tout change. Il ne voulait pas que tout soi différent. Il voulait que tout recommence, que tout soit comme avant. Il avait peur que Benjamin ne tourne les talons à cet instant précis. Il avait peur qu'il ne le laisse en plan au milieu de la rue, qu'il lui tourne le dos. Il ne voulait pas dégoûter son meilleur ami, il voulait... Il voulait beaucoup de choses. Il posa sa main sur l'épaule de Benjamin et le regarda droit dans les yeux avec un sourire plus convainquant que le précédent. Il aurait voulut changer beaucoup de chose, ses paroles, ses actes, les non-dits... Mais on ne peut qu'avancer, pas revenir en arrière. C'est pour ça qu'il ne devait pas regretter. Jamais. Il serra un peu les doigts sur l'épaule de Ben, ne cessant de sourire. Il serrait toujours là, lui, toujours. Il ne partirait pas, il était quelqu'un de tenace et ne s'en allait pas au moindre pet de travers. Non... Loyal comme un bon petit toutou, mais loyal quand même. Il ne fit aucun geste suspects, il y fit bien attention. Une révélation aussi grosse en une journée c'était mille fois suffisant. Anthony n'aurait pas plus supporter que Ben de lui dire autre chose. Il se contenta de le fixer. Le silence s’éternisait, tant pis. Un silence vaut parfois plus que mille paroles. Anthony inspira un grand coup. L'air qu'il inhala gonfla ses poumons si brusquement qu'il eut l'impression de reprendre sa respiration après un temps incroyablement long.

-Je suis là.... Tu ne vas pas me laisser en plan, n'est-ce pas ? Tu ne me laisseras pas tomber?! Je m'en fous de se que tu penses... Enfin je veux dire, si je te dégoûte, soit. Mais ne me laisse pas tomber., s'il te plaît.

[Pardon pour le drame et le gnian gnian xD ! Et désolée aussi pour les trucs incohérent, il est 1 heure du mat' quoi. -bravo, je te félicite pas è_é-]
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Benjamin Anderson

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MessageSujet: Re: Une rentrée trop matinale. [Pv: Benjamin Anderson]   Une rentrée trop matinale. [Pv: Benjamin Anderson] Icon_minitimeVen 13 Avr - 19:10

Aujourd'hui, je fais tout à l'envers parce que je ne sais plus comment m'y prendre pour arrêter de te perdre et ça me rend malade.


Benjamin lui sourit en retour. Partagé. Il voulait croire la joie qui s’affichait maintenant sur le visage de Tony, pourtant, il savait qu’elle était feinte. Ben le connaissait trop bien pour ne pas voir qu’il jouait la comédie, et il était doué en plus. Et puis, pourquoi poser la question si ce n’est pour avoir une réponse ? Faire la conversation n’était pas une raison suffisante. Ben n’était pas un idiot. Il feint néanmoins de le croire avec l’un de ses plus beaux sourires. Tentant de se persuader que tout était oublié, que Tony ne lui en voulait pas, qu’ils ne parleraient plus jamais de cela, tout en sachant que c’était faux. Il aurait voulu parler, dire quelque chose, même quelque chose de stupide, d’artificiel comme lorsqu’il racontait ses exploits avec les femmes mais aucun mot ne s’échappait de ses lèvres. Il avait peur de briser ce silence pesant et de voir Tony lui en vouloir. C’était étrange pour Ben, lui qui n’avait jamais fait attention à ce que l’on pensait de lui, il pouvait être haï, rejeté, il s’en fichait, parce qu’il avait toujours pu compter sur l’amour inconditionnel d’une personne, la seule qui soit importante, Tony. Maintenant, il faisait tout pour que son meilleur ami ne s’éloigne pas de lui mais surtout, qu’il ne le déteste pas.

Evidemment, Ben le savait, les mensonges ne pouvaient pas durer. Il soutint le regard de son majordome, une pointe de tristesse passa dans ses yeux mais il affichait toujours un sourire. Bien qu’il n’y mette pas beaucoup de conviction, il souriait en toutes circonstances, une vieille habitude de sa mère, pour ne pas ennuyer ses amis avec ses propres problèmes. Ben avait ainsi, toujours l’air heureux et il ne se plaignait que rarement de sa vie (les caprices pour embêter Tony ne comptant pas), il fallait avouer que sa vie était assez parfaite de toute façon. Au contraire, en face de lui, Ben voyait un magnifique jeune homme beaucoup trop nerveux. L’écrivain masqua lui-même son angoisse et fixa son majordome.
C’était dit. Ce n’était pas comme si Ben n’était pas au courant de son orientation sexuelle, cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Enfin, c’était tout de même plus difficile qu’il ne l’aurait cru de l’entendre de vive voix. Il allait ouvrir la bouche mais n’en fit rien. Il aurait voulu plaisanter, les paroles dramatiques de Tony lui paraissaient amusantes, enfin elles auraient pu l’être si Ben n’avait pas eu ce problème avec les gays. Il lui aurait dit plein d’entrain « Je ne savais pas que tu étais acteur de tragédie classique ! Mais enfin tu plaisantes ?! Je serai toujours là pour toi, gay ou pas, il n’y a aucun problème. Je t’aime comme tu es. » , sauf qu’il ne dit pas cela. Il était incapable de lui dire cela. Il se sentait lâche. Ben baissa la tête, il passa une main dans ses cheveux bruns. Il était gêné, terriblement gêné par les aveux de cet idiot ! Pourquoi fallait-il qu’il lui avoue la vérité ? Jamais, il ne lui parlait de lui et d’un coup –d’un coup, c’est comme ça que Ben le perçoit.-, il lui disait qu’il était gay !

Ben regarda Tony, avec du dégout, malgré lui. Un sourire triste sur le visage, il l’écouta. Le détester, ce n’était pas le mot, il était plutôt… Déçu, de lui, de Tony aussi. Il ne pouvait s’empêcher de lui en vouloir. Rejeter la faute sur les autres était l’un de ses passe-temps favoris, cela aussi il l’avait hérité de son père. Ben avait réussi à ne garder que les défauts de ses parents… A la réflexion, ses parents n’avaient aucune qualité. Il était donc logique qu’il n’ait aucune qualité lui-même, du moins, il en était persuadé. Tony termina sa tirade. Ben ne savait pas quoi dire. Il aurait pu partir, comme il l’avait déjà fait, comme son père aurait pu le lui conseiller… Le lui ordonner. Mais il aimait toujours Tony, de tout son cœur, seulement cela allait être différent maintenant. Son majordome posa sa main sur l’épaule de Ben. Sans le vouloir, il eut un mouvement de recul, imperceptible. Il se laissa faire. Il aimait tellement Tony, et inconsciemment, il le rejetait. C’était vraiment difficile. En plus, il passait pour un salopard homophobe. Il était perdu, tout se bousculait trop vite dans sa tête. Il avait besoin d’une cigarette. Il attrapa son paquet et le jeta dans une poubelle avec frustration.

Après un silence qui paraissait interminable, Tony recommença à parler. Le laisser tomber n’était même pas envisageable. Mais c’était important, ce que Ben pensait était important ! Il regarda Tony, il devait faire un effort, parce qu’il l’aimait son majordome… même gay. Il allait devoir mettre en pratique ce qu’il affirmait depuis si longtemps, à savoir, qu’il n’était pas homophobe. Facile à dire. Il y avait au moins un point positif, s’il avait été aussi homophobe que les personnes de sa famille, il aurait déjà tabassé Tony, ce qu’il n’avait pas fait. En y réfléchissant, il n’avait jamais tabassé personne. Il ferma les yeux, il était en train de s’envoyer des vents mentalement. Il allait poser sa main sur l’épaule de Tony mais arrêta son geste avant de le toucher. Il laissa son bras retomber le long de son corps et fit une mine gênée. Ils passèrent finalement devant un bar tabac (ils marchaient hein ?). Il poussa un soupir de soulagement inaudible. Il était sauvé. Il arrêta Tony et le regarda dans les yeux, son sourire perpétuel d’un gamin qui va faire une bêtise revint sur son visage.

-Attends-moi cinq minutes. Je reviens !

Il entra dans la boutique et il referma la porte presque avec soulagement. Il allait pouvoir réfléchir quelques minutes. Il attrapa un journal et demanda au vendeur un paquet de Dunhill (les cigarettes les plus chères du marché, quoiqu’à la vitesse à laquelle il les fume… xD). Il sortit le portefeuille récemment acquis et en sortit un billet de dix dollars. Il regarda avec amusement la photo sur le permis de conduire, l’homme à qui appartenait ce portefeuille était né en 1938, il devait avoir au moins soixante-dix ans (non, les maths ne sont pas le fort de Ben). Il n’avait même pas honte de voler des vieillards… Il donna le billet au vendeur en lui disant de garder la monnaie. Il sortit et tendit le journal à Tony. Il avait eu le temps de réfléchir à la réponse qu’il donnerait. Il était prêt à faire semblant… Et peut-être qu’avec un peu de temps, il s’y habituerait. Il prit une cigarette et l’alluma. Ô Joie ! (XD). Il posa sa main sur l’épaule de Tony, la cigarette le détendait (ou le sexe, m’enfin là, y’a pas de femme).

-Tu sais bien que sans toi, je ne me nourrirais pas convenablement, je travaillerais moins que je ne ferais la fête et le plus important, je n’aurais plus de meilleur ami à qui je pourrais raconter ma vie, avec qui je pourrais tout partager, ou presque. Comment peux-tu imaginer que je te laisse tomber ?! Tu as le droit d’être gay. Je m’en fi… Enfin, je ne m’en fiche pas mais, c’est à moi de m’adapter, je ne veux pas te perdre pour quelque chose d’aussi idiot. Je t’adore.

Ben passa une main dans ses cheveux et il recommença à marcher. Il n’avait plus tellement envie de parler de tout cela mais une question le turlupinait (j’adore ce mot !). Il aurait voulu savoir s’il … Enfin, s’il avait un petit ami. Cela lui paraissait tellement improbable de passer toutes ces années sans… Sexe. Ben sourit pour lui-même, décidemment, il ne pensait qu’à ça. Si son père était encore de ce monde, il lui dirait qu’il est un foutu obsédé. Par chance, ce salopard était mort. Il oublia cet homme auquel il pensait beaucoup trop souvent aujourd’hui. Ben allait trouver le moyen de lui demander, même si c’était difficile pour lui. Il attrapa le journal qu’il avait acheté (et que Tony portait, merci larbin). Il tira une bouffée de sa cigarette et ouvrit le journal. Il le parcourut rapidement des yeux avant de tomber sur un article des plus intéressants. Il le montra à son meilleur ami. Il y avait une photo, un policier et une journaliste devant le musée de la ville. Il souffla la fumée dans la direction opposée. Il lut le début de l’article.

« Un voleur a déclenché l’alarme de notre cher musée cette nuit, un tableau d’une valeur inestimable a disparu. L’illusionniste, comme il se fait appeler, a échappé à la police que de quelques secondes. Chanceux ou doué ? L’inspecteur chargé de l’enquête a juré de retrouver ce criminel. Ce n’est pas la première fois que cet homme fait parler de lui, il commence même à avoir des admirateurs parmi les habitants de San Francisco. »

-Tu entends ça ? J’ai des admirateurs… Enfin, j’en avais déjà pour mes livres, mais maintenant, j’ai des admirateurs pour mon véritable métier. N'est-ce pas génial ?

Il ne savait pas trop s’il avait bien fait de lui lire cet article. Il abordait le sujet de l’alarme et de la police. Tony allait encore s’inquiéter. Il replia son journal et le rendit à son majordome. Il souffla la fumée de sa cigarette. Il regarda son meilleur ami dans les yeux, assez fier du fait qu’il ne faisait pas attention à la sexualité de Tony. Il lui sourit avec douceur et pendant une seconde, l’on aurait pu voir de l’amour passer dans son regard.

-J’ai toujours pensé que tu n’aimais pas t’ouvrir à moi. Je suis heureux de voir que tu peux le faire. Tu ne voudrais pas me parler de toi, qu’est-ce qu’est devenue ta… Famille ? Tu avais bien une sœur. Ben était toujours souriant, il se demandait pourquoi il ne parlait de ça qu’au bout de quelques années… Tu as un petit ami ?


Dernière édition par Benjamin Anderson le Ven 20 Juil - 12:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une rentrée trop matinale. [Pv: Benjamin Anderson]   Une rentrée trop matinale. [Pv: Benjamin Anderson] Icon_minitimeSam 5 Mai - 14:40

Si j'arrêtais de respirer, serais-tu prêt à être mon souffle de vie ?


Le silence s'éternisait et semblait s'étirer, de plus en plus pesant au file des minutes qui passaient. Anthony n'en pouvait plus d'attendre une quelconque réaction, une simple réponse. Il aurait bien secouer Benjamin par les épaules, le regarder droit dans les yeux et lui crier: « Non de Dieu, mais je n'ai pas changé parce que je suis gay ! Je l''ai toujours été et je suis toujours pareille, le même que celui que j'étais avant que tu saches ! Allez, parles !! » Mais tout se que trouvait à faire Anthony c'était de sourire bêtement, et sympathiquement, s'il vous plaît ! Le majordome décelait bien, dans le regard de Ben, une pointe de dégoût. Il en fut profondément blessé même s'il savait qu'il n'avait pas dû être aidé dans son enfance pour apprécier les gays. Ils reprirent leur marche, presque machinalement et ce fut là que Ben planta Tony devant un tabac pour aller s'acheter des cigarettes. Le majordome attendit le retour de son employeur. Ses yeux se perdirent dans le vague. Avait-il bien fait, finalement, de lui révéler tout ça ? Il aurait peut-être du attendre encore un peu, c'était trop tôt, et s'il avait tout gâché de leur amitié ? S'il avait tout brisé, toutes leurs habitudes... ? Anthony aurait mieux fait de ne rien dire, de ne pas parler de lui, comme toujours, de poser des questions à Ben sur son prochain livre, sur ses conquêtes, sur ses projets, … C'était si facile, Benjamin adorait parler de lui et Tony était quelqu'un d'attentif, surtout pour son meilleur ami. Il retenait souvent tout se qu'il lui disait. Tu en es raide amoureux, ma parole ! Laisses tomber maintenant, Tony. Tu sais très bien qu'il supporte à peine le fait que tu sois gay et simplement pour ne pas te blesser, parce que tu es son ami. Alors lui-même être gay, tu te crois dans un rêve ? Antony eut un sourire bien triste mais se ressaisit avant que Benjamin ne revienne. Ce dernier lui fourra un journal dans les mains. Le journal d'aujourd'hui. Anthony parcourut vaguement les gros titres mais n'eut pas le temps d'aller bien loin dans sa lecture silencieuse, Benjamin prenait la parole et ça, Anthony l'attendait depuis tout à l'heure avec un nœud dans l'estomac. La réponse fut moins désastreuse que prévu. Certes, un peu blessante, mais elle était satisfaisante. Au moins il l'aimait assez pour faire des efforts car il ne voulait pas le perdre. Le moment était très, très mal choisi pour le serrer dans ses bras. Anthony se contenta donc de lui faire un large sourire convainquant. Il ne sonnait pas faux, car une part de vérité sommeillait dans ce sourire soulagé. Leur marche recommença, régulière et, du côté de Tony, avec moins de tentions. Il laissa Benjamin reprendre son journal et en profita pour plonger les mains dans les poches de sa veste.

Benjamin commença à lire à haute voix un article du journal. Anthony leva les sourcils. Il comprit rapidement que cet article était consacré à Benjamin, qui volait des œuvres d'arts. Il poussa un long soupir de lassitude et passa une main dans ses cheveux bruns. Ben ne cesserait vraiment jamais de lui causer du souci. Faisait-il exprès de lire cela devant lui, afin qu'il s'inquiète ? Le majordome regarda Ben qui se vantait presque de ses piteux exploits. Il en était fier, en plus ? Tony haussa les épaules mais sourit avec une pointe de tristesse, pas d'humeur à lui faire la moral. Le majordome reprit le journal avec un petit soulagement. Il ne voulait pas imaginer Benjamin en prison, entre les mains des policiers. Son meilleur ami le regarda droit dans les yeux et, alors qu'il lui souriait avec douceur, Anthony crut voir une pointe d'amour au fond de son regard. Cette vision lui coupa le souffle, un instant, et son cœur rata un battement. Il aurait adoré le prendre dans ses bras et lui demander d'arrêter ses pitreries, qu'il l'aimait trop pour le voir disparaître. Il lui sourit joyeusement, revigoré. Il se brûlait à la même flamme depuis des années, il ne pouvait pas dire qu'il n'y était pas habitué. Anthony regardait dans le vague alors qu'ils marchaient. Il appréciait cette balade, même si quelques tentions avaient été crées. Il se sentait plus léger, surtout d'avoir enfin pu dévoiler ce ''secret'' à son meilleur ami. Au moins leurs rapports ne changeraient pas trop... Un peu les premiers temps, sans aucun doute, mais à la longue, tout rentrerait dans l'ordre. Anthony n'était pas pessimiste, et il en était sûr: tout finirait par s'arranger. Il fut tiré de ses pensées par Benjamin qui reprenait la parole. Anthony buta sur le mot ''famille''. Il tourna la tête vers Ben et souleva un sourcil. Oui, c'est vrai... Il ne lui avait jamais rien dit. Mélancolique, Anthony haussa les épaules et plongea sa main droite dans la poche de sa veste pour jouer avec les clés de sa moto. Cela faisait des années maintenant, il pouvait en parler sans que ça ne lui fasse mal !

-Je n'ai jamais eu l'occasion de t'en parler, c'est tout... ! … Oui, j'avais une sœur, c'est vrai ! Mais j'avais... Tu sais, l'année où tu as déménagé, elle est partie en voyage avec des amies, dans la montagne. Le truc c'est que... elle n'en est jamais revenu, elle s'est perdue et on ne l'a pas retrouvée. Quand à ma mère, elle est morte d'un cancer il y a quelques années et mon père vit à Washington.

Ca aussi, ça faisait du bien de le partager avec quelqu'un. Les seules personnes au courant étaient Ben et son ex petit ami. Il n'aimait pas parler de ses problèmes et de ses sentiments, l'impression de se plaindre ne le quittait pas. Il ne voulait d'ailleurs pas qu'on lui serve des éternels ''Oh ! Je suis désolé.'' Ce n'est pas ce que Anthony recherchait. Il voulait simplement que Benjamin soit au courant, voilà tout. Surtout que ses petites misères n'étaient pas grand chose comparées à la vie de Ben, sans aucun doute. Anthony avait de vagues souvenirs du frère et du père de son meilleur ami. Ils lui faisait toujours peur. Ils étaient étranges, inquiétants et le père le détestait car il pensait qu'il entraînait Ben sur de mauvaises voies. Anthony eut un sourire un peu triste mais bon... Il préférait dériver sur l'autre question qui était, en quelque sorte, un peu moins affligeante quoique sensible. Il ne voulait pourtant pas gêner Ben en lui racontant sa vie, surtout sur ses ''aventures'' avec d'autres hommes ! Il n'avait eu qu'une relation sérieuse, quand au sexe, il allait quelques fois dans les bars gay, cela va de sois. Il couchait de temps en temps avec des hommes. (Parce que oui, les désirs ça s’assouvit. u_U -pan- )

-Mais passons, c'est loin tout ça ! Heum... Quand à ta question... Je n'ai eu qu'une relation sérieuse de deux ans avec un homme, quand on étudiait ensemble en hôtellerie. Il s'appelait, s'appelle toujours, Sam et c'était vraiment quelqu'un de gentil... Mais présentement je n'ai pas de petit ami, non. . . il hésita avant de continuer, après tout maintenant qu'il avait commencé à raconter sa vie, autant continuer !Je l'ai quitté lorsque j'ai déménagé pour te chercher, à la fin de mes études. Ca aurait été trop compliqué, et les relations à distances ne marchent jamais. Il était d'accord et voilà...

En gros, c'est pour toi que je l'ai quitté, Ben. Parce que c'est toi que j'aime. Anthony lui sourit, remerciant Dieu que les êtres humains ne puissent pas lire les pensées d'autrui. Ce n'était pas exactement ce qui c'était passé avec Sam, d'ailleurs... En réalité, Anthony lui avait dit qu'il voulait rompre parce qu'il allait déménager pour un travail qu'il avait trouvé. (Il est confiant, Ben l'avait même pas embauché -pan- ) Sam avait semblé désespéré et avait proposé de venir avec lui, pour ne pas qu'ils aient à rompre. Tony, qui voulait pourtant le larguer en douceur, lui avait balancé à la figure: « J'aime quelqu'un d'autre ! » Lorsqu'ils c'étaient mis ensemble, Anthony avait prévenu Sam qu'il était très attaché à un autre homme. Sam l'avait bien pris et lui avait dis être capable d'être aimé à moitié. Anthony c'était trouvé cruel et méchant lors de cette rupture. Et il savait qu'il ne sortirait jamais avec Benjamin. Anthony marmonna:

-Pauvre Sam, se faire larguer pour quelqu'un...

Là, il n'avait pas pensé, il avait parlé à voix haute sans s'en rendre compte. Il s'arrêta net et pria pour avoir parlé trop bas pour se faire comprendre. Pour s'occuper l'esprit il relut l'article parlant de Benjamin. Les policiers ne savaient pas qui avait pu dévaliser tout ça, mais bon... Même si Ben n'avait pas entendu, il voulait changer de sujet et le meilleur moyen de le faire c'était de ramener la conversation sur lui. Il enroula le journal et donna une gentille tape sur la tête de Ben avec.

-Fais attention à ne pas être le centre général de l'attention, je ne tiens pas à trouver mon meilleur ami derrière les barreaux d'une prison pour lui parler! è.é Au fait... Tu n'as jamais pensé à... ''conclure'' une relation ? Je veux dire, sortir avec une fille, tu n'en aurais pas envie ?

Autant que la conversation tourne ainsi... Anthony était un peu maso sur les bords, oui. Mais il voulait savoir. Lorsque Ben aurait une petite amie il se demandait vraiment comment il allait réagir. Ca ne serait certainement pas une réaction très positive. Il se voyait déjà serrer les poings le long de son corps et répondre sèchement... Peut-être qu'en fait il n'avait pas envie de savoir... Mais la question était posée et le sujet lancé.
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MessageSujet: Re: Une rentrée trop matinale. [Pv: Benjamin Anderson]   Une rentrée trop matinale. [Pv: Benjamin Anderson] Icon_minitimeVen 29 Juin - 18:10

Il faut toujours viser la lune, car même en cas d'échec on atterrit dans les étoiles.


Tony n’avait pas l’air emballé par son histoire de vol, comme d’habitude ? Qu’attendait-il comme réaction ? Il n’allait pas sauter de joie parce que tous les jours il risquait sa vie… Ben baissa les yeux Il voulait tellement l’entendre parler de lui, de sa famille, de sa vie, pour une fois. Ca le changerait de ne pas être le centre du monde, c’était pesant, à force. Tony le regarda alors Ben lui sourit avec douceur. Après tout, il voulait savoir ce qu’était devenue sa famille. Sa sœur était un joli brin de fille –l’expression de vieillard- à l’époque, il serait plaisant de la revoir… Ce qui finalement risquait d’être difficile. Pourquoi Tony ne lui avait-il jamais parlé de cela ? C’était quand même important ! Et puis, l’année où il avait déménagé… Tony avait presque tout perdu. Quoique… Ben ne pouvait pas être certain que son départ avait perturbé son meilleur ami. Bon okay, il avait conservé des souvenirs et il avait tout fait pour le retrouver mais tout de même, Ben était persuadé que Tony était bien mieux sans lui. Tout le monde était bien sans lui, il était une source d’ennui ambulante mais il se gardait bien de s’en plaindre. Ce n’était pas son genre de pleurer sur son sort. Et il détestait que les gens aient pitié de lui, même si parfois il avait lui-même pitié de lui. Bref.

Il lui sourit avec compassion, bien que la compassion ne fût pas l’un de ses sentiments prédominants, avec Tony, il tentait de se montrer compatissant. Peut-être que sa sœur était toujours en vie ? Qu’elle avait refait sa vie en France ? … Ou qu’elle avait été élevée par des ours comme dans ce film là… Enfin, Ben se garda bien de lui dire un truc pareil, son ami ne trouverait sans doute pas ça drôle, déjà qu’il l’avait vexé avec son homosexualité, ce n’était pas le moment de faire le pitre. Il le regarda, tentant de se souvenir de ses parents, en vain. Il se souvenait parfaitement de sa sœur, même s’il ne l’avait pas vue souvent, elle était gentille et belle, tout le contraire de son frère, c’est pour cela qu’il s’en souvenait. Les parents de Tony aussi étaient gentils mais il les avait oubliés. Il ne dit rien. Il n’avait plus que son père, Ben se demandait pourquoi il n’en avait jamais parlé ? Etait-il un si mauvais confident ? C’était vexant et pourtant compréhensible. Ecouter ce n’était pas son truc, la plupart des gens se plaignaient constamment de leur vie et cela, Ben ne le supportait pas. Bon, avec Tony il pouvait faire un effort, il devait faire un effort ! Il ne trouva rien à dire pour lui remonter le moral, cela non plus il ne savait pas le faire. De plus, il était incapable de lui dire ce que toute personne normale dirait, « Je suis désolé, tu peux m’en parler si tu veux, tu devrais même prendre des vacances, je peux te prêter ma maison en France. Il faut que tu arrêtes de t’inquiéter pour moi, pense à toi un peu. Je suis de tout cœur avec toi. » Bref, ce genre de conneries qui sont censées t’aider à traverser un mauvais moment. Evidemment, peu de gens devaient dire « je peux te prêter ma maison en France. », mais l’idée était là. Ben ne pouvait pas dire cela, il était désolé… Au moins, un peu, mais il avait du mal à ressentir la moindre compassion et il n’allait pas mentir à Tony en lui disant qu’il était désolé. C’est la vie.

Mais oui, passons ! Heureusement pour Ben, Tony n’attendait pas d’apitoiement sur son sort ni de compassion, loué soit le seigneur… Non c’est une blague. Il écouta sans faire attention, quelque part, ça le gênait de parler de cela. En plus, c’était lui la raison de leur séparation. Si Ben avait été compatissant, il se serait sans doute senti coupable, mais ce ne fut pas le cas. Pourquoi se sentir coupable d’une chose dont il n’était pas responsable ? Les gens aimaient bien se scarifier. Enfin, il n’était pas là pour penser à cela. Tony n’avait eu qu’une relation avec un homme et c’était déjà plus que Ben. Deux ans ? C’était vraiment long. Comment avait-il pu le quitter pour une raison aussi futile qu’un déménagement ? Ben n’osait pas poser la question, quelque part il se doutait un peu de la réponse même si jamais il n’aurait pu se l’avouer consciemment. Il tira sur sa cigarette, Tony avait tout quitté pour venir le chercher, est-ce que lui aurait pu faire la même chose pour retrouver son meilleur ami ? Non. Il ne l’aurait pas fait. C’était horrible à avouer mais non, Ben n’aurait jamais fait tout ce qu’avait fait Tony. Ce n’était pas parce qu’il ne l’aimait pas, loin de là, seulement il aurait eu trop peur d’être rejeté. Mais il ne voulait pas penser à cela, Tony s’était occupé, une fois de plus, de tout. Il l’avait retrouvé, c’était ça l’important.

Il réajusta son chapeau sur sa tête. Il entendit la phrase de Tony. Evidemment. Il était toujours très attentif aux moindres détails, normal pour un enfant battu. Il ne fit aucune remarque. Il avait compris. Seulement, ce n’était pas envisageable, ni d’en parler, ni de rien du tout. Ils ne devaient jamais, jamais parler de cela. Il baissa les yeux en réfléchissant, pourquoi cet idiot rendait toujours les choses si compliquées ? Ne pouvait-il pas, comme tout le monde, se marier avec une fille ? Être un ami dévoué sans pour autant être amoureux ? Etait-ce si difficile ? Mais non, comme d’habitude, il avait besoin de faire son intéressant ! C’était un éternel original ! Mais cela ne servait à rien de s’énerver bêtement. Il faisait comme il voulait après tout, tant qu’il n’embêtait pas Ben avec ça. Il soupira doucement, tirant sur sa cigarette. Il commençait à en avoir marre de marcher. Il aurait bien voulu s’installer dans un bar ou un restaurant, mais il ne dit rien. Tony avait peut-être encore des choses à dire. En espérant qu’il n’oserait pas parler d’amour et tout ça. Ben n’était pas sujet à la maladie qu’est l’amour. Il n’en avait jamais été atteint, et il ne le serait certainement jamais. Il ne voulait pas en entendre parler. Il n’hésiterait pas à être ferme avec Tony à ce sujet, s’il acceptait son homosexualité, c’était le maximum qu’il puisse faire. Finalement, Tony changea de sujet… Bien. C’était mieux. Beaucoup mieux. Il préférait, il aimait, être le centre général de l’attention. Il avait besoin d’être le centre de l’attention. Il ne savait pas faire autrement, parler des autres le gênait, que la conversation retombe sur lui, c’était parfait…. Même si ce n’était pas un sujet des plus intéressants… Les relations sérieuses ? Très peu pour lui. Comment pouvait-il sortir la nuit avec une nana toujours dans son lit ? Non, ce n’était pas envisageable. Aucune relation sérieuse n’était possible, ni avec une femme… Ni avec un homme. Il sourit tendrement à Tony. Il ne pouvait aborder très longtemps le sujet de la famille de son ami mais il ne pouvait pas faire comme s’il n’avait rien entendu…

-… C’est dommage pour ta famille et ton petit ami… Enfin je veux dire que, c’est pas cool… Enfin… Non mais… Il aurait dû se taire, non mais quel crétin ! C’était bien la peine de parler pour dire ça ?! Il tira sur sa cigarette. Bon j’essaie de te montrer un peu de compassion mais ce n’est pas trop mon truc… Je suis même plutôt nul. Désolé, je ne suis pas un confident extraordinaire.

Il soupira, c’était dingue d’être aussi à l’aise lorsqu’il s’agissait de parler de lui ou de draguer et de devenir aussi nul dès qu’il devait aider les gens ! Il s’en voulait presque d’être aussi nul, mais comment Tony pouvait le supporter ? C’était incompréhensible ! Il n’était tout simplement pas supportable ! Mais tant pis, s’il était maso, c’était son problème ! Il jeta sa cigarette par terre et l’écrasa du pied. Il regarda Tony avec un sourire. Bon il était nul mais il pouvait se rattraper. Parler de lui, ça il savait faire ! Comme un pro !

-Je t’ai déjà dit de ne pas t’inquiéter, je n’ai aucune envie de finir en prison. Mais puisque tu es le seul au courant, il n’y a qu’auprès de toi que je puisse me vanter de mes exploits. Il inspira, cette question était étrange, venant de lui, ça ne devait vraiment pas l’intéresser ces histoires de femmes. Conclure ? Tu me connais assez pour savoir que je me lasse très vite, et puis, comme je ferai si une femme passait la nuit avec moi pour… m’éclipser ? Ce n’est franchement pas dans mes projets de conclure. Je suis trop chiant et trop indépendant pour envisager d’avoir une relation. Les femmes ne sont pas ma tasse de thé.

Il lui fit un immense sourire avant de se rendre compte de ses paroles… Il n’était pas gay, ce qu’il venait de dire ne voulait absolument pas signifier ça ! Mais il ne dit rien, ça paraitrait trop suspect de démentir quelque chose qu’il n’avait pas dit. Il se demanda si Tony allait penser à quelque chose, non, il ne se permettrait pas. Ben s’arrêta devant son majordome. Son regard était tendre, celui-là, il ne l’utilisait qu’avec Tony, à ses yeux, les gens ne méritaient pas la moindre tendresse, à part lui. Il se demandait souvent pourquoi il ressentait autant de douceur lorsqu’il était avec Tony, bien sûr, il repoussait avec violence ce genre de sentiment et n’en parlait à personne.

-Promets-moi de ne jamais me quitter, Tony. Promets-moi d’être toujours là. Parce que… Non, il ne devait pas dire qu’il l’aimait, il ne l’aimait pas, c’était juste son meilleur ami… Parce que… Tu es à moi.
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