The Mysteries of Paris
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
-35%
Le deal à ne pas rater :
Pack Smartphone Samsung Galaxy A25 6,5″ 5G + Casque Bluetooth JBL
241 € 371 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité

avatar
Invité

La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor] Empty
MessageSujet: La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor]   La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor] Icon_minitimeJeu 1 Sep - 2:29

Seul sur mon sort en équilibre
Mais pour mon corps mon coeur est libre
Ta voix s'efface de mes pensées,
J'apprivoiserai ma liberté
Et mes rêves s'accrochent à tes phalanges,
Je t'aime trop fort ça te dérange.

Il pleuvait ce jour là. Il pleuvait très fort, comme si tout un torrent tombait du ciel pour venir s’effondrer sur sur le monde. Triste. L'air était triste. Les voitures défilaient sur l'autoroute, leurs essuies-glaces marchaient à toute vitesse. Là, au coin de la rue, adossé contre un mur, un homme, la tête levé vers le ciel, les cheveux trempés par cette pluie continue, pleurait. Il semblait pleurer, on ne pouvait parfaitement le distinguer. Doucement, il se laissa glisser sur le sol et ses yeux tombèrent sur ses mains. Ses mains qui, doucement, redevenaient blanches sous l'eau incessantes. Elles étaient rouges pourtant, couvertes de sang. Lawrence prit une grande inspiration et souffla doucement. Son cœur battait très vite et ses pensées filaient à toute allure. Il n'arrivait pas à les rattraper afin d'être cohérent. Il avait... recommencé, n'est-ce pas? Il l'avait... Cette femme... Il se releva, brusquement, et tourna les talons en courant. Il titubait. Il n'avait pourtant pas bu une seule goutte d'alcool aujourd'hui. Ce matin encore il en était fier, il n'avait pas bu depuis deux jours en réalité. Il n'avait pas encore tout à fait déménagé chez Williams mais son nouveau boulot était mieux que l'ancien et payait bien aussi.

A présent, Lawrence et Williams vivaient ensemble depuis un mois. Hier, le jeune homme était passé chez lui afin de prendre les derniers vêtements qui traînaient dans son appartement qu'il allait vendre meublé et équipé, ça lui reviendrait plus cher comme ça. Et puis il y avait un peu près tout chez son petit ami. La vie semblait vraiment bien mais... Hier, il reçut une petite visite «surprise» de sa mère alors qu'il posait son sac sur le siège arrière de sa voiture qu'il avait nettoyé de ses multiples bouteilles de bières. Elle rôdait depuis quelques minutes devant l'appartement de son fils et c'était approché, comme ça, l'air mauvais. Lawrence, comme toujours, l'avait regardé s'approcher sans rien dire, une boule dans la gorge. Elle lui avait lancé un regard méprisant, elle savait. Elle savait toujours tout au bout d'un moment de toute façon. Lorsque Law avait fait un pas dans sa direction pour lui expliquer qu'ils ne se reverraient jamais, elle avait reculé vivement et craché :

-Ne m'approche pas, ne me touche pas ! C'est répugnant. Espèce de tapette ! J'ai toujours su que tu en serais une, une petite merde. Tu ne seras jamais rien dans ta vie, tu es fait pour être seul et tu verras bien, il te laisseras tomber comme une vieille chaussette puante car tu ne mérites que ça. Tu me dégoûte.

Sans aucune autre forme de procès elle tourna les talons. Lawrence resta là quelques instant rageur et tremblant. Il rentra dans sa voiture comme une furie et claqua la portière avant de démarrer sur les chapeaux de roues. Ce soir là il ne s'était pas montré très joyeux et avait plusieurs fois songer à boire. Mais il ne voulait pas briser sa promesse sur un coup de tête, il essayait donc de faire joyeux visage. Mais les paroles de sa mère le touchait toujours autant qu'avant, même si les circonstances avaient changées. Il aurait dû vite les oublier puisqu'il y avait Williams à ses côtés maintenant mais il n'y parvenait pas. Et aujourd'hui, alors qu'il était sorti à son travail, il avait succombé à la tentation qu'il retenait prisonnière au fond de sa poitrine depuis plus de deux mois. Il pouvait décrire la scène dans les moins détails, c'était encore là, tout frais, dans sa citrouille. (Ahaha!) Lawrence ferma les yeux, il revoyait nettement la scène. Il avait abordé une gentille demoiselle qui n'avait rien fait de mal, qui était là, toute innocente, qui ne demandait qu'à continuer sa vie. Ils avaient commencés à discuter, tranquillement, jusqu'à se que Lawrence gagne sa confiance, il l'avait entraîné dans cette ruelle adjacente. Ca s'était ensuite déroulé très vite. Ils s'embrassaient et les mains de Lawrence avaient serrées son petit cou tout fin jusqu'à le briser sous les coups. Il avait alors sortit son couteau de sa poche pour la poignarder. Il n'avait plus commis de meurtre depuis longtemps, il avait perdu l'habitude de l'organisation. Elle l'avait supplié. Il s'en rappelait, pendant qu'il essayait de l'étrangler. Elle l'avait supplié et des larmes roulaient sur ses joues. Mais il l'avait tué. Sans aucun scrupules. Et ensuite... Lawrence rouvrit les yeux et se releva, comme frappé par la foudre.

Il tituba. Pour se rappeler de cette scène, il s'était rassit près d'un mur. Maintenant il rentrait chez Williams. Il allait... Partir. Ca valait mieux ! Ou pas... Non, il ferait comme d'habitude. Il ne dirait rien et cacherait tout se qu'il avait fait. Tout allait bien se passer. Il travailler, non, aujourd'hui ? Lawrence ne savait plus. Lui, il aurait dû travailler ! Il n'aurait pas dû... suivre cette fille, comme ça... Elle... Elle aurait dû vivre. Lawrence se mit à courir en trébuchant, manquant de tomber à plusieurs reprises. Il finit par reconnaître les rues et monta quatre à quatre les marches qui conduisaient à l'appartement de son petit ami. Sur le seuil il s'arrêta.

Il posa sa tête contre la porte. Ses cheveux dégoulinaient, et quelques gouttes tombaient sur le sol, une par une. Elles résonnaient dans l'esprit perturbé de Lawrence. Il ferma encore une fois les yeux pour rappeler à sa mémoire les détails encore plus précis des horreurs commissent par sa faute aujourd'hui, comme un ultime supplice qu'il s'affligeait afin de culpabiliser.

«Bonjour. Excusez-moi de vous importuner, auriez-vous l'heure, mademoiselle ?»

La jeune fille interpellé releva la tête du magazine qu'elle était en train de lire, assise sur un banc. Ses cheveux bruns clairs tombaient en de gracieuses boucles dans son dos et son sourire bienveillant illuminait son visage. Elle regarda sa montre et répondit sympathiquement :

«Onze heure trente ! Mais dites-moi, la montre que vous portez vous même à votre poignet et cassée où alors cherchiez-vous à m'aborder?»

Lawrence eut un petit sourire en coin et posa trois doigts sur ses lèvres, comme si un secret important venait d'être découvert. Il jouait toujours un jeu lorsqu'il trouvait la fille idéale qui conviendrait à ses attentes.

«Oups ! Je suis démasqué ! Puis-je m'asseoir ?»

La jeune fille posa son magazine sur ses genoux et croisa les bras sur sa poitrine. Elle était vraiment jolie et semblait accorder sa confiance assez facilement aux autres. Elle devait avoir bien belle vie, paisible et solide. Pourquoi venait-il la détruire ? Il allait changer de personne, prendre quelqu'un de peut-être plus âgé ? Oui, il allait repartir. Mais le jeu était lancé, il ne pouvait pas faire demi-tour. Il s'inclina légèrement avec un sourire.

«Lawrence Keynes pour vous servir ! Mais mes amis m'appellent Law'.»

La demoiselle eut un petit rire et tapota le banc, à côté d'elle, pour l'inviter. Elle était déjà sous le charme des légères pitreries de Lawrence et de ses sourires en coin. Le jeune homme s'assit à ses côtés et jeta un petit coup d’œil curieux à se qu'elle lisait. La jeune femme le lui cacha en fronçant légèrement les sourcils, mais elle souriait, signe qu'elle trouvait la situation amusante.

«Hé ! Avant de lire mes magazine, vous devez connaître mon nom. Moi c'est Lisa Jones ! Ehcnantée, Law'!
-Moi de même, Lisa!»

Pendant une ou deux heures ils continuèrent leur conversation, parlant de la pluie et du beau temps surtout. L'important était de gagner la confiance de Lisa pour mieux la surprendre ensuite. Le ciel se chargeait de quelques nuages déjà. Lawrence leva la tête vers le firmament et proposa à Lisa d'aller chez lui, ils serraient à labris pour continuer de discuter. Le problème, c'est qu'il ne pouvait pas l'amener chez Williams, il devait la tuer quelque part... C'est ainsi qu'ils attirent dans cette ruelle. C'est ainsi qu'ils s'embrassèrent, que Law' la plaqua contre le mure et fit glisser ses mains jusqu'à son cou exposé. C'est ainsi que de ses yeux larmoyant, elle ne tenta même pas de ses débattre. Elle avait été trahis par quelqu'un en qui elle avait eu confiance un bref instant.

«Je t'en supplie, Law'! Je t'en supplie...»

Crac. Elle tomba telle une poupée de chiffon à ses pieds. Lawrence se baissa au dessus d'elle et la retourna sur le dos afin de la poignarder. C'est ainsi que le sang recouvrit sa chemise bleue clair, son visage et ses mains. Il lui trancha même la gorge d'une oreille à l'autre, sans savoir pourquoi tant de haine. Et ce fut tout. Plus un bruit, simplement la pluie qui commençaient à tomber sur le sol. Plic. Ploc. Plic.

Lawrence posa sa main sur la poignet de la porte et entra à l'intérieur de l'appartement. Il s'adossa contre celle-ci une fois qu'il l'eut refermée et glissa lentement jusque sur le sol. Il replia ses genoux contre sa poitrine. Ses mains encore rouges et son visage aussi. Les preuves il en avait sur sa chemise et le bas de son pantalon... Il était un monstre, un assassin sans pitié. Il répéta doucement:

-Je t'en supplie, Law'! Je t'en supplie... Je t'en supplie...

Il devenait fou ou quoi ? Si Williams était là...


Dernière édition par Lawrence Keynes le Dim 11 Sep - 0:57, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité

avatar
Invité

La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor] Empty
MessageSujet: Re: La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor]   La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor] Icon_minitimeDim 4 Sep - 21:13

    L'éclaircie vient après la pluie. The Crow


    Williams n’aimait pas la pluie. La pluie était froide, elle rendait les gens triste. Et surtout… surtout, elle empêchait de prendre la moto. Conduire un deux roues sous la pluie était vraiment désagréable. Will attrapa quand même son casque et son blouson en cuir, tant pis, il allait se mouiller. Il partit très tôt ce matin là. Il avait un détour à faire avant d’aller bosser. Rien de bien important, juste une petite visite à une personne qu’il avait un jour aimé. Il descendit rapidement les marches, il n’aimait toujours pas la grosse boîte métal qu’on appelait communément ascenseur. Même avec Law, il préférait prendre les escaliers. Il monta sur sa moto et partit. La ville où il se rendait, n’était qu’à environ deux heures de Cleveland. Il n’admira nullement le paysage, frissonnant un peu plus à chaque panneau indiquant sa ville natale. Il abandonna son moyen de transport devant l’entrée du cimetière. Il se rendit sur la tombe de sa mère. Dans un mois, cela ferait deux ans qu’elle était morte mais il venait maintenant pour ne pas croiser son père. C’était juste des précautions car il n’était même pas certain qu’il se rendait sur sa tombe. Will enleva son casque et jeta sa rose blanche. Puis il commença à parler, jamais il ne l’avait fait de son vivant. Il lui parla de Law, de son travail, de sa vie. Lorsqu’il eut terminé, il retourna près de sa moto et remit son casque. Facile et rapide. Il prit la route de Cleveland. Il eut le temps de penser. Il sortait avec Law depuis un mois, il se sentait si bien avec lui et pourtant pas assez puisqu’ils ne discutaient jamais de leur passé ensemble. Mais ce n’était rien, d’ailleurs, il aurait bien fêté ça dans un grand restaurant mais il savait que Law n’était pas très habitué au « grand luxe ». Il allait plutôt faire la cuisine et ils regarderaient un DVD. Ils pouvaient aller au resto une autre fois. Will préférait cuisiner. Et puis dans un mois, c’était son anniversaire, bien qu’il n’aimait pas le fêter, avec son chéri, ça ne pouvait être qu’agréable. Il arriva à Cleveland, il pleuvait toujours beaucoup. Beaucoup trop, c’était très désagréable.

    Il se rendit dans le quartier insalubre où il bossait, enfin du moins l’endroit où ils avaient toujours rendez-vous. Il rentra sa moto dans un vieil entrepôt, à l’abri de la pluie. Il ne savait pas pourquoi Alex avait besoin de lui aujourd’hui, en fait, il n’apprenait la chose qu’au dernier moment, comme à chaque fois. Il enleva son casque et ses gants. Il attendit qu’Alex se pointe. Il était en retard comme toujours, et il arrivait avec ses gardes du corps. Will n’avait jamais compris ce besoin de se balader avec autant de boulet. Il le salua chaleureusement, c’était son meilleur ami après tout. Il lui demanda ce qui était prévu ce matin, enfin il était déjà presque 11 heures. Le planning était les trucs habituels, plus un interrogatoire. Will détestait les interrogatoires. Parce qu’évidemment, ce n’était pas la police, ici les gens n’étaient pas traités avec amabilité. Et il fallait plus taper que poser des questions. Il restait toujours en retrait dans ces moments là. Il suivit donc Alex dans une cave secrète, le genre d’endroit où on planquait drogue, arme, alcool … corps. Il croisa Nikita, la petite amie d’Alex, elle sortait avec lui depuis leur 14 ans. Will était certain que son petit ami était colérique et toujours à deux doigts de la battre mais il ne se faisait pas de soucis pour elle. Si elle avait un problème, elle savait qu’elle pouvait compter sur lui. Il posa un baiser sur son front, elle n’avait pas changé depuis la dernière fois qu’il l’avait vu, juste avant sa fugue. D’ailleurs, il ne savait même pas qu’elle était toujours vivante et avec lui. Bref, une fois passé ces retrouvailles, il se rendit dans la salle d’interrogatoire. Il y avait Alex, un gros bras et lui. Plus, évidemment, l’interrogé qui aurait certainement préféré être ailleurs à ce moment là. Il n’avait pas plus de 20 ans, le pauvre gosse, comment il avait pu se retrouver là ? Alex commença, Will n’entendait pas les questions, il se demandait même s’il y en avait. Il regardait de loin, dans le coin sombre de la pièce. Au bout d’un temps interminable, Alex vint vers lui. Il avait les mains pleines de sang, il avait l’air satisfait.

    -On en a fini avec lui.

    Le genre de phrase qui signifiait, on va le butait. Mais là, en l’occurrence, dit comme cela, ça signifiait surtout, que Will allait le tuer. Il n’avait aucune envie de tuer ce gamin de 20 ans. Il tuait toujours les gens qui l’avaient d’abord cherché et il ne se battait qu’avec ceux qui le méritaient. Il regarda Alex, il ne voulait pas faire cela mais avait-il le choix ?

    -Tu veux que je fasse ça comment ?

    Il lui fit un sourire légèrement sadique, et s'il n’avait pas connu Alex, Il aurait pensé qu’il était fou. Il lui tendit un flingue, Will ne s’était pas assez sali les mains d’après lui. Il attrapa l’arme et se rapprocha du gars. Il brandit le revolver en face de la tête du mec. Alex lui souffla de l’amocher un peu avant, comme s’il n’était pas assez amoché ce pauvre gars. Will murmura qu’il était désolé, assez bas pour qu’Alex ne l’entende pas, assez fort pour que l’inconnu le comprenne. Il posa le doigt sur la gâchette, tira une première balle dans le bas du ventre, une seconde quelques minutes après entre les deux yeux du jeune homme. Lorsque l’on avait un cœur, ce métier était difficile. Il rendit l’arme à Alex qui essuya la crosse avec un air satisfait. Sans ce genre d’action, il considérait Will comme une lopette, bien qu’il le connaisse depuis longtemps. Dans ce genre de milieu, l’amitié ne comptait pas vraiment. Même si Will avait beaucoup d’affection pour Alex qui l’avait toujours aidé et soutenu. Il ferma les paupières du mort, il s’excusa, il savait que ça ne servait à rien, il irait en enfer de toute façon, les excuses ne servaient à rien. La journée continua sans événement majeur. Will avait encore abattu un homme, il ne devrait plus y penser.

    Il rentra chez lui. A moto, sous la pluie, il avait froid et en enlevant son casque une fois dans son garage, il remarqua que son blouson et sa chemise était pleins de tâche de sang. Quelle merde. Il n’allait pas rentrer comme ça… Il n’allait pas se déshabiller dans le parking. Non mais, et si jamais il s’était fait arrêter par les flics ? Il n’était pas si inconscient d’habitude. Il se sentit un peu idiot, en plus il détestait le sang. Il grimpa les escaliers, et entra dans son appart. Ca devait être environ 16 heures. Il ne savait pas trop si Law serait là. Et d’ailleurs, il était là, dans l’entrée. Will se demanda ce qu’il pouvait bien faire par terre, il posa un baiser dans ses cheveux. Il ne remarqua rien. Il mit son blouson et sa chemise dans la panière à linge sale, il n’aimait pas ramener de boulot à la maison et il évitait toujours d’en parler. Il enfilait une chemise propre et revint dans l’entrée. Il regarda Law. Il ne rêvait pas, il y avait du sang sur ses vêtements.

    -Pourquoi tu es couvert de sang ?

    Will se rendit compte que sa question était trop bête. Il était peut-être blessé ? Il s’agenouilla devant lui et lui leva la tête. Il le regarda dans les yeux, il était plein de sang. Ca aurait pu le choquer mais ce n’était pas comme s’il n’avait pas l’habitude. Surtout qu’il avait tué quelqu’un sans défense ce matin. Il était un peu stressé.

    -Ca va tu n’as rien, tu es blessé ? Tu es vraiment… Vraiment plein de sang…. Ce… Enfin, c’est étrange. Qu’est-ce qui c’est passé ?

    Il n’avait pas l’air blessé, c’était pour ça que Will ne savait pas trop quoi dire. Il ne comprenait simplement rien du tout. Law ne faisait rien de dangereux ? Si ? Non, ce n’était pas possible ? Tout ce sang, il ne lui appartenait pas. Cela voulait dire qu’il appartenait à quelqu’un d’autre, mais à moins qu’il ne se soit couché dans une flaque de sang, il avait forcément tué quelqu’un, fait du mal à quelqu’un ? Non, ça ne pouvait pas être ça, il divaguait.

    -Tu… Tu n’as pas fait du mal à quelqu’un hein ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité

avatar
Invité

La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor] Empty
MessageSujet: Re: La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor]   La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor] Icon_minitimeDim 11 Sep - 3:25

« Regarde il gèle, là sous mes yeux
Des stalactites rêvent trop vieux
[...] Respire encore mon doux mensonge
Quand sous ton souffle le temps s'allonge....»



Les mains de Lawrence commençaient à devenir toutes humides. Humides des larmes qui roulaient silencieusement sur ses joues. Il n'avait pas le droit de pleurer pour se qu'il venait de faire. Il ne devait pas pleurer, il n'en devenait que plus lâche et coupable. Mais il avait vraiment cru qu'avec Williams ce genre de pulsions et d'envie disparaîtraient à jamais. Pourquoi ne pouvait-il pas être autre chose que cette répugnante personne qui tuait des femmes et qui continuait à vivre sa vie ? Il ne pouvait même imaginer, à ce moment précis, avoir voulu être heureux. Il n'avait pas le droit au bonheur, c'était interdit. Ses pensées se mélangeaient toujours, il n'arrivait pas à y voir clair. Il devait encore se remettre doucement. Ne valait-il pas mieux partir au cas où Williams arriv... Un baiser furtif sur le sommet de son crâne. Quoi, quoi ?! Will' était là ?! Lawrence releva brusquement la tête pour voir son petit ami rentrer dans l'appartement, tranquillement. Il ne se doutait de rien. Il ne se doutait pas que du sang tâchait ses mains depuis longtemps déjà. Il devait lui dire. Non ! Surtout pas, il allait le haïr ! Mais il fallait lui dire... Ah pourquoi tout ça devait-il être compliqué bon sang ?! Il reposa doucement sa tête sur ses mains mais ses larmes s'étaient taries. Quoiqu'elles ne tardèrent par à refaire surface mais il les ravala en même temps que sa salive. Une boule se formait dans sa gorge, l'empêchant presque de respirer convenablement. Jamais la culpabilité n'avait été aussi forte, jamais. Il entendit les pas de Williams revenir dans sa direction. Il ne releva pas la tête. Honteux. Oui, ça il pouvait l'être. Il n'attendait le pardon de personne. Cette fille ne méritait pas de mourir, il l'avait pourtant bel et bien tué de sang froid, de sa propre volonté. O Seigneur ! La voix de Williams lui sembla lointaine. Il n'entendit même pas se qu'il lui demandait à propos du sang qui recouvrait ses vêtements. Il réagit à peine au contact de ses doigts sur son menton, qui relevait sa tête afin de le scruter. Il cherchait sans doute une quelconque trace de blessure. Impossible à croire, n'est-ce pas, que celui que l'on aime est un monstre...?

La boule qui serrait la gorge de Lawrence se détendit doucement. Il respira à nouveau convenablement. Il s'efforça d'inspirer et expirer lentement. Williams lui parlait, il devait se concentrer. Il pouvait bien le faire, non? Ses yeux rencontrèrent les siens. Mais il n'arrivait pas... Il détourna le regard. Ses yeux se perdirent dans le décor de l'appartement. Il ne méritait pas le bonheur, hein. Il baissa les yeux et pencha la tête en avant jusqu'à se qu'elle touche l'épaule de Williams. Il resta appuyé ainsi quelques secondes. O, Seigneur, quelques minutes encore. Quelques minutes... Il ferma les yeux. Il respirait l'odeur de son Will'. Williams... Excuse-moi... Excuse-moi même si c'est quelque chose d'impossible. Parce que je t'aime... Mais ça, ce n'est peut-être pas une bonne chose. Ma mère à finalement raison. Je n'aurais pas dû te rencontrer, mon chéri. Mon chéri ? C'est la première fois je crois. Mais tout ça ne restait que des pensées. Rien ne sortait de sa gorge et quand il tenta d'ouvrir la bouche, sa langue se fit pâteuse et sa mâchoire retomba. Williams étaot un ange. Quelqu'un... qui ne ferait jamais se que lui faisait. Quelqu'un qui l'avait rendu heureux, réellement, qui l'avait fait penser qu'il existait. Il l'avait même fait arrêter de trop boire. Il buvait de moins en moins et là, Lawrence aurait tué pour une bouteille de wodka. Quelle... piètre métaphore. Il venait justement de tuer une femme innocente et là, il osait poser son front et respirer l'odeur de Williams, se blottir dans ses bras et s'y réfugier pour y trouver un quelconque réconfort. Ses doigts se serrèrent et se refermèrent sur les vêtements de Will'. Il redressa lentement la tête. Il devait lui dire. Il l'aimait. Il se devait de le faire. Les conséquences... Tant pis ! Ses yeux brillèrent lorsqu'ils rencontrèrent ceux de Williams. Pas de joie, mais de deux petites larmes. Il allait le perdre en lui racontant, il le savait. Mais il devait le faire un jour... Et ce jour était arrivé, c'était indégnable.

-Will... Je.. Je les...

En fait ce ne fut pas exactement le son qui sortit de sa bouche. Cela ressembla plutôt à un: «Vyll 'e'e é...» Il se trouvait stupide, pitoyable, et en plus de ça, ça faisait très con. Et il était rongé par son acte plus que n'importe quand. Il c'était sentit bien, juste après le meurtre. Quelques secondes ; il avait eu comme tout les poids enlevés e son cœur. Pour ces quelques secondes de pleine sérénité il s'autorisait à tuer ? Pourtant il avait Williams. Williams !! Il n'était pas là lui ? Une voix lointaine lui disait que non, il n'avait pas été là lorsque, tout à l'heure, il aurait bien eu besoin de lui pour l'empêcher de commettre quelque chose d'aussi impardonnable. Pourtant c'était bien lâche de tout rejeter sur le dos de Williams. Qu'y pouvait-il lui ? Lawrence venait à se dire que s'il n'était pas venu dans cette ville, il ne serait jamais entré dans la vie de Will'. Penser cela lui déchirait quelque chose dans son cœur. Il abandonna l'idée de lui dire la vérité. Il ne pouvait tout simplement pas et il avait toujours vécut avec ses secrets. Il allait lui dire... Oui, il allait lui dire qu'il avait assisté à une agression. Il allait lui dire ça et que le sang de la victime qu'il avait vu se faire tué avait éclaboussé son visage et ses vêtements. Aussi simple que ça, Lawrence, tu peux le faire ! Tout le monde ment, toi le premier.

-Je... J'ai vu quelqu'un se faire tuer, Will'. C'était horrible. J'étais dans les rues, je me promenais après être passé quelques dernières affaires à mon appartement pour... finir de... m'installer. (Ces mots lui coûtait car, un temps, il e sentirait mal ici.) Et j'ai vu cet homme et cette femme, dans une ruelle je ne sais plus trop où. Il l'embrassait... L'a plaqué sur un mur et l'a tué de plusieurs violents coups de couteaux. J'étais à côté, j'ai reçu son sang...

Que d'incohérences de ce récit ! Déjà, pourquoi se promener avant de déposer les affaires à l'appartement de Williams ? Deuxièmement, pourquoi n'avait-il pas été tué lui aussi si l'agresseur l'avait vu ? Williams n'était pas con, il verrait sans doute tous ces points qui formaient un mensonge grotesque. Lawrence secoua la tête et lâcha les vêtements de Will' qu'il tenait encore entre ses doigts. Tremblant et frissonnant, il se leva. Ses jambes le tenaient debout par miracle ! L n'attendit pas un mot de Williams. Il se dirigea vers la salle de bain et s'y enferma à clé. Point barre. (Mais quel vilain ! é.è) Il se mit à tourner en rond comme un fauve en cage et finit par se laisser tomber sur le sol, ses genoux s’entrechoquant. Il regarda sa chemise couverte de quelques tâches et la retira comme s'il s'agissait d'un poison mortelle. Il enleva également son pantalon puis son caleçon. Il se redressa et se dirigea vers la douche avec maladresse. Il laissa l'eau couler au dessus de lui. Il ferma les yeux. L'eau de la douche lui rappelait la pluie qui coulait sur son visage quelques minutes plus tôt dans la ruelle. Il ferma l'arrivée d'eau et sortit en s'enroulant dans une serviette. Il se regarda dans le miroir mais détourna les yeux aussitôt. Il se dégoûtait. Il ne méritait même pas de respirer encore. Ses yeux se portèrent sur une lame de rasoir. Furtive, l'idée du suicide lui traversa l'esprit. Mais non. Il avait une très mauvaise pensées des suicidaires. Selon lui, ils fuyaient et choisissaient la solution la plus simple sans en avoir essayé d'autres. Il ne voulait pas faire parti de ces lâches. Alors cette idée s'en alla comme elle était venue, furtive. Il enfouit ses habits dans la machine à laver, tout au fond, et la fit partir. Il s'habilla avec des habits qu'il avait mis au sale hier soir et déverrouilla la porte.

Il allait devoir s'excuser auprès de Williams d'être tout d'un coup aussi associable. Il traîna des pieds jusque dans la cuisine. (tu me dis si tu veux être ailleurs que dans la cuisine et je changerais ! ) Il y trouva Williams. Il devait se demander se qu'il se passait. Il ne s'en doutait pas un peu ? Il ne voulait pas l'admettre sans doute... ? Ce n'était que pure hypothèse. Timide, Lawrence s'avança. Il se jeta pour finir dans les bras de Will', il s'attendit immédiatement à être repoussé sur-le-champ alors il recula très rapidement afin que ce geste ne soit pas produit. Il ne voulait pas être repoussé par Williams, ce qui allait se passer ferait déjà bien assez de mal. Il avala le nœud dans sa gorge et prit la parole, enroué. C'était bizarre de parler... De parler de quelque chose tout en sachant parfaitement les événements qui allaient suivre. Comme un auteur de livre, il sait exactement se qu'il va se passer... Ou comme un Narrateur de roman. Il passa une main dans ses cheveux bruns encore humide par la douche, tremblant. Ses lèvres aussi tremblaient. Il devait parler. Allé, vas-y...

-Williams... Je... t'aime. Et je ne te demande pas bien vouloir pardonner mes actes, ce n'est pas ton rôle. Ton rôle est... de faire se que te dicte ta conscience et tu ferras se que tu voudras. Tu pourras hurler, tu pourras... me frapper. Tu pourras me haïr aussi. Mais tu sais sans doute mes paroles qui vont suivre. Tu les sais, mais je vais les dire. Je vais les dire... Et tu vas me haïr, d'accord ? Je ne veux pas que... Enfin peut importe je...

Jamais chose n'avait été aussi difficile pour Lawrence. Il sentait son cœur cogner si fort contre sa poitrine. Il l'aimait tellement ! Pourquoi avait-il fallu que... que sa mère s'en mêle finalement ? Il ne disait pas que tout ça était de la faute de sa mère, non, pas du tout... C'était la sienne, à Law, entièrement de sa faute, Mais avouez un peu qu'elle n'était pas un peu responsable également ? Maintenant il fallait que les mots sortent, qu'on en finisse !!

-Williams je suis... J'ai... Oh mon Dieu, Williams, j'ai tué cette femme !! Je... je discutais avec elle, je voulais gagner sa confiance, je l'ai entraîné plus loin, je l'ai plaqué contre le mur pour l'embrasser mais finalement je l'aio étranglé. Elle ne s'est même pas débattue, elle m'a juste supplié mais je n'est rien fait, je l'ai tué. Je l'ai tué !! J'ai tué les autres aussi ! Peggy, Lucy, Laura, Lizzy, … Je les ai tout simplement tué, étranglées, mutilées. Je me sentais si léger après, Williams, pourquoi ?! Oh mon Dieu !!

Oh mon Dieu, oui... Dieu est un sale con ! Lawrence tomba à genoux aux pieds de Williams. Ca faisait un peu mélo-dramatique nan ? Le problème c'est que ça arrivait pour de vrai, dans la vraie vie ! (Ouais enfin dans le rp... xD) Il s'attendait à être frappé, c'est certain. Il préférait se recevoir une baffe mais vu qu'il était tombé à genoux, il s'attendait plus à des coups de pieds maintenant. Il se retint de pleurer, il n'en avait aucun droit. Ce n'était pas permis après se qu'il venait de faire et de dire. Il n'était pas une victime lui, il était juste ce monstre. Williams... O Williams tu ne dis rien ? Williams hurle, frappe, casse quelque chose, fais quelque chose ! Ne laisse pas durer ce silence qui glace le sang, les entrailles... Je t'aime tant Williams. Mais Williams... O Williams hait moi, parce que si tu ne me hais pas, je me haïrais tout seul de t'avoir fait m'aimer. Frappe moi, frappe moi parce que je mériterais de mourir... Oh non pas de mourir ça serait bien trop simple ! Mais plutôt de souffrir terriblement. Je souffrirais, n'est-ce pas, après se que je viens de te dire. Mais je ne voulais pas te faire souffrir avec moi, alors ne souffre pas, d'accord ? Williams tu ne m'entends pas le problème, tu n'es pas dans ma tête. Mais tu veux bien hurler, dis ? Tu veux bien me frapper ? Tu veux bien casser toute la pièce ? Tu veux bien me détester ? S'il te plaît...

-Williams...

La voix de Lawrence se brisa. Williams, tu parles, dis ? Law' enfonça presque ses ongles dans le sol. Si seulement il ne se les rongeait pas...

-Will...

C'est tout se qu'il savait dire maintenant ? Son nom. Tss ! Petite chose infâme. Tu dis le nom de ton petit ami qui va être horrifié par tout se que tu viens de lui dire. Il ne te regarderas plus jamais en face, si un jour vous vous retrouvez de nouveau. Il te craindra, sera dégoûté par tes actes. Tu n'es qu'une poule mouillée, Lawrence. Oui, je sais, je suis une tapette, maman. Une poule mouillée. J'ai peur du noir, j'ai peur des bruits dans le sous-sol. J'ai bien compris que tu ne viendrais jamais me chercher, je l'ai compris... Je sais maman, tu me déteste, tu ne m'as jamais aimé que lorsque je buvais et que l'on s'engueulait. Tu y prenais tellement plaisir, t'as été contente, hein, quand j'ai craqué.

-Tu avais raison finalement, t'es contente...

Ca navait aucun rapport ! Cette phrase. Murmurée mais assez forte pour que quelqu'un l'entende. C'était finit maintenant ? Non Williams n'avait encore rien fait...

[Désolée pour le mélo dramatique je sais pas si tu aimes xDDD Mais bon... Ca m'éclate. Mais si ça te saoul dis moi je changerais ! =DD]
Revenir en haut Aller en bas
Invité

avatar
Invité

La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor] Empty
MessageSujet: Re: La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor]   La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor] Icon_minitimeDim 25 Sep - 19:58

    Oh mon Dieu, pensa Will en entendant le discours de Law. Il avait dû être complètement paniqué d’avoir assisté à ce genre de scène. Mais il avait eu de la chance de s’en sortir en vie. Parce que… Pour recevoir autant de sang, il était certain que Law devait être à côté de la victime… Non ça ne tenait pas debout. Will ne voulait pas l’admettre mais il savait que Law mentait. Il le laissa partir. Il n’osait pas vraiment penser à tout ça. Il ne voulait pas apprendre quelque chose qu’il allait regretter sur cette histoire. Will en profita pour se laver les mains, il n’aimait pas le sang, et pour tout dire, il n’aurait jamais imaginé qu’une autre personne que lui ramenât autant de sang dans son appart. Franchement, il ne se sentait pas super bien, il avait presque envie d’ouvrer une bouteille de Whisky –C’est dire !-. Mais il n’allait pas plonger dans l’alcool à la première difficulté –grosse difficulté, certes mais ce n’est pas son genre !- qu’il croisait. Il se décidait pour un fruit lorsque Law revint. Il le serra dans ses bras et le regarda. Il savait qu’il avait menti mais c’était toujours dur lorsque votre petit ami cherchât à vous mentir. Mais quelque part. Will ne voulait pas connaître la vérité, parce que… Parce qu’il serait obligé de faire quelque chose qu’il ne voulait pas faire. Non il ne voulait qu’il le dise.

    Non de Dieu, pourquoi avait-il fallu qu’il soit franc ? –Il est contradictoire, il veut que tu sois franc mais il préfère que tu lui mentes-. En plus, il en avait tué plusieurs ? Non mais c’était un véritable cauchemar, Law, son Law était un tueur en série… Ce n’était pas possible, un flic et un tueur en série. On se serait cru dans un film, un mauvais film. Il recula un peu lorsque Law tomba à genoux. Il n’allait pas hurler, encore moins frapper –même si l’envie le démanger- mais… il ne pouvait pas sortir avec un tueur. Will essayait d’analyser mentalement la situation, il ne pouvait pas juger, il était tellement placé pour penser quoique ce soit. Lui qui tuait depuis sa jeunesse pour des raisons plus ou moins hasardeuses. Il avait même fait de la prison contrairement à son petit ami. Et pourtant, il trouvait les actes de Law beaucoup plus répréhensible que les siens. Will était du côté des gentils maintenant. Mon Dieu, qu’est-ce qu’il aurait voulu le frapper puis tomber dans ses bras en s’excusant et de faire la paix. Mais ça ne marchait pas comme ça, il était dans la réalité, il ne pouvait pas dire que tout allait s’arranger, que ce n’était rien. Ce n’était pas rien. C’était des meurtres. Il soupira. Pitié, il ne voulait plus qu’il dise son prénom, il ne voulait plus qu’il lui adressât la parole. Il avait besoin de faire le point…. Pourquoi, mais pourquoi ne pas avoir parlé de cela auparavant, Will aurait peut-être pu l’aider ?! Maintenant, il ne se sentait même plus capable de le regarder dans les yeux. Il se retint de donner un coup de poing dans un mur –il savait par expérience, que c’était douloureux-. En fait, il n’était même pas choqué, il était déçu et attristé de ce qu’était en réalité son petit ami qu’il pensait doux et gentil. Mais Law était encore plus mauvais que lui au fond.

    Il n’arrivait toujours pas à articuler un mot alors que Law dit quelque chose. Pourquoi disait-il ça ? Il n’y avait aucune femme dans la pièce. Alors voilà, en plus de tout ça, il était cinglé c’est ça ? C’était trop demandé de vouloir un petit ami, drôle, gentil et normal ?!! Non, il n’avait pas droit à un peu de bonheur après ce qu’il avait subi ? Non, c’était trop demandé. Il fallait comme par hasard qu’il tombe sur le malade mental ! Il inspira un grand coup.

    -… Tu vois, je ne sais pas… Tu as tué quelqu’un et tu attends que je te dise quoi ? Ce n’est pas grave, on va arranger ça ?! Non, tu as tué une femme ! Tu pourrais aller en prison ! –C’est con de dire ça, tu pourrais répliquer « ouais toi aussi » xD-. Et si un jour, tu me faisais du mal à moi ? Même si tu ne tues que des femmes, je ne peux pas être certain d’être en sécurité avec toi -…. Tu ne fais pas le poids contre moi mais bon !-.


    C’était facile de lui reprocher de mentir alors qu’il faisait pareil. Il aurait mieux valu être franc dès le début, ils n’en seraient peut-être pas arrivés là. Will hésitait vraiment à le mettre dehors. Il voulait le jeter mais quelque chose l’en empêchait. Il aimait trop Law pour lui demander de partir. Il aurait tellement voulu que ce soit plus simple, mais aussi, pourquoi cet idiot tuait des femmes ? Il aurait pu, s’essayer à la peinture, faire de la boxe, cuisiner ! Non, il tuait des gens. Tout ça pour faire l’intéressant ! En plus, il avait commencé avant leur rencontre, il ne s’en était pas vanté de ça ! Raah, il ne savait pas s’il devait être énervé ou triste, il ne voulait pas le mettre dehors pour lui courir après ensuite. Il ne voulait pas le quitter parce qu’il l’aimait malgré ces actes ignobles. Au fond de lui, il ne voulait pas laisser passer ça aussi facilement mais ça ne servait strictement à rien d’engueuler Law. Finalement, lui qui voulait un petit ami blanc comme neige pour changer, c’était mort. Peut-être qu’il attirait les criminels… Les criminels mignons… Mais enfin pourquoi il n’arrivait pas à être plus en colère ? C’était n’importe quoi, son petit ami tuait des gens et il n’avait pas le courage de le foutre à la porte. Tant pis pour lui, il ne viendrait pas se plaindre si ensuite son petit ami se retrouvait en prison (surtout qu’il dit prison mais avec tous ces meurtres, c’est la peine de mort xD)… Voire pire.

    -Putain Law, tu sais que je t’aime et même malgré tes conneries, je n’arrive pas à te jeter ! T’es chiant ! … Je ne vais pas te laisser tomber parce que je t’aime vraiment. Mais promets-moi de ne plus tuer… Sauf en cas de légitime défense. Si tu recommences je serais obligé de te livrer à la police… réellement obligé. Il ne pouvait même pas se douter à quel point. Will s’installa sur le canapé dans le salon. Bon, on oublie tout ça ? Je te demanderai bien pourquoi tu tues, mais tu n’as surement pas envie de me parler de ça…


Revenir en haut Aller en bas
Invité

avatar
Invité

La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor] Empty
MessageSujet: Re: La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor]   La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor] Icon_minitimeSam 29 Oct - 17:05

On ignore celui qui tient a nous,
On tient à celui qui nous ignore.
On aime celui qui nous blesse,
On blesse celui qui nous aime..


Le silence s'éternisait. Cuisant. Intenable. Même Lawrence c'était tu, aux pieds de Williams. Il se sentait bête là, à genoux, attendant une parole. Au fond de lui, il espérait. Il espérait qu'il allait lui dire que ce n'était pas grave, que tout pouvait s'arranger. Mais il faudrait être Dieu pour pardonner de telles horreurs. Et Will', bien qu'il soit quelqu'un que Lawrence adorait, n'était pas Dieu. Le jeune homme n'osait même plus bouger un muscle. Il préférait rester là, sur ce carrelage, à jamais. Et en fait, il ne voulait pas entendre parler Will'. S'il parlait, tout ce bonheur qu'ils avaient créer allait s’effondrer. Tu vois... Le bonheur n'existe pas dans le monde. Il ferma un instant les yeux et chercha à se raccrocher à quelque chose. Mais il ne voyait rien. Il allait se noyer lentement lorsque Williams ouvrirait la bouche. Et se noyer, il ne méritait que ça. Il n'attendait que ça peut-être ? La meilleur des solutions pour enfin tout arrêter. Oui, il devait se noyer pour que tout finisse. Un silence. Une inspiration. Un silence. Une expiration. Lawrence le sentait aujourd'hui, plus que d'habitude, son cœur qui battait dans sa poitrine au rythme de sa respiration. Et s'il la bloquait ? Son cœur allait s’accélérer, et puis lentement ralentir... Jusqu'à s'arrêter. Mais Law' n'était pas un suicidaire. Et puis on ne peut pas mourir comme ça parce que, machinalement, on débloque sa respiration au bout d'un moment: on ne peut pas la retenir assez longtemps pour mourir. Le silence pesait vraiment très lourd sur la tête de Lawrence qui suffoquait sans un bruit. Il aurait remonté le temps s'il avait pu, jusqu'au moment où il était assis sur le banc avec cette femme. Il l'aurait quitté simplement, dans un sourire. Et rien ne se serait passé. Il aurait fini de s'installer chez Williams, tranquillement. Mais il n'avait pas pu s'empêcher. Toute sa rage devait être dépensée. Et il s'en voulait terriblement de se défouler ainsi. D'autres façons étaient pourtant possibles. (Met toi au yoga et arrête de faire chier. =w= )

Le silence fut rompu. Tout d'abord par une simple petite phrase. Il ne savais pas.... Le cœur de Lawrence s'accéléra de nouveau. Il rouvrit les yeux mais n'osait pas regarder Williams. Il avait peur de... sentir un regard haineux poser sur lui. Haineux et plein de dégoût. Alors non, il ne leva pas les yeux. Il serra même les paupières, très fort, à nouveau. Puis la suite arriva. Cette fois-ci il n'y eu pas de longue pause. Comme si Williams vidait le fond de ses pensées. Non. Lawrence n'attendait pas le pardon. Il aurait aimé qu'il lui dise que ce n'était pas grave, mais ça ne marchait pas si facilement. Dommage. Le monde réel faisait bien plus mal que celui dans lequel on s'échappe. La fin des paroles de Williams eut le même effet que si Law' eut été frappé par la foudre. Il redressa vivement la tête pour fixer son petit ami droit dans les yeux. Lui faire du mal ? Le tuer ? Lui ?? S'il faisait ça... Ahah... Non, il ne ferrait jamais ça, parce que ça... C'était impensable. Et il n'avait jamais tué d'hommes. C'était sa mère qu'il voulait égorger, pas... Pas Williams, certainement pas Williams. Et oh grand jamais il ne porterait la main sur lui, sauf pour caresser sa joue et l'embrasser. (C'est le moment de penser à ça ? è.é) Le silence s'installa à nouveau. Mais cette fois-ci, Lawrence ne baissa pas les yeux. Il pensait vraiment qu'il pourrait le tuer ? Enfin... C'était sans doute normal de penser cela après cette révélation. Il aurait peut-être songé à la même chose... Il ne savait pas. Il attendit. Il avait peur de faire le moindre geste. Peur que quelque chose ne se brise. Le lien qui les reliait était désormais extrêmement fragile et Lawrence ne voulait pas perdre Williams. Même si ce dernier ne voulait plus jamais le voir. Ce qui serait compréhensible. Tout à fait compréhensible... Le silence continuait. Il devait peut-être faire un geste finalement ? Il ouvrit la bouche pour émettre un son mais Will' le prit de cours.

-Putain Law, tu sais que je t’aime et même malgré tes conneries, je n’arrive pas à te jeter ! T’es chiant ! … Je ne vais pas te laisser tomber parce que je t’aime vraiment. Mais promets-moi de ne plus tuer… Sauf en cas de légitime défense. Si tu recommences je serais obligé de te livrer à la police… réellement obligé.

Lawrence le regarda s'éloigner vers le canapé. Lentement, il sortait de sa torpeur d'après coup. Il bougea lentement ses doigts. Un par un. Son souffle se ralentit, sa respiration retrouvait un rythme normal. Mais il ne pouvait empêcher d'avoir un énorme poids sur le cœur. C'était lourd. Très lourd. La culpabilité, le remord, la trahison qu'il avait en quelque sorte fait à Williams. Mais il n'avait pas le droit de penser à tout ça, c'était un peu tard ! Il regarda son petit ami s'installer tranquillement sur le canapé du salon. Law' se redressa. Il avait mal aux jambes, d'être resté ainsi par terre trop longtemps. Il s'avança donc très lentement. Il avait peur d'ailleurs de trop s'avancer. Il ne savait vraiment pas quelle attitude avoir. Quelle était la bonne attitude ? Sans doute n'y en avait-il pas vraiment de bonne en fait. Il était un horrible personnage, et puis... voilà. Il resta donc debout, entre la cuisine et le salon. Ca ne pouvait pas finir comme ça, si ? Il n'en revenait pas. Il était à la fois heureux et... et coupable. Il se prit en train de se ronger l'ongle de son indexe jusqu'au sang ; il arrêta.

Il resta à bonne distance. Il avait une envie folle de s'agenouiller encore et de demander pardon jusqu'à se que sa voix se casse, de poser sa tête sur les genoux de Williams, ou même de s'asseoir non loin de lui. Mais il ne voulait pas se faire rejeter... Enfin pas aujourd'hui. Il ne le prenait pas mal en général parce qu'il y avait de bonne raison. Et là il y en avait tout en tas mais... C'était douloureux. Alors il s'assit plutôt sur une chaise, en face de Williams et passa une main sur son visage, prit d'une grande fatigue et d'une faiblesse qui le fit légèrement trembler. Après l'adrénaline... Finalement, il prit la parole. Sa voix fut plus rauque qu'il ne l'aurait imaginé :

-Je... Te dois bien ça. Un brin de vérité. Je... Je tue... l'image de ma mère. Ce sont les psychiatres qui l'ont dit lorsqu'ils m'avaient en observation lorsque j'étais mineur encore. Je ne me cherche pas d'excuse... Je dis se qui est.

Il détourna les yeux. Williams ne prendrait jamais tout cela comme une chose bien. En plus il savait qu'il avait vu des psychiatre. S'il savait aussi qu'il avait passé quelques années dans un hôpital psychiatrique... Ca serait trop. Petit à petit. Ca serait mieux. Lawrence s'adossa contre sa chaise. Bon... C'était dit, il se passait quoi maintenant ? Il devait en dire plus ? Mais s'il commençait, il allait déballer toute sa vie ennuyante. Et ce n'était vraiment pas la chose à faire ce soir. Alors... Il n'ajouta que ceci :

-C'est bizarre... La mère est un symbole de protection, quelqu'un qui est fait pour choyer ses enfants et les aimer. Oh ! Pas la mienne. J'étais... la fille qu'elle aurait voulu et à ses yeux je ne serais jamais qu'une petite larve qu'elle s'amuse à écraser du talon chaque fois qu'elle le peu.

Lawrence secoua la tête. Il déballait sa vie, voilà. Il se plaignait ? Non, il racontait juste se qu'il ressentait. Il ne se plaignait pas, parce qu'au fond, il méritait les traitements qu'il avait subis, non ? Il tuait des gens, il se faisait battre ; il égorgeait des femmes, il se faisait malmené par sa mère. Aussi simple que cela. Elle ne lui avait jamais appris la notion du bien et du mal, il l'avait découvert tout seul comme un grand mais pas assez pour retenir sa main. Il se mordit la lèvre.

-Elle aussi aurait besoin d'un psychiatre.

Involontairement il sourit et haussa les épaules. Il regarda de nouveau Williams. Il ne s'attendait à aucune réaction particulière. Il n'avait jamais dis ça... A part à lui même. Il se leva lentement et fit les cent pas un certain temps dans le calme avant de finir par s'asseoir à côté de Will'. Il leva les yeux vers lui. Il contenait ses larmes. Il n'avait aucune raison de pleurer et... Il aurait l'air encore plus faible et imbécile et... Et il ne voulait pas ça, il avait déjà été au comble du ridicule. Il posa sa tête sur l'épaule de Williams.

-Je suis désolé... désolé... T_T

Le téléphone de Williams sonna alors.
Revenir en haut Aller en bas
Invité

avatar
Invité

La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor] Empty
MessageSujet: Re: La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor]   La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor] Icon_minitimeLun 31 Oct - 22:02

Les tragédies des autres sont toujours d'une banalité désespérante. Oscar Wilde

    Will regarda Law s’assoir en face de lui. Si seulement rien de tout cela ne c’était produit. Mais son petit ami était déjà en pleine explication. Il tuait depuis qu’il était mineur et en gros il avait été interné. Il avait gagné le jackpot en sortant avec ce mec. Il fallait tout de même vraiment en vouloir à sa mère pour en arriver là. Et il fallait vraiment être stupide pour ne pas la tuer elle. Enfin, encore une fois, il pouvait parler. Une courte pause et Law déroba son regard au sien… A bon ? C’était ça une mère ? La sienne était bien loin de cette définition aussi. Les paroles de Law étaient vraiment horribles et il se rendait compte que ces mots étaient importants et difficiles à dire pour lui. Pourtant, il n’avait aucune expression sur le visage –c’est rare puisqu’il sourit tout le temps-. En effet, elle aussi aurait eu besoin d’un psy mais cela n’excusait pas les meurtres de Law, s’il l’avait réellement voulu, il n’aurait pas tué. Il le regarda faire les cents pas sans dire un mot, que répondre à ça ? Will voulait plus de sincérité entre eux et Law venait de lui avouer pas mal de chose mais Will ne se sentait absolument pas prêt à en faire autant. Il vint s’assoir à ses côtés, Will était toujours pensif. Désolé, désolé… Will ne lui en voulait pas de toute façon. Il allait ouvrir la bouche quand le téléphone sonna. Il s’excusa auprès de Law et décrocha.

    « -Oui ?
    -Williams ? C’est ton père. Je n’ai plus aucune nouvelle depuis 4 mois. Tu m’évites ?
    -Pas du tout.
    -C’est parce que tu as un nouveau petit ami, hein ?! Ta sœur me l’a dit. Tu ne voudrais pas l’inviter à la maison ? Je suis certain qu’il aimerait apprendre toutes les choses que tu lui as caché.
    -Non.
    -Voyons Williams. Tu dis non à ton père ? Il me semblait avoir banni ce mot de ton voca…. »


    Will lança le téléphone sur le mur le plus proche. Celui-ci se brisa en des dizaines de petits débris. Il inspira un grand coup pour se calmer. A chaque fois c’était le même cinéma. Il pouvait peut-être changer de numéro au lieu de casser tous ses téléphones. En plus, il se donnait en spectacle devant Law. Entre l’un qui tuait et l’autre qui pétait les plombs à chaque fois qu’on abordait le sujet de son père ils faisaient vraiment un sacré couple. Il se leva pour aller chercher un balai. Il fit un sourire un peu gêné à Law. C’était tellement idiot, maintenant il allait devoir s’expliquer.

    -Je suis désolé si je t’ai surpris… Les … vendeurs par téléphones sont… de plus en plus exaspérants.

    Sa phrase le surprit lui-même ! Lui qui d’habitude mentait avec assurance et persuasion, il venait de mentir n’importe comment. Law n’allait jamais le croire. Will exagérait, lui qui disait vouloir la sincérité entre eux. Il était le pire exemple d’homme sincère. Il ramassa les débris du téléphone et mit le tout à la poubelle. Il se rassit aux côtés de son petit ami. Il n’avait vraiment pas envie de lui parler de son père mais lui venait d’avouer tellement de chose. Il ne pouvait pas se défiler. Il était pourtant quelqu’un de courageux. Et il n’était pas obligé de tout révéler mais au moins ne pas le laisser sur ce mauvais mensonge ! Ce n’était qu’un petit appel de rien du tout. Il n’avait qu’à juste dire qui c’était. Il inspira doucement. Il n’en avait tellement pas envie.

    -… L’appel, c’était… C’était mon père… En fait, comme toi et ta mère, moi et mon père entretenons de très mauvais rapport. Aussi loin que je m’en souvienne, il m’a toujours battu… Et Il m’a fait des choses vraiment… Horribles… Des choses qu’aucun père ne devrait faire. Des trucs dont je n’ai vraiment pas envie de parler. Will lui fit un sourire gêné, rien que dire ça le mettait mal à l’aise. J’avais 16 ans quand je suis parti de chez moi. Mais il y a quelques années ma mère est décédée, j’ai revu mon père pour son enterrement et depuis il se sent dans l’obligation de me rappeler qu’il existe. Et Il sait que ça me fait souffrir…. Ne pense surtout pas que je m’en plains, je n’ai pas eu de chance mais je m’en suis sorti… Voilà… Je voulais juste être aussi franc que tu l’as été avec moi.

    Will se mordit la lèvre inférieure, il n’avait jamais révélé autant de chose et même si ça pouvait paraître peu à Law, c’était énorme pour lui. Et pour la première fois depuis très longtemps, il avait envie de pleurer. Il retint ses larmes, il n’était plus un gamin. Il sourit à Law même s’il n’avait pas envie de sourire.

    -Je te déteste de m’avoir obligé à te dire ça ! Il posa un doigt sur la bouche de Law pour lui demander de se taire. Je sais que tu ne m’as forcé à rien mais je me sentais obligé puisque toi tu as été sincère. Donc je peux te dire que je te comprends et que je suis sincèrement désolé pour toi que tu ais eu une mère pareille. Mais maintenant, tu vis avec moi, tu ne devrais plus avoir envie de tuer et si jamais ça t’arrive, tu m’appelles.

    Il se leva et se dirigea vers la cuisine. Il prit une éponge et commença à nettoyer la vaisselle. Il se sentait plutôt mal d’avoir dit tout ça à Law et maintenant il avait besoin de se changer les idées en restant loin de lui. Il frottait une assiette vite et fort plus pour se détendre que pour nettoyer. Il avait l’impression que ses nerfs allaient craquer. Il n’était pas ainsi d’habitude, il n’était même jamais ainsi. Il s’énerva contre cette assiette et finit par la briser. Il en avait marre, il détestait perdre les pédales comme ça. Il faisait toujours l’impossible pour être gentil, agréable, pour ne pas penser à son passé, pour ne pas péter les plombs… Et là, il craquait pour la première fois depuis longtemps. Il mit les bouts de l’assiette à la poubelle. Il remarqua alors qu’il s’était coupé. Il chercha un bandage sans succès avant de claquer un tiroir et de se laisser tomber par terre. Il ne souffrait même pas mais il avait une entaille assez grosse sur la paume de la main. Il aurait voulu que Law ne soit plus là, il n’aimait pas être vu dans cet état. Et puis tout ça c’était de la faute de Law ! S’il n’avait pas tué cette nana et s’il n’avait pas été complètement dingue, tout cela ne serait certainement pas arrivé ! Et puis c’était de la faute de son enfoiré de géniteur ! Et puis c’était de sa faute aussi parce qu’il réagissait comme un gamin de 10 ans. Il baissa les yeux et regarda par terre. Il ne savait absolument pas quoi dire.

Revenir en haut Aller en bas
Invité

avatar
Invité

La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor] Empty
MessageSujet: Re: La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor]   La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor] Icon_minitimeMar 1 Nov - 0:55

Les conséquences de la colère sont beaucoup plus graves que ses causes ...


Pendant que son petit ami parlait au téléphone, Lawrence s'adossa au canapé et le regarda. Au fur et à mesure de la conversation, il voyait Williams devenir furieux. Ca ne se voyait pas vraiment ni ne s'entendait dans le ton de sa voix, mais sa mâchoire se crispait légèrement ou même ses doigts autour du téléphone. Et d'un coup, il lança l'objet de toute ses forces contre le mur. Law' en resta un instant sur le cul. -pour ne pas trouver de formulation moins familière- Ses yeux s'arrondirent légèrement. Son regard se porta ensuite sur les débris du téléphone. Hé bien ! Quelle force. Il haussa légèrement un sourcil mais n'essaya pas de montrer sa surprise. Qui l'avait appeler pour le mettre dans un tel état ? Quelque chose de pas bien beau, visiblement... Williams alla chercher le balai et justifia un tel acte. Mais sa justification ne fut absolument pas crédible. Des vendeurs ? En général quand des vendeurs vous téléphonent, vous raccrochez sèchement mais de là à jeter le téléphone. Lawrence faillit le croire ; il aurait pu réagir violemment après toutes ces révélations mais... Ce n'était pas crédible quand même. Toutefois le jeune homme garda le silence. Il n'avait vraiment rien à dire. Et aucune question à poser. Il estimait que son petit copain lui dirait se qu'il voudrait quand il le voudrait. Des choses faisaient mal. Il le savait très bien. Il croisa les bras sur sa poitrine et sourit comme pour lui dire : « Ah oui ! Je connais... » Alors que... Non. Mais il ne demanda rien. Et puis Williams prit une grande inspiration. Et Lawrence sut qu'il allait lui dire. Il pencha doucement la tête sur le côté, lui montrant qu'il écoutait mais qu'il pouvait aussi se raviser. Mais non. Il ne se ravisa pas. Alors Law' écouta. Et suite aux paroles de Williams, il eut beaucoup de mal à trier les différents sentiments et les différentes pensées qui arrivaient vers sa tête et son cœur.

Tout d'abord ce fut de la consternation. Comment ça... Alors comme ça... ?! Il eut du mal à s'imaginer les scènes, et d'ailleurs il ne préférait même pas ! Il chassait toutes images qui arrivaient à son cerveau. Puis ce fut une profonde tristesse pour Williams et un dégoût pour son père bien qu'il ne le connu pas. Il savait que les parents comme ça ne devaient pas exister, ils ne devraient pas avoir d'enfants pour les traiter de la sorte. Et pour finir ce fut... Une profonde faiblesse. Oui. Il était faible. Williams avait connu pire que son propre enfer. Et il n'avait pas mal tourné, lui. Il était quelqu'un de tellement gentil après tout se qu'il avait subis. Suite à la faiblesse ce fut la culpabilité et la compassion. Il aurait du se douter de quelque chose. Il était con de ne jamais avoir rien demandé ou même fait, plutôt.. franchement c'était nul de sa part ! Et lui il tuait quelqu'un... Tss ! Il était tellement pathétique. Il ne méritait pas le pardon de Williams.

Il ne dit rien. Il ne savait pas quoi dire. Que dire dans cette situation. Il ouvrit la bouche. Mais il fallait bien dire quelque chose! Il avait mal. Oh non, pas pour lui ! Pour Will'. Il avait mal pour lui. C'était stupide de réagir de la sorte, mais... le fait était là. Le sourire de Williams sonnait faux. Lawrence ne le lui rendit pas. Sinon il risquait de blesser son petit copain, il en était certain. Alors dans ces cas-là, mieux vaut ne rien faire. Il se contenta de le regarder droit dans les yeux. Pourquoi ? Il ne savait pas... Il devait bien réagir d'une façon ou d'une autre. Il ouvrit la bouche. Il cherchait quelque chose à dire alors qu'il allait commencer. Mais le doigt de Williams se posa sur ses lèvres pour le faire taire. D'accord. Pas de parole. Il ne dirait rien. Il referma la bouche et le laissa de nouveau parler. Il ne put que faire un léger signe de tête à ses dernières paroles. Et le laissa s'en aller dans la cuisine. Un peu de... distance. Il fallait ça. Il le laissait un peu respirer, ça valait mieux. Il ne semblait vraiment pas bien. Lawrence aurait aimé faire quelque chose mais pour le moment il devait le laisser se calmer. Il appuya sa tête sur le canapé et respira un bon coup. Tant de choses dévoilées en un seul jour. C'était beaucoup ! Pour eux deux.. Mais en ait surtout pour Williams. C'était sans doute ignoble pour lui, de souffrir ainsi. Law ferma les yeux. Il tentait de se calmer un peu aussi. Tout ça... Ca faisait beaucoup, oui. Il tentait d'avaler, et d'arrêter de culpabiliser. Il s'étonnait d'être encore ici d'ailleurs ; qu'on ne l'ait pas mi à la porte.

Il revint à lui en entendant le bruit de vaisselle cassée. Il se redressa un peu et tendit l'oreille. Il entendit quelques bruits saccadés de tiroir et puis ce fut tout. Qu'est-ce qu'il se passait ?! Lawrence se leva d'un bond du canapé. Il ne su pas pourquoi il eut peur. Lorsqu'il arriva dans la cuisine il trouva Williams sur le sol, regardant fixement par terre. Lawrence s'agenouilla à côté de lui et posa une main dans ses cheveux. Il voulait se faire rassurant, tout doux. Il l'attira contre son torse, doucement. Et le serra avec tout l'amour qu'il restait au fond de son cœur égoïste. Il posa un baiser sur son front et il se surpris même à se balancer très légèrement de droit à gauche. Lawrence ne voulait pas que Will' s'imagine qu'il le traitait comme un gamin qui avait besoin d'être consolé alors il arrêta de le bercer ainsi mais le serra quelques secondes encore avant de remarquer que sa main saignait. Doux Jésus !! (Seigneur Dieu!!!) Il l'attrapa avec délicatesse. Maintenant il savait où se trouvaient les bandages.

-Ne bouge pas, souffla-t-il au creux de son oreille.

Il le lâcha et s'éloigna vers la salle de bain. Là où il s'était rendu pour trouver des bandages à leur toute première rencontre. Il s'en rappelait... Et avait même fait la remarque « d'une plaie purulente ». Ce qui n'était franchement pas très classe ! Il tira de l'armoire du désinfectant. Interdiction que Will' tombe malade après s'être coupé avec de la vaisselle brisée. Il ne savait pas s'il avait bien agit tantôt, en le prenant dans ses bras. Peut-être aurait-il voulu rester tout seul ? Mais le voir dans un tel état de détresse avait brisé le cœur de Law' qui avait suivit ses sentiments. Trop sentimentale, oui... ! Il retourna dans la cuisine et s'agenouilla de nouveau devant Will'. Il prit sa main et prit un coton.

-Ca risque de piquer.

Il appliqua le produit sur la plaie et, une fois que tout eut l'air d'être propre, il enroula la bande blanche autour de sa paume. Il rangea le tout dans la salle de bain à nouveau et se lava même les mains. (Hygiène, hygiène ! 8D -pan-) Il resta un instant à se regarder dans le miroir. A se demander s'il devait y retourner ou pas. Il se décida mais resta à l'entrée, appuyé contre encadrement de la porte. Il regarda Williams. Ils n'avaient pas besoin de parler de tout ça. Mais en tout cas parler d'autre chose mettrait Lawrence mal à l'aise. Alors... Ils n'avaient pas besoin de parler. Il resta quelques instant comme ça, regardant Williams. Il ne savait pas s'il allait réagir. En tout cas sil n'avait toujours rien fait ni dit. Besoin de voir du monde peut-être ? Lawrence s'avança vers le lavabo et termina la vaisselle, sans un mot, sans une parole. Dans un silence qui ne fut pas lourd, mais peut-être réparateur. Il l'essuya et la rangea. Il commençait à connaître et même s'il n'était ps très ordonné, il avait appris à se débrouiller tout seul et faire la vaisselle aussi. Il savait cuisiner également. Des pâtes, des œufs, du riz, des steaks et... des plats surgelés. C'était mieux que rien... non ? Il commença donc à faire bouillir de l'eau et chercha les pâtes avant de les mettre dans la casserole. Il regarda sa montre. Il ne savait même pas si Williams avait faim en fait... Et des pâtes ce n'était pas très consistant. Lui même n'avait pas faim pour finir. Il faisait ça pour occuper les vides. Tant pis s'il devait se forcer à se remplir l'estomac. Il égoutta les pâtes au-dessus de l'évier et les remit dans la casseroles à présent vidée de son eau. Il plaça un couvercle dessus pour ne pas qu'elles se refroidissent trop vites et s'agenouilla à nouveau à côté de Williams.

-Ca va mieux ? … Tu veux manger quelque chose ? Si tu veux je peux aller dormir chez moi quelques temps, si tu veux un peu de vide ici et du temps. Tu n'aurais qu'à m'appeler si un de ces quatre tu veux qu'on se revoit.

Lawrence n'avait aucune envie de partir. Surtout qu'en fait il irait dormir quelque part dans un hôtel parce que sa mère le connaissait, et son appart' il l'avait déjà mis en vente. Mais si Williams avait besoin de temps il n'était pas un connard et n'allait pas planter racine ici. Il sourit très doucement à Will' et l'embrassa sur la joue. Sans qu'il le veuille forcément il cala sa tête au creux de son épaule en caressant la joue de son petit ami. Ah putain... Il l'aimait tant que ça ?! Il avait peur de ses sentiments si forts... ! Oui... Il était vraiment amoureux jusqu'au plus profond de son cœur.
Revenir en haut Aller en bas
Invité

avatar
Invité

La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor] Empty
MessageSujet: Re: La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor]   La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor] Icon_minitimeSam 31 Déc - 14:15

Les êtres humains sont les seuls animaux dont j'ai réellement peur. George Bernard Shaw.

    Dans les bras de Law, Will voulait pleurer. Il voulait mais il ne le fit pas. Quelque chose l’en empêchait… Sa fierté sans aucun doute. Son père lui avait toujours dit qu’il n’y avait que les lâches qui pleuraient. Will n’en était pas un alors il ne versait plus de larmes depuis longtemps. Il se laissa bercer par Law, partagé entre l’amour et la colère. Il l’aimait. Il en était certain mais il aurait souhaité le jeter hors de son appartement tant il lui en voulait d’avoir tué cette femme. Il ne dit rien, il était perdu dans ses pensées. Il ne savait pas vraiment pourquoi ce meurtre l’énervait autant. Lui aussi il tuait, souvent, des innocents mais… C’était différent. Will ne tuait pas par haine ou par plaisir mais parce qu’il gagnait sa vie comme cela. Il faisait même son possible pour sauver les malheureuses victimes. Il était considéré comme le sensible de la bande mais cela lui était égal, il n’était pas un assassin, Law si. Et ça, il avait du mal à l’encaisser. Il se demander pourquoi il fallait toujours que quelque chose n’aille pas avec ses petits amis. Il devait avoir un mauvais karma. Ou comme Ulysse, les Dieux le détestaient, il était maudit. Law était sa Circé, son père était Poséidon décidant de son destin avec colère et violence. Il sourit à ses pensées complètement débiles, se comparer à Ulysse était un doux euphémisme. Il était loin d’être un héros. Il voulut se lever mais se ravisa, Law lui avait demandé de ne pas bouger. Il regarda le liquide rouge s’échapper de sa main, son sang, il coulait si souvent, goutte après goutte. Il soupira. Cette plaie allait se transformer en cicatrice, comme s’il n’en avait pas assez, enfin une de plus ou une de moins, cela l’importait peu.

    Il attendit patiemment le retour de Law. Il se demandait ce qu’il devait faire avec lui. Il n’eut pas le temps d’y réfléchir, il regarda son petit ami. Ca risquait de piquer ? Il lui sourit. Depuis longtemps il ne craignait plus ce genre de truc. En plus, sans vouloir le vexer, on disait cela aux enfants, il avait vingt-six ans, pas neuf. Il le laissa soigner sa blessure. Law allait devenir un vrai pro des premiers soins à force de s’occuper de lui constamment. Son petit ami repartit, le laissant seul quelques minutes. Il ne pouvait pas le mettre dehors, il l’aimait cet idiot ! Law avait d’ailleurs de la chance que Will soit un mauvais flic, sinon il aurait terminé derrière les barreaux d’une prison. Si son patron savait cela… Il culpabilisait de ne faire son job qu’à moitié mais une part de lui était criminelle et, elle était là depuis toujours. Il ne pouvait pas être entièrement bon. Law le regardait. Il se sentait si stupide d’avoir réagi de cette façon, à croire que son père dirigeait sa vie. Law se rapprocha de lui et termina la vaisselle. Will allait mieux, il avait passé ses nerfs sur cette assiette et ce silence lui faisait le plus grand bien. Il faisait le vide dans sa tête sans faire attention à ce que Law préparait, jusqu’à ce qu’il lui demande s’il allait mieux. Il lui sourit, comme toujours. Il n’avait pas faim, par contre il avait soif. Il se leva pendant que son petit ami parlait. Will aurait voulu qu’il parte mais où serait-il parti ? Son appartement était certainement en vente puisqu’ils devaient emménager ensemble et puis vu ses rapports avec sa mère. Bref, Will n’était pas assez méchant pour le jeter à la rue et puis, il l’aimait et n’avait aucunement l’intention de le quitter. Il sortit deux bouteilles de bière du réfrigérateur et en donna une à Law. Il s’installa sur son canapé et attendit d’être rejoint par son petit ami. Une grande maîtrise de lui-même lui avait permis de rapidement reprendre le contrôle sur ses sentiments. Peut-être était-il d’une immense force morale ou d’une stupidité extrême, en tous les cas il se refusait tout sentiment comme la tristesse, la colère ou les remords. Mais il arrivait qu’il soit submergé lorsque toutes ses émotions refoulées explosaient en même temps. Il ouvrit sa bouteille et en but une gorgée.

    -Je vais bien, je n’ai pas faim, on mangera plus tard. Law l’avait rejoins sur le canapé, Will le regarda dans les yeux. Si j’avais voulu que tu partes, tu serais déjà dehors. Et puis, on s’aime trop pour se quitter à la première dispute, n’est-ce pas ? Il termina sa bière en quelques gorgées, se souvenant pourquoi il ne buvait pas. Mais une bière n’allait pas le tuer. Il posa ses lèvres sur celle de Law puis recula. Tu dois penser que je suis un vrai con, je te fais la leçon pour un meurtre alors que moi, je tue tous les jours. Mais, je ne sais pas, c’est mon boulot, je fais ça comme si je vendais des chaises. C’est un travail comme un autre et il n’y a aucune haine dans mon cœur. Je veux juste que tu saches que si je ne pouvais pas le faire, je ne le ferais pas. Mais, le plus important c’est que je t’aime et ce n’est pas ça qui nous éloignera… Seulement, ne le fais pas trop souvent.

    Will lui sourit tendrement, il avait besoin de mettre les choses au point. Jamais il ne le quitterait pour un meurtre, un autre que Will aurait trouvé ça horrible mais lui… il avait l’habitude. C’était tout de même dommage, pour une fois qu’il avait un petit ami doux et attentionné, en apparence adorable et gentil… Et c’était un tueur. Il prit les bouteilles vides et les jeta, il en récupéra d’autres en pensant que c’était la première fois qu’il buvait autant. Il en donna une à Law et se rassit. Un silence s’installa entre eux. Il voulait lui parler de ce qu’ils avaient dit plus tôt. Et de ce qui c’était passé. Mais il ne savait pas comment aborder le sujet. Il but sa bière et baissa la tête. Il avait peur de mettre Law mal à l’aise en parlant de cela. Ou peut-être avait-il peur d’être lui-même mal à l’aise. De plus les effets de la bière commençaient à se faire sentir. De bouteilles c’était assez peu mais Will n’avait pas l’habitude et en plus, il n’avait jamais tenu à l’alcool. Il se massa le front avec l’index et le pouce puis il planta ses yeux dans ce de Law. Il avait envie d’une cigarette mais l’absence de paquet à proximité l’en dissuada.

    -Je m’excuse pour mon attitude de toute à l’heure mais parler de mon père a toujours été quelque chose de difficile pour moi. Et ce n’est absolument pas ta faute si j’ai pété les plombs. J’ai sans doute besoin d’une bonne thérapie. Il lui fit un grand sourire, se souvenant de sa psy. En fait, je me rends compte qu’on ne sait presque rien l’un de l’autre. Ma première vraie relation aurait dû me servir de leçon. S’il avait parlé de son père à son ex, ils seraient toujours ensembles. Peut-être que tu préfères ne rien me dire de plus, je comprendrais mais moi, j’ai besoin d’être franc… Au moins, un peu. Il posa un baiser sur les lèvres de Law. Il aurait fortement souhaité que Law en fasse autant que lui, il ne voulait plus de mauvaises surprises du genre « je suis un tueur en série ». Mais, il ne pouvait pas le forcer. Je suis né à Canton dans l’Ohio. J’ai une sœur plus âgée, Lou et un frère plus jeune, John. Ma mère est… était un ancien mannequin. C’était une très belle femme, douce et intelligente mais elle a épousé mon père. Elle a perdu l’esprit, elle est devenue dépressive, elle errait chez moi un verre de whisky à la main. Mon père était plombier, évidemment il était séduisant et beau parleur sinon ma mère ne l’aurait pas épousé. Il buvait et Il était... très violent. Et puis, il... Will se ravisa, il ne pouvait pas dire cela même à Law… non c’est tout. J’ai un peu mal tourné, j’ai commencé à me droguer, à boire, à me battre. J’étais jeune et un peu idiot. Je t’ai rencontré toi. Et on vivait une histoire d’amour parfaite jusqu’à ce que j’apprenne ton penchant pour le meurtre des jeunes femmes… Je plaisante.

    Will affichait un grand sourire, il n’avait pas tout dit, il ne pouvait décidemment pas tout raconter. Certaines choses étaient trop dures à dévoiler. Et, il avait l’intention de l’emmerder avec ce meurtre encore un moment. Il posa la bouteille sur la table basse et passa une main dans ses cheveux. Il avait déballé sa vie en quelques minutes à peine. Will embrassa Law et posa sa tête sur ses genoux (sur le dos, donc il te regarde).

    -Je t’aime.


Dernière édition par Williams Taylor le Ven 6 Juil - 12:22, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité

avatar
Invité

La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor] Empty
MessageSujet: Re: La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor]   La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor] Icon_minitimeDim 19 Fév - 18:48

Si mon texte était bon à mettre au cabinet,
le votre ne mérite même pas de sortir du cul qui voudrait bien le chier.

Molière


Lawrence s'assit à côté de son petit ami sur le canapé. Il prit la bière entre ses mains mais ne but pas une seule gorgée. Il n'avait pas envie de boire parce qu'il se sentait un peu mal. Il était alcoolique, un peu, ça suffisait. Il devait se sortir de ce cercle vicieux. Heureusement qu'il tenait bien l'alcool et était non-violent même bourré. Il ne sait pas se qu'il aurait fait sinon. Il déposa la bouteille sur le plancher et croisa ses mains. Williams prit la parole et Law' tourna la tête vers lui, pour l'écouter. Il allait mieux ? Lawrence n'en était pas certain... Enfin, disons que ça allait peut-être mieux, mais que ça n'allait sans doute pas totalement non plus. Le jeune homme ne fit aucun commentaire et sourit plutôt. Il ne voulait pas se faire passer pour un boulet. C'aurait été insupportable, lui qui voulait toujours rendre service pour alléger sa présence. Si cette dite présence devenait trop lourde, autant qu'il s'efface. Il eut un petit sourire. Ah... S'il lavait mis dehors qu'est-ce qu'il aurait fait ? Il n'était pas du genre à s'imposer, alors il serait parti après être resté quelques secondes sur le palier. Si... Si seulement il était normal. Il ne comprenait pas ses besoins de tuer. Il ne se comprenait pas. Il ne s'aimait pas, d'ailleurs. Leurs lèvres se touchèrent et Lawrence goutta à la saveur d'un baiser. Pourquoi aimait-il Williams d'ailleurs ? Tomber amoureux... C'était un bien grand mot. Il laissa Will se reculer bien que l'envie qu'ils restent blottis l'un contre l'autre était présente. Il hocha doucement la tête aux paroles de son petit ami. Il ne savait pas comment faire, le problème. Il avait bloqué le numéro de sa mère après qu'elle l'ait appelé. Il se demandait s'il se sentirait libéré ou encore plus prisonnier si elle mourrait. Il finit par boire sa bière à petit gorgée et accepta la suivante que lui donna Williams. Un petit silence s'installa. Il ne savait pas quoi dire.... A court de mot. Ses pensées fusaient dans son esprit mais... Il n'arrivait pas former de phrases. Sa gorge était sèche. Il déglutit difficilement et but pour faire passer cette sensation. Will reprit la parole. Il s'excusait... Lawrence fronça les sourcils. Mais pourquoi ? Il ne... Ah... Cette situation était si compliquée. Sil seulement il n'avait pas... Ils seraient toujours heureux, comme les premiers jours. Lawrence avait peur que ce petit bonheur ne se brise en plusieurs morceaux. Leur vie était fragile. Beaucoup trop... Ils devaient être plus franc et vivre avec les erreurs. Lawrence pencha la tête sur le côté. Il laissait la parole à Williams. Ce dernier lui avoua une partie de son passé. Il en resta bouche bée. Tant de tristesse, tant de violence... Cela attristait profondément Law'. Une grande partie des enfants ne grandissent pas avec des parents aimant, malheureusement. Law en était profondément désolé. Il secoua doucement la tête et laissa échapper un petit rire quand à la remarque de Will'. Il était plutôt d'accord ! Un peu d'humour noir n'était jamais le mal venu. Ils s'embrassèrent encore et Will' posa sa tête sur ses genoux, allongé sur le dos. Attendrit, Lawrence posa une main dans ses cheveux et rejeta la tête en arrière pour fixer le plafond et chasser les larmes qui s'accrochaient à ses cils.

Il prit à son tour la parole, d'une voix un peu raque, certes, mais il se contrôlait du mieux qu'il pouvait. Ce n'est pas pour rien que sa mère le traitait sans cesse de poule mouillé : il était d'une sensibilité affolante. Il souffla doucement et plongea ses yeux dans ceux de Williams.

-Je suis désolé, Will. Certaines personnes ne devraient pas avoir d'enfant si c'est pour les élever de la sorte...! Je suis heureux que tu m'aie dit tout cela. Je ne pense pas pouvoir être aussi franc que toi. Enfin... tu sais déjà plus que n'importe qui à vrai dire ! J'ai commencé à boire à l'âge de 13 ans et... Je ne pense pas que le reste t'intéresse ou plutôt, que ça soit bon d'en parler. J'ai été interné parce qu'on ne savait pas où placer un mineur qui avait fait des délits graves. Et puis voilà... Je n'en dirait pas plus aujourd'hui tu en as assez entendu comme ça. Encore une fois, je suis... vraiment, tellement désolé, Williams.

Lawrence ferma les yeux et posa ses mains sur les joues de Wiliams. Il prit une grande inspiration et expira lentement. Quand on touche le fond, on ne peut pas aller plus bas, dot-on. Mais on dit aussi qu'il y a toujours pire que se que l'on vit. Alors que croire ? Il soupira doucement caressa du bout des doigts le visage de son petit ami. Il allait se faire pardonner de toutes les faons possible. Même si un tel acte n'était pas pardonnable. Aujourd'hui il avait tué une fille qui n'avait rien fait de mal et qui avait placé sa confiance en lui... S'il avait été suicidaire, il se serait sans nul doute tailladé les veines ou fait du mal pour ça. Mais il ne l'était pas et vivre dans le remord était une punition assez grande déjà. Mais alors pourquoi recommençait-il ? Il tourna la tête vers la fenêtre. Les rayons du soleil se cachaient derrière les immeubles. Le ciel se dégradait en plusieurs couleurs orangées. Bientôt la nuit... Bientôt. Pas encore. Lawrence se pencha pour embrasser le front de Williams du bout des lèvres et reposa délicatement sa tête sur un coussin pour se lever. Il ouvrit la baie-vitrée et sortit sur le balcon un petit instant, pour prendre l'air. Un petit vent plutôt agréable vint balayer ses cheveux bruns. Ses yeux se perdirent dans le lointain. S'il avait été un oiseau, il se serait envolé, libre comme l'air. Il aurait vol à l'horizon, tout petit, mais vivant pleinement. Il avait emporté la bière et il en but une gorgée avant de rentrer à nouveau. Ca lui avait fait un peu de bien. Il déposa la bouteille sur la table et se tourna vers Williams qui s'était levé. Il s'approcha de lui et l'anlaça par derrière en posant sa tête sur son dos. Il ferma les yeux.

-Ca fait mal de faire des erreurs... Mais c'est le seul moyen qu'on a pour découvrir qui on est réellement. Je sais qui je suis, maintenant, je sais ce que je veux, j'ai trouvé l'amour de ma vie. A partir de maintenant, rien ne sera plus jamais pareille. Je t'aime, Williams...

Il le serra un peu plus dans ses bras. Son cœur battait contre sa poitrine, tout près d'éclater. A chacun de ses respiration une bouffée de joie remplissait son cœur. Il était joyeux... Parce qu'il l'avait trouvé lui, Williams. Cet homme qui l'avait écouté raconter l'horreur qu'il avait commis et qui, malgré ça, ne l'avait pas flanqué à la porte. C'était... son âme sœur. Lawrence n'y croyait pas vraiment, mais maintenant, il se posait bien des questions. Il voulait rester comme ça pour toujours, dans les bras de Williams.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor] Empty
MessageSujet: Re: La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor]   La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

La vérité bien en face. [Pv: Williams Taylor]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» Sous une pluie de coups... [Pv: Williams Taylor]
» Un début de vie à deux... Juste un début. [pv: Williams ♥]
» Heathcliff Williams, I am the hunter. They are the hunted.
» [Flashback] Le pire frère au monde, c'est bien moi. [Pv ; Nath ♥]
» [Flashback] Puisque ta famille n'est pas à la hauteur, je veux bien être là pour toi [PV Adam <3]
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
The Mysteries of Paris :: Rps-