The Mysteries of Paris
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 Un valet incompétent. [Pv ; Josh de mon coeur <3]

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MessageSujet: Un valet incompétent. [Pv ; Josh de mon coeur <3]   Un valet incompétent. [Pv ; Josh de mon coeur <3] Icon_minitimeVen 31 Jan - 18:23


Un valet incompétent.


(verlaine) ▽ Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville, Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ?


Le voilà mon secret, je suis toujours en colère.


A l'arrière de l'écurie où mes acrobates rangeaient les chevaux pour les numéros de nos représentations, j'étais en train de réprimander sévèrement un trapéziste qui avait lâché la main de sa compagnonne, Émilie. La jeune femme avait bien failli mourir, et quelle réputation aurions alors nous eu ? Déjà que nous avions eu du mal à nous faire une magnifique place dans Paris, que nous étions le cirque dont les représentations étaient le plus attendues... Alors si en plus un incapable venait semer son grain de sel et nous faisait tout perdre... Bonjour les dégâts, adieu le publique, à nous le chômage. Il ouvrit la bouche pour me répondre. Je détestais lorsqu'ils faisaient ça, se croyant plus malin que moi. Je lui donnais une puissante gifle. Je n'avais techniquement aucun droit de le frapper, mais la plupart de ces artistes n'étaient que des miséreux sortis de la misère, et moi un noble. Ils n'avaient aucun droit de me contredire. De plus, j'étais le directeur. Raison de plus pour m'obéir au doigt et à l’œil, et, surtout, ne pas me contredire. Il leva sa main à son tour, comme pour me rendre la gifle que je venais de lui administrer. Je lui attrapais le poignet. Il plongeais mes yeux dans les miens et sa main libre vint se poser sur mon entrejambe. Je lus dans son regard ce qu'il désirait que nous fassions : Je vous laisse faire ce que vous voulez, et on oublie tout. » J'étais prêt à le faire, je ne pouvais m'empêcher de le trouver incroyablement attirant, malgré notre dispute évidente. Je le plaquai sur le sol et posai ma main sur sa bouche avant de lui arracher sa chemise et de lui baisser son pantalon. Cette pratique ne nous était pas étrangère. Le mois dernier, c'était lui qui était venu me trouver, effrontément, afin d'obtenir un peu plus d'argent de ma part. Il m'avait fait une fellation plutôt réussie avant de vouloir aller plus loin. Comme la dernière fois, je le retournai sur le ventre et le pénétrai brutalement, ma main toujours plaquée sur sa bouche afin d'étouffer ses hurlements de douleur. Cela me brisait le cœur – car oui, j'en avais un, malgré tout – de voir combien personne n'aimait coucher avec moi. Je n'y allais certes pas de main morte, j'étais brutal, et je faisais surtout ça pour assouvir un besoin naturel. Je ne savais pas faire, et j'exprimais ainsi toute la haine enfermée au plus profond de mon être.

Mon trapéziste prit son mal en patience, s'accrochant à l'herbe, enfonçant ses doigts dans la terre, sanglotant alors que j'appuyais ma main un peu plus fortement sur sa bouche. Je jouis, sans prendre soin de me retirer de ses fesses avant et me redressai avant de remonter mon pantalon et de le laisser là, tremblant de douleur, dans l'herbe. J'étais un monstre. Les larmes montèrent à mes yeux. Des larmes ?! Non. Seulement la poussière ambiante. Je me détournai et retournai au chapiteau. Il ne serait pas viré. Émilie n'était pas morte, c'était l'essentiel. J'entrai dans ma loge et regardai mon image dans un miroir. Je détestai les miroirs. Je détestai me regarder droit dans les yeux. Cela me rendait presque fou, surtout dans les moments où je me sentais aussi mal. Adam, regarde, tu vois bien que tu n'es pas un petit garçon. Sinon, pourquoi serais-tu aussi laid ? Allez. Regarde toi toute la nuit, et, demain, tu me citeras tous les défauts des traits de ton visage. Oui Pap... Maître. Je donnais un grand coup de poing dans le miroir qui se brisa en mille morceau, étouffant un cri de rage, j'arrachais les bouts de verres s'étant logés dans mes phalanges et enroulais négligemment un bout de tissu autour. Je passai une main tremblante de rage dans mes cheveux et sortis de mon petit logement de fortune. Je donnai quelques rapides instructions aux autres artistes de ma troupe puis rentrai chez moi en diligence. Mon regard se perdit sur le paysage. Je les haïssais tous. Je haïssais tous ces gens, toutes ces personnes. Pourquoi ? Parce qu'elles me haïssaient aussi. Elles m'avaient toutes haïes, et celles qui ne me connaissaient pas me haïraient si elles me connaissaient pas. Personne pour m'aimer.

La diligence s'arrêta devant mon humble demeure, un manoir modeste mais plus spacieux que la plupart des habitations de la ville. Je descendis après qu'un valet m'eut ouvert et rentrai chez moi. Il faisait nuit noir, la lune brillait dans le ciel sans nuage. Nous étions au mois de juillet, il faisait chaud, et je n'avais qu'une seule envie : tuer quelqu'un. Laisser libre court à ma haine, mon dégoût de la race humaine. De ceux qui se croyaient tellement supérieurs... Vers une heure du matin, alors que tout le manoir était profondément endormi, je me glissai hors de mes appartements et descendis jusqu'à la cave, dont moi seul possédais les clés, chandelle à la main pour éclairer mes pas dans l'obscurité. J'ouvris la porte et ma victime était toujours là, attaché aux murs à l'aide de lourds chaînes en fer, la tête reposant sur sa poitrine, l'air misérable. Je m'approchai d'elle et posai ma bougie sur le sol avant de saisir mon menton entre mes mains. La jeune femme se réveilla sur sursaut, comme électrifié par le contact de mes doigts sur sa peau. Elle poussa un hurlement effroyable, mais étouffé par le bâillon qui enserrait sa bouche. Je la giflais pour la faire taire et retins quelques cinglantes paroles. Je ne voulais pas me montrer vulgaire. En fait, je ne me montrai jamais vulgaire envers mes victimes. Je ne leur disais jamais rien, aussi impersonnel que possible. Je me contentais de commettre sur leurs corps vivants de terribles atrocités. J'empoignai la jeune femme par les cheveux pour lever son visage. Elle me regarda droit dans les yeux – de son regard larmoyant et fatigué. Je posai un doigt sur mes lèvres, l'intimant au silence, et, lentement, lui enlevai  son bâillon. Bien sûr, comme elles le faisaient toutes, elle ne se priva pas de pousser des cris, et des « au secours » inutiles. J'attrapais ses joues entre mes doigts, aplatissant ses lèvres en un « o » ridicule, avant de reposer un doigt sur mes lèvres, insistant. De toute façon, personne ne pourrait l'entendre hurler, la cave était isolée du reste du manoir, si bien que même les personnes passant juste au-dessus ne pouvaient rien entendre de tangible. La malheureuse ne se tut pas pour autant. Aux grands maux, les grands moyens... Je la lâchai et attrapai ce dont j'avais besoin au fond de la poche de ma veste. Une aiguille et du fil.

Je me mis à fredonner un air hasardeux, alors que j'enfonçai la pointe de l'aiguille dans sa lèvre inférieure et que je commençai à lui coudre la bouche. Elle eut beau essayer de hurler encore, de se débattre, rien n'y fit. Sa bouche fut ostensiblement close par la force. Allais-je la tuer tout de suite, ou bien attendre encore quelques jours ? Je ne savais pas... Un petit sourire étira mes lèvres alors que je la giflais et sortais un couteau de la doublure de ma veste. Ses yeux s'écarquillèrent d'horreur et se fixèrent sur la lame. L'objet qui allait mettre fin à sa vie, au creux de ma main. Jouissif de contrôler la situation, dans toute sa forme. J'enfonçai le poignard au creux de son ventre, ainsi allait-elle lentement se vider de son sang, sans mourir trop vite, agité par des spams de douleurs intenables. Tu sais ce qu'on fait aux méchantes bêtes, Adam ? On les punis, afin qu'elles apprennent à mieux se comporter. Le sang s'écoulait lentement sur le sol. Je m'assis en tailleur devant ma victime, et la regardai agoniser lentement, sourire aux lèvres. Au bout de quelques heures, les paupières de la femme se fermèrent et sa tête s'affaissa sur sa poitrine, alors que son dernier souffle de vie la quittait. Je restai encore un peu immobile, contemplant mon œuvre. J'étais un monstre. Un monstre horrible, une bête affreuse. Comment diable pourrait-on m'aimer, de toute façon ? Je passai une main tremblante dans mes cheveux avant de me relever et de la détacher de ses chaînes, après avoir vérifié qu'elle était bien morte. En effet, c'était le cas. Je découpais lentement ses membres en morceaux, les cadavres étaient ainsi plus simple à déplacer. Je rangeais le tout dans un sac étroitement fermé avant de nettoyer le sol. Le tout, dans le silence le plus complet. La bougie renvoyait mon ombre sur le mur de la salle. Je la contemplais durant quelques minutes. J'avais l'impression qu'elle me narguait, comme elle me rassurait, tout à la fois. Je finis ma besogne avant de me débarrasser du corps, de monter laver mes habits tâchés, de prendre un bain rapide, et de me coucher, sombrant dans un sommeil sans rêves. Adieu, vive clarté de nos étés trop courts.


* * *
Trois mois plus tard.


Assis à mon bureau, j'attendais que le nouveau prétendant au poste de valet de chambre se présente. Il y avait eu, jusqu'alors, trois candidats, mais ils m'avaient tous déplus de par leur incompétence. Je n'avais pas envie de me faire habiller et toucher par n'importe qui. Je devais avoir un minimum confiance en cette future personne, mais je ne connaissais personne d'assez compétent, malheureusement, alors je devais bien faire passer des auditions. Le prochain sur la liste s'appelait Joshua Howard. Il était en retard, ça commençait mal. Finalement, le majordome poussa la porte, après avoir frappé, et annonça le nouveau venu qui se présenta dans mon bureau. Ma première réflexion fut de le trouver incroyablement attirant. Je haussai un sourcil, un peu surpris, avant de me lever et de lui faire signe d'approcher. Le jeune homme s'avança donc dans la salle et prit place sous sur le siège, au signe de la main que je lui fis.

« Bonjour, monsieur Howard. C'est bien cela ? Puis-je savoir quelles sont vos motivations, ainsi que vos compétences ? »

Je ne fis même pas un sourire, ce n'était pas mon genre. Je me rassis, tout simplement, et le fixais droit dans les yeux, avec un brin d'indifférence et d'intérêt mêlé.

(c) AMIANTE

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MessageSujet: Re: Un valet incompétent. [Pv ; Josh de mon coeur <3]   Un valet incompétent. [Pv ; Josh de mon coeur <3] Icon_minitimeLun 3 Fév - 3:20

Moi, je vole, je plane, tandis qu'il y a plein de gens qui sont morts à l’intérieur. Ça ne se voit pas, mais dès qu'ils ouvrent la bouche, on se rend compte qu'ils sont foutus. Ils ont été tués par la vie.
Si j’avais eu des parents normaux, une éducation correcte, j’aurais pu devenir un mec assez équilibré … Enfin je crois. ♡

« Josh, qu’est-ce que tu fous ?
Je relevai la tête et me tournai vers la porte sans cesser mes va-et-vient. L’homme en-dessous de moi avait les yeux clos, il gémissait en tenant fermement la tête du lit.
- Qu’est-ce tu crois que je fais là, exactement ? Répondis-je.
- Putain, tu fais chier.
- Si tu draguais mieux, tu pourrais baiser au lieu de devoir m’attendre.
- Josh, tu dragues pas. Tu te déshabilles.  Si j’avais ton corps, moi aussi j’aurais des mecs dans mon lit.
- Dites, vous avez fini ? Ajouta mon coup de la soirée.
- Ouais, calme-toi. J’arrive Tom. »

Mon ami sortit et je reportai mon attention sur mon amant. Avec un sourire aux lèvres, je me penchai sur lui. Je léchai son torse musclé puis l’embrassai langoureusement. Mes coups de reins s’intensifièrent. Il referma les yeux, une expression de plaisir sur son visage. J’étais ravi. A chaque fois que je faisais l’amour, je n’avais qu’une envie : contenter mon partenaire. Cela devenait parfois plus important que ma propre jouissance. J’avais besoin de me sentir plus viril. Et, pouvoir satisfaire des hommes ou des femmes me faisait du bien. Il poussa un cri en s’accrochant aux draps. J’atteignis l’extase aussi puis me retirai. Je m’allongeai sur le lit aux côtés de mon amant. Je repris ma respiration, lui aussi. Il se tourna vers moi. Il semblait heureux. Peut-être un peu trop. J’haussai un sourcil.

« Tu ne voudrais pas qu’on se revoit ?
- Je t’avais prévenu avant notre partie de jambes en l’air. Les coups d’un soir restent des coups d’un soir. Pas de rendez-vous. Pas de cadeaux. Pas d’amour. C’était génial mais c’est fini.
Je lui souris et me levai. Il m’attrapa le bras.
- Puisque tu ne veux plus jouer, on va inverser les rôles. On ne me dit pas non.
- Pour qui tu me prends ? J’ai une tête à me laisser enculer par un abruti dans ton genre ? »

Il me donna un coup de poing dans le ventre. Je me pliai en deux alors qu’un gémissement de douleur s’étouffait entre mes lèvres. Il me tira de nouveau sur le lit. Mais que croyait-il donc ? Que j’allais gentiment me laisser faire ? Je me tournai sur le dos. Il m’embrassa. J’attrapai sa langue entre mes dents et la coupai d’un coup sec. Je m’étais entrainé à faire cela. J’avais toujours eu peur que des gens me forcent à avoir des rapports avec eux alors j’avais appris à me défendre. Il tenta de hurler mais me cracha du sang à la figure. Je pris le bougeoir sur la table de nuit et donnai un violent coup sur le crâne de mon nouvel ami. Il s’écroula sur moi. Je le poussai et me relevai. Je me dirigeai vers la salle de bain. Je nettoyai le sang sur mon visage et sur mon torse avant de me rhabiller. Il aurait dû se contenter de ce que je lui avais offert. J’avais bien envie de le castrer pour lui apprendre à ne pas trop en demander. Cependant, j’étais pressé. Il avait de la chance. Je passai une main dans mes cheveux pour les coiffer et sortis de la chambre. J’ajustai le col de ma chemise. Tom m’attendait dans le bar, en bas des escaliers de l’auberge où nous étions descendus prendre un verre et plus si affinité…

« T’as été long. J’ai eu le temps de boire trois verres de plus.
- J’ai eu quelques soucis mineurs.
- T’as pas réussi à jouir ?
- Crétin. »

Je levai les yeux au ciel et nous explosâmes de rire tous les deux. Je regardai ma montre, il était minuit. J’avais bien envie de rejoindre une soirée. Je proposai l’idée à Tom qui accepta. Il n’avait pas l’air très emballé mais il me suivait toujours pour me faire plaisir. Nous étions amis depuis notre enfance. Il était la seule personne avec qui j’avais gardé le contact de cette époque-là. Il savait tout de moi. Il m’avait vu lorsque j’étais Johanna. Il avait compris que mon père m’aimait un peu trop. Et il avait suivi Josh mais je savais qu’il n’aimait pas beaucoup l’homme que j’étais devenu. Lui, il était tombé amoureux du William sensible et pathétique qui faisait tout pour ne pas blesser ses parents. Mais tout mon passé était mort, Josh c’était moi. Je restais avec lui parce que nous nous entendions bien, parce que nous partagions de nombreux souvenirs et pas tous agréables mais jamais nous n’aurions pu être ensemble. D’ailleurs, il était le seul mec de Paris avec qui je n’avais pas couché. Nous nous rendîmes dans un hôtel particulier, l’hôte nous connaissait, il nous fit entrer. Il y avait de la musique, de l’alcool, des tenues indécentes, de la drogue. J’adorais ces endroits. Tout le monde se fichait de ton prénom, de ton rang. La seule chose qui comptait : c’était le plaisir. Nous nous joignîmes aux invités, bientôt, l’alcool aidant, nous perdîmes toutes nos inhibitions et nous participâmes aux jeux. Tom était à moitié conscient, je le regardai se faire bander les yeux et se laisser attacher sur une chaise. Les hommes jouèrent avec lui. Il avait l’air d’aimer cela. L’un me prit la main et m’attira sur un divan. Il baissa mon pantalon mais avant qu’il n’ait pu agir, j’échangeai nos places. Je l’allongeai sur le siège. Il avait trop bu pour réfléchir. Je le pénétrai jusqu’à l’orgasme et il s’écroula : ivre mort. Je retournai à la fête avec les autres. Le temps passa vite. L’alcool coula à flot. Les hommes se multiplièrent et je finis par m’endormir.

« Hé Josh !
- Hum ?
- T’avais pas un rendez-vous ce matin ?
- Putain de bordel de merde. Quelle heure est-il ?
- Dix heures.
- Tu n’auras pas pu me réveiller avant, Tom ?
- Je ne suis pas ton putain de réveil, Josh !
- Putain …. Je suis en retard ! Où sont mes fringues ?!
- Un peu partout. Tu as fait un strip-tease.
- Je ne veux rien savoir. Je te vois plus tard. »

Je posai mes lèvres sur celles de Tom, c’était plus un geste amical qu’amoureux. Je pris des vêtements au hasard, les enfilai en vitesse et sortis de la demeure. Je ne pouvais décemment pas me présenter comme cela devant un futur employeur. Fort heureusement, il ne vivait pas loin de chez mes parents. J’entrai par les cuisines sans réfléchir et je montai dans mon ancienne chambre. Rien n’avait changé. C’était toujours aussi immonde. J’enfilai un costume plus sophistiqué et qui me mettait en valeur. J’ouvris les deux boutons du haut de ma chemise et je sortis. Je n’avais croisé que quelques domestiques et ils ne parlaient pas de mes petites apparitions en ces lieux. Tout le monde s’en fichait en vérité. Je n’avais jamais vraiment été accepté ici. Je pris ensuite la diligence jusqu’au manoir de l’homme qui avait passé l’annonce. Il fallait avouer que les retards étaient en général très mauvais signe lors d’un entretient mais j’avais un atout de taille : je comptais me déshabiller dès le départ. J’avais déjà obtenu plusieurs boulots de cette façon. Je ne voyais pas cela comme de la prostitution mais plutôt comme … Du plaisir au travail. Je couchais avec les employeurs, ils étaient moins exigeants. Je vivais donc tranquillement quelques mois jusqu’à ce que ma fainéantise les ennuie et ils me viraient. Je frappai à la porte, le majordome m’ouvrit. Il me lança un regard méprisant dès le départ. Ma tenue ne lui plaisait sans doute pas. Les majordomes étaient très à cheval sur le protocole et je n’avais ni cravate ni bâton dans le cul. Dommage. Je lui fis un immense sourire et il me conduisit jusqu’au bureau. Je souris à mon futur patron –avec un peu de chance. Eh bien au moins, je ne tombais pas sur un vieillard dégarni. Il était très attirant. Il avait l’air très musclé et c’était l’une des choses que j’appréciais le plus chez un homme. Je m’approchai et m’installai sur le siège qu’il me désigna.

« C’est bien cela mais appelez-moi Josh. Je réfléchis quelques instants. J’avais des compétences évidentes pour le métier de valet encore fallait-il que je me donne la peine de les utiliser. Pour vous dire la vérité, Je suis actuellement sans domicile et sans un sous, c’est surtout pour cette raison que je voulais le travail. Ensuite, je suis un excellent couturier et je sais faire toutes les tâches de domestiques qui tournent autour des vêtements. Enfin bref, je saurais m’occuper de vous avec le plus grand soin… »

Je me mordis la lèvre inférieure. Le désir s’emparait de tout mon corps. Il était bien plus agréable de ne pas avoir à se forcer. Sans réfléchir, je décidai de passer à l’attaque tout de suite. De toute façon, je n’avais rien à perdre. J’enlevai ma veste et montai à quatre pattes sur le bureau. Il parut surpris mais avant qu’il ne dise quelque chose, je posai mes lèvres surs les siennes. J’eus l’impression que le courant passait entre nous. C’était indescriptible mais c’était bien là. Une sensation de bonheur au contact de quelqu’un … En l’occurrence, ce quelqu’un était un inconnu qui allait peut-être appeler la police. Je passai de l’autre côté du bureau et posai la main sur l’entre-jambe de mon peut-être futur employeur ! Il ne me repoussa pas, je poursuivis donc mes efforts. J’ouvris la braguette de son pantalon et commençai à le masturber avec douceur. Une fois son sexe en érection, je me mis à genoux devant lui pour lui faire une fellation. Ce n’était pas très classe. Sans doute pas très sympa pour les autres participants qui donnaient leur qualification normalement mais … Je me fichais bien des autres. J’avais besoin d’un travail, quitte à jouer les suceuses, autant que ça me serve à quelque chose. Après tout, j’étais un expert. C’était un talent que je ne pouvais pas laisser de côté lors d’entretien d’embauche ! Je m’arrêtai au bord de la jouissance de mon nouvel amant. Je chuchotai langoureusement à son oreille.

« J’ai besoin d’un travail… Et je crois que je peux vous rendre bien des services personnels en échange… Donnez-moi ma chance. »

Je me tournai de façon à être dos à lui et me déshabillai entièrement. Aucune gêne de me la jouer prostitué. Evidemment, je n’avais pas prévu qu’il y avait une chance infime que je ne puisse pas gérer la situation …



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MessageSujet: Re: Un valet incompétent. [Pv ; Josh de mon coeur <3]   Un valet incompétent. [Pv ; Josh de mon coeur <3] Icon_minitimeMar 4 Fév - 15:10


Un valet incompétent.


(verlaine) ▽ Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville, Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ?


Il ne semblait pas trop nerveux, pour un entretient d'embauche. Tant mieux, cela m'agaçait fortement de voir ces pauvres jeunes hommes en train de tripoter leurs mains, stressé à en mourir. Je croisai les jambes et attendis patiemment qu'il m'explique quelles étaient ses capacités et pourquoi il souhaitait avoir ce travail. Sa franchise me surprit. N'importe qui aurait mentit afin d'être sûr d'avoir le travail. D'autres auraient vanté des qualités qu'ils ne possédaient même pas, et d'autres, encore, se seraient mis à genoux pour supplier d'être embauché. Pas lui. Il restait égal à lui-même et parlait franchement, sans détour. Je plongeai mes yeux dans les siens. Le regard, à mon sens, était très important, c'était par eux que passaient un nombre incalculable de sentiments divers et variés. C'était pourquoi, en général, j'évitais soigneusement de regarder les autres trop profondément, je n'aimais pas cela. Après m'avoir confié qu'il était principalement ici pour l'argent, car il était dans le besoin, il concéda avoir un certain talent dans tout ce qui concernait les vêtements. Original, pour un homme, d'avoir ce genre de connaissances, mais tant mieux, ça me changerait un peu de tous ces incompétents habituels ! Je hochai pensivement la tête, réfléchissant, pensant qu'il allait me parler d'autres choses, car cela était bien trop léger pour que je décide de l'embaucher. J'avais besoin de quelqu'un de sûr, en tant que valet de chambre. C'est alors qu'il enleva sa veste avant de monter sur le bureau, ce qui me surprit plus que de raison. Je haussai les sourcils et reculai légèrement sur ma chaise. Mais que faisait-il donc ? J'ouvris la bouche pour lui dire de partir, mais la curiosité me gagna, puis des idées déplacées me vinrent, et l'excitation me gagna tout entier. Ses lèvres se posèrent sur les miennes et mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Cela faisait trois mois que je n'avais pas eu de rapport sexuel, d'aucune sorte, et je constatai que j'étais en cruel manque de gâterie. Mais était-ce bien prudent de profiter d'une telle opportunité ? Bah... Dans le pire des cas, j'étais trop fois plus fort que lui, il n'y avait aucune raison valable qu'il m'attaque.

Il passa de l'autre côté du bureau et posa une main sur mon entrejambe, ce qui, immédiatement, me fit de l'effet. Je ne le repoussai pas. J'aurais pu, bien sûr... Ce n'était pas très fair-play pour les autres candidats... Mais d'un autre côté, je me disais qu'il serait grandement profitable d'avoir un valet concubin sous la main. Après tout, pourquoi pas ? Il ouvrit la braguette de mon pantalon et se mit à me masturber. Je serrai les accoudoirs de mon fauteuil, sous l'effet du plaisir et du réel bonheur que j'éprouvai, après trois mois d'abstinence. En même temps, je ne connaissais personne qui aurait eu, volontairement, envie de coucher avec moi pour coucher avec moi. Il y avait toujours des intérêts. Cela me rendait un peu triste, mais, après tout, je ne cherchai pas de l'amour. Je n'étais qu'un animal, et un animal n'a pas les mêmes sentiments que les humains. Pas vrai ? Il assouvit ses désirs, voilà tout. Joshua s'agenouilla devant moi et mit mon sexe en érection dans sa bouche. Un courant électrique parcourut tout mon corps et je me tendis de plaisir, laissant même échapper un râle de plaisir, posant ma main dans les cheveux de mon futur valet. Quoique... J'allais sûrement trop vite en besogne, car si jamais il souhaitait aller plus loin dans les relations sexuelles, il prendrait ses jambes à son cou après l'acte. Je n'étais pas la tendresse incarnée, mais je ne connaissais pas d'autre manière de faire l'amour. Sa fellation dura bien quelques minutes, et je sentis que j'allais jouir. Mais il s'arrêta au lieu d'aller jusqu'au bout, ce qui me fit clairement comprendre qu'il voulait que nous allions plus loin. Cela n'était certes pas pour me déplaire, car je n'avais qu'une envie : le plaquer contre le sol et le prendre par-derrière. Mais... Il s'enfuirait en courant ensuite. Dommage, il était mignon. Mais maintenant que nous avions commencé, tant pis pour lui.

Après m'avoir murmuré quelques délicieuses paroles à l'oreille, il me tourna le dos pour se dénuder entièrement. Je me levai à mon tour, enflammé d'un désir presque incontrôlable. Je le voulais lui, tout de suite, maintenant. Je posai une main sur son épaule dénudée avant de le plaquer brutalement contre le mur, obéissant à mes instincts primitifs brutaux. Il poussa une exclamation de surprise. Je crois qu'il n'avait pas vraiment prévu le coup. Mais, sans attendre son accord, et lui tenant fermement les bras au dessus de la tête, je le pénétrai avec une force et une violence qui dut lui faire un mal de chien. Il poussa un nouveau cri, de douleur, cette fois, et je plaquai ma main libre sur sa bouche pour le faire taire, me contentant de faire de puissant va et vient avec mon bassin, le coinçant contre le mur à la seule force de mon bassin. L'action fut plutôt rapide, car j'étais déjà fébrile de sa fellation, et que cela faisait trois longs mois que je n'avais rien fait sexuellement. « Sale bête. Je vais t'apprendre, moi, à désobéir à ton maître ! » Coup de fouet sur le corps nu de l'enfant. Pleurs déchirants. « Vas-tu te taire ?! » Nouveau coup de fouet. Puis encore un. La porte de la cage de se referme. L'enfant s'agrippe aux barreaux. « S'il vous plaît ! S'il vous plaît ! Ne me laissez pas tout seul, j'ai peur ! S'il vous plaît.... » Je fermai les yeux, donnant des coups encore plus puissants à l'intérieur de Joshua. Je finis par jouir en lui, rejetant la tête en arrière, étouffant un cri au fond de ma gorge. Sans attendre plus longtemps, je me retirai et ramassai mes affaires, lui tournant résolument le dos. Je ne voulais pas le regarder, après ça... Mais il était d'accord, après tout, non ?

« Tu peux partir, si tu veux. Mais si tu décides de rester, la place est tienne. »

Je me rhabillai assez rapidement et décidai enfin de tourner la tête dans sa direction. Il était effondré sur le sol, tremblant et l'air tout endolori. Je ne laissai rien paraître et restai impassible, mais détournai les yeux pour les poser sur mon bureau couvert de papiers qui n'attendaient que d'être remplis de mon écriture maladroite. Mesdames et messieurs, sous vos yeux ébahis, voici le numéro très spécial d'Adam, le monstre du Cirque ! Je me rassis dans mon siège et regardai Joshua se relever, enfin.

« Si tu acceptes, rhabille-toi, et va dans la cuisine. Les autres domestiques te diront ce que tu dois faire et te montreront ta chambre. Ils t'expliqueront également les règles et les horaires. » je tendis une feuille et un stylo devant moi afin qu'il puisse signer en bas du contrat qui attesterait son emploi, avant d'ajouter : « Mais si tu ne souhaites pas rester, tu sais où est la sortie. »

Je me rendais compte à quel point j'étais seul, dans ma vie. Je n'avais aucune relation amicale, aucune connaissance appréciable. Je faisais peur aux personnes qui me connaissaient un tant soit peu et me côtoyaient au quotidien (comme mes domestiques ou mes employés, au cirque). Je croisai les jambes, aussi neutres qu'à l'entrée de Joshua dans la salle, et levai mes yeux sur lui. Un regard bestial, qui faisait peur à la plupart des gens. Il n'y avait pas la petite lueur humaine, au fond de mes prunelles brunes, rien qu'un profond abîme et une colère, une haine bouillante qui hurlait toujours en moi.

* * *

Joshua avait accepté de travailler ici, malgré tout, et cela faisait trois semaines qu'il était mon valet de chambre. Cependant, il n'y avait pas plus mauvais que lui. Je pensais qu'il aurait au moins un minimum de savoir faire, mais c'était la fainéantise incarnée. Les domestiques n'avaient de cesse de se plaindre à moi, surtout le majordome, que j'écoutais d'une oreille distraite avant de congédier d'une main agacée. Je me promis de parler à Joshua de cela. C'est pour cela, que je l'appelai le soir-même, entre autres, car je voulais plus, d'un autre côté. Il arriva quelques minutes après et inclina légèrement la tête. La politesse n'était pas son fort, mais ce n'était pas un détail qui me tenait à cœur plus que ça. Je m'assis sur le rebord de mon lit et lui demandai – non, lui ordonnai – d'enlever mes vêtements. Je ne l'avais encore jamais appelé pour ce genre de choses. En fait, je n'avais guère eu besoin de ses services, au cours des trois dernières semaines. Il s'exécuta, un brin surpris. Sans doute ne comprenait-il pas l'utilité de me déshabiller, alors que j'aurais très bien pu le faire tout seul. Il devait se douter de ce qui allait se passer, j'en étais sûr...

« On se plaint beaucoup à ton sujet. Il paraîtrait que tu es fainéant. Si c'est vrai, je devrai sûrement te renvoyer. »

Il enleva mon pantalon et je le plaquai alors sur les draps de mon lit, grimpant sur lui à califourchon et arrachant sa chemise d'un coup sec. Je fis glisse ma main jusqu'à son sexe et l'empoignai un peu trop fermement, sans doute. Je ne le caressai même pas. Quand bien même l'aurais-je voulu, je n'étais pas tendre dans mes gestes, rien de très excitant. De toute façon, je voyais bien qu'il n'étais pas du tout excité. Je plongeai mes yeux dans les siens durant un bref instant, et y décelais de la peur et de l'appréhension. J'avalai ma salive, hésitant pour la première fois de ma vie. Je le tournai brusquement sur le ventre, et le pénétrai avec autant de violence que la première fois, prenant soin de plaquer une main contre sa bouche pour le faire taire. J'étouffai ainsi ses hurlements de douleur alors que je sentais son souffle brûlant contre ma paume. Je commençai à donner de puissants coups de reins lorsqu'il arracha ma main de son visage pour me demander d'arrêter, la voix rauque et cassée. Je me figeai aussitôt, sentant toute sa détresse. Instantanément, j'arrêtai mes va-et-vient et me retirai, me recroquevillant plus ou moins dans un coin du lit. Je n'étais qu'un monstre qui faisait peur à tout le monde. Je n'aimais personne, et personne ne m'aimerait jamais. Qui aurait été capable d'aimer une bête, de toute façon ?

« Va-t-'en. » ordonnais-je.[/font] [/size]
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MessageSujet: Re: Un valet incompétent. [Pv ; Josh de mon coeur <3]   Un valet incompétent. [Pv ; Josh de mon coeur <3] Icon_minitimeMer 5 Fév - 12:51

Moi, je vole, je plane, tandis qu'il y a plein de gens qui sont morts à l’intérieur. Ça ne se voit pas, mais dès qu'ils ouvrent la bouche, on se rend compte qu'ils sont foutus. Ils ont été tués par la vie.
Lorsque j’étais plus jeune et plus influençable, mon père me donna un conseil : Tâche de toujours voir ce qu’il y a de meilleur chez les autres. ♡

Je ne vis rien venir. Oh, bien sûr, si j’avais un peu réfléchi avant de faire mon numéro, j’aurais pu me douter qu’il n’était pas le genre d’homme à se laisser dominer ou à se contenter d’une fellation de temps en temps. Mais cela aurait impliqué une utilisation de mon cerveau et ce n’était pas mon genre. Je me contentais d’agir et de voir après. Jusqu’ici, cette aptitude avait toujours été un avantage. Rares étaient les hommes ou les femmes qui appréciaient les intellectuels. Maintenant, je m’en voulais un peu d’avoir été aussi stupide. Il me plaqua contre le mur et malgré tous mes efforts pour oublier, des souvenirs douloureux me revinrent en mémoire. Je ne pus retenir un cri de surprise. Il était bien plus fort et bien plus violent que ce que j’avais pu imaginer. La situation m’échappait complètement. J’avais l’impression de redevenir un enfant sans défense. Il tenait mes bras au-dessus de ma tête alors qu’il me pénétrait. Encore une fois, je criai. De douleur. De peur. Il posa sa main sur ma bouche pour m’empêcher de hurler. Le monde réel s’éloigna pour laisser place à un gouffre obscur. Plus un bruit.
« Johanna, écoute… » « Je ne m’appelle pas Johanna et vous le savez ! Allez-vous-en ! » « Johanna, sois gentille comme d’habitude et tout ira bien, ne m’oblige pas à te faire mal … »  
J’avais la terrible sensation d’être violé. Encore. La douleur était intense. Je me sentais transpercé. Brisé. J’avais envie de me défendre, de hurler mais je ne pouvais rien faire. Je retrouvais le petit garçon que j’avais enfoui au fond de moi. Lâche. Faible. Pathétique. Incapable de se défendre et meurtri de douleur, autant physique que psychologique. Des larmes montèrent à mes yeux mais je les empêchai de couler avec le peu de force qu’il me restait. La souffrance était insupportable, je n’avais jamais connu cela. C’était comme s’il avait eu envie de me tuer, s’il n’avait ressenti que de la haine envers moi… Alors que nous étions de parfaits inconnus. Je le sentis enfin jouir en moi et se retirer. Je m’écroulai lamentablement. Je n’avais pas essayé de me rattraper, je n’avais pas eu le temps. La lumière du bureau m’éblouit, je n’avais pas remarqué que j’avais fermé les yeux.  J’avais tellement mal… Mais comment pouvait-il avoir des rapports réguliers de cette façon ? … Ou bien peut-être qu’il n’avait justement pas de rapports réguliers et qu’il avait pu déverser toute sa fougue sur moi. Quelle chance que je me sois proposé. J’y réfléchirais à deux fois avant de recommencer une connerie pareille. Ma fierté était bafouée, mon corps endolori, toutes mes peurs réveillées et je n’avais qu’une envie : m’ouvrir les veines. Mais tous ces sentiments s’évaporèrent au bout de quelques secondes. J’avais survécu à bien pire. Ma fierté n’existait plus depuis un moment. Mon corps aimait bien la douleur. Toutes mes peurs ne s’étaient jamais vraiment endormies et qui n’avait jamais eu envie de s’ouvrir les veines à un moment de sa vie ? Cela n’avait pas duré longtemps et s’il ne m’imposait pas des rapports tous les soirs, je savais que je tiendrais le rythme. Bref en un mot : Relativiser. Tout cela n’était pas si grave. Je l’avais un peu cherché.

Alors, certes, il était effrayant, brutal, il me rappelait plein de mauvais souvenirs mais … Il y avait un travail à la clé. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, je voulais vraiment ce travail. Ou plutôt : J’en avais vraiment besoin. Je me mis à quatre pattes puis me relevai avec difficulté. J’aurais aimé que quelqu’un me soulage de la douleur que je ressentais. Elle envahissait tout mon corps, me faisant boitiller légèrement. Je me rhabillai lentement comme il me l’avait ordonné. Je ne me sentais pas capable de travailler pour le moment (travailler étant déjà une chose compliquée pour moi). Sans ajouter un mot, et en tremblant, je signai le contrat. Je me demandais si j’avais perdu la tête pour faire une chose pareille… Oui sans aucun doute. J’étais inconscient, et stupide. Mais j’espérais avoir une chance de changer sa manière de me prendre, ou au moins de l’empêcher de le faire trop souvent…. Enfin j’allais trouver un moyen, je le savais. Il le fallait. Je fis demi-tour et me dirigeai vers les cuisines … Au moins j’avais réussi à le séduire. C’était déjà une victoire … Et oui, je cherchais à tout prix à trouver une chose positive à ce qui venait de se passer. C’était ma façon de faire, sinon, j’allais sombrer dans la dépression…

***
Aujourd’hui encore, je me demandais pourquoi j’avais accepté ce travail. Oh, je n’avais pas à me plaindre. Personne ne m’embêtait. Je pouvais ne rien faire de la journée sans que le majordome ne me remonte les bretelles parce que j’étais le jouet du patron. Je devais avouer que je jouais cette carte au maximum. Je souffrais encore de notre première rencontre alors je trouvais normal d’avoir un dédommagement et ce dédommagement, c’était de longues journées de détente. Il pouvait toujours me renvoyer, pour ce que j’en avais à faire. Tous mes boulots se terminaient de cette manière et j’en trouvais un autre. J’avais juste eu besoin d’un mois pour gagner de quoi vivre quelques jours en attendant de trouver autre chose … Comme d’habitude. J’écrasai mon mégot par terre avant de retourner dans les cuisines. Si je ne travaillais pas beaucoup, j’avais aussi complètement cessé mes activités nocturnes. J’avais un peu peur de me retrouver encore une fois dans une situation gênante et de toute façon, je n’étais pas assez en forme pour avoir des rapports sexuels décents. Adam me fit appeler. Il était rare que cela se produise. Je me demandais même à quoi je pouvais lui servir, j’avais eu un valet quelques temps et il était souvent dans mes appartements à prendre soin de moi. Au contraire, lui, il faisait tout pour m’éloigner. Il devait se douter que je ne l’aimais pas trop mais il ne pouvait pas être si horrible … Je me rendis dans sa chambre. J’appréhendais un peu ce qu’il allait se passer. Je ne pris pas la peine de le saluer comme un valet l’aurait fait en temps normal. Comme si nous avions besoin de nous encombrer de cinquante-six formules de politesse !

Il m’ordonna  de le déshabiller. J’hésitai l’espace d’une seconde puis m’exécutai. Je n’avais aucune envie de le faire encore avec lui. Et il était rare que je refuse des rapports sexuels. Alors que je commençai à lui enlever ses vêtements, il m’annonça que l’on se plaignait de mon travail. Enfin de mon travail inexistant plutôt. Mais je n’étais pas inquiet à l’idée qu’il me revoit, cela aurait même été un soulagement. J’allais répondre quelque chose d’un peu désagréable lorsqu’il me plaqua sur le lit. La peur s’empara de moi à nouveau. Ne pouvait-il pas me demander mon avis ? Il m’arracha ma chemise, ce qui ne fit que m’effrayer davantage. Je ne parvenais même pas à ressentir un peu de plaisir, j’étais trop angoissé, trop apeuré pour éprouver quoique ce soit de positif. Et c’était vraiment désagréable parce que tout cela ne faisait que me rappeler des souvenirs que je voulais enterrer au plus profond de moi pour toujours. Il me regarda dans les yeux et je sus qu’il comprenait. Qu’il voyait que je ne voulais pas. Pourtant, il me retourna sur le ventre et me prit exactement comme la première fois. Mon crie s’étouffa entre ses doigts. Cette fois je ne voulais pas. Vraiment pas. J’étais violé, comme avant. Je me sentais comme un enfant sans défense, déchiré par un homme beaucoup plus grand, beaucoup plus fort, sans pitié. Mon corps et mon esprit ne pouvaient pas supporter cela, je m’étais surestimé. J’étais trop fragile, s’il devait recommencer encore et encore, j’étais certain que j’allais finir par me jeter d’une fenêtre. Je ne sus pas comment je parvins à trouver la force de bouger mais je le fis. Une ultime tentative pour arrêter le massacre de mon âme –et de mon cul-. Je décollai sa main de ma bouche dans l’espoir qu’il arrêterait si je lui demandais de le faire. Peut-être que … Je voulais juste qu’il s’arrête, je devais le tenter. Dans le pire des cas, cela le mettrait en colère et il me baiserait plus fort mais au point où j’en étais, je m’en fichais.

« Stop … Arrêtez … »

Les mots parvinrent à sortir de ma bouche par je ne sais quel miracle. Je n’avais jamais eu l’air aussi pitoyable, mais j’étais à deux doigts de le supplier. J’avais trop mal. Je ne ressentais rien d’autre que de la douleur et ce n’était plus supportable. A ma grande surprise –et mon enchantement-, il s’arrêta. Je repris mes esprits et ma respiration pendant quelques secondes. Il n’avait pas eu le temps d’être aussi brutal que la dernière fois mais je souffrais tout de même. J’avais envie de pleurer. Tout ça pour un putain de travail à la con. J’entendis sa voix. Il m’ordonnait de partir. Encore heureux. Je ne comptais pas m’éterniser. Je n’étais pas un jouet. Il me prenait comme un chien. Il ne me regardait jamais. C’était comme être un morceau de viande ou une prostituée laide. Il n’y avait que mon cul qui était important. Je me retournai sur le dos avant de tourner légèrement la tête vers lui. Je m’attendais à le voir se rhabiller, à ce qu’il allume un cigare ou qu’il reprenne ses affaires en cours. Bref, à ce que toute cette scène ne l’ait pas choqué le moins du monde. Mais non. Il était recroquevillé sur le lit. Comme un petit garçon qui s’en serait voulu d’avoir fait une bêtise… Et toute la haine que j’avais pu éprouver pour lui s’envola. Il ne faisait pas exprès. Il n’avait pas envie de « violer » son partenaire et c’était pour cette raison qu’il s’était arrêté. Il ne voulait pas être méchant mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Et je pouvais le comprendre mieux que quiconque. Moi aussi, j’avais déversé toute ma rage sur des êtres plus faibles… J’allais peut-être le regretter mais …

« J’ai une meilleure idée. Je crois que je peux vous apprendre. Dis-je d’une voix douce. »

Il me regarda, surpris. Je devais vraiment être l’homme le plus stupide de la terre pour y retourner après lui avoir demandé d’arrêter mais j’en ressentais le besoin. Je voulais voir si je pouvais l’aider. Si ce n’était pas pour moi, cela améliorerait peut-être ses rapports futurs avec d’autres. Je ne lui laissai pas trop le temps de réfléchir. Il ne fallait pas qu’il me dise non, mais il ne fallait pas non qu’il commande, en tout cas pas cette fois-ci. Je pris sa main pour le faire revenir vers moi. Il ne résista pas. Peut-être était-il tout simplement curieux de ce que je voulais lui montrer, ou alors il était un véritable sadique et il comptait me reprendre avec violence. Mais il ne fit rien. Il se laissait faire. J’en éprouvais un vif soulagement. Je lui souris puis l’allongeai sur le dos. Sans trop attendre, je lui fis une fellation. Cela me permit de l’exciter assez pour qu’il ait envie de continuer, et moi aussi d’ailleurs. Avant la jouissance, j’échangeai nos rôles. Je m’installai sur le dos à sa place et il se mit au-dessus de moi. J’avais toujours été quelqu’un de très doux, j’étais plus câlin que violence avec les hommes mais parce que l’on m’avait élevé de cette manière. Être avec un homme violent me changeait radicalement de mon quotidien –mon père ne l’avait été qu’une ou deux fois avec moi-. Mais ce n’était pas désagréable. Il fallait seulement que je trouve le juste milieu. Ce qu’il m’avait fait ne m’avait procuré aucun plaisir, je voulais un peu de brutalité, pas une tentative de meurtre. J’attrapai son menton et approchai son visage du mien. Nos lèvres se rencontrèrent et s’épousèrent avec délice. J’aimais les baisers et les caresses parce que cela me donnait la sensation d’être proche de mon partenaire, c’était toute la différence avec la façon qu’avait Adam de me prendre comme une chienne. Pas de regard, pas de mots, pas de plaisir. A chaque geste que je lui faisais faire, il paraissait surpris, comme si c’était la première fois que quelqu’un le touchait de cette manière. Je trouvais cela triste. Je lui souris.

« Maintenant, tu peux me faire l’amour. Je crois comprendre que tu as besoin d’être violent mais tant qu’à faire, ne le sois pas à cet endroit, parce que si tu continues comme ça, dans deux mois tu ne pourras plus me toucher. Donc, tu n’as qu’à dévier ta brutalité ailleurs ? Mords-moi, griffe-moi, frappe-moi même si tu veux. Cela me permettra de suivre ton rythme et surtout d’y prendre du plaisir… Ah ! Et aussi, je veux te regarder dans les yeux pendant que nous le faisons. Je t’assure que ce sera beaucoup plus agréable pour toi et surtout pour moi. »

Je ne demandais pas à ce qu’il me prenne normalement, avec tendresse, mais juste à ce qu’il arrête de m’utiliser comme une poupée. Il devait pouvoir faire cela… Sans doute… Sinon, j’allais encore devoir endurer la douleur et je n’en avais aucune envie. Il me regarda dans les yeux. Je supposais que c’était la première fois que quelqu’un lui disait ce qu’il devait faire (au lit en tout cas) et j’espérais de tout mon cœur qu’il n’allait pas mal le prendre. Je n’avais même pas essayé de proposer d’échanger les rôles, il était dominant et c’était à moi de m’adapter. Je lui souriais toujours, pour le rassurer, il pouvait y aller. J’étais mentalement prêt à supporter. Il sembla réfléchir quelques instants, ou hésiter puis il me pénétra. J’eus mal, mais ce n’était pas à cause de lui. Au contraire, j’avais la sensation qu’il voulait faire ce que j’avais demandé. Cela me rassura. Je savais que ce ne serait cependant pas une véritable partie de plaisir, il m’avait trop secoué la dernière fois et il avait tout de même eu le temps de me blesser à nouveau quelques minutes auparavant. Mais c’était en bonne voie. Peut-être qu’il voulait me garder finalement et pour ce faire, il voulait éviter de trop m’abîmer. Il commença ses va-et-vient sans réelle douceur mais avec beaucoup moins de violence. Malgré la douleur, je ressentis un plaisir intense. Je ne le quittai pas des yeux, de peur de perdre tout ce que je venais de lui enseigner. Il accéléra et je sentis ses ongles griffer la peau de mon dos. Sans me faire trop mal, cela me plut assez. Il me mordit aussi. Au final, je devais être un peu masochiste. Cette violence-là me faisait du bien. Je souris en poussant des gémissements de plaisir. Nos corps se tendirent en même temps et nous atteignîmes l’orgasme tous les deux. Il me regarda, encore plus surpris qu’auparavant. Etait-ce la première fois qu’il faisait jouir un partenaire ? Comme c’était triste. J’avais toujours mis un point d’honneur à faire plaisir à mes amants, lui, c’était l’inverse. Il se retira et se releva.

A ce moment-là, je l’aimais plus que je n’avais jamais aimé l’un de mes amants. Il avait changé pour moi. Il avait essayé de ne pas trop me brutaliser. Il avait fait attention à ce que je ressentais. Je n’avais plus aucune envie de partir. Je savais que je pouvais parvenir à lui plaire autant qu’il me plaisait. J’avais juste besoin de temps. Mais je ne pouvais pas fuir un homme qui venait de me prouver qu’il avait des sentiments humains, voire même de la tendresse. Il ne me faisait plus peur et tant pis si c’était risqué. Je n’avais rien à perdre à tenter ma chance avec lui. Je pris sa main pour l’attirer sur le lit à côté de moi et je l’embrassai tendrement.

« Merci. De m’avoir écouté et d’avoir été plus tendre. Je lui souris et le regardai dans les yeux. Je n’ai plus envie de partir, alors je vous demanderai de me laisser une nouvelle chance. Je ferai des efforts pour travailler si vous me promettez que nous nous verrons plus régulièrement, au lit et en dehors. Je suis votre valet et je me dois d’être toujours à vos côtés. »

Je me relevai et j’enfilai mon pantalon. Ma chemise était fichue de toute façon. Enfin, je n’allais pas me plaindre, c’était lui qui payait mes vêtements, il pouvait en faire ce qu’il désirait. Je passai rapidement une main dans mes cheveux puis me tournai à nouveau vers lui.

« Si cela peut vous rassurer, j’ai pris autant de plaisir que vous aujourd’hui, ce qui n’était pas le cas la dernière fois. Je me rassis sur le lit et l’embrassai sur la joue. Vous ne me faites plus peur, après tout, je crois que vous étiez juste … Incompris. Vous ne preniez pas vraiment de plaisir à me forcer, je me trompe ? ... En tous les cas, Je souhaite juste vous dire que c’était très agréable et que je vous aime bien. N’en doutez pas, je dis rarement des choses que je ne pense pas. »




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MessageSujet: Re: Un valet incompétent. [Pv ; Josh de mon coeur <3]   Un valet incompétent. [Pv ; Josh de mon coeur <3] Icon_minitimeDim 9 Fév - 19:40


Un valet incompétent.


(andré gide) ▽Pour juger correctement une chose, il faut un peu s'en éloigner, après l'avoir aimée.


Recroquevillé dans le lit, j'attendais qu'il s'en aille. J'avais honte, et cela m'énervait de minute en minute. J'avais envie... Non, j'avais besoin de casser quelque chose. Il fallait que je me défoule. Ou bien tuer. Ça faisait un moment que ma haine ne s'était pas reporté sur un être humain, mis à part Joshua qui allait maintenant partir. J'allais devoir faire passer des auditions à de nouveaux valets. Joie. Je dressai l'oreille pour savoir quand est-ce que mon présent domestique allait partir, mais je n'entendis que le son de sa voix... Douce et rassurante. Je levai la tête vers lui, trop étonné pour dire quoique se soit. Que voulait-il dire par « je vais vous apprendre », au juste ? Je ne dis pas un mot. Il aurait pu partir, mais il ne l'avait pas fait, et c'en était assez pour m'intriguer. Il attrapa ma main. Je restai coi. Personne ne m'avait pris la main avec autant de douceur depuis.... Eh bien depuis toujours, je supposai. Personne n'avait jamais été doux avec moi. Je ne savais donc pas être doux avec les autres, moi non plus. Je le laissai faire ce qu'il voulait et me détendis un peu. Pendant quelques secondes, j'allais lui faire confiance. De toute façon, j'étais trois fois plus fort que lui, il ne pouvait strictement rien m'arriver. Je le laissai m'allonger sur le dos, le regardant toujours avec curiosité, sans dire un mot. Il se pencha vers moi pour me faire une fellation, la même que quelques semaines plus tôt, cela suffit à m'exciter à nouveau, alors que j'avais perdu tout envie sexuelle. Je serrai les dents pour ne pas laisser échapper un râle de plaisir. Je ne voulais faire aucun bruit, j'avais peur que cela soit mal perçu de la part de mon.... « partenaire » sexuel ? Nous échangeâmes alors de rôle, et je me retrouvai à nouveau au-dessus de lui. Pas derrière, cette fois. Au-dessus, face à lui. Je plongeai mes yeux dans les siens, comme si j'attendais un consentement de sa part. Le contact de ses doigts sur mon menton me fit légèrement frémir et nos lèvres se rencontrèrent. Ça non plus, je ne l'avais jamais fait. Personne ne m'avait jamais embrassé avec autant de tendresse. Tout cela était nouveau pour moi, surprenant, et assez envoûtant, également. Lorsque notre baiser cessa, il prit la parole avec un sourire. Il me donna l'autorisation de lui faire l'amour. Faire l'amour... Je n'avais jamais qualifié l'acte sexuel « d'amour ». Je prenais mon partenaire qui avait mal et était au bord de l'évanouissement, à chaque fois, et c'était tout. Pas d'amour. Allais-je être vraiment capable de faire l'amour à Joshua, et puis, en avais-je vraiment envie ? Oui. J'en avais envie. J'avais envie que, pour une fois, mon partenaire ne soit pas nauséeux et tremblant de douleur, après l'acte. Mais j'avais tellement besoin de me défouler quelque part, sur quelqu'un, que je ne savais pas si, dans l'enivrement de la relation, j'allais réussir à me montrer plus doux. Mais là encore, Joshua avait la réponse. Il me proposa, au lieu d'être brusque, de le griffer, de la frapper, ou de le mordre. Je haussai un sourcil, car cela ne me paraissait pas être une mauvaise idée.

Bizarrement, je ne pris pas mal le fait d'être commandé. Car il ne s'agissait que de suggestions, pas d'ordre. Et je maîtrisais encore la situation, ce qui me convenait parfaitement. Je plongeai mes yeux dans les siens. Mon regard faisait peur, en règle générale, car il ne déversait aucune chaleur humaine. Pourtant, j'étais relativement reconnaissant envers Joshua, à cet instant précis. Mais mon visage ne laissait paraître que dureté, ce qui inspirait la crainte chez autrui. Je le pénétrai donc plus lentement que je ne l'avais jamais fait avec personne, m'appliquant réellement pour être plus ou moins tendre. Évidemment, j'étais encore bien trop brusque, mais je n'arrivais pas à m'en rendre compte. Les yeux toujours plongés dans ceux de Joshua, je commençai mes va-et-vient. Je n'étais pas doux, je le savais, mais je savais également qu'il y avait quelque chose en moins. La haine. Il n'y avait plus aucune haine, et donc plus aucune violence dans mes gestes, au niveau de mon bassin. Et cela, à ma grande surprise, me fit prendre beaucoup plus de plaisir que lorsque je prenais les autres comme des chiens. L'acte ne dura pas longtemps, une ou deux minutes, à peine. Plus j'accélérai le rythme, plus mes doigts se serraient dans le dos de Joshua, et je finis par lui faire de longues marques de griffures involontaires. Mes dents vinrent mordre son épaule pour étouffer mes légers cris de plaisir. J'entendis vaguement ses gémissements, ne sachant s'ils étaient de douleur, ou d'autre chose. Je sentis alors mon corps se tendre, et j'atteignis l'orgasme. A ma grande surprise, Joshua aussi. Son corps se tendit en même temps que le mien. Mes yeux s'écarquillèrent. Jamais personne n'avait jouit pendant que je couchais avec lui. C'était une première, et ça me surprenait énormément. Je me retirai et descendis du lit, encore trop étonné pour parler. Tout était nouveau. C'était étrange... Vraiment très étrange. Il prit ma main, encore une fois, et je le laissai m'entraîner sur le lit, sans mot dire. Nous nous embrassâmes et je fermai les yeux, goûtant à la saveur de ses lèvres. Il me fit alors une proposition tellement étrange... Il voulait rester, à condition que je le considère vraiment comme mon valet, et que je l'amène avec moi partout où j'allais. Drôle d'idée... Mais ça avait du vrai. Un maître doit être accompagné de son valet, c'était une règle bizarre, mais qu'il fallait adopter. Je hochai donc la tête, sans rien dire, toujours pas. Je n'avais pas pour habitude de parler beaucoup, de toute façon. Mon maître mot était le silence. Et silencieux, je l'étais extrêmement souvent. En fait, je n'aimais pas parler pour ne rien dire. Il se releva alors pour mettre son pantalon, et je le regardai faire fixement, me redressant dans mes couvertures, toujours nu. Ses lèvres touchèrent ma joue que j'essuyai du bout des doigts. Un réflexe. Sa dernière phrase me donna envie de sourire. Mais seulement l'envie.

« Tant mieux, je n'aime pas les personnes qui parlent pour ne rien dire. » je n'avais pas trop envie de reparler avec lui de cet acte sexuel. J'avais l'impression d'être un petit garçon à qui l'on devait apprendre patiemment des choses et cela me déplaisait fortement. « Si tu souhaites être un bon valet, commence par m'habiller. Je ne vais pas rester nu toute la journée, ce serait assez inconvenant. »

Je m'assis sur le bord du lit et regardai Joshua aller chercher mes vêtements. J'allais devoir lui acheter de nouveaux habits, car j'avais pour habitude d'être brutal dans mes élans, et je lui avais déchiré sa chemise, tout à l'heure. Il me vêtit et je lui tendis une chemise blanche, le temps qu'il retourne dans sa chambre pour se changer. Je ne faisais pas ça avec n'importe quel domestique, il pouvait s'estimer heureux, et surtout chanceux. Bien que l'envie de parler de notre relation sexuelle ne m'enchantait guère, je lui posai la question que me brûlait les lèvres :

« Pourquoi ? Pourquoi t'es-tu donné la peine d'être gentil, à mon égard ? Tu aurais mieux fait de partir... Quoique non. C'est bien que tu sois resté, je n'aurais pas besoin de chercher un autre valet, ce qui est une tache assez agaçante, car cela consiste à recevoir plusieurs jeunes hommes dans mon bureau, et c'est ennuyant... »

J'appréciais beaucoup Joshua, maintenant. C'était malin. Si jamais il avait, un jour, envie de partir, je n'aurais aucune envie de lui donner son congé. Ce n'était pas un bon valet, peut-être même le pire de tout l'univers, mais... Il avait été gentil avec moi. Il méritait donc que je sois également gentil à son égard. Du moins, aussi gentil que je pouvais l'être, car, après tout, je n'étais « Qu'une sale bête ! Tu n'es qu'une sale bête, Adam. Couché. J'ai dit COUCHE ! ».

« J'ai faim. Va donc prévenir le cuisinier, qu'il fasse servir le repas plus tôt que d'habitude. »

J'allais également devoir me trouver une épouse, bientôt. Car c'était ce que voulaient les règles. Plusieurs comtes et barons m'avaient déjà proposé leur fille en mariage. Mais j'avais refusé leur main, prétextant diverses excuses. M'encombrer d'une femelle... Pardon, d'une femme... Très peu pour moi. Je n'en avais pas la moindre envie, à vrai dire... Je les tuais, les femmes, je ne les épousais pas. Si, dans un excès de rage, je venais à tuer cette épouse, quelle histoire cela ferait ! La Une des journaux, sans nuls doutes.

« Demain, j'irais à la chasse. Tu devras préparer mes habits et mon fusil à l'aube. Je serais déjà réveillé. » Je lui fis signe de partir après lui avoir donné sa soirée libre, en récompense de sa gentillesse. Entre mes dents, je lançai un : « Merci. »

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MessageSujet: Re: Un valet incompétent. [Pv ; Josh de mon coeur <3]   Un valet incompétent. [Pv ; Josh de mon coeur <3] Icon_minitimeMar 2 Sep - 15:25

Moi, je vole, je plane, tandis qu'il y a plein de gens qui sont morts à l’intérieur. Ça ne se voit pas, mais dès qu'ils ouvrent la bouche, on se rend compte qu'ils sont foutus. Ils ont été tués par la vie.
Lorsque j’étais plus jeune et plus influençable, mon père me donna un conseil : Tâche de toujours voir ce qu’il y a de meilleur chez les autres. ♡

Je souris avant d’aller lui chercher ses vêtements. J’aurais bien aimé qu’il passe la journée entièrement nu, à titre personnel. Il était peut-être brutal, effrayant et un peu méchant, il n’en restait pas moins très attirant. Mais il valait mieux que je l’habille, en effet, sinon j’aurais été excité jusqu’à la tombée de la nuit. Il se leva et je l’habillai en silence. J’étais sans doute un peu fainéant mais sans cela, j’aurais pu être un excellent valet. Je savais coudre et je connaissais la mode mieux que personne, c’étaient là des qualités appréciables pour ce travail. J’accrochai des boutons de manchette à ses manches et il me tendit une chemise. Il était mignon au fond. Il ne voulait pas vraiment être mauvais, il n’avait simplement pas l’habitude d’être gentil. Peut-être parce que peu de gens étaient gentils avec lui ? Malgré ses mauvais côtés, je ne pouvais pas m’empêcher de le trouver attachant. J’enfilai sa chemise, deux fois trop grande mais le geste restait touchant. Il se décida à parler à nouveau… Moi aussi, je me demandais pourquoi je n’étais pas parti. J’avais peut-être envie de … L’apprivoiser ? Je savais qu’il pouvait l’être, comme tous les animaux. Je ne le prenais pas pour un animal mais son côté bestial … Il était un peu comme un loup sauvage… Et dans mon esprit, ce n’était pas une manière de le rabaisser. J’aimais les animaux plus que les hommes. C’était donc pour cela que j’étais gentil, parce que je voulais qu’il s’attache à moi, je savais que je pouvais me rapprocher de lui.

Il enchaîna ensuite. Me disant qu’il avait faim. Puis que je devais le préparer pour sa chasse le lendemain. Je hochai la tête et je lui souris gentiment. Il me donna aussi ma soirée. Avant que je ne quitte sa chambre, il me remercia. Pour une fois, j’étais heureux. Il était effrayant et brutal mais il m’avait prouvé qu’il n’y avait pas que de la violence au fond de lui. Bien sûr, j’avais toujours un peu peur mais je savais qu’il était capable de se contrôler et de me faire plaisir… Je descendis aux cuisines et demandai au chef le repas d’Adam avant de sortir fumer. J’avais encore mal partout, mais j’étais bien décidé à garder ce travail –pour lequel, soyons honnêtes, je n’étais absolument pas fait mais qui me permettait de survivre encore un peu en ces temps troublés. Je caressai mon épaule doucement, la morsure d’Adam m’élançait un peu, il avait des dents pointues …. Cela dit, j’avais la très nette impression que tout était plus imposant chez lui que chez les humains normaux… D’un point de vue gay, c’était diablement excitant. C’était un peu pour ça que je restais aussi, je n’avais jamais rencontré un homme aussi… Beau. Mon cœur se mit à battre un peu plus vite… Je ne devais pas trop m’attacher, je savais qu’il finirait par se lasser de moi et par me virer … Je jetai mon mégot de cigarette et caressai le chien avec tendresse avant de quitter le manoir. J’avais ma soirée et il allait me falloir quelques verres pour faire passer la douleur.

*Le lendemain*

Je sentis la main d’un inconnu se poser sur mon épaule et me secouer doucement. J’ouvris les yeux pour constater qu’il s’agissait simplement du chauffeur d’Adam. Le seul domestique qui m’appréciait un peu et en qui j’avais eu assez confiance pour lui demander de me réveiller à l’aube. Il faisait frais, mais le soleil éclairait ma petite chambre. Cette journée promettait d’être belle. Du moins, je l’espérais. Je m’étirai rigoureusement avant de m’habiller. Je possédais une garde-robe plutôt étoffée pour un simple valet… Mais j’avais toujours eu des goûts de luxe en matière de vêtements et je ne lésinais pas sur  les costumes à la mode (et lorsque je n’avais pas de quoi payer, je me débrouillais pour m’en faire offrir). Je descendis aux cuisines pour prendre un petit-déjeuner rapidement avant de m’occuper des affaires d’Adam. Je lui choisis ensuite un fusil, je ne m’y connaissais pas vraiment en armes et je devais avouer que je n’aimais pas trop la chasse (j’étais végétarien après tout). Je voulais être avec lui parce que c’était mon rôle de valet mais … Toucher des animaux morts… Comme lorsque j’étais avec mon père, j’essaierais de ne pas y faire attention et de me concentrer sur autre chose pour ne pas passer pour la mauviette que j’étais. Je pris des balles pour charger le fusil (je vérifiais avant qu’il s’agissait des bonnes balles, sinon il allait encore me traiter d’incapable). Puis je montai le rejoindre dans sa chambre. Il était déjà réveillé, il faisait de la musculation et c’était terriblement séduisant. Il me fallut faire un effort surhumain pour ne pas trop m’exciter devant ce spectacle.  Maintenant, je savais exactement pourquoi je restais dans ce manoir.

« Bonjour Monsieur ! Lâchai-je d’une voix un peu trop enjouée… Il devait bien se douter que de le voir faire des pompes torse nu m’excitait quelque peu… J’avais fait le même cinéma avec tous mes anciens patrons pour être embauché mais il fallait avouer qu’Adam était physiquement parfait et qu’avec lui, je n’avais pas eu à me forcer. J’avais une faculté d’oubli fascinante. Il m’avait violé deux fois et pourtant, j’avais toujours envie de lui. Ce que je pouvais être idiot. Je vais vous habiller, si vous le voulez bien ? »

Il se releva sans me sourire. En voilà un homme dépressif. Moi je lui souris avant d’essuyer lentement son corps avec une serviette et de l’habiller pour la chasse (j’avais au moins la parfaite maîtrise de la mode et je savais toujours comment vêtir mes employeurs avec classe). Une fois prêt, je lui tendis son fusil et nous descendîmes ensemble. Je restai légèrement derrière lui. Admirant sa carrure de Dieu grec avec l’envie de lui faire l’amour à chaque seconde. Sauf que bien entendu, le sexe ne se passait jamais comme je le voulais avec lui. Donc, je supposais que cela resterait de l’ordre du fantasme. Je n’étais pas stupide au point de demander à ce qu’il me prenne ici et maintenant alors que lui n’avait rien demandé… Même si je parvenais à le rendre plus … Tendre, ça restait des moments douloureux. Il commença à tirer, tuant la bête du premier coup. En évitant de montrer mon dégout, j’allais la chercher lorsqu’il m’en donna l’ordre. C’était un lièvre…. Je revins vers lui. Il ne disait pas un mot et cela m’ennuyait. Je n’aimais pas vraiment les longs silences. Cela me rappelait mon éducation. « Les femmes doivent rester silencieuses et écouter leur mari en toutes circonstances ». Je n’étais pas une femme. Je chassai ces pensées de mon esprit.

« Vous êtes un bon tireur. Je me souviens de certaines parties de chasse avec mon père, il n’atteignait jamais la cible du premier coup. Mais il détestait que je lui en fasse la remarque. Cela étant, je suis un bien piètre tireur aussi donc … Enfin, sauf quand la cible est à quelques centimètres de moi ! Je ne tournai pas la tête vers lui, lui laissant tout le temps de se demander ce que j’avais bien tuer en étant aussi près. S’il savait … Il était temps de changer de sujet. Heureusement que vous n’avez pas tiré sur une biche, je n’aurais pas pu la porter ! »

Sans cheval, je me demandais comment nous aurions pu ramener un cerf ou un sanglier … Je souris et me tournai vers Adam… Loin de toute civilisation, je me permis de me rapprocher de lui, jusqu’à être assez prêt pour pouvoir sentir son souffle chaud sur ma joue.

« Je vous propose un pari. Si vous parvenez à tuer, disons, deux gros animaux comme un cerf et un sanglier et à les ramener jusqu’au manoir à la seule force de vos bras, alors, je serais d’accord pour refaire l’amour avec vous, ici dans les bois, aujourd’hui ! »

Je lui souris et l’embrassai sur la joue avant de continuer à marcher à ses côtés. C’était une offre alléchante, pour moi comme pour lui. J’espérais qu’il réussisse presque autant que j’espérais qu’il perde.





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