The Mysteries of Paris
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 Réveil du passé - with Ben ♥

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MessageSujet: Réveil du passé - with Ben ♥   Réveil du passé - with Ben ♥ Icon_minitimeLun 24 Juin - 4:04

Je ne sais pas parler d'amour. Je ne sais pas demander pardon... J'ai toujours peur d'être en dessous, que tu m'aies attendu et puis t'avoir déçu.

Mes yeux papillonnèrent. Des lumières m'assaillirent. Je toussais. J'entendais d'étrangement sifflement à mes oreilles et sentais mon cœur battre furieusement contre ma poitrine. Je me redressais sur les coudes, la respiration haletante et regardais autour de moi avant de porter une main à mon crâne douloureux. Comment avais-je pu être aussi stupide ? Je me haïssais ! J'avais sentis que quelque chose clochait, pourtant... Mais je m'étais laissé prendre au piège comme un vulgaire rat d'égout. C'était cela : un rat. Je ne valais pas mieux qu'un rongeur. Je m'assis sur le bord de la couchette où j'avais été allongé et fit un rapide état des lieux. En même temps... Il n'y avait pas grand chose à voir... La salle était petite, carrée... Il y avait un lavabo et un toilette qui semblaient ne pas avoir été utilisé depuis un certain temps. Ma couchette était sur le lit du dessous et, vu le renfoncement du matelas, je devinais que quelqu'un se trouvait au-dessus. Je me demandais qui avait eu la malchance de se faire enlever. Notre lieu de réclusion ressemblait grandement à la cellule d'une prison, cela m'inquiétait quelque peu. Je fus soudain pris d'une légère nausée mais refusais de céder à la tentation de me pencher au-dessus des toilettes et de vomir. Et si jamais la chasse d'eau ne marchait pas ? Nous aurions eu une odeur insupportable. Je me levais avec précaution. Aucun de mes membres n'étaient cassés mais on m'avait donné un violent coup à la tête et cela faisait mal. J'étirais mon dos et mes bras endoloris avant de m'approcher lentement jusqu'à la porte. Je posais ma main sur la poignée. Fermée, bien entendu, qu'espérais-je ? Je posais doucement mon front contre la porte et respirais un bon coup. La nausée commençait à passer : tant mieux. J'avais besoin d'être plus ou moins en forme pour réfléchir correctement. Je me retournais et fixais la couchette du dessus. Une masse y était en effet allongée. Et elle me semblait familière bien qu'elle me tourne le dos. Curieux, je m'approchais et posais un pied sur le barreau de l'échelle. Je posais ma main sur l'épaule de l'étranger qui se retourna mollement sur le dos. Il semblait dormir à poings fermés... Mais ce n'était pas le plus important. Instantanément, je reconnus son visage : Ben ! Mon cœur fit un bond dans ma poitrine et un immense soulagement s'empara de mon cœur. J'eus, pendant une seconde, l'envie de le serrer dans mes bras et de l'embrasser sur les deux joues. Mais cette idée s'évanouit aussi soudainement qu'elle était apparue. Mon Dieu ! Qui rêver de mieux comme compagnon de cellule ? Je pris sa main dans la mienne et la serrais doucement avant de redescendre pour le laisser se réveiller à son rythme. Il n'était pas bon d'interrompre les effets d'un médicament ou d'une drogue – car, vu les cernes sous ses yeux, son teint blafard et ses mains moites, je ne pensais pas qu'il avait été, comme moi, assommé et endormi avec chloroforme. Ces fumiers... !

En fait, pour bien exposer la chose, j'étais sur une quête très délicate. Ca faisait une semaine que je planchais dessus sans résultats concluants. J'avais donc décider, comme souvent, d'outrepasser les ordres de Delmar et d'enquêter seul sur le terrain. Je n'avais prévenu ni Alexis, ni Aglaë, en bon individualiste que j'étais... Je le regrettais un peu, il était vrai, car peut-être auraient-il déjà commencé les recherches ? Je ne savais pas depuis combien de temps j'étais endormi là, dans cette pièce. Et je ne savais pas non plus combien de temps il avait fallu pour m'amener ici... Il n'y avait, dans cette pièce, aucune façon de se repérer temporellement... Ni fenêtre qui aurait laissée passer un rayon de soleil ou de lune, ni le tic tac lointain d'une horloge, ni le bruit d'un carillon... Rien. Je n'avais pas ma montre, et Ben n'en portait presque jamais comme il n'aimait pas ça. Et je ne croyais pas en avoir vu une à son poignet lorsque je l'avais retourné sur le dos. Bref ! Revenons à nos moutons. Je disais donc que j'étais parti solitairement à la recherches de quelques traces sur le criminel que je poursuivait. C'était là que j'avais commencé à me sentir mal à l'aise, observé, suivi... On me guettait. Et pourtant... ! Alors que je me penchais pour observer quelque chose sur un banc public, on m'avait saisit par le bras et tiré en arrière. Je m'étais retrouvé plaqué contre quelqu'un qui avait posé une main sur la bouche pour m'empêcher de crier. Je m'étais débattu comme un diable, on ne pouvait pas m'enlever ce mérite... Mais ils étaient plusieurs. Finalement, l'un d'eux avait levé quelque chose avant de l'abattre sur mon crâne. Ca ne m'avait pas tout à fait achevé et c'est pour cela qu'ils avaient appliqués contre mon nez et ma bouche un mouchoir de chloroforme. J'avais retenu ma respiration le plus longtemps possible mais, finalement, j'avais du me résoudre à l'évidence et tous les muscles de mon corps s'étaient détendus avant que je ne sombre dans le chaos le plus total. Fort heureusement, je n'avais fait aucun mauvais rêves...

Et puis voilà. Maintenant je me trouvais dans cette cellule, en compagnie de Ben, pour des raisons que j'ignorais totalement. Je me rassis sur ma couchette et passais une main sous l'oreiller. A ma grande surprise, mes doigts se refermèrent sur quelque chose de lisse. J'écarquillais les yeux, estomaqué en voyant l'image de la photographie. Je crus que j'allais défaillir et la nausée qui était partie revint subitement. Mon estomac se retourna littéralement et j'eus un haut le cœur irrépressible. Le cœur au bord des lèvres, je me précipitais vers les toilettes et y vomis tripes et boyaux. Je me sentais fébrile, fiévreux et un goût acide et dégoûtant me resta dans la bouche. J'actionnais la chasse d'eau qui, à ma grande satisfaction, fonctionna. Je restais quelques instants agenouillé, incapable de me relever. Quand mes jambes furent moins tremblantes, je me redressais lentement. En fait, je rampais presque jusqu'à ma couchette et j'agrippais la photo avec horreur. Je pensais qu'elle était restée au château de mon enfance, avec toutes les autres, dans ce coffret en bois dont seul mon père avait la clé... Mais c'était un fait, la photo était là... Elle nous représentait, mon père et moi, à Paris aux pieds de la Tour Eiffel, en train de s'embrasser. J'étais dégoûté. Je rangeais la photo sous l'oreiller, le cœur battant la chamade. Je me rallongeais sur ma couchette et remontais mes genoux contre ma poitrine. Ainsi roulé en boule, j'avais la vague impression de me protéger. J'eus envie de pleurer. Les larmes montèrent même jusque dans mes yeux, mais je papillonnais des paupières pour qu'elles ne tombent pas. Ce n'était qu'une photo... Une simple photo. Rien d'autre... Pourtant, j'avais l'impression qu'il était dans la pièce et me guettait. Je sentis presque sa main se poser sur mon épaule et son visage se pencher vers le mien pour venir chercher un doux baiser sur mes lèvres. Non, je t'en prie, va t'en....
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Benjamin Anderson

Benjamin Anderson

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MessageSujet: Re: Réveil du passé - with Ben ♥   Réveil du passé - with Ben ♥ Icon_minitimeMer 26 Juin - 21:42

Quand tout a échoué, tente n’importe quoi.

J’ouvris les yeux avec difficulté. J’avais un mal de crâne épouvantable. Comme si j’avais pris une cuite la veille… Sauf que mon lit était très inconfortable, donc ce n’était pas l’alcool. Car, c’était très simple, lorsque je prenais une cuite, je ne me réveillais jamais dans moins d’un hôtel quatre étoiles. Richesse oblige. J’avais la bouche pâteuse et j’avais chaud. La lumière m’éblouit. Si bien que je clignai plusieurs fois des yeux et décidai de les refermer. En vérité, si cela n’avait tenu qu’à moi, je me serais rendormi. Je n’en avais rien à faire de l’endroit où j’étais, persuadé que de toute manière, peu importait la situation, je m’en sortirais. Et donc, j’avais bien le droit de dormir encore peu ! C’était assez rare que j’en aie envie donc autant en profiter. Je supposais que j’avais été drogué puisque mon sommeil avait été dénué de tout rêve désagréable. Ce qui était au final : Très agréable. Ainsi donc, je me préparais à retrouver le repos avec une joie intense… Mais évidemment ce n’était pas aussi simple. Ce n’était jamais simple avec moi. J’ouvris à nouveau les yeux. Quelque chose m’empêchait d’être installé confortablement –si tant est que l’on pouvait considérer ce lit comme confortable-. Je passai la main sous mon oreiller pour y découvrir un objet qui m’était étrangement familier. La blague était vraiment très amusante. Surtout que dans le monde entier, il n’existait que trois personnes qui étaient au courant. Sans compter mes parents. Et je savais qu’aucun d’eux ne m’aurait trahi. Et de toute façon, il en fallait plus pour me déconcerter. Je me redressai et pris le fouet en souriant. C’était mon cadeau d’anniversaire. Exactement le même. Voire peut-être le même. Du moins j’aurais pu le croire s’il n’avait pas été chez moi, dans un coffre-fort. C’était un cadeau plutôt outil lorsque l’on savait s’en servir et de ce côté-là, je me débrouillais aussi bien que mon père. Je caressai l’objet en cuir et levai la tête. Une cellule, évidemment. Je souris, tout cela était merveilleusement amusant ! Un symbole de mon passé, une cellule, un psychopathe… Un compagnon. Que demander de plus ? Les challenges et les aventures, c’était à ça que je fonctionnais ! Les situations catastrophiques sans issue, c’était mon truc !

Je posai le fouet sur le lit. Les souvenirs resurgissaient un à un. Mais ils n’avaient jamais vraiment disparu. J’en avais beaucoup trop pour les oublier. Or, ils revenaient en ce moment. Quelle joie ! J’étais ravi. Bien, je tentai d’oublier ces détails stupides et j’observai la cellule. Un lavabo, des toilettes, et nous étions dans des lits superposés. Le grand confort en somme ! Les psychopathes n’investissaient pas beaucoup dans le logement de leur victime… Quoique ce n’était sans doute pas la priorité. Peut-être devrais-je m’estimer heureux d’avoir des toilettes convenables et pas un simple seau ainsi qu’un lit et pas un tas de paille … Finalement ce n’était pas si mal. Cela aurait surtout pu être pire. Je cherchais à me souvenir comment j’avais pu atterrir ici. Impossible de savoir ce que je faisais avant… Je devais écrire dans mon bureau en buvant un verre de whisky … Ou bien voler dans un splendide château un magnifique Degas… Ou coucher avec une belle jeune femme et lui emprunter sa parure de diamants. Les choix étaient assez variés dans mon cas. Mais pourquoi fallait-il que j’oublie toujours les évènements récents ? Je doutais que ce soit la drogue, c’était moi le problème, j’effaçais ce qui était totalement inutile donc souvent, mes souvenirs récents… En effet, quelle importance de savoir où j’avais été kidnappé ? Puisque maintenant, j’étais ici de toute façon ! Bon, maintenant, je devais trouver un moyen de sortir. Je n’avais évidemment pas mes outils. Quel challenge ! Comme c’était excitant ! Quel idiot ! Il n’y avait que moi pour m’amuser dans une situation pareille. Je risquais peut-être de mourir… Quoique non, j’avais toujours eu de la chance. Je savais que je ne risquais rien. Et pour l’instant, à part jouer avec mes souvenirs, le psychopathe n’avait pas l’air si terrible. Il ne restait plus qu’à découvrir mon compagnon, j’imaginais une sorte de jeu. Devoir se battre avec son partenaire jusqu’à la mort. Et bizarrement, j’étais certain de gagner. J’étais toujours certain de gagner. J’étais le meilleur.

Je descendis d’un bond gracieux pour découvrir nul autre que John. J’étais ravi. John était la seule et unique personne avec qui j’aurais aimé me retrouver dans cette situation ! Il était aussi capable que moi de nous sortir de cet endroit. Cela dit, il n’avait pas l’air au meilleur de sa forme. Je le connaissais par cœur. Et je devinais que si moi, mon souvenir ne m’avait traumatisé outre-mesure, le sien devait être ignoble. Je le vénérais –oui, à ce point- mais il fallait avouer qu’il était assez pitoyable à ce moment-là. Je ne pouvais imaginer ce qu’il vivait mais je m’en voulais de ne pouvoir l’aider. Cependant, je savais qu’avec moi ça allait mieux et quelque part, je trouvais cela parfait qu’il vive cette expérience en ma compagnie. Je pouvais l’empêcher de devenir dingue. Je l’aimais, je pouvais le protéger. Et puis bon, même si j’étais trop fier pour l’avouer, cela me rassurait aussi qu’il soit là pour moi. Je posai ma main sur son épaule et me penchai légèrement vers lui.

« John ? Vous allez bien ? C’est moi, Ben… Il n’est pas là, je vous le promets, il ne reviendra pas. Je suis le seul et unique compagnon que vous avez aujourd’hui, fort heureusement pour vous ! Regardez, je m’endors à peine quelques heures et je vous retrouve pitoyablement roulé en boule sur votre lit. Levez-vous. Quoique la personne qui nous a kidnappés vous ait laissé, ce n’est rien. Il est mort. Et vous êtes en vie. Et je refuse de vous voir déprimer ! »

Je lui tendis la main, après quelques secondes, il la prit. Je l’aidai à se relever et décidai d’inspecter la pièce. Je regardai la serrure. Sans mon matériel, je ne pouvais pas faire grand-chose… Cela dit, John et moi pouvions aisément nous défendre contre un psychopathe. Nous formions un couple … Une équipe idéale ! Je constatai donc que je ne pouvais pas nous faire sortir de là. Mais ce n’était pas un problème. Je montai sur le premier barreau de l’échelle des lits et m’assis au bord de celui du haut. Je pris mon fouet en souriant. Je levai les yeux vers John.

« Je trouve cette farce d’un goût tout à fait douteux si vous voulez mon avis, John. Alors, avez-vous une idée de l’homme qui nous a fait ça et de pourquoi ?  »

Je caressai le cuir noir du bout des doigts. Ce n’était pas important de savoir pourquoi, nous devions juste partir … Mais la porte était infranchissable. Nous devions trouver autre chose. Je m’allongeai sur mon lit et regardai mon fouet. Un sourire s’afficha sur mon visage. Dans les mains de mon père, cet objet devenait une véritable arme. Techniquement, moi aussi j’en étais capable. Je pouvais faire du mal avec ça… Bah. Quelle idée stupide, je n’aimais pas faire du mal. Et ce n’était pas le moment. Mais je devais avouer qu’il m’arrivait très rarement de toucher à ce fouet et donc d’avoir ce genre d’idées. Quel intérêt aurais-je eu à le sortir du coffre poussiéreux où je l’avais mis ?  

« … John ? Comment va-t-on sortir ? Je ne peux malheureusement pas ouvrir la serrure, figurez-vous que je n’ai pas mes outils de crochetage et que de toute façon, d’après mon expérience, cette serrure est impossible à crocheter. Je suppose que nous allons devoir trouver autre chose. C’est quand même une sacrée coïncidence de se retrouver enlever par le même homme …  La situation m’amuse beaucoup mais je dois avouer que c’est un peu effrayant. »

Je me redressai et brandis le fouet au-dessus de ma tête. Je donnai un violent coup vers le lavabo. Le fouet s’enroula autour du robinet. Je tirai. Et ce qui devait arriver arriva. Tout explosa, l’eau se mit à jaillir. Et cela me fit rire bêtement.

« Eh bien, John, voilà encore l’une de mes excellentes idées. Heureusement que je suis là pour égayer nos journées ! Sans moi, vous seriez au sec dans une cellule, grâce à moi, vous allez être trempé et frigorifié dans une cellule ! »
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MessageSujet: Re: Réveil du passé - with Ben ♥   Réveil du passé - with Ben ♥ Icon_minitimeVen 28 Juin - 19:08

Quand revient le mauvais temps je pense à mes souffrances,
Et me revoilà enfant recevant en silence, les caresses d'un grand.

Une main se posa sur mon épaule. Ca y est. C'était mon père qui venait me reprendre. Mon cœur cessa de battre. Je savais que je devais avoir l'air pitoyable... J'étais pitoyable. Simplement, je le cachais derrière ma grande intelligence. Mais j'eus pourtant tôt fait d'être rassuré. Je rouvris mes paupières que j'avais étroitement fermées. Ben ! C'était Ben... Mon cœur s'apaisa lentement mais sûrement. Les muscles de mon corps se détendirent d'un même mouvement suite aux paroles bienveillantes de mon fidèle ami. Il avait raison sur toute la ligne : j'étais pitoyable, il n'y avait aucune raison d'avoir peur de fantômes. Après quelques secondes d'hésitation, je saisis la main qu'il me tendait et me redressais convenablement. Je le fixais droit dans les yeux, un peu gêné, mais ne dis rien. Ce n'était pas mon genre de parler sentiments, même avec Ben. Je le laissais faire sa petite inspection, les mains jointes derrière mon dos. En se qui me concernait, j'avais déjà fait l'état des lieux quelques instant plus tôt, avant de trouver cette odieuse photographie sous mon oreiller et de vomir dans la cuvette des toilettes. Pendant qu'il examinait la porte, je commençais à réfléchir sur le « pourquoi du comment ». Je n'avais aucune preuves matérielles cette fois et ne devrais me fier qu'à mes hypothèses. Mais mes hypothèses avaient souvent du bon. A ce que je savais, vu la cellule dans laquelle nous étions Ben et moi, nous devions sans doute nous trouver en prison. Ou dans un endroit qui y ressemblait quelque peu, comme un hôpital psychiatrique, par exemple, où de cellules comme celles-ci étaient construites pour des patients dangereux qui devaient se retrouver dans un lieu proche de celui de la prison. Quant aux patients instables, ils étaient plus généralement reclus dans des chambres plus vides, dépourvues de toilettes et de lavabo, avec seulement un lit dans la petite pièce.

Bref ! Nous étions dans une prison ou un hôpital. Je n'avais pas la moindre petite idée sur la personne. Qui en aurait voulu à Ben et à moi en même temps ? Nous avions déjà arrêté quelques personnes ensemble mais elles étaient en prison à l'heure actuelle, aucune n'avait été relâché. Je n'avais donc pas la moindre hypothèse de ce côté-là... Si j'avais été tout seul, beaucoup d'options se seraient offertes à moi, mais avec Ben... Je ne comprenais pas. Je tournais la tête vers ce dernier qui releva les yeux vers moi. Il ne semblait pas capable d'ouvrir cette porte. Normal... Elle devait être électronisée et, de toute façon, il n'avait très certainement pas ses outils de crochetage. Ils étaient donc piégés ici jusqu'à ce que leur – ou leurs – geôlier(s) en décide(nt) autrement. Je fis un vague geste des épaules pour lui signifier que je n'avais guère de réponses avant de constater que lui aussi avait reçu un objet. Et l'un des plus charmant. Un fouet. Je m'attardais quelques secondes avant de détourner le regard sans faire de commentaire. Une chose était sûre : la personne qui nous avait enlevé connaissait des choses sur notre passé... Des choses que nous voulions oublier. Des choses qui nous hantait. Je passais une main dans mes cheveux en bataille et m'assis sur le rebord dut lit, impuissant en une telle situation. Mon esprit logique ne trouvait que des solutions effrayantes, digne d'un scénario de film d'horreur. La voix de Ben coupa net mes pensées et je plongeais mes yeux dans les siens. Bien sûr qu'il ne pouvait pas crocheter cette serrure ! C'était bien ce que j'avais pensé... Quant à la façon de sortir d'ici... C'était une très bonne question. Il n'y avait qu'à attendre, non ? A moins que la personne qui les avait enlevé ne veuille qu'ils meurent lentement, à petit feu... Qui sait ? Cela pouvait exister...

Je regardais Benjamin lever le fouet au dessus de sa tête et fronçais les sourcils. Il comptait se défouler sur les murs de la prison en faisant claquet son ustensile ? Même pas... La lanière vint s'enrouler autour du robinet et, d'un coup, Ben l'arracha. J'ouvris de grands yeux alors que l'eau commençait à jaillir du tuyau arraché et me levais d'un bond. C'était glacé et voilà que nous étions trempés... ! Quelle aubaine... Vraiment, quelle aubaine ! Je lançais un regard lassé à Ben qui, loin de se morfondre en excuse, se pavanait fièrement. Quel exploit, oui ! Je poussais un long soupir. Il fallait dire que depuis que je connaissais Ben, j'étais paré, niveau bêtises de sa part. Parfois, elles s'avéraient utile et il découvrait des indice par l'un des hasard les plus culotté !

« Ah vraiment... Je ne vous félicite pas ! J'espère que vous n'avez pas d'autres bonnes idée comme celle-ci ! »

Je m'approchais du robinet pour voir l’étendu des dégât, une main devant moi pour me protéger un minimum du jet d'eau. Et je remarquais alors quelque chose de très intéressant que je m'empressais de ramasser. Une petite caméra... Je la saisis entre mon pouce et mon indexe et l'examinais avec attention. Elle semblait hors d'usage à présent, noyé dans l'eau qu'avait déclenché Ben. Quand je disais qu'il avait une chance inouïe, celui-là... Je passais une main dans mes cheveux humides et levais la tête en direction de mon ami.

« Vous avez un peu de génie dans votre stupidité, finalement... Je viens de trouver quelque chose d'assez intéressant : une petite caméra ! Elle est hors d'usage à cause de l'eau mais... En tout cas on nous observe. »

Je rangeais l'objet dans ma poche, à côté de la photo que j'avais malgré tout gardé avec moi. Pourquoi ? Bonne question... Je voulais sans doute la brûler personnellement une fois rentrer dans mon appartement. Passons. L'eau commençait à monter dangereusement, quand même... J'en avais déjà les chaussettes complètement mouillées car mes chaussures prenaient l'eau. Idéal pour attraper un rhume, n'est-ce pas ? Mais ma santé était de fer. Je ne tombais jamais malade... Ca me changeait de mes jeunes années où j'attrapais le premier microbe qui passait par là... Alors que je réfléchissais à un moyen de sortir de là, mêmes les moyens les plus improbables, la porte s'ouvrit en un grincement sinistre. Je levais un sourcil, surpris et regardais Ben. Avec une extrême prudence je m'avançais vers la sortie. La cellule où nous étions donnait sur un vaste couloir où se trouvaient d'autres cellules... Un hôpital. Ca en avait tout l'air. Même si nos cellules donnaient l'apparence de prison. Nous étions donc dans un quartier pour patients dangereux. Mais que faisions-nous ici ? J'observais les lieux avec minutie, tendit l'oreille, à l’affût du moindre bruit... Mais rien. Rien que le clapotis de l'eau de notre cellule. Je relâchais ma respiration et me redressais – car je m'étais accroupi.

« De toute évidence, la voie est libre... Je ne comprends vraiment pas. Mais en tout cas, on nous observe, ça c'est certain. dis-je à l'adresse de Ben en désignant une caméra  accrochée au plafond dont le voyant clignotait en rouge. On se croirait dans un film d'horreur un peu trop bien construit... A votre avis, on avance ? »

Je me tournais vers lui, l'air interrogatif.

« Ah... Et ne faites plus rien d'imprudent avec votre fouet ! Je ne tiens pas à ce que l'on finisse par recevoir un coup de lance-flamme dans la tête... »
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