The Mysteries of Paris
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 Damon Chatterton ♠ Look into my eyes, it's where my demons hide.

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Damon Chatterton ♠ Look into my eyes, it's where my demons hide. Empty
MessageSujet: Damon Chatterton ♠ Look into my eyes, it's where my demons hide.   Damon Chatterton ♠ Look into my eyes, it's where my demons hide. Icon_minitimeVen 30 Aoû - 4:17

DAMON CHATTERTON



INTRODUCE YOURSELF


•PRENOM P2 NOM : Damon Chatterton.
•SURNOM : Damy !
•ÂGE : 29 ans.
•LIEU DE NAISSANCE : Paris.
•DATE DE NAISSANCE : 15 Octobre 1864.
•GROUPE : Partisans.
•CLASSE SOCIALE : Aristocrate.
•NIVEAU DE RICHESSE : Élevé.
•COMPOSITION DE LA FAMILLE : (Futur : Lucie Chatterton & Cyrielle Chatterton, mes filles. ♥️)
•FIANCÉ(E) OU ÉPOUX(SE) : Fiancé à Marie L. de Flancy.
•ARMES POSSÉDÉES : Quelques petites choses utiles? <3
•MÉTIER : Aucun.
•ORIENTATION SEXUEL : Homosexuel.
•SI JE TE PINCE, TU DIS ? : Excusez-moi, monsieur, il semblerait que vous m'ayez pincé, me trompe-je ?
•SUCRÉ OU SALÉ ? : Salé.
•EAU OU WHISKY ? : Whisky.
•COUP D'UN SOIR OU MARIAGE ? : Coup d'un soir.
•COUP DE FOUET OU FESSÉE ? : ... Hum. ~
•CIGARETTE OU BONBON ? : Cigarette.
•DOMINANT OU DOMINÉ ? : Ambivalent.
•AFFECTUEUX OU DANGEREUX ? : Dangereux et affectueux tout à la fois.
Damon Chatterton ♠ Look into my eyes, it's where my demons hide. Damon_10

BEAUTIFUL, ISN'T IT ?



•PHYSIQUE :

•SUR TON AVATAR : Ian Somerhalder.
•COULEUR DES YEUX : Gris/bleu.
•COULEUR DES CHEVEUX : Bruns/noirs.
•COULEUR DE PEAU : Blanche.
•TAILLE : 1m85
•POIDS : 78 kilos.
•MUSCULATURE : Forte.
•GESTUELLE ? VIGOUREUSE ? MOLLE ? COMPULSIVE ? LÉTHARGIQUE ? : Vigoureuse.
•A L'AISE OU MAL-A-L'AISE VIS A VIS DE TON PHYSIQUE ? : A l'aise.
•STYLE VESTIMENTAIRE : Plutôt élégant, pour parler franchement ! <3
•SIGNE PARTICULIER :



•DETAILS:

•QUEL EST TON PLAT PRÉFÉRÉ ? : Navarin d'agneau.
•QUELLE EST TA BOISSON PRÉFÉRÉE ? : Un bon vin rouge !
•QUEL EST TON LIVRE PRÉFÉRÉ ? : Hum... Le portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde !
•EST-CE QUE TU AIMES TON TRAVAIL ? : Quel travail ?
•QUELLES LANGUES PARLES-TU ? : Français et anglais.
•A QUOI RESSEMBLE TA DEMEURE ? : Un grand manoir aux alentours de Paris, à l'orée d'une forêt.
•AS-TU DES SECRETS ? COMMENT LES CACHES-TU ? : Des secrets ? Oh oui, j'en ai plein... Et je les cache comme tout le monde : en me taisant à leur sujet. <3
•QUELLE EST TA RELIGION ? : Athée. Mais, pour faire bonne figure, je suis croyant.
•CONSOMMES-TU DE LA DROGUE, DE L'ALCOOL, DU TABAC ? : De l'alcool et du tabac, oui, en effet ! Pourquoi m'en priverais-je ?
•QUEL EST TON AVIS SUR L’HOMOSEXUALITÉ ? : J'y suis favorable....
•QUEL EST TON AVIS SUR L’INFIDÉLITÉ ? : Plutôt contre mais, qu'importe !
•AIMAIS-TU L'ECOLE ? TES PROFESSEURS ? TES CAMARADES ? : Hum... Je n'ai pas d'avis à ce sujet.
•A QUEL TYPE DE DISCIPLINE AS-TU ÉTÉ SOUMIS ETANT ENFANT ? STRICTE OU COULANTE ? : Stricte.
•T'ES-TU SENTI CHÉRI OU REJETÉ ETANT ENFANT ? : Rejeté.
•TES RELATIONS AVEC TES FRÈRES ET SŒURS ? : J'avais une relation fusionnelle avec mon frère jumeau avant qu'il ne meurt.
•TU MEURS DEMAIN, QUE FAIS-TU AUJOURD'HUI ? : Je tue une dernière fois avant de rendre l'âme. Ou bien j'embrasse Nathanaël sur la bouche et lui dit que je l'aime avant de lui faire tendrement l'amour.
•QUEL EST TON PLUS GRAND RÊVE ? : Être très élevé socialement, avoir une position enviable.
•QU'EST-CE QUE TU AIMES LE PLUS AU MONDE ? : Nathanaël. Mais bon... C'est difficile de lui faire de la place tant je n'ai rien d'autre à aimer à part moi-même.
•QUELLE EST TA PLUS GRANDE PEUR ? : Perdre celui que j'aime et m fait ressentir toutes ces choses ?
•QUELS SONT LE PLUS BEAU ET LE PIRE JOURS DE TA VIE ? : Le jour où mon frère est mort a été le pire et, au risque de paraître niais, le jour où Nath' est entré dans ma vie a été le plus beau.
•SI TU POUVAIS CHANGER UNE CHOSE DE TON PASSE ? : Toute mon enfance. Vraiment.


•CARACTERE :

•TA PLUS GRANDE QUALITÉ : Heu... Eh bien ma capacité d'adaptation, peut-être ?
•TON PLUS GROS DÉFAUT : Ma psychopathie ?
•UN TIC, UNE MANIE : Pas à ma connaissance. [/size]
Ce qu'il faut savoir, c'est que je suis un Psychopathe. Pas dans le sens où je tue pour le plaisir. Non, non. Je suis un psychopathe tout ce qu'il y a de plus vrai. Vous voulez certainement une définition ? Eh bien voilà... Etant psychopathe, j'adopte un comportement antisocial et manque d'empathie, de compassion, et donc de remords. Par conséquent, cela fait de moi un manipulateur hors paire, étant donné que l'opinion d'autrui, en ce qui me concerne, ne me touche nullement. J'ai appris, en observant les autres, ainsi que leurs réactions, à mimer, à mentir, et à imiter. Aussi, je sais feindre n'importe quelle expression, et je sais quand jouer quel rôle. Par exemple, je peux me montrer extrêmement courtois en compagnie d'autres nobles, alors que je ne ressens strictement rien à leur égard, si ce n'est un profond éloignement. De plus, la peur m'est presque inconnue. Je n'en ressens pas, ce qui me pousse à prendre des risques qui pourraient parfois paraître irrationnels. Je n'irais toutefois pas mettre ma vie en danger inutilement, j'arrive à évaluer les taux de danger. J'ai en moi une certaine arrogance, qui me pousse parfois à me montrer cynique et moqueur envers des personnes qui ne le méritent pas forcément. Comme envers Nathanaël, par exemple, l'homme de qui je suis amoureux. Et quand je dis amoureux, je veux dire vraiment amoureux...
En effet, je n'ai pas toujours été comme ça. Autrefois, j'étais un être franc, et courageux, qui se cachait de son père en la compagnie de son frère jumeau, Thomas. Mais un jour, ce frère est mort. Et, nous qui étions reliés tant physiquement que magiquement, quelque chose s'est brisé en moi, et au fond de mon inconscient. J'ai alors changé, petit à petit, et une grande pulsion est née en moi : celle de tuer. J'avais besoin de sang. J'ai développé, d'ailleurs, un goût prononcé pour le sang et la chaire humaine... Quoiqu'il en soi, ma rencontre avec Nath a ravivé quelque chose que je croyais mort. Des sentiments. C'est très compliqué, mais ils sont bel et bien présents, et je l'aime. Je me sens humain, en sa compagnie.

• TON HISTOIRE :
« I'm coming... »

Damon serra Thomas contre lui et ferma étroitement les paupières. Il entendit la poignée de la porte se tourner lentement, la porte grincer en s'ouvrant et...

« Je vous ai trouvé. »

Damon ouvrit les yeux et releva la tête sur le visage presque amusé de leur père. Son cœur battait la chamade au fond de sa poitrine. Son père pencha la tête sur le côté et plongea les yeux dans les siens. Il sourit et posa sa main sur l'épaule de son fils. Thomas s'agrippa à son frère. Damon se dégagea et se leva, les yeux plongés dans ceux de son père et se laissa entraîner dans le couloir. C'était son tour. Il était le préféré pour ce genre de jeux. Damon jeta un regard en arrière et sourit à son frère qui pleurait en silence, roulé en boule dans son coin. Il eut même le temps de lui faire un clin d'œil avant que la porte du placard ne se referme.

Chapitre 1

« Pile ou face ? »

Damon Chatterton lança sa pièce fétiche dans l'air et la rattrapa dans sa main. Il avait pris l'habitude de jouer à ce genre de jeux depuis des années. Cela l'obsédait, et il tirait les femmes au sort ainsi. Pas les femmes avec qui il couchait, mais les femmes qu'il tuait. Il faisait ça pour deux raison : le plaisir intense que cela lui apportait et le goût raffiné de la chaire humaine. Son plat préféré : le cœur. Une partie très tendre, très délicate. Il ne s'en lassait pas. Cela se mangeait comme du petit pain... En mieux. Il suffisait de bien l'assaisonner, voilà tout. Le sang avait un goût prononcé dans sa bouche, également. Il adorait le voir couler, et il adorait voir et sentir le corps de ses victimes se tendre lorsqu'il les incisait. En plus de cela, il était incapable de comprendre que cela était mal. Il savait et voyait que le meurtre choquait les autres, mais il ne comprenait pas pourquoi Lui, il ne trouvait pas ça désagréable. Mais puisque tout le monde s'accordait sur le sujet... Il faisait très attention, dissimulait tout et, surtout, jouait le jeu de la société.
Aujourd'hui était un jour comme les autres... Il faisait beau, l'été s'étirait lentement, et les nobles avec qui Damon jouait les hypocrites s'étaient en allé ravis, comme toujours. Le comte Chatterton était très apprécié de la noblesse et de la grande bourgeoisie. Réputé comme étant un homme raffiné, plein de goût et d'élégance, il n'avait de cesse de ravir ces messieurs en les invitant à la chasse, leur offrant un verre d'alcool, les faisant rire, et les invitant à des soirées mondaines... Et plus si affinités... De plus, ces dames n'en étaient pas moins conquise : prévenant, patient, et attentif, voilà ce qu'elles demandaient principalement d'un homme. Ce que leur époux respectif ne leur accordait pas, bien évidemment. Mais, malheureusement pour la plupart des ces lady françaises, Damon n'aimait pas les femmes. Il n'avait de goût et d'appétit sexuel que pour les hommes, qu'il trouvait à la fois plus fascinant et plus attirant. Ne connaissant pas les sentiments tels que la peur, la déception, la compassion, ou, encore, l'empathie, Damon ne craignait point de séduire les nobles qui l'entourait. Certains disaient ouvertement être choqué et dégoûté de l'homosexualité, mais tous, sans presque aucune exception, ne rechignait lorsqu'il s'agissait de sexe. Beaucoup se débattait, le traitait de fou, mais dès que les lèvres si attirantes du comte Chatterton touchait un précieux attribut masculin, les cris indignés se transformaient en râle de plaisir.

Ce jour là, donc, la fin de journée s'allongeait paresseusement. Les reflets d'un soleil disparaissant lentement à l'horizon se reflétait dans le lac qui bordait le domaine du comte Chatterton. Ce dernier, les mains derrière le dos, regardait le paysage environnant depuis la fenêtre de sa bibliothèque. Il appréciait les douces soirées d'été, lorsque l'astre lumineux s'étiolait lentement et disparaissait pour laisser place à la nuit. Il était temps pour lui de revêtir un autre masque, et de changer de visage. Du comte gentleman, il devenait le prédateur nocturne terrifiant et assoiffé de sang. Se détachant du paysage crépusculaire qui s'offrait à ses yeux, Damon descendit dans le petit salon où un valet de pied lui apporta une tasse de thé, à sa demande. Il s'assit confortablement dans son sofa et trempa ses lèvres dans le breuvage, attendant simplement son heure. Il irait après le repas du soir, où il mangeait toujours léger, se réservant pour la suite des événements de la soirée. La solitude ne l'accablait nullement, il s'y complaisait. La société ne lui plaisait guère, étant donné qu'il devait se caler sur le comportement d'autrui pour y être accepté.
Après le dîner, Damon monta directement se coucher. Son valet de chambre l'aida à se déshabiller, une vieille habitude qu'avait tous les nobles. Y avait-il un plaisir particulier à se faire dénuder par quelqu'un afin d'aller dormir par la suite ? Le comte Chatterton embrassa les lèvres de son valet. Ils entretenaient, depuis quelques années, un semblant de relation dite amoureuse. Damon ne ressentait strictement rien, pour ce pauvre Henri, mais ce dernier semblait être accroché à son maître comme à la prunelle de ses yeux. Bien loin de s'en lasser, Damon faisait donc comme si cela était réciproque, bien que ce ne soit nullement le cas. Henri lui rendit son baiser et ils s'allongèrent tous les deux sur le grand lit aux couvertures blanches afin d'y faire l'amour. Ces ébats ne satisfaisaient jamais pleinement Damon. Il manquait quelque chose pour que tout soit parfait. Des sentiments, peut-être ? Sauf que Damon ne ressentait pas de sentiments. Ce n'était pas volontaire, ce n'était pas un blocage quelconque. C'était comme ça. Depuis toujours, lui semblait-il.

Henri sortit discrètement de la chambre, croyant que Damon s'était assoupi dans ses bras. Aussitôt la lueur de la chandelle éloignée, les yeux luisants du comte s'ouvrirent dans l'obscurité. Aussi discret qu'un ombre, il se leva discrètement et se rhabilla convenablement. Il fallait toujours être élégant pour aller tuer, de Grâce ! Après quoi, il sortit habillement par la fenêtre qu'il prit soin de laisser entrouverte pour son retour. Personne n'était censé venir le déranger, la nuit, de toute façon. Même Henri n'avait pas la permission de rentrer une seconde fois, après une première sortie. Les règles établies étaient claires et nettes. Damon y avait mis un point d'honneur. Il s dirigea jusqu'à l'écurie et monta souplement en scelle avant de partir sur le chemin qui menait à la maison de sa prochaine victime. Il avait tiré une certaine Miss Dauclair, à pile ou face. Pas de chance pour elle. Elle n'était pas née sous une bonne étoile, que voulez-vous ! Le comte descendit à l'orée de sa demeure, modeste maison bourgeoise. Il laissa sa monture à l'écart, l'attacha à un arbre afin qu'elle ne s'échappa pas, et se faufila silencieusement jusqu'au portail de la maisonnée. Les fenêtres étaient toutes éteintes, à cette heure tardive. Parfait. Se dissimuler dans l'obscurité était l'un des nombreux talents de notre cher ami. Il s'introduisit à l'intérieur et se glissa dans les couloirs déserts. La maison n'était pas grande, il était donc facile de s'y repérer facilement.
Damon posa sa main sur la poignet de la porte et, aussi lentement que faire ce peut, il la tourna avant d'entrer en catimini. Miss Dauclair était là, allongée sous les fines couvertures, sa chevelure blonde étalée sur les divers oreillers. Elle ne semblait pas déplaisante à regarder. Dommage que l'intérêt de Damon soit porté uniquement sur les hommes. Il sourit, dans l'ombre, l'un de ses rares sourires sincères et plein de sadisme, avant de sortir une lame de sa ceinture. Il s'avança en direction de la belle endormie et, plaquant une main sur sa bouche, il l'égorgea de l'autre. Elle n'eut presque pas le temps de réaliser ce qu'il lui arrivait. Chanceuse, elle eut une mort relativement rapide. Damon monta sur elle à califourchon et, d'une langue gourmande, lécha le sang qui coulait le long de son cou pâle. Il alluma une bougie et éclaira le corps de sa victime avant de commencer sa deuxième besogne : lui ouvrir le poitrail afin de lui arracher le cœur. Chose faite, il rangea précieusement l'organe dans un coffret prévu à cet effet et entreprit plutôt de découper la belle Miss Dauclair en plusieurs morceaux afin de pouvoir la déplacer plus facilement jusqu'au cimetière. Il ne profiterait pour rendre hommage à son frère, par la même occasion, qui reposait dans l'une de ces tombes.  

Damon sortit du manoir, accompagné de plusieurs sacs encore chaud du corps de la victime et se déplaça à pied jusqu'au cimetière, seulement accompagné de quelques chants de grillons à travers les champs qu'il traversait. Doucement, il poussa la vieille grille fatiguée qui émit un sinistre grincement. Aucun fossoyeur ne travaillait dans un cimetière perdu comme celui-ci. Seulement de pauvres paysans y reposaient. Les nobles avaient droit à des sépultures plus décentes, puisqu'ils payaient pour, ou avait dès la naissance un caveau familial. Quoiqu'il en soit, Damon avait pour habitude de se débarrasser de ses victimes à cet endroit fort pratique.
Il ne se doutait pas de la rencontre qu'il allait faire ce soir.
Il ne se doutait pas que cette rencontre changerait le cours de son existence toute entière.

Alors que Damon était en train de creuser un nouveau trou au fond du cimetière, il entendit un bruit lointain. Haussant un sourcil, il redressa la tête et fit de son mieux pour se dissimuler dans les ombres. Dans les ténèbres, une silhouette se coupa parmi les pierres tombales. Fine et élancée, elle se dirigeait vers lui. Damon décida de l'observer avant de faire quoique se soit. Cette personne s'avéra être un homme. Plutôt bien bâtit, à en juger par les formes que le comte Chatterton pouvait distinguer depuis son point d'observation. Sa curiosité fut piquée lorsqu'il découvrit que lui aussi traînait derrière lui ce qui ressemblait, à ne pas s'y méprendre, à un cadavre. Damon sortit de l'ombre à ce moment là, les mains derrière le dos, conscient qu'un peu de sang était encore au coin de ses lèvres depuis qu'il avait léché le cou de sa victime.

« Bonsoir. »

L'homme sursauta, sûrement prit au dépourvu, avant de se tourner vers Damon, sans mot dire. Le comte lui fit l'un de ses sourire les plus élégant. Plus ses yeux s'habituaient à l'obscurité, plus il le trouvait craquant, voire attirant. D'un bond, il fut sur lui et plaqua une main contre sa bouche, posant un doigt sur ses lèvres pour ne pas qu'il cri.

« Nous sommes tous les deux des prédateurs, bel homme. Moi aussi, j'ai un péché mignon et ensanglanté. »

Du bout du pied, il tâta ce que transportait l'inconnu. Il s'agissait bel et bien d'un cadavre. Il en fut amusé, sans doute, car un nouveau sourire se dessina sur son visage. Sans mot dire, l'autre homme se tourna dans sa direction. Lui aussi souriait. Un sourire qui plut à Damon. Un sourire à la fois fou et sensuel. Leurs lèvres se rencontrèrent sans hésitation, au milieu de ce lugubre décore. Ils auraient dû avoir peur, l'un autant que l'autre, car, après tout, ils étaient deux prédateurs sur le même terrain de jeu. Mais Damon ne savait pas ce qu'était de ressentir de la peur. Ils s'allongèrent sur l'herbe du cimetière, tous les deux, et, sans une parole, ils firent l'amour.
Aussi improbable que cela puisse paraître, ils unirent leur corps au milieu des tombes. Damon n'avait jamais ressenti autant de plaisir, avec un homme. Peut-être cette excitation était-elle liée à l'endroit et à l'anonymat de la personne qu'il ne pouvait pas pleinement distinguer ? Quoiqu'il en soit, Damon apprécia aussitôt cet homme qui, à présent, reposait contre son torse, aussi essoufflé que lui.

« Damon. C'est comme ça que l'on m'appelle. » dit-il en embrassant le sommet de son crâne.
« Enchanté, Damon, moi c'est Nath... Et je veux te revoir. »
« Alors disons dans trois jours, à la même heure, au clair de lune. Quoi de plus romantique ? »
« Parfait. » souffla-t-il en le regardant dans les yeux.

Ils se séparèrent sur cette promesse murmurée, dont seuls les morts étaient au courant. Et Damon retourna dans son lit, avec la certitude que de plus belles nuits encore allaient suivre.

Pile ou face ?

Chapitre 2

Au Japon, les fleurs de cerisier sont magnifiques au printemps. Mon frère les adorait. Il en voulait dans son jardin, lorsqu'il serait grand. Sauf qu'il n'est jamais devenu grand... C'est pourquoi, aujourd'hui, assis sur le banc, dans mon jardin, je regarde les pétales des fleurs de cerisier s'envoler en imaginant qu'il est là, tout près, et qu'il sourit.

Ce jour-là, Damon et Thomas jouaient dans le jardin. Les mains pleines de terre, ils essayaient d'attraper les vers pour les mettre dans un bocal dérobé aux cuisines. Il ne faisait pas très beau. En fait, le ciel menaçait de lâcher une pluie drue sur eux à chaque instant. C'est peut-être les voir rentrer couvert de boue et de terre qui mit leur père tellement en colère, ce jour-là ?
Pile ou face? – Moi j'étais Face, et mon frère Pile.
Pile.
D'ordinaire, quel que soit le coup du sort, c'était toujours Damon qui allait dans la chambre de leur père. Mais pas aujourd'hui. Lorsque leur père leur demanda qui avait tapissé le sol de boue, Damon tourna les yeux vers Thomas.
C'est donc toi qui as sali mes chaussures neuves, espèce de demeuré !
Il empoigna le poignet de Thomas avec temps de violence que celui-ci se brisa net. Damon en ressentit une douleur atténuée, dans son propre poignet. La porte s'ouvrit avec violence. Thomas tourna la tête vers son frère.
Vous voulez savoir le pire ? Il m'a souri.

Il y a sûrement beaucoup d'études qui ont été faites sur les jumeaux. Tout ce que je peux vous dire, c'est que lorsque Thomas est mort, je l'ai senti. Dans mon cœur... Il y a eu un instant de flottement, et puis j'ai cessé de respirer, au même instant que lui, au même millième de seconde. Et puis, lentement, tout s'est remis en marche. A la différence que, cette fois, j'étais tout seul.
Imaginez un peu partager, sans le savoir, la vie de quelqu'un pendant douze ans. Imaginez-le. Puis imaginez ensuite que, brusquement, vous vous retrouvez seul. Entièrement seul. Cette présence que vous ne soupçonniez même pas qui, brusquement, cesse d'exister. C'est une coupure nette, brutale, douloureuse.
J'ai hurlé.


On enterra Thomas S. Chatterton le 20 juin 1875 au cimetière de Passy.

* * *

Je me souviens avoir aimé. J'ai aimé Thomas. Je l'aime toujours. Je suis pourtant, aujourd'hui, incapable de ressentir quoique se soit. Je joue, mais jamais je ne suis sincère. Je ne trouve satisfaction que dans le sang, et les cadavres. C'est mon passe-temps. Malgré tout, je me souviens des sentiments. C'est peut-être pour cela que je suis si bon imitateur?

Lentement, Damon s'agenouilla devant la sépulture de Thomas S. Chatterton. Depuis toujours, une fois par mois, il venait déposer sur sa tombe une unique fleur rose pâle provenant des cerisiers de son jardin. Puis, silencieusement, il repartait, sans un mot.
Un sourire en coin naquit au coin de ses lèves alors qu'il franchissait les portes du cimetière. Il allait devoir continuer de jouer encore longtemps...
Ou peut-être que ...

To be continued !!



BEDIND THE SCREEN



PRENOM; Mathieu !
ÂGE; 24 ans et des bananes !
CODES DU REGLEMENT; Validé par Ben Cool
TON AVIS SUR LE FORUM; Je l'♥️
MOT DE LA FIN; J'ai faim !


©️ maxou'
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