The Mysteries of Paris
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
-20%
Le deal à ne pas rater :
Xiaomi Poco M6 Pro (8 Go / 256 Go) Noir
159.99 € 199.99 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 Un endroit sympa pour une rencontre ! [Pv : Damon]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité

avatar
Invité

Un endroit sympa pour une rencontre ! [Pv : Damon] Empty
MessageSujet: Un endroit sympa pour une rencontre ! [Pv : Damon]   Un endroit sympa pour une rencontre ! [Pv : Damon] Icon_minitimeMar 25 Juin - 13:39

Les dangers visibles nous causent moins d'effroi que les dangers imaginaires.

« Capitaine Bradford ? Vous m’entendez ? Revenez à vous, Capitaine ! »

… Capitaine Bradford. J’ouvris les yeux. Geste tout à fait ridicule en ce qui me concernait. La lumière était toujours éteinte de toute façon. Tout de suite, la panique m’envahit. L’odeur, les bruits, tout était différent de mon appartement. Je n’étais plus chez moi. Je n’étais plus chez moi. JE N’ETAIS PLUS CHEZ MOI ! Je ramenai mes jambes contre ma poitrine. J’étais sorti. Plus chez moi, sorti, plus chez moi… Je n’étais plus dans un endroit familier… Que je connaissais. Et je ne voyais rien. Je ne pouvais rien faire, je ne voyais rien ! Je soupirai. Je devais reprendre mes esprits. Je ne risquais rien dans ce lit. Donc pour l’instant… Je ne devais pas paniquer. Pas paniquer… Si je paniquais, j’allais me mettre à tout casser… A revivre encore ces moments douloureux. Je ne devais pas me laisser aller ! Je posai mes paumes sur mes oreilles pour ne plus entendre le moindre son. Cela dit, à part la respiration d’un autre homme je n’entendais rien. Mais c’était déjà trop. Trop nouveau. Trop inattendu. Trop déroutant. J’avais besoin d’une routine pour aller bien, là, tout était trop… Anormal. Je devais me réadapter. Il m’avait fallu deux ans pour accepter –plus ou moins- ma vie d’aveugle dans mon appartement. Et encore, seulement dans mon appartement. Je n’avais jamais pu voir le monde… Formulation stupide. Donc maintenant que j’étais dans un environnement nouveau … Je devais … M’adapter… C’était bien plus difficile à faire qu’à dire. Je réprimais avec force la peur qui montait en moi. Tout allait bien se passer. Pas de danger. L’absence de bruit me rassura un peu. Je pouvais me concentrer sur les choses plus importantes. Comment avais-je pu me retrouver ici alors que j’étais incapable de sortir de mon appartement ?

D’après mon mal de crâne et mon état vaseux, je supposais avoir été drogué. Il me semblait bien que l’eau avait un goût étrange … Quelle merde. J’avais été assez stupide pour la boire quand même ! Ce n’était pourtant pas mon genre ! Quelque chose m’avait déconcentré ! Qu’étais-je en train de faire d’ailleurs ? Ah oui ! Je grondais Poe qui avait décidé de monter sur la table basse et je m’étais énervé contre ma bouteille d’eau que je n’arrivais pas à attraper. Il aurait mieux valu que je la fasse tomber celle-là. Bon, maintenant … Je devais faire un état de la situation. Mais pour cela … Il fallait … Bouger. Je dépliai un peu mes jambes. Personne ne pouvait savoir à quel point c’était difficile et douloureux de juste devoir bouger. Au moindre bruit, j’étais certain que j’allais céder à une crise de panique et j’essayais à tout prix de l’éviter. Donc j’y allais vraiment très lentement … Je pouvais percevoir la respiration de quelqu’un d’autre. Au-dessus de moi. Je vérifiai que c’était bien un lit superposé puis m’assis. Voilà un effort surhumain d’accomplit. Je repoussai toujours mes démons. Je n’arrivais pas à croire que moi, l’ancien militaire, puisse être effrayé à ce point par les bruits… L’espace. Par ailleurs, je n’avais pas l’impression que les lieux étaient très grands, c’était pour cette raison que je n’avais pas fait une crise de panique. Nous étions enfermés. Et cela m’arrangeait. Il restait cependant le problème de ma vue totalement inexistante. Pouvoir me déplacer chez moi sans me cogner dans les meubles avait été long… Bref, j’étais mort de peur de devoir découvrir un autre endroit… Parce que si j’étais doué pour ressentir des choses sur les gens, les objets, ce n’était pas du tout la même histoire, même dans mon appartement, il m’arrivait encore de me prendre les pieds dans la table basse.

Je pris une grande inspiration. Mon cœur battait un peu trop vite. Mes chiens me manquaient. Mon arme aussi… Et finalement ma canne, dont je n’avais pas besoin chez moi mais qui aurait été utile ici. Je me sentais totalement nu devant une situation inconnue et carrément flippante puisque j’étais dans une cellule … Je voulais mes yeux ! Bordel ! Je passai mes mains sur le lit. C’était pour me rendre compte de sa superficie. Je sentis un objet sous l’oreiller. J’en reconnus les détails sans grande difficulté et je la mis dans ma poche. C’était ma médaille pour les blessés de guerre. Une belle trouvaille, comme ça, je ne pourrais jamais oublier que j’étais devenu aveugle pendant cette fichue guerre ! Pourquoi le malade qui avait fait ça ne m’avait pas ramené une autre médaille ? J’en avais des biens plus prestigieuses ! … Je supposais donc que ce n’était pas dû au hasard, évidemment. C’était cruel et totalement gratuit mais en même temps, j’avais rarement croisé des kidnappeurs avec un cœur tendre qui voulaient juste boire le thé en mangeant des gâteaux. Cela aurait été bien trop facile. Dommage. De toute façon, il n’y avait pas besoin de me le rappeler, je remarquais fort bien que j’étais aveugle, ce n’était pas vraiment un scoop… Je soupirai. Je n’osais pas me lever. J’imaginais qu’il allait sans doute m’arriver quelque chose d’horrible… D’ignoble… Comme être noyé dans un torrent de lave. Bien sûr, cela ne pouvait pas arriver mais mon esprit inventait des situations catastrophiques sans que je puisse l’arrêter. En vérité, ce n’étaient que des peurs irrationnelles, parce que je ne voyais rien, donc tout pouvait arriver et finalement, ce n’était pas si stupide, j’avais été enlevé dans mon propre appartement.  Je me décidai enfin à poser les pieds par terre et à me lever. Pas de lave brûlante, ni d’ouragan. Cependant, une fois que je fus sorti du périmètre –certes restreint- de sécurité que j’avais réussi à créer, mon cœur accéléra de nouveau. Ma respiration se dérégla. Le noir laissa sa place à une lumière intense. La température augmenta brusquement. Les images apparurent. Sable. Tanks. Soldats.  Coups de feu. Explosions.

« Ils nous tirent dessus ! A TERRE ! »

NON ! NON ! Stop ! Mes doigts s’enfonçaient dans mes cheveux sur mon crâne. Je n’étais pas … En Afghanistan. C’était du passé. Du passé. Je fermai les yeux pour que les souvenirs cessent de se répéter. Je priai de toutes mes forces pour mettre fin à mon délire. Il me fallait juste du temps. Une dizaine de minutes plus tard, je me réveillai, assis par terre, dans un coin de la cellule. C’était pitoyable. Je n’étais même pas fichu de faire le tour d’une cellule ridicule. Je levai la tête vers les lits. L’idée de vérifier qui était avec moi ne m’avait même pas effleuré. Au point où j’en étais, je devais avouer que je m’en fichais. Nous étions dans la même galère… Et au moindre problème, je savais parfaitement me défendre, même sans rien voir.
Revenir en haut Aller en bas
Invité

avatar
Invité

Un endroit sympa pour une rencontre ! [Pv : Damon] Empty
MessageSujet: Re: Un endroit sympa pour une rencontre ! [Pv : Damon]   Un endroit sympa pour une rencontre ! [Pv : Damon] Icon_minitimeMar 25 Juin - 19:28

Le monde est une prison où il n’y a ni espoir ni odeur ni saveur.
Une prison pour ton esprit.

Tout se passait comme d'habitude. Tout. Nous venions de tuer une femme avec Nathanaël. J'avais rangé ses yeux dans un bocal, j'avais toute une collection de morceaux de femmes.... Et puis j'avais goulûment mangé le cœur de la victime. Nathanaël n'était pas cannibale comme moi, étant donné qu'il était végétarien. Mais il ne m'empêchait pas de faire à ma guise. J'avais besoin d'agir de la sorte. Vraiment. C'était presque vital. Enfin bref. Tout se passait normalement. Nous avions nettoyé la cave, nous nous étions débarrassé du corps et puis Nathanaël s'apprêtait à préparer le repas. J'avais bu un verre d'eau. Rien d'étonnant. Et puis j'avais entendu un bruit étrange... Mais après ça, le trou noir. Je ne me rappelais plus de rien. Ma tête me faisait un mal de chien maintenant et je n'arrivais pas à sortir de l'épais brouillard qui enveloppait mon esprit dans de froides ténèbres. C'était comme dans un cauchemar : on sait qu'on rêve, on veut se réveiller mais on n'y arrive pas.... J'étais dans ce cas précis, et ça commençait à me taper sur le système... Ce qui aggravait mon mal de tête, pour tout vous dire... Mes yeux papillonnèrent. Mon corps se retourna de lui même sur le côté gauche et je m'assoupis de nouveau, sans vraiment m'en rendre compte. Mes rêves étaient discontinus. Je ne voyais pas grand chose. Tout était affreusement sombre. Il n'y avait que des voix. Des échos de voix, parfois brisés. Il y avait la mienne, celle de mon frère et celle de mon père...

« Damon ! » « Thoooomas ! » « Tu viens jouer avec moi ? » Il me semble que je cours. Dans les ténèbres, le sourire de mon jumeau surgit. « On va jouer aux indiens ! Ahouhouhou ! » Des rires. Cling. Le bruit d'une pièce sur le sol. Cling. La pièce s'envole dans les airs. Pile ou face ? Pile c'est Thomas. Face c'est moi. Paf. Pile. « Non ! Je veux bien le faire, moi, Papa. » On me tire par le bras. Et puis soudain, un hurlement. Mas il ne vient pas de mon rêve. Je battis furieusement des paupières, complètement désorienté. Je n'étais pas chez moi. Il n'y avait pas la chaleur du corps de Nath à côté de mien. Rien qu'un grand vide. Et puis quelqu'un gueulait des phrases comme « A terre ! ». Je me redressais, la tête dans le cirage, comme après une trop courte nuit ou, au contraire, une nuit bien trop longue. J'eus, l'espace d'une seconde, la nausée, mais les effets se dissipèrent instantanément. Je m'assis sur la couchettes et tournais la tête dans tous les sens. Bordel de.... ! Mais où étais-je ? Je lançais un regard en direction du mec qui gueulait quelques instants plus tôt. Il semblait complètement disjoncté mais, en tout cas, semblait se calmer petit à petit. Je remarquais aussitôt que ses yeux avaient un petit problème : ils étaient vides. Un aveugle, peut-être ? Mais je m'en foutais. Je ne comprenais pas ce que je faisais là, ici.... ! Je n'avais rien demander au peuple, moi... Je m'étirais et les os de mon dos craquèrent. Ouïe ! Je descendis du lit avec précaution et m'approchais d'un pas vers l'étranger. Si on nous avait enlevé... On était sans doute dans le même bateau. En tout cas, j'aurais du avoir peur. J'étais quelques peu surpris. Mais, après tout, j'étais psychopathe, et les psychopathes ne peuvent pas ressentir des émotions. Je m’accommodais donc aussitôt. Je pris une voix hésitante. C'était ce qu'il fallait faire dans ce genre de situation, à ce que je savais :

« Bonjour... Vous ne savez sans doute pas ce qu'il nous arrive, hein ? En tout cas, moi c'est Damon. Je ne sais pas combien de temps on va devoir cohabiter, alors autant faire une petite connaissance... C'est quoi votre nom, à vous ? »

Tu parles ! Le cadet de mes soucis. Mais j'avais envie de parler, au risque de m'ennuyer. Et Dieu savait que j’exécrais l'ennui ! Je croisais les bras sur ma poitrine. Il faisait un peu froid dans cette pièce. Ils n'avaient pas pensé à allumer le chauffage ! Je tournais sur moi-même pour faire un rapide état des lieux... Un lavabo, une cuvette de toilette... Et puis nos lits en fer. Pas très confortable... En plus les matelas étaient relativement dur, j'avais des courbatures infernales. Je me retournais vers l'aveugle. Les gens aimaient bien en général que l'on compatisse avec eux. Je ne savais pas très bien le faire, ne ressentant aucune empathie... Mais bon. Je n'avais pas non plus envie de passer plusieurs heures – voire plusieurs jours – en une mauvaise compagnie.

« Vous êtes aveugle, pas vrai ? On est dans une salle assez petite et carrée... Il y a notre lit superposé en fer dans le fond, à gauche le lavabo et une cuvette de toilette. Derrière vous, il y a une porte fermée. On est dans une cellule, je ne sais où, donc... Et je ne sais pourquoi. »

Je retournais m'asseoir sur la couchette du bas, là où avait été installé l'aveugle avant qu'il ne se lève. Je me demandais vraiment ce qu'on était venu faire ici. Mais au moins il y avait un peu d'action, et ça, ça m'excitait un peu ! De plus, ma crainte était minimisée par rapport aux autres êtres humains, je le savais pour l'avoir déjà observé dans d'autres situations. C'était sans doute pourquoi j'étais aussi calme et serein. Franchement... Je me fichais pas mal de ce qui allait arriver par la suite. Je posais un pied sur le barreau de l'échelle pour prendre mon oreiller et le mettre sur le sol pour m'y asseoir en tailleurs sans avoir mal aux fesses. Quelque chose tomba alors sur le sol dans un petit « cling ». Je levais un sourcil et m'agenouillais sur le sol pour chercher la raison de ce bruit. Mes doigts se refermèrent sur une pièce de monnaie. Pile ou Face ? J'eus un petit sourire amusé et la rangeais dans la poche de mon jean. Je me demandais, bien sûr, ce qu'elle pouvait bien faire là mais n'en avait cure.

« Vous avez une idée, vous, de pourquoi on est là ? Imaginez qu'on tombe sur un psychopathe ! On pourrait se croire dans un film gore... Deux hommes reclus dans une cellule. Je me demande bien ce qui va nous arriver... »

Mon timbre de voix était légèrement amusé. Cela se voyait comme le nez au milieu de la figure que je ne me faisais aucun souci. C'était vrai ! La seule chose qui me turlupinait c'était le « pourquoi » ? Mais sinon, tout allait pour le mieux. Et je pensais que j'avais un peu fait peur à mon interlocuteur, par la même occasion... Woops !
Revenir en haut Aller en bas
 

Un endroit sympa pour une rencontre ! [Pv : Damon]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» Un tour de magie ? Pour les petits et pour les grands ! <3 [PV : Le Vénitien]
» Damon. ♥
» Plus on est de fous, plus on rit ! [PV Damon Hunt]
» Damon Chatterton ♠ Look into my eyes, it's where my demons hide.
» Damon Chatterton. ♦ Look into my eyes, it's where my demons hide.
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
The Mysteries of Paris :: Rps-