The Mysteries of Paris
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 Au chat et à la souris. [Pv : Benounet ! /zbam]

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MessageSujet: Au chat et à la souris. [Pv : Benounet ! /zbam]   Au chat et à la souris. [Pv : Benounet ! /zbam] Icon_minitimeMar 30 Avr - 18:25


Look into my eyes
It's where my demons hide.

De la concentration. Alice attacha les lacets de sa robe dans son dos. De l'adresse. Elle attrapa son tube de rouge à lèvre en en appliqua une couche sur ses lèvres. De l'attention. Elle s'assit sur son lit et boucla fermement ses escarpins autour de ses chevilles. Et surtout... Elle se leva, attrapa son sac à main et glissa une arme à feu à l'intérieur. Pas de sentiments. Elle ouvrit la porte de sa chambre d'hôtel et marcha jusqu'à l'ascenseur. La robe qu'elle portait ce soir-là moulait gracieusement ses formes généreuses au niveau de ses fesses et son décolleté, sans être provocateur, était parfaitement adapté pour laisser place au fantasme. Elle appuya sur le bouton « 0 » qui menait au rez-de-chaussé, à la réception. Elle sortit dans le hall, ses talons claquant sur le carrelage blanc et noir, luisant de propreté. Elle se dirigea vers la grande porte battante. L'un des policiers qui gardait les lieux lui adressa un salut très courtois.

« Faites attention à vous, mademoiselle. »

Alice lui fit un charmant sourire et continua sa route sans prendre le temps de lui répondre. Elle connaissait la pensée de ces hommes. « Nombreuses sont les personnes à vouloir s'attaquer à de belles jeunes femmes telles que vous. » Etc... Alice s'arrêta devant l'hôtel et monta dans un taxi. L'homme se retourna et lui fit un sourire charmant. Il s'appelait Marcus, un type qui travaillait pour elle et Heath. C'était un dandy poli et prévenant, plutôt charmant, emberlificoté dans son costume noir et avec ses lunettes de soleil si professionnelles. La jeune femme lui tendit un billet de 50 dollars.

« Amène moi dans le troisième avenue, je te prie. »

Durant le trajet, Alice regardait par la fenêtre du taxi. Les lumières de la ville brillaient sous ses yeux. Elle sortait pour affaire ce soir. Elle n'aurait malheureusement pas le temps de s'amuser avec Marcus ce soir... Cela faisait un petit moment qu'elle n'avait pas mis un bon coup dans ses filets... Un imperceptible sourire se dessina sur ses lèvres. Ce soir était le grand soir. Enfin... Cette expression était, un tantinet, exagérée, peut-être. La jeune femme passa une main dans ses cheveux bruns pour les recoiffer. Ses longues mèches brunes, gracieusement relevées en chignon, lui donnait des airs de beauté céleste que l'on retrouvait dans quelques tableaux de l'époque. Cela lui donnait un côté mystérieux qui attirait pas mal de regards sur elle. Encore plus lorsqu'elle s'habillait chichement et se maquillait. Alice n'était pas le genre de femme à se plaindre de son corps. Au contraire. Elle se savait belle et charmante et profitait largement de ses atouts pour séduire quelques hommes. Sa proie de ce soir s'appelait Benjamin Anderson. Elle connaissait sa réputation de Don Juan... D'ailleurs, elle connaissait tout de lui. Elle l'avait suivi – du moins de très loin pour ne pas se faire repérer – comme son ombre durant le dernier mois. Elle s'était renseignée. De toute façon, ce nom n'était inconnu à personne. Le si célèbre écrivain qui épousait des femmes à toutes mains. Il ne lui serait certainement pas difficile d'attirer son attention, de discuter avec lui de ses livres – qu'elle s'était forcée à lire pour la peine – et de le convaincre de céder à ses charmes et de lui offrir les siens. Pour une nuit, sans lendemain garantie. Sans lendemain, ça c'est sûr... Enfin, en ce qui le concerne. Ce soir, Benjamin était sa cible. Ce soir, Benjamin allait mourir.

Un mois auparavant, un homme avait fait appel à ses services. Il s'agissait là d'un homme très haut placé qui voulait se débarrasser de Benjamin qui lui avait volé un objet de grande valeur. Cet homme ( un certain Mr. K...) ne tolérait pas ce genre de comportement. Alors il avait fait appel à elle. Alice était toujours prête à tuer quelqu'un pour rendre service, c'était son métier... Et contre une sacré somme. De toute façon, seuls les riches pouvaient se permettre de faire appel à des tueurs à gages. Et Alice avait toujours beaucoup aimé l'argent et le luxe depuis que William Davis l'avait adopté. Elle ne pouvait plus se passer du luxe qu'elle avait jadis connu. Bref. Alice avait donc commencé par se renseigner sur Benjamin. Puis elle l'avait traqué. Lentement... Elle avait pris le temps de connaître sa cible. Quelles étaient ses occupations, son tempérament – pour pouvoir l'aborder et le tuer ensuite, car elle était la méthode d'Alice : elle couchait avec la plupart de ses victimes pour plus de facilité. Bref... Elle était allée jusqu'à lire ses bouquins. Elle ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il y avait quelque chose de fascinant dans cet homme. Attractif. Et surtout, pas de sentiments. La jeune femme laissa ses pensées dérivées quelques minutes alors qu'elle fixait les lumières de la ville de San Francisco. A quel avenir songeait-elle, enfant, lorsqu'elle vivait encore chez sa première famille d'accueil ? Elle n'arrivait plus à se souvenir quels avaient été ses rêves d'enfants. Avait-elle seulement rêvée ? Elle se souvenait des coups d'Henry, et les remarques cinglantes, blessantes d'Annie qui gâtait ses véritables enfants. Vicieuse Annie qui prenait un malin plaisir à leur donner des ordres, à tous. Pauvre Peter... Si jeune. Mais, à part lui, Alice ne regrettait personne. Ils avaient mérité de mourir. Tout comme William l'avait mérité, lui aussi. Tout le monde meurt, autour de moi.

Alice descendit du taxi, donna un nouveau billet au chauffeur qui la remercia et fit quelques pas sur le trottoir. Elle venait parfois ici pour faire la tournée des bars en bonne compagnie. Mais aussi pour remplir ses contrats. La jeune femme s'avança dans la rue presque déserte. La soirée était relativement chaude. Elle se sentait cependant un peu décalée dans sa belle robe rose saumon qui ne lui arrivait pas tout à fait au genou. Elle donnait l'impression d'être une petite princesse, ou une danseuse prête à faire son numéro. Comme dans un film. Avant de tuer, Alice avait toujours l'impression d'être un personnage de fiction. Comme si ses gestes ne lui appartenaient pas. Ils lui semblaient plus lents, plus mesurés... Et tous ses sens étaient alors en alerte. La jeune femme poussa la porte d'un bar. Benjamin avait l'habitude de s'y rendre tous les samedis. C'était une opportunité en or. La jeune femme s'assit confortablement à une table. Une table depuis laquelle elle avait une parfaite vue sur les arrivants et, en même temps, sur tous les occupants de la salle. En attendant l'arrivée de sa cible, elle tira un paquet de cigarettes de son sac et en alluma une. Elle ne fumait que très occasionnellement. Mais dans ce genre de bar, on était mieux vu avec une cigarette au bec. Elle sourit au serveur qui vint lui demander ce qu'elle désirait boire et commanda un double scotch. Plusieurs regards étaient tournés vers elle. Regards auxquels elle répondit par de petits gestes et sourires timides. Des années d'apprentissage de séduction. Elle en avait beaucoup usé sur William pour ne pas qu'il la frappe. Cela marchait très bien. Elle avait alors compris qu'elle pouvait tout obtenir – tout ce dont elle rêvait – de cette façon. En échange de bons procédés. Alice vendait, en quelque sorte, son corps pour arriver à ses fins. Et avec ça, je prends un peu de plaisir quand les types ne sont pas trop mal.

La porte s'ouvrit sur deux filles qui entraient en gloussant. Alice ne leur prêta aucune attention. Elle guettait. Elle espérait qu'il n'eut pas, ce soir, un empêchement. Elle regarda nonchalamment sa montre en argent. Il devait être là... La clochette du bar tinta. Et Benjamin apparut sur le seuil de la porte. Alice le trouvait très séduisant. C'était un véritable honneur de l'avoir pour cible. Au moins n'était-il pas un gros et gras milliardaire. Peu ragoûtant... Alice s'abstenait bien d'aller jusqu'aux préliminaires, elle les tuait avant d'enlever ses sous-vêtements. Mais là, il y aurait bien plus que des préliminaires. Elle battit deux fois des paupières, comme toute jeune fille charmée, eut un petit sourire rougissant et baissa les yeux sur son verre en tripotant ses ongles. Quel cinéma ! Elle le regarda s'asseoir au bar et commander un whisky. Elle fit mine de s'intéresser à ses mains sans oublier de lui jeter des petits coups d'œil de temps à autre. Elle espérait qu'il la remarquerait. Je ne passe tout de même pas inaperçu comparé à toutes ces blondasses sans intérêts... Un brin narcissique, moi ? Oh, depuis toujours. Au bout de quelques minutes, elle finit par se lever – le plus gracieusement qu'elle put, sans que cela ne paraisse trop suspect – et s'avancer jusqu'au comptoir, à côté de Benjamin. Elle lui lança un regard en coin, sourire aux lèvres et commanda, elle aussi, un whisky. Elle commença par le siroter du bout des lèvres, glissant à Benjamin quelques discrets regards fuyants, comme si elle hésitait à l'aborder. Bien entendu, tout était prévu à l'avance, le moindre de ses gestes et de ses agissements. Alice savait mesurer le temps qu'il fallait avant d'aborder un joli garçon qui avait sans aucun doute l'habitude de se faire draguer et regarder par les filles. C'est toujours plus agréable quand ces filles sont jolies comme moi, hein ?

Alice reposa le verre qu'elle tenait entre ses doigts aux ongles vernis en rouge pourpre et glissa sur le siège à côté de celui de Benjamin. Elle lui fit un sourire emprunt de timidité et d'une douce naïveté presque enfantine. Elle frôla son bras de ses doigts, de façon presque imperceptible. Toutefois, il lui sourit. Avant de lui commander un verre de Baileys Irish Cream. Alice le remercia d'un doux sourire. Attention de la victime gagnée. Phase deux. Alice trempa ses lèvres dans son verre et en but une petite gorgée. Bien que ce soit sa boisson préférée, elle s'efforça de ne pas trop en boire. Elle devait garder les idées claires. D'une voix hésitant entre la timidité, la gratitude et le mystère, elle souffla à Benjamin :

« Merci... C'est ma boisson préférée. Comme le saviez-vous ? »

Cette question n'était pas totalement destinée à gagner la confiance de Benjamin. Alice l'avait posé par une véritable curiosité. Car il s'agissait vraiment de sa boisson préférée. Savait-il déchiffrer les personnes qui lui adressaient la parole en les observant, à la manière de Sherlock Holmes ? Si c'était le cas, elle devrait redoubler de prudence dans sa tactique. Elle ne souhaitait pas être percée à jour...

« Je suis devin, ma belle ! » clama-t-il avec un sourire charmeur accroché aux lèvres.

Alice cligna des yeux. Elle n'était pas surprise par ce genre de réponse, mais aurait espéré quelque chose d'un peu plus clair. Elle se contenta d'émettre un petit rire amusé avant de reporter son verre à ses lèvres purpurines. Elle but une nouvelle gorgée du contenu avant de se pencher vers l'oreille de Benjamin et de chuchoter, avec une infinie douceur :

« Dans ce cas, je suppose que vous pouvez me dire avec précision comment la soirée va se terminer, non ? »

Oh non, chéri, tu ne le sauras jamais... Comme Alice s'y attendait, Benjamin lui fit un sourire charmeur avant de lui répondre, aussi simplement que cela :

« En effet, dans votre lit. »

Tout juste, Auguste... Même plus, si affinité... Hum... Enfin, surtout l'affinité de la lame qui te tranchera la gorge, mon chou. Alice fut soulagée que tout aille si vite. Elle aurait pu user longtemps de ses charmes, mais plus vite elle en aurait terminé, mieux ce serait. Un sourire naquit au coin de ses lèvres, un peu coquin. Elle approcha sa bouche de celle de Benjamin mais déposa le baiser au coin de ses lèvres, légèrement provocatrice. Elle attrapa son sac à main, se leva gracieusement et se dirigea vers la sortie du bar. Elle jeta un regard derrière elle, afin d'inviter Ben à la suivre. Peut-être la trouverait-il bien pressée ? À son grand soulagement, il la suivit. Alice s'empara de son bras pour qu'ils marchent comme deux amis, ou plutôt comme deux futurs amants. Alice lui lança un regard en coin alors qu'ils marchaient tranquillement dans la rue, avec, comme bruit de fond, le brouhaha de la foule et les talons d'Alice qui claquaient sur le sol.

« Vous savez, j'ai lu tout vos livres, Mr. Anderson. Je trouve votre personnage principal fascinant. Vous écrivez cela comme une biographie, c'est quelque peu déroutant. Mais en tout cas, j'attends la suite avec impatience, comme, certainement, tout vos lecteurs ! »

Alice lui lança un coup d'œil amusé. Elle savait que les livres qu'il écrivait parlaient, en quelque sorte, de lui. Puisque derrière tout cet argent, Benjamin était un voleur. C'était d'ailleurs pour cela qu'il devait être tué cette nuit. Alice attrapa, de sa main libre, le pendentif qui pendait à son cou. C'était un geste instinctif, malgré le rôle de séductrice qu'elle jouait ce soir. Au bout de la chaîne d'argent, pendait une montre à gousset ancienne qui, selon Annie, était un héritage de ses parents. Alice n'avait aucun souvenirs d'eux. En même temps, elle était partie de la maison quand elle avait trois ans. Étaient-ils encore en vie ? L'avait-on placé dans une famille d'accueil parce qu'elle se faisait maltraiter ? On ne lui avait jamais rien révélé à ce sujet. Annie restait muette à ses questions, et Arnold s'énervait. S'apercevant qu'elle ne recevait que des coups, Alice avait cessé de demander et c'était contenté d'imaginer une gentille famille. Une mère aimante, qui faisait une cuisine onctueuse, et un père rigolo avec une moustache en brosse et le ventre un peu rebondit. La voix de Benjamin à ses côtés la tira de ses rêveries.

« La plupart des filles avec qui je couche ne savent pas lire autre chose qu'un magazine de mode. Vous êtes de plus en plus intéressante, mademoiselle. »

Oui, oui, je sais, je sais, je suis tellement intéressante ! Toutefois, Alice ne put retenir une légère rougeur s'emparer de ses joues. On était relativement avare de compliments avec elle. Bien sûr, la jeune femme avait appris à se flatter toute seule, mais c'était tellement rare qu'on lui dise, comme ça, qu'elle était « intéressante. »...

Et surtout, pas de sentiments.

Elle rit doucement, un peu gênée, ne sachant pas trop quoi répondre à cela. Pour ne pas perdre son rôle de jeune femme mystérieuse, elle lui lança un regard en coin, hésitant entre la moquerie et l'auto-suffisance. Pour combler le silence, elle se serra un peu plus contre Ben. Au moins, il lui tenait chaud. L'imbécile, elle n'avait pas pris de veste alors que la nuit commençait à tomber et que ses épaules, tout comme ses bras, étaient nus.

« Si vous permettez, prenons un taxi. Mon hôtel n'est pas très loin... »

Elle lui sourit, la tête appuyée contre son épaule et, comme il consentait, elle leva la main et le taxi que conduisait Marcus s'arrêta prêt du trottoir. Elle s'engouffra à l'intérieur et se blottit contre Benjamin lorsqu'il la rejoignit. Tout cela allait sans doute un peu vite... Mais quand on a envie de tirer un coup... ! Alice déposa un baiser dans le cou de son compagnon et ses mains se baladèrent un instant sur son torse qu'elle devinait musclé sous ses vêtements. Ça me changera du dernier abrutit. Aussi gros que con. Une balle dans la tête. Je n'ai pas eu à nettoyer grand chose. Elle poussa un soupir inaudible et tourna la tête vers la fenêtre où défilait le paysage. Marcus s'arrêta devant l'hôtel où dormait Alice depuis un petit moment et leur ouvrit la portière. Alice lui fit un sourire et fourra dans sa main un billet de trente dollars. Ils n'avaient jamais couché ensemble même si la jeune femme savait qu'il en crevait d'envie. Il était son chauffeur durant ses « missions » et un assez bon ami. C'était le genre de type sur qui l'on pouvait compter en toutes circonstances. Alice avait énormément de sympathie pour lui. C'était peut-être pour cela qu'elle ne souhaitait pas coucher avec lui. Sinon, il serait comme n'importe quelle victime. Et puis elle ne couchait que pour tuer ensuite. Son cœur était déjà pris. Ma pauvre fille. Alice entra dans hall de l'hôtel désert. Seul le gardien se tenait près de l'entrée. Il jeta un regard suspicieux à Benjamin avant de se replonger dans la revue qu'il tenait en main. Alice appuya sur le bouton d'appel de l'ascenseur et, une fois qu'ils furent à l'intérieur, après avoir indiqué l'étage « 15 », Alice déboutonna la chemise de Benjamin, d'une main languissante. Elle lui sourit, derrière son charmant maquillage et prit sa main. J'ai toujours l'impression d'être en couple quand je joue ce rôle. C'est presque... Rassurant. Ça me prouve que je ne suis pas une fille trop paumée... Les portes s'ouvrirent sur eux. Alice chercha la carte magnétique de la porte dans son sac à main avant de la déverrouiller. Elle appuya sur l'interrupteur et la lumière vint éclairer la pièce proprette et ordonnée.

La valise rouge d'Alice était ouverte dans un coin de la pièce, laissant paraître quelques petites culottes et d'autres tenues rangées en vrac à l'intérieur. Le lit était bien fait, les draps d'un beau gris argenté, tout comme la tapisserie qui ornait le mur. Elle déposa son sac à main sur une chaise à côté de la table en bois beige et enleva la pince qui retenait ses cheveux attachés. Ils tombèrent alors en cascade dans son dos dénudé, venant chatouiller sa peau. Elle se tourna vers Benjamin et lui lança un regard presque félin derrière les mèches qui cachaient ses yeux. D'un pas léger, elle s'approcha de la fenêtre dont elle tira les rideaux et, avec une pudeur feinte, dénoua lentement les ficelles qui retenaient sa robe rose dans son dos. Elle tomba sur le sol et la jeune femme s'approcha doucement de Benjamin, prenant garde à rouler des hanches, encore protégée par ses sous-vêtements blancs. Elle posa une main sur le torse de son futur amant et colla son corps contre le sien, provocatrice et sensuelle. Elle frotta légèrement son bas ventre contre son l'entre-jambe alors qu'elle déboutonnait sa chemise avec lenteur. Leurs lèvres se rencontrèrent une fois Ben torse-nu dans la chambre et il la poussa sur le lit avant de monter sur elle à califourchon. Très bien, c'est lui le dominant. songea-t-elle, prenant aussitôt la position de soumission. Encore une chance qu'elle soit ambivalente ! Elle rejeta la tête en arrière pendant qu'il passait sa langue sur son ventre et remontait jusqu'à son soutien-gorge qu'il dégrafa et laissa tomber à côté du lit. Elle passa une main dans ses cheveux qu'elle trouva doux et soyeux au toucher, si bien qu'elle s'y attarda quelques secondes supplémentaires avant de descendre dans son dos puis de glisser jusqu'à son torse.

Alice poussa un soupir lorsqu'elle sentit Benjamin lui enlever sa culotte, la faisant glisser le long de ses cuisses jusqu'à ses pieds avant de la laisser, elle aussi, tomber à côté du lit. Quant à elle, elle fit glisser sa main jusqu'à son pantalon qu'elle déboutonna lentement.. Elle s'amusait un peu en le faisant languir. Il ne sera pas déçu, pour sa dernière nuit. Elle fit glisser son pantalon sur ses cuisses et il l'aida à le retirer. Il tomba à terre avec les autres vêtements. Alice caressa alors doucement le membre de Ben, sous son caleçon. On voyait déjà qu'il était excité. Alice pouvait s'en vanter, elle était fière d'elle. Elle trouva les lèvres de Ben pour l'embrasser sans cesser de caresser son pénis. Elle finit par lui enlever son caleçon et fit remonter ses mains pour caresser son torse. Elle fit rouler une capote qu'elle avait attrapée dans son sac à main sur son pénis et la lui enfila avec une certaine douceur. C'est alors qu'il la pénétra, doucement. Alice entrouvrit la bouche et poussa un léger soupir avant de suivre le rythme que commençait à prendre Benjamin. Pour plus de confort, elle enroula ses jambes autour de lui, comme un serpent entourerait sa proie. Elle poussa un petit gémissement étouffé par le baiser qu'il lui donna, et passa une main frissonnante dans ses cheveux. Tu ne perds pas ton temps en faisant ton travail, ma fille. Dieu ! Que c'est bon ! Durant de longues minutes, Alice se donna corps et âmes. Est-ce que j'ai déjà ressenti ça ? Elle offrit à Benjamin sa plus belle performance sur l'oreiller. Mais en général, plus les hommes étaient doués, plus Alice l'était aussi. C'était donnant donnant. Elle sentit son corps se tendre et son rythme cardiaque s'accélérer. Oh non, déjà ? Ce n'est pas drôle, ma fille ! Elle rejeta la tête en arrière et poussa plusieurs gémissements qu'elle étouffait. Elle n'aimait pas trop émettre des sons durant l'acte, mais en l'occurrence, c'était un peu difficile. Elle s'accrocha doucement à Ben alors qu'elle atteignait l'orgasme. Elle ne décèlera par le rythme pour autant. Au contraire. Elle accéléra un petit peu – un tout petit peu – afin que Ben soit servi à son tour. Il avait une performance inégalable... Alice avait couché avec de nombreux hommes – même avec des femmes – et, en toute sincérité, peu arrivaient à la cheville de cet homme. Dommage qu'il doive disparaître... Il se passa encore bien dix minutes avant qu'Alice ne sente son amant sur le point de jouir à son tour. Elle-même allait atteindre un deuxième orgasme. Elle s'appliqua pour qu'ils jouissent en même temps. Ce fut chose faite. D'un même mouvement, leurs deux corps se tendirent. Alice se mordit les lèvres, mais ne put empêcher un léger gémissement, suivit d'un soupir d'aise, s'échapper de sa bouche.

Le rythme ralentit alors et, doucement, Benjamin se retira d'elle. Alice sentit alors un grand vide s'emparer d'elle, comme à chaque fois. Elle repoussa ce mal aussi fermement que possible et, essoufflée, se tourna vers Benjamin. Elle lui fit un léger sourire, caché derrière ses cheveux. Elle hésita quelques instants. C'était la dernière nuit de Ben... Dans deux heures – tout au plus, quand il se serait endormi – elle allait devoir le tuer. Elle passa une main dans ses cheveux avant de se lever, d'allumer les lampes de chevet et d'éteindre la grande lumière. Elle se recoucha alors, se glissant sous les couvertures. Il fallait qu'elle l'épuise encore un peu... Fais attention à toi, ma fille ! Si tu n'es pas vigilante, il va te glisser entre les doigts, comme de la fumée. Elle défit la chaîne du pendentif qu'elle avait gardé pendant l'acte sans s'en rendre compte et le posa précautionneusement sur la table de chevet avant de faire courir ses doigts sur le torse de Ben en l'embrassant de-ci, de-là.

Et ils remirent ça.

Alice se surprit à être vidée de toute énergie à la fin du deuxième acte. Elle frissonna et se blottit dans les bras de Ben. Elle prit une grande inspiration et ferma les yeux. Toutefois, elle veilla à ne pas s'endormir et guetta la respiration de Ben. Il mit un petit moment avant de plonger dans le sommeil. Lorsqu'enfin sa respiration fut apaisée, qu'elle fut sûre et certaine qu'il dormait, elle se glissa – aussi silencieuse qu'une ombre – hors du lit. Elle resta nue. Ainsi, lorsqu'elle l'aurait tué, tout serait plus facile à nettoyer. Elle n'aurait qu'à prendre une douche. Elle ferma doucement la porte de la salle de bain derrière elle et se regarda dans le miroir. Elle se trouvait très jolie à cet instant présent. Ça avait pris des années avant qu'elle n'arrive à s'aimer elle-même et à s'ouvrir – très légèrement – aux autres et au monde. Autrefois, elle se trouvait très laide. Trop grande, trop maigre – ou trop grosse, tout dépendait des moments – avec une peau trop pâle. Elle ne se regardait jamais dans le miroir. J'ai pas besoin de miroir, William, je sais de quoi j'ai l'air. Une larme roula sur sa joue. Surprise par cette faiblesse, elle l'essuya rapidement et s'agenouilla pour saisir ses outils dans un placard qu'elle avait fermé à clé. Elle en tira un pistolet Ruger MK II de calibre 22 Long Rifle avec silencieux. Elle le caressa du bout des doigts avant de se glisser dans la chambre et de se recoucher. Son cœur se mit à battre contre sa poitrine. C'est le moment. Et puis, si elle ratait son coup, elle avait toujours sa dague de secours dans le tiroir de sa table de chevet. Mais elle ne raterait pas son coup, n'est-ce pas ?

Alice se redressa très légèrement dans les couvertures. Elle avait déjà armé son pistolet. Il ne restait plus qu'à... Tirer. Elle s'attarda quelques secondes sur le visage de Benjamin avant de lever la main qui ne tenait l'arme. Elle murmura – ce qu'elle ne faisait jamais d'habitude :

« Désolée... Mais, Adieu. »


Dernière édition par Alice Davis le Ven 31 Mai - 22:48, édité 1 fois
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Benjamin Anderson

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MessageSujet: Re: Au chat et à la souris. [Pv : Benounet ! /zbam]   Au chat et à la souris. [Pv : Benounet ! /zbam] Icon_minitimeLun 20 Mai - 22:26

Si tu n’obtiens pas ce que tu veux avec de l’argent, tu peux l’obtenir avec beaucoup d’argent !

« Jessica Marston, vingt ans, elle était la fille unique et adorée d’un riche trader. Elle a été retrouvée pendue chez elle, elle n’a laissé aucun mot, aucun au revoir pour son père. Que lui est-il passé par la tête ? Pourquoi une jeune fille qui avait tout aurait-elle décidé de se donner la mort ? La police n’exclut pas la thèse du meurtre. Affaire à suivre ! Passons à la deuxième information du journal de ce soir… Clic. »

-Je ne comprends pas bien ce que vous voulez dire monsieur Marston. Votre fille est morte, en quoi ça me concerne et pourquoi avez-vous eu besoin de m’attacher pour me montrer cela ? Je peux regarder la télé en ayant les mains libres. Dis-je en souriant. J’étais encore dans la merde. Mais cela commençait à devenir habituel. La routine.
-C’est vous qui l’avez tué !
-Moi ? Non, j’en doute. Sachez que je n’ai jamais tué personne.
-Elle s’est donnée la mort par votre faute !
-Alors non, on va tout de suite rétablir les faits tels qu’ils sont, elle s’est donnée la mort toute seule comme une grande, je ne lui ai pas dit de se suicider, je ne l’ai pas menacée, je ne l’ai pas frappée, je n’ai rien fait pour qu’elle en arrive à de telles extrémités. Monsieur, si votre fille s’est suicidée, ce n’est pas de ma faute mais de la vôtre. Si elle ne supporte pas qu’un homme puisse la quitter, le problème ne vient pas de moi mais de vous.

Une gifle. Evidemment. Pourquoi fallait-il toujours que les hommes en arrivent là ? La violence n’était pas la solution à tous les problèmes. Loin de là. Certaines personnes avaient dépensé toute leur vie et leur énergie à me frapper et, de ce que j’en savais, cela n’avait jamais résolu leurs soucis. Pendant qu’il s’énervait et qu’il se défoulait, je préparais un plan d’attaque. J’avais appris à me concentrer, à me servir de ce défaut terriblement dérangeant qu’était ma tendance à la provocation pour réfléchir. La douleur avait toujours fait partie de ma vie, elle était devenue comme une amie… Un moyen de consolation. Etape une : Détourner l’attention. Chose que je savais le mieux faire. Je poussai un soupir après un coup de poing dans le ventre et relevai la tête. Un sourire en coin sur les lèvres, le sourire qui énervait toujours mes agresseurs. Peu importait la situation, le sujet de discussion, la personne en face, lui sourire alors que j’étais en position de faiblesse parvenait toujours à les faire péter un câble. C’était très amusant. Il me donna un autre coup de poing dans le ventre. Je baissai la tête. Il s’approcha à quelques centimètres de mon visage qu’il tenait d’une main. Je m’étais détaché. C’était trop facile. Il ouvrit la bouche. Etape deux : Provoquer un effet de surprise. Je lui montrai mes mains libres. Il recula. Il n’eut qu’une ou deux secondes de temps de réaction. C’était bien assez. J’étais déjà debout. J’évitai ses coups et puisque je n’aimais pas utiliser la violence, je fis attention de ne pas le blesser. Je m’approchai suffisamment de lui pour atteindre son arme et …

Il la pointa sur moi. Je levai les mains en souriant. Au moins, cela prouvait qu’il était un père aimant. Risquer la prison pour sa fille décédée, quel brave homme. Il tremblait. Il n’avait probablement jamais tiré sur quelqu’un, ni même visé quelqu’un. Serait-il prêt à vendre son âme pour me tuer alors que je n’avais rien fait à sa jolie fille ? Je passai une main dans mes cheveux en attendant. Il avait peur, je pouvais le lire dans ses yeux. Il n’avait pas les couilles de faire ça. J’éclatai de rire. Je savais que j’avais le pouvoir de le mettre tellement en rage qu’il appuierait sur la détente. Il se mit à pleurer. C’était ridicule, pitoyable. Tout cela pour sa fille. Je le regardai.

-Eh bien monsieur Marston ? Vous avez un problème d’arthrite ? Appuyez donc qu’on en finisse ! Votre fille serait ravie que vous finissiez vos jours en prison pour avoir tué l’homme qu’elle aimait !
-Vous êtes un monstre ! Ma fille vous aimait et vous l’avait rejetée ! Elle était tellement désespérée…
-Je l’ai rejetée comme des centaines d’autres filles. Si vous aviez été là pour lui dire qu’elle aurait d’autres hommes dans sa vie, ce ne serait jamais arrivé. Où étiez-vous lorsqu’elle a passé cette corde autour de son cou, monsieur Marston ?

Il tira. Etape trois : Le grand final ! Le chargeur était vide. Evidemment ! Il n’avait pas affaire à n’importe qui. Je m’occupais toujours des détails. J’avais enlevé les balles. Il s’en voulait de ne pas avoir été là. Cependant, il se défoulait sur moi. C’était toujours comme ça. Les autres fois, j’étais kidnappé par un homme que j’avais cambriolé et qui m’en voulait un peu. Dans tous les cas, je m’en sortais toujours par une pirouette. Sans violence, simplement avec un peu de magie et de talent. J’étais né pour tromper, escroquer, berner les gens. J’étais fait pour ça. Il ne comprit pas tout de suite. Il retira le chargeur. Je lui lançai les balles. Le temps qu’il en mette une dans son arme. J’étais parti. La routine. Mais j’aimais cette routine, elle pimentait ma vie. L’adrénaline me donnait envie de vivre. Si je ne risquais pas de mourir tous les jours, ce ne serait pas vraiment la vie ! Je regardai ma montre. 21h30. Je sortis les clés de mon Aston Martin et la déverrouillai. Je changeai de vêtements. Je cessai d’être Ben le voleur pour redevenir Ben le séducteur. J’avais envie de coucher avec une belle fille… Pour une fois, j’espérais tomber sur une fille qui n’allait pas me dire qu’elle était folle amoureuse de moi et que si je la quittais, elle allait se suicider. Le chantage au suicide marchait rarement avec moi. J’avais tendance à dire à la fille de se suicider… Parfois elle le faisait, c’était la vie. Je n’étais pas responsable de sa vie. Si elle décidait de mettre fin à ses jours parce que je l’avais jetée, je n’allais pas m’en vouloir. J’avais vécu des trucs bien plus graves qu’une rupture, elle n’avait pas à se plaindre. Jessica faisait maintenant partie du lot de mes pauvres victimes. Tant pis, une fille qui n’était pas assez forte pour supporter une rupture ne valait pas grand-chose !

J’étais un peu en retard. Mais personne ne m’attendait. Je poussai la porte du bar. La clochette tinta. J’aimais bien cet endroit. Les filles y étaient toujours charmantes. Et elles savaient à quoi s’attendre. Pas de numéro de téléphone, pas de prénoms. Ce n’étaient que des histoires d’un soir. Une nuit d’amour sans plus. Je m’installai au bar. Non sans regarder les demoiselles du bar. Il y en avait une particulièrement belle, qui était seule. Et je savais que nous allions finir ensemble. Comme si elle m’attendait. Cela m’ennuyait déjà. J’adorais faire l’amour, tout autant que je détestais dormir seul mais je souhaitais parfois un peu de stabilité dans ma vie. Tout était toujours très mouvementé avec moi, et avoir une jolie femme qui m’aurait accueilli avec un gratin dans les mains et deux petits enfants qui crieraient « papa » en me voyant arriver ne m’aurait pas déplu. Mais c’était un rêve totalement utopique, aucune femme ne me plaisait assez pour que j’en fasse mon épouse et j’aurais fait un père exécrable. Alors je me contentais des jeunes filles comme celle qui me regardait depuis que j’étais entré. Bon, c’était bien aussi. Surtout qu’elle était vraiment belle et qu’elle me faisait déjà de l’effet. Je me calmai un peu. J’allais attendre d’être à l’hôtel avant de m’exciter. J’étais pire qu’un animal à ce niveau-là. Je commandai un whisky. Ma boisson habituelle. J’avais l’impression d’être devenu un vieillard à force d’accumuler les habitudes. J’allais devoir remédier à cela.

La jolie fille s’approcha. Elle semblait timide, cela la rendait délicieusement craquante. J’attendais qu’elle s’approche. Je n’avais pas l’habitude de draguer des femmes. En fait, je ne l’avais fait qu’une ou deux fois. Peut-être que je ne savais même pas séduire une femme après tout, je n’avais plus essayé depuis mes quatorze ans. Les filles me trouvaient attirant en général, je n’avais même pas besoin de forcer pour repartir avec une demoiselle au bras. Elles tombaient toutes comme des mouches rien qu’en m’apercevant, je devais dégager un truc chimique qui attirait les gens… Autant les filles que les hommes d’ailleurs. Elle commanda un whisky. Je bus le mien tout en regardant autour de moi. J’avais envie de chaleur humaine. Elle s’installa à côté de moi. Pour une jeune fille timide, je la trouvais bien entreprenante. Mais cela m’attirait. Elle savait ce qu’elle voulait et ça tombait bien, ce soir, c’était moi qu’elle voulait. Elle me toucha le bras. Je supposais que c’était le signal. Une sorte de connexion s’était installée entre nous. Je la détaillai plus précisément. Elle avait des jolis yeux bruns et des cheveux bruns attachés. Sa robe saumon laissait imaginer un corps parfait et je rêvais déjà de la lui retirer lentement. Elle portait une chaîne autour du cou, j’avais cru voir une montre à gousset. Avec une plus grande valeur sentimentale qu’autre chose. Elle portait des vêtements et un sac de marques. Son sac à main Gucci valait au moins mille cinq cent dollars. Ce n’étaient pas des contrefaçons. J’étais donc encore plus enclin à une partie de jambes en l’air. La richesse m’excitait. Et ça depuis que j’avais dix-sept ans. Je rêvais de coucher sur un parterre de billets de cent dollars. Je préférais les diamants et les pierres précieuses mais je doutais du degré de confort sur un parquet recouvert de diamants. Bref. Elle était parfaite pour la soirée. Avec un peu de chance, elle avait une boîte à bijoux dans sa chambre d’hôtel. Je lui souris.

Je lui commandai à boire. Sa boisson préférée. C’était mon moyen de séduire les filles. Comme les tours de magie. En vérité, cela n’avait rien de magique. J’avais repéré cette jolie fille, elle venait aussi le samedi. Et j’avais noté ce qu’elle commandait le plus souvent. C’était le Baileys Irish Cream. Je retenais toujours ce genre de détails dénués d’intérêt. Evidemment, elle me demanda comment je le savais. Mais j’aimais bien garder le mystère à ce propos. Comme Sherlock Holmes, il n’y avait pas de secrets, il suffisait de bien observer, mais ça faisait toujours un superbe effet de dire ce genre de choses comme si nous pouvions le deviner. Elle semblait réellement vouloir comprendre comment j’avais trouvé. Je lui fis mon éternel sourire charmeur.

-Je suis devin, ma belle !

Elle rit. Elle était vraiment très belle. Et je ne pouvais m’empêcher de l’imaginer dans une tenue de soubrette, un plumeau à la main. Ou alors en maîtresse d’école, une jupe stricte pas de culotte, les jambes écartées sur le bureau, tapant dans sa paume avec une règle en fer et l’air sévère. J’étais un vrai pervers. Il fallait immédiatement que j’imagine un scénario obscène quand je voyais une jolie fille. C’était une véritable maladie, une obsession pour le sexe et la luxure… J’allais finir en enfer à cause de ça… Et aussi à cause de quelques autres petits trucs. Elle me demanda comment allait se terminer notre soirée. Nous le savions tous les deux…

-En effet, dans votre lit. Répondis-je sûr de moi.

J’avais hâte de lui faire l’amour. Elle semblait satisfaite de ma réponse. Je bus mon verre de whisky. Elle s’approcha de moi. J’attendis son baiser. Je l’imaginais délicieusement agréable. Elle évita mes lèvres. Elle me faisait languir la demoiselle. Cela la rendait encore plus séduisante. Je m’empressai de la suivre hors du bar. J’aimais les femmes qui ne perdaient pas leur temps. Elle savait ce qu’elle voulait et cela m’allait très bien. Elle prit mon bras et nous marchâmes comme un joli couple tout à fait normal. Elle me regarda. Il existait deux types de femmes, celles qui avaient lu mes bouquins, et les autres. Je ne faisais pas de discrimination et sortait avec n’importe quelle fille. Une fois sur deux, elle me disait « J’ai lu tous vos livres ! Ils sont géniaux ! ». Cette jolie demoiselle ne tarda pas à me le dire aussi… Cela ne me surprit pas, après tout, elle était comme toutes les autres…. Ou pas. Sa remarque suivante me parut un peu étrange puisqu’il s’agissait en effet de la réalité… J’étais un voleur, c’était ma biographie. Néanmoins, je ne fis pas trop attention. Elle ne pouvait pas savoir, puisque personne ne savait à part… Enfin, pas elle en tous les cas ! Peu de femmes étaient au courant… Aucunes en fait. Peut-être avait-elle deviné ? Cela aurait été une première… J’en doutais. Elle faisait peut-être référence à la mentalité de mon personnage ou à sa façon de vivre… De toute façon, cela faisait d’elle l’une de mes conquêtes les plus brillantes. La plupart des femmes avait un intérêt pour la littérature assez limitée et très peu pouvaient analyser un livre. Cette jeune femme réalisait une performance fort acceptable et elle me plaisait de plus en plus.

-La plupart des filles avec qui je couche ne savent pas lire autre chose qu’un magazine de mode. Vous êtes de plus en plus intéressante, mademoiselle.

Elle se mit à rire légèrement. Pourtant, elle n’avait pas l’air d’être le genre de fille gênée par un compliment. J’aimais beaucoup complimenter les femmes, c’était facile, gratuit et cela les rendait heureuse. J’avais juste envie de faire leur bonheur. Je la serrai un peu plus contre moi. Elle proposa de prendre un taxi. J’étais pour. Je voulais simplement coucher avec elle pour ensuite la larguer au petit matin. Elle se blottit contre moi. Je la laissai faire. J’aimais la proximité d’une femme, j’aimais les caresses, la chaleur qu’elle pouvait me procurer pendant une nuit. Mais à l’aube, elle reprenait l’image que je méprisais : Celle d’une femme. Car toutes les femmes devaient forcément ressembler à celle que j’avais connue. C’est-à-dire, ma mère. Je voulais une femme et des enfants mais je ne supportais pas la compagnie des femmes… C’était mal parti. Je regardai le paysage en me demandant pourquoi j’avais tant besoin de ça… N’aurais-je pas simplement pu rentrer au manoir pour raconter ma journée à Tony ? Non, c’était trop compliqué. Il fallait que je couche avec une jolie fille, que je lui laisse un souvenir impérissable et que je m’en aille… Comme un voleur. Ce que j’étais finalement. Nous sortîmes du taxi et entrâmes dans le hall de l’hôtel. Ma foi, elle dormait dans un endroit particulièrement luxueux. Mais en y réfléchissant, il m’arrivait très rarement de coucher avec une fille qui vivait dans moins d’un trois étoiles. Elle m’attira dans l’ascenseur. Ses caresses étaient agréables. Elle m’excitait de plus en plus. Comme si je n’avais pas fait l’amour depuis des mois ! … Bon, j’avais fait l’amour hier soir. Nous entrâmes dans une magnifique chambre.

Elle défit ses cheveux. Je la trouvais de plus en plus belle. Elle ferma les rideaux et sa robe tomba à ses pieds. Ses formes étaient magnifiques. Elle avait un côté malicieux sur le visage, cela la rendait séduisante. Elle enleva ma chemise et nous nous embrassâmes. Comme un couple d’amoureux que nous ne formions pas. C’était juste pour une nuit… Je l’allongeai sur le lit et montai sur elle avec douceur. J’avais toujours été le dominant. Cela ne sembla pas la déranger. Je léchai son ventre tout en lui enlevant son soutien-gorge. Son contact était agréable… Doux. J’aurais presque pu tomber amoureux. Je lui retirai sa culotte sans cesser de la caresser. Je ne pensais plus qu’à une chose : lui faire l’amour. Elle était parfaite. Elle s’occupa de mon pantalon. J’étais déjà excité. Depuis un moment. Il en fallait peu. Nous nous embrassâmes et elle roula le préservatif sur mon pénis avec douceur. Je n’attendis pas plus longtemps et la pénétrai. Ses jambes s’enroulèrent autour de moi. J’allai trouver ses lèvres et l’embrassai. Je faisais l’amour depuis longtemps… Et je l’avais fait avec des centaines de femmes. J’avais compris que l’important n’était pas le plaisir que j’y trouvais mais celui que je pouvais offrir à ma partenaire. En cherchant à lui faire atteindre l’orgasme avant moi, je devenais inoubliable à ses yeux. Je connaissais des hommes qui ne se préoccupaient pas du tout de la femme lorsqu’ils faisaient l’amour, c’était une grave erreur. Plus la femme éprouvait du plaisir, plus l’homme en éprouvait aussi. Je supposais qu’il fallait de la pratique pour comprendre ça. A dix-huit ans, j’avais alors cinq ans d’expériences, j’étais devenu un Dieu du sexe. J’adorais faire l’amour autant que voler ou conduire une belle voiture. Ses gémissements s’intensifièrent, son corps se tendit. Elle s’accrocha à moi au moment de son orgasme. Je souris et posai mes lèvres sur son ventre. Elle atteignit un deuxième orgasme en même temps que moi. C’était parfait… Elle était dans mon top trois. Et oui, je classais les femmes avec qui je couchais. Et oui, j’avais un top trois tout à fait exceptionnel.

Je me retirai d’elle avec douceur. J’avais très envie de recommencer. J’étais difficilement fatigable pour ce genre de chose. Elle me sourit. Elle éteignit la lumière et alluma les lampes de chevet. Je la regardai faire, son joli fessier se balançait de gauche à droite. Elle posa des baisers sur mon torse et nous recommençâmes. La deuxième fois fut tout aussi bien que la première, il était rare que je trouve une femme aussi performante sur la durée. D’habitude, elles fatiguaient après la première fois. Il fallait dire que peu d’hommes baisaient comme moi, elles n’étaient pas habituées. Je m’allongeai dans le lit et elle se blottit dans mes bras. J’étais exténué. Mais comme d’habitude, je n’avais pas envie de dormir… Je fermai les yeux. Et je m’endormis.

« Benjamin ? » « Papa, laisse-moi… Je n’ai rien fait… » « Réveille-toi Benjamin, maintenant ! »

J’ouvris les yeux et attrapai la main de ma jolie conquête. Elle se débattit mais j’étais plus fort. Je lui fis lâcher son arme –je profitai de cet instant pour la décharger d’ailleurs- et m’installai à califourchon sur elle. Elle semblait surprise… Et sans doute un peu en colère. Je la trouvais ravissante. Malheureusement, ce n’était pas la première fois que l’on essayait de me tuer. Ni la dernière. Cependant, c’était la première fois que ma tueuse couchait avec moi. Je supposais lui avoir fait de l’effet. Je lui souris.

-Pas aujourd’hui ma belle. Je veux savoir qui t’a engagée. Nous pouvons y passer toute la nuit si tu veux mais j’aurais ce renseignement. Il est rare que je me laisse tuer et même si tu as échoué, celui qui t’a payée demandera à quelqu’un d’autre de s’occuper de moi. Je ne veux pas que cela arrive. Donc tu vas être bien sage et tu vas me répondre, qui est ton employeur ? Si tu mens, je le saurais alors fais attention.

Je menaçais beaucoup. Comme d’habitude. Mais il était rare que je mette les menaces à exécution. La plupart des gens avaient peur avant même que la torture ne commence. Elle ne semblait pas comme ça mais je ne perdais rien à essayer. Je lui attachai les mains ensemble à la tête du lit. Elle pourrait facilement se détacher lorsque je serai parti. Elle se débattit, évidemment, mais je n’étais pas prêt de la laisser s’échapper. Je posai un baiser sur sa joue. Elle était très belle. Je descendis du lit et m’habillai. Je réfléchissais à un moyen de la faire parler sans lui faire de mal. Si seulement j’avais pu être un peu plus sadique… Tout cela ne m’aurait pas posé de problème. Ne pas blesser les gens était plus dérangeant qu’autre chose ! J’étais beaucoup trop gentil. Je remontai sur elle pour l’empêcher de bouger. J’aurais bien aimé qu’elle ne soit pas une tueuse psychopathe, on aurait pu refaire l’amour. Malheureusement, j’avais pour principe de ne pas coucher avec des meurtrières… De plus, j’étais vulnérable lorsque je faisais l’amour… En y repensant… C’était pour cette raison qu’elle savait que mon personnage n’était autre que moi. Son employeur le lui avait dit… Quelle joie. Comme si j’avais besoin que des gens sachent que Ben Anderson était un voleur. Je soupirai. Si elle était à l’image des autres tueurs que j’avais rencontrés, il n’y avait qu’une seule chose qui l’intéressait.

-Je suis bien plus riche que celui qui t’a payée, si tu me dis son nom, je t’offrirai le triple de ce qu’il t’a promis. Je possède plus de diamants, d’or et de bijoux que tu ne pourrais en imaginer. Donne-moi son nom et promets-moi que tu n’essaieras plus de me tuer et je te donnerai tout ce que tu désires… Et je suis un homme de parole.

L’argent. C’était ce qui faisait tourner le monde. Surtout le mien. Qui n’avait pas rêvé de nager dans une piscine de billets ? Moi-même, j’adorais cela. Je pouvais comprendre. Et j’espérais qu’elle changerait d’avis. Qu’elle parlerait. Parce que j’étais trop faible… Ou trop fort, cela dépendait du point de vue, pour lui faire du mal mais je savais que je ne partirais pas sans ce nom. Je n’étais pas suicidaire et je ne pouvais prendre le risque d’être assassiné en pleine rue par un sniper. Oui bon, je regardais peut-être un peu trop de film. Je lui souris et attrapai le pendentif qu’elle avait laissé sur la table de nuit. Elle se débattit un peu plus. Dès le début, j’avais compris qu’il avait une forte valeur sentimentale. Je le glissai dans ma poche.

-Tu sais quoi ? Je te le rendrai avec tout l’argent que tu veux lorsque tu m’auras dit ce nom. Ça te va ?

En vérité, je ne comptais pas le lui rendre tout de suite… J’étais un homme de parole, certes, mais j’avais bien envie de la revoir et puis de toute façon. Elle allait bien devoir venir chez moi pour recevoir son fric. En le gardant, je m’assurais qu’elle respecterait sa part du marché. Elle était le genre de fille à mentir comme elle respirait : Naturellement. Je me levai et pris le combiné du téléphone. Je commandai un petit-déjeuner copieux. Je commençai à avoir faim ! Je donnai le numéro de la chambre et souris à cette jolie fille.

-D’ailleurs, tu pourrais en profiter pour me dire ton prénom, ce n’est pas que je n’aime pas t’appeler « ma jolie » mais c’est plus agréable de mettre un nom sur un visage… Et puis, je l'ai mérité, je suppose qu'on ne t'échappe pas souvent.

Après tout, elle avait juste essayé de me tuer, ce n’était certainement pas une raison suffisante pour ne pas lui demander son prénom ! Beaucoup de femmes essayaient de me tuer ou de me blesser après que je les ai abandonnées lâchement au petit matin ! Mais elle, elle était plus belle, plus intelligente, plus professionnelle… Elle m’attirait et pour moi, tout cela n’était qu’un jeu.

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