The Mysteries of Paris
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 Présentation de Williams

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MessageSujet: Présentation de Williams   Présentation de Williams Icon_minitimeJeu 16 Juin - 22:50


Once upon a time ...


~ Williams Taylor ~
27 ans.

Surnoms :
Will.

Origines (Où es-tu né(e) ?) :
Une petite ville dans l'Ohio.

Date de naissance :
18 Octobre 1985.

Métier :
Indic' pour la police de Cleveland.

Groupe :
Criminels.

Orientation sexuelle :
Homosexuel

Si je te pince, tu dis ? :
Enfoiré !

Plutôt Sucré ou Salé ? :
Salé.

Plutôt Eau ou Whisky ? :
Eau.

Plutôt Coup d'un soir ou Mariage ? :
Mariage.

Plutôt Coup de fouet ou Fessée ? :
A choisir Fessée mais il n'aime pas trop ça.

Plutôt Cigarette ou Bonbon ? :
Bonbon.

Plutôt Dominant ou Dominé ? :
Dominant.

Plutôt Dangereux ou Affectueux ? :
Affectueux.

Que trouverait-on dans ton casier judiciaire ? :
Son casier a été effacé, en échange il donne des renseignements à la police.

A criminal and a cop...




~ Physique ~
Penn Badgley

Couleur des yeux :
Ils sont noirs.

Couleur des cheveux :
Ils sont noirs.

Couleur de peau :
Sa peau est blanche.

Ta taille :
Il fait 1m78.

Ton poids :
Il pèse 66 kilos.

La partie de ton corps que tu détestes ? :
Ses oreilles ?

La partie de ton corps que tu préfères ? :
Ses yeux et ses abdos.

Quelle partie du corps t'excites le plus chez ton partenaire ? :
Ses fesses et ses lèvres.

Style vestimentaire :
Williams s'habille toujours très classe, il porte généralement une chemise blanche ou noire, un jean tout ce qu'il y a de plus normal et une veste de smoking noire. Néanmoins, chez lui, ces tenues ne le font pas ressembler à un mafieux coincé mais plutôt à un jeune riche sûr de lui. Il se sait mignon et en profite, et plus, il travaille pour des hommes qui nécessitent une certaine classe.

Signe particulier :
Rien de particulier...

~ And more... ~
It's useless but...

Quel est ton plat et ta boisson préférés ? :
Les pâtes et la limonade.

Quel est ton film, ou ton livre, préféré ? :
Hannibal Lecter est son film préféré.

Quelle est ta fleur préférée ? :
Les roses blanches comme sa mère.

Tu meurs demain, que fais-tu aujourd’hui ? :
Il demande son petit ami en mariage et part faire le tour du monde avec lui.

Ta religion ? :
Aucune, Dieu est inutile.

Consommation de drogue, d’alcool, de tabac ? :
Il fume rarement, se drogue, un peu comme tout le monde mais depuis ses 16 ans, il n'a plus touché à une goutte d'alcool.

Ton avis sur l’avortement ? :
Pour... Si seulement certaines personnes avortaient au lieu de garder leur gamin...

Ton avis sur l’homosexualité/ La bisexualité ? :
Il serait mal placé pour juger... Il est gay.

Ton avis sur l'infidélité ? :
Contre, quand on aime, on ne va pas voir ailleurs.

L'Abstinence, combien de temps tu peux tenir ? :
Un mois...

La chose la plus folle que tu aies faite au lit ? :
un jeu de rôle stupide, il faisait un empereur romain et son partenaire, un gladiateur.

La phrase que tu aimes dire après l'acte ? :
Il aime ne rien dire, il pose juste un baiser sur les lèvres de son petit ami.

Ton plus grand rêve ? :
Être heureux ?

Quel a été le plus beau et le pire jour de ta vie ? :
Le plus beau, lorsqu'il est parti de chez lui, le pire, lorsque son père l'a touché la première fois.

Ce que tu aimes le plus au monde ? :
Les grasses matinées avec son petit ami.

Quelle est ta plus grande peur ? :
Revoir son père.

Si tu pouvais changer une seule chose dans ton passé, ça serait ? :
Il aurait voulu ne jamais venir au monde.


CE QU'IL SE PASSE DANS TA TÊTE :

- Ta plus grande qualité : Sa gentillesse.
- Ton plus gros défaut : Sa loyauté, c'est un défaut puisqu'il est loyal envers les mauvaises personnes.
- Un Tic, une manie ? : Il se mord souvent les lèvres.
Tout d’abord, on peut dire que William était quelqu’un de vraiment colérique, il démarrait souvent au quart de tour mais cette habitude lui est passée, il essaie de tout prendre avec philosophie et ne s'embarrasse plus de sentiments comme la colère, il est maintenant un homme très calme. Il n’en vient pas souvent aux mains -sauf si nécessaire- mais c’est vrai qu’il est connu au poste de police pour être le flic le plus « grande-gueule ». Williams reste quand même un homme très gentleman, poli, il a un langage littéraire et un vocabulaire riche malgré le peu d'années d'études qu'il a fait. Même s’il n’en venait jamais aux mains, après sa sortie de prison. Avant il était connu pour se battre régulièrement et en plus, il gagnait, on le jugeait souvent sur son petit gabarit et on le sous-estimait. Evidemment, A force de se faire taper dessus par son père, il apprit à se défendre et il se révéla être un excellent combattant au corps à corps. Will a aussi un léger problème quand il se met vraiment colère, il a beaucoup de mal à s'exprimer, il bafouille et il ne répond pas vraiment, il n'arrive pas à dire ce qu'il pense, tout se mélange dans sa tête, heureusement il ne se met que très rare en colère. Il a le même problème lorsque son père le touche, quand son père pose la main sur lui, Will n'est plus lui même, il obéirait à n'importe quel ordre sortant de sa bouche. Mais il a été élevé dans ce sens, alors rien d'étonnant. C'est pour ça qu'il préfère ne jamais revoir son père. En plus, il a beaucoup de mal à s’énerver contre lui ou à le frapper, par contre quand il est lancé, il faut quelqu’un pour l’arrêter parce qu’il n’a qu’une envie, le tuer. D'ailleurs, pour ne pas lui ressembler, Will ne boit jamais d'alcool, par contre il fume un peu et il lui arrive de se droguer mais plus il vieillit, moins il aime ça.
Williams a toujours fait des choses pas très nettes, il a surtout fait dans le trafic de drogue et le passage à tabac comme dans tous les gangs. Mais quelque part, il aimait cette vie, elle lui a parmi de fuir sa famille. Et même s’il adorait son frère et sa sœur, il n’avait pas la force de les protéger et préférait partir. il échange des e-mails avec eux, il ne les voit plus et il sait que son frère lui en a toujours voulu d’être parti et de le laisser seul avec le psychopathe qui leur servait de père.
Au fond, William est un garçon gentil, avec un passé qu’il refuse de révéler, son père le rabaissait sans cesse étant petit, mais il a appris qu’il pouvait être quelqu’un de bien. Il essaie d’oublier son enfance en vérité. Il est attentionné avec les personnes qu'il juge le mériter. Et il a aussi un très bon sens du contact, il est drôle, sociable. Mais il impose le respect, peu de gens lui cherche des emmerdes.
Will est un homme très réfléchi, il n'agit pas souvent de manière impulsive puisqu'il préfère que les choses soient bien faites plutôt que d'aller vite et de les bâcler. Et pourtant, Will n'a jamais fait d'étude, il n'a même pas son bac, il est absolument certain qu'il l'aurait eu sans difficulté mais, il est parti de chez lui à 16 ans et il a ensuite fait de la prison, n'ayant ainsi jamais l'occasion de rattraper ses années de lycée. Il est très intelligent mais il n'a pas vraiment besoin de faire d'étude puisque pour l'instant, personne n'a l'air de lui reprocher son manque de diplôme.
Pour finir, William est gay, il l’assume complètement mais cela a toujours un peu gêné les autres, comme les policiers avec qui il travaille. Pour son petit ami, Will voudrait trouver la perle rare et en aucun cas, il ne choisirait un criminel. -Will était gay, mais en fait, c’est plutôt qu’il se fiche du sexe de la personne qui sera faite pour lui. Jusqu’à présent, il est surtout sorti avec des garçons, c’est pour ça qu’il se considère plus comme gay et qu’hétéro, mais il ne fait pas vraiment la différence.-


UNE JOLIE PETITE HISTOIRE :
Ce qui compte, ce n’est pas la force des coups que tu donnes,
C'est le nombre de coup que tu encaisses tout en continuant d'avancer,
Ce que t'arrives à endurer tout en marchant la tête haute ...
[/center]

16 Mars 2006, 16h00.

« Vous avez un nouveau message, reçu aujourd’hui à 15 heures. » Un coup d’œil à ma montre, 16h03, elle ne perdait pas de temps, j’appuyais sur le bouton. « William, c’est le docteur Hunford, vous avez raté notre séance. Vous savez pourtant que nos rendez-vous sont fortement conseillés pendant une liberté conditionnelle. J’espère que vous avez une bonne raison, sinon je serai dans l’obligation de prévenir la police. »
« Et ben fais toi plaisir ! Enfoiré de merde ! » le téléphone voltigea à travers la pièce. « Putain, en plus, je suis un con, merde ! » J’avais besoin de me détendre, j’avalais deux pilules prescrites par mon psy, soit disant que mon comportement quelque peu violent, nécessitait des mesures médicales. Enfin, n’importe quoi tant qu’elle pouvait me refiler ses drogues. J’avais l’impression d’être un cobaye. Ceci dit, comme étant un bon chien, je prenais ces saloperies dont j’étais rapidement devenu accro. Mais que j’avais l’esprit plus clair, il fallait que je la rappelle, je ne voulais pas retourner en taule. J’attrapai mon portable et composai le numéro du docteur. 16h24.

« -Allo ?
-Docteur Hunford ? C’est Will, je…
-Williams ! J’ai cru que vous aviez mis les voiles ! Je suis soulagée d’entendre votre voix !
-Oui, je…
-Pourquoi n’êtes vous pas venu aujourd’hui ?
-Et bien en fait, je…
-Je sais que vous êtes très occupé mais vous devez m’avertir lorsque vous prévoyez de rater une séance !
-Mais merde à la fin ! J’avais aucune envie de vous voir !
-Quelle agressivité Williams, vous avez pris vos calmants j’espère ? Enfin quoiqu’il en soit, on se voit demain à 14 heures. »

Elle raccrocha, quelle vipère, en plus de me faire déballer toute ma vie, elle me faisait volontairement Péter les plombs pour après me gaver de calmants. En fait, je ne savais pas pourquoi, mais j’étais certain qu’elle m’en voulait d’avoir refusé ses avances. Pourtant elle était au courant de mon homosexualité, les nanas m’attiraient autant qu’une paire de chaussette. De ce fait, elle s’était mise en tête de me guérir, elle pensait que je pourrais devenir hétéro. Enfin, si cela l’amusait, moi j’avais juste besoin d’un psy pour attester aux juges que je n’étais plus un danger pour la société. J’aurais pu choisir une meilleure psychologue puisqu’en fin de compte, cette femme était une manipulatrice surdouée, imbue de sa personne et légèrement nymphomane sur les bords. J’étais assez doué pour cerner les gens rapidement, malheureusement avec elle, c’était trop tard, elle n’allait pas le lâcher tant que je ne couchais pas avec elle, ou tant que je n’étais pas remis en liberté. En tout cas, j’avais passé une merveilleuse journée, pas de psy, pas de médicaments –Jusqu’à ce que j’entende parler de la psy, relation de cause à effet- Tout allait bien, jusqu’à maintenant. Mon portable vibra, Benji, tout allait bien, sauf ça. Je décrochais, j’avais un mauvais pressentiment.

« -Will ? Pourquoi tu ne réponds jamais au téléphone, putain ?! 20 fois que je t’appelle sur ton fixe !
-Disons qu’il ne fonctionne plus… désolé, je l’ai fracassé contre mur toute à l’heure.
-T’as pas trouvé plus con comme excuse ? En tout cas si tu voulais plus me voir, c’est gagné, oublies moi ! Tchao. »

« Et merde ! » Tout m’échappait en ce moment. Avant j’avais le contrôle, je vivais ma vie comme je l’entendais. Tout allait de travers depuis mon arrestation. Mon histoire avec Benjamin ne pouvait pas se finir comme ça. Je l’aimais ce salaud ! Je fermai les yeux et finis par m’endormir.
Ce fut la sonnette de la porte d’entrée qui me réveilla, 22h18. Je me levai tant bien que mal et ouvris la porte. Un sourire illumina mon visage en voyant Benji. Il était physiquement mon contraire, il avait la peau noire, les yeux bleus et il était grand et musclé, un véritable apollon. Et je l’aimais plus que n’importe qui au monde, il venait récupérer ses affaires, mais il aperçut les débris du téléphone par terre. Alors il posa ses lèvres sur les miennes, nos langues s’effleurèrent, se touchèrent, tourbillonnèrent, un véritable feu d’artifice se passait dans ma tête, comme à chaque baiser. Il était parfait. Il passa la nuit chez moi, j’adorais m’endormir dans ses bras, sentir son souffle dans ma nuque, je me donnais à fond pour m’en sortir, pour lui.

17 Mars 2006, 13h45.

J’enfilai rapidement un pantalon, Benji m’avait délibérément laissé dormir jusqu’à 13heures (Sinon la nuit aurait été courte) et évidemment, ce jour là je devais rattraper ma séance chez la psy. Mais comme je n’avais jamais dit à Benji que je voyais une psy et que j’avais fait de la prison pour mineur, il ne pouvait pas savoir. Ma brosse à dent dans la bouche, j’essayais tant bien que mal de mettre mon jean, j’étais en retard et j’avais dû me cogner au moins quatre fois contre la même table basse en me demandant à chaque fois ce qu’elle pouvait bien foutre en plein milieu ! Je reprenais finalement mon calme et sortis de chez moi, 13h57. Jamais je n’arriverais à 14heures, avec les bouchons et les 8 kilomètres qui me séparaient de son cabinet. Mais tant pis, cette nuit avait valu le coup. Je pris ma moto, mis mon casque et partis. J’arrivai, il était 14h11. Le docteur m’attendait sur le palier, elle avait l’air énervé, comme d’habitude, je me demandais souvent si elle était comme ça avec tous ses patients.

« -Williams, vous êtes en retard !
-De 11 minutes, oui je sais, et ce n’est pas la fin du monde puisque je suis là maintenant.
-Oui, oui, rentrez et installez vous. »

J’affichais un sourire poli, puisqu’il y avait au moins une chose que mes parents m’avaient appris c’était que certaines pensées ne devaient pas être dites. On me traiterait certainement d’hypocrite mais, qui a déjà réellement dit à son patron que c’était un con, ou à sa femme qu’elle était vraiment grosse ? Pour mon psy, c’était la même chose, je ne pouvais pas lui dire que c’était une nympho frustrée et une salope pour la simple et bonne raison que je me la tapais une fois par semaine et qu’elle pouvait me rendre la vie insupportable en un claquement de doigt. Son sourire à elle, par contre, me glaça le sang, elle était flippante. Mais je m’installais néanmoins sur un fauteuil en face de celui du docteur. Elle s’assit, remonta légèrement sa jupe avec un sourire en coin et elle attrapa son carnet.

« -Alors, nous avons bien progressé Williams. A part votre agressivité mais j’ai réglé le problème avec les calmants que je vous prescris. Je vous annonce donc, que tout est normal chez vous !
*Sans blague, et il t’a fallu trois diplômes pour découvrir ça toute seule ?* J’acquiesçais.
-Vous avez juste commis des erreurs de jeunesse, et c’est compréhensible étant donné votre enfance. »

La sonnette retentit, ça devait être son prochain patient. Pas du tout, puisqu’elle le fit entrer dans la pièce, il me serra la main et prit place à côté du docteur Hunford.

« -William, je présume ?
*Perspicace le mec, il a révisé avant de venir ?* J’acquiesçais.
-Je suis Henri Smith, je suis juge, je viens voir si vous êtes apte à retrouver votre totale liberté, d’après votre psychologue, c’est le cas.
Bizarre, elle ne me rendait pas ce genre de service d’habitude, pas sans rien en retour. Monsieur Smith mit ses lunettes et attrapa aussi un carnet, j’avais tellement l’impression d’être un cobaye.
-Alors, il me faut un résumé de votre enfance, de vos délits et je dois savoir si vos séances se sont bien passées. Il lança un regard à la connasse qui me servait de psy. Avant que je ne puisse ouvrir la bouche, Hunford répondit à Henri.
-Je vais répondre pour vous, Williams. Elle lut ses notes et commença, Williams Taylor est né le 18 octobre 1985 dans une petite ville dans l’état de l’Ohio. Son père était un plombier et sa mère une ancienne Top Modèle. Il a une sœur, Lou de trois ans son ainée, elle habite actuellement à Washington où elle travaille comme avocate. Il a également un frère, John, qui a un an de moins que lui, il étudie dans une université de Californie pour devenir médecin.
Rapide et efficace, je n’aurais pas fait mieux.
-Malgré les apparences, cette famille normale a des problèmes. Le père de Williams boit et lorsqu’il ne traîne pas dans un bar, il brutalise sa femme et ses fils, d’après Monsieur Taylor il n’a jamais touché à sa sœur. Sa mère est trop lâche pour le quitter alors elle se console dans les bras d’inconnus, elle néglige ses enfants et …
-Stop là ! Je levais le poing en direction de ma psy et le baissais en voyant son sourire satisfait. Vous savez parfaitement que je refuse qu’on parle de ça, et je ne veux plus un mot sur ma mère et sur ma famille. Elle s’amusait, c’était flagrant.
-Du calme voyons, je comprends mais elle devait me dire ça, ainsi je peux mieux vous évaluer. Par contre Anne, plus un mot sur cela, j’ai compris l’ambiance familiale.
-Bien entendu, elle me lança un regard foudroyant si elle avait pu me tuer, elle l’aurait fait. Pour ce qui est des délits, Williams a été arrêté pour trafic de drogue, Escroquerie, vol à l’étalage, coups et blessures aggravés, complicité de meurtre et homicide involontaire.
-Beau palmarès ...
*Tu veux en faire parti ?*
-En fait, il a appartenu à un gang pendant une longue période, d’où la plupart de ses délits. Mais ce n’est pas étonnant puisque son père a abusé de lui.
-PUTAIN ! Mais vous êtes folle ?! Qu’est-ce qui va pas chez vous ? Je m’étais brusquement levé de mon fauteuil et cette garce arborait un sourire victorieux.
-Doucement Williams, prenez vos calmants.
J’avais envie de l’étriper, elle n’avait aucun droit de dire ce genre de chose sans mon accord, il était où le secret professionnel ?! J’avalais deux pilules et me rassis gentiment. Je n’avais pas intérêt à faire plus d’erreur, c’était tout ce qu’elle attendait.
-Ce n’est pas la vérité ce qu’Anne vient de dire sur votre père ?
Non mais il était con ou quoi ? Non, non, elle dit ça pour plaisanter, connard ! En plus la salope, elle jubilait de m’entendre le dire, après le mal qu’elle avait eu à me faire avouer ce genre de détails.
-Ouais, c’est vrai… mais vous voulez peut-être un dessin ? » J’étais furieux, mais j’avais peut-être un peu dépassé les bornes là. Qu’importe, je n’avais aucune envie de m’excuser. Il rougit et me dit que la séance était terminé, que ma chère Anne lui dirait si les rendez-vous avec elle, s’étaient bien passés. Les jours suivants, je reçus une lettre, j’étais libre.

16 Septembre 2009, 8h37

J’éteignais mon réveil avec un soupir, je n’avais aucune envie de me lever ce matin mais il le fallait. J'avais un entretient, pas vraiment un entretient pour être engagé, puisque je l’étais mais une rencontre avec mon patron. J’étais flic depuis 1 an déjà, j’avais d’abord été un indic pendant un petit moment et puis comme le métier m’intéressait, je suis devenu un flic. J’en étais fier, même si un flic gay ça provoquait moquerie et blague pas toujours drôle, j’avais toujours rêvé de devenir une personne importante et pour moi, la police était quelque chose d’important. Ma mère serait fière de moi, elle mourut le 18 Octobre dernier, le jour de mon anniversaire, cocasse n’est-ce pas ? C’était pour me rappeler que je l’avais abandonné à son sort, j’en étais certain, pour me punir. Elle mourut d’une hémorragie, mon père l’aurait apparemment tué accidentellement d’un coup de couteau dans le ventre. Quel enfoiré, le jour de mon anniversaire, quel salaud, et je n’étais pas là pour la protéger. Il n’avait même pas été arrêté, faute de preuve parait-il. J’étais allé à l’enterrement qui bien sûr avait lieu le jour-même, mon père avait insisté pour que cela soit fait rapidement, je pensais surtout que cet appel m'était destiné, il y avait mon frère, ma sœur et mon père. Je m’en souvenais parfaitement : Flash Back :

Il y avait beaucoup de gens que je ne connaissais pas, j’étais parti de chez moi très tôt, je ne connaissais pas la moitié de ma famille, j’avais seulement connu des gens de vue comme des oncles ou des tantes. Des cousins me présentèrent leurs condoléances, je n’avais pas revu ma mère depuis mes 16 ans, j’en avais 23 maintenant, ma mère était devenue une étrangère pour moi. J’avais croisé ma sœur en premier, Lou était magnifique, je n’avais jamais vu une femme aussi belle. Elle était le portrait craché de notre mère, blonde aux yeux bleus. Elle me salua, elle me disait qu’elle était heureuse de me revoir mais triste que ce soit dans ces circonstances. On discuta un moment et elle finit par s’écrouler en larmes dans mes bras. Ma sœur n’était pas le genre à montrer ses émotions à tout le monde, elle paraissait toujours forte et insensible, j’étais heureux de voir que ce n’était pas un robot. Mais moi, j’étais persuadé qu’elle pleurait pour la mort de notre mère pourtant elle me dit quelque chose qui me troubla,

« -Ooh Will’, je suis si désolée. Je suis désolée de ce que père t’a fait.
-Mais de quoi tu parles ? Ce n’est pas ta faute si notre père passait ses nerfs sur nous.
-Non, enfin, j’aurai dû te protéger, je suis ta grande sœur, je n’aurai pas dû te laisser dans les griffes de ce salaud.
Je posais mes mains sur ses épaules et la repoussais un peu pour la regarder dans les yeux.
-De quoi tu parles ?
-Je sais ce que papa te faisait le soir.
Elle recommença à pleurer, évidemment j’étais en colère contre elle, elle l’avait toujours su et n’avait jamais rien fait pour m’aider. Mais je ne pouvais pas la blâmer, je les avais moi aussi abandonnés. Je la pris dans mes bras et posa un baiser dans ses cheveux.
-Ce n’est pas grave Lou, tu ne pouvais rien faire, tu étais trop jeune. Ce n’est pas à toi de t’excuser… J’allais la lâcher mais avant je lui dis, Est-ce qu’il a déjà fait ça à John ?
-Non, non, je ne crois pas, par contre … Tu sais, Il t’en veut, quand tu es parti, il s’est senti tellement abandonné et père était tellement fou de rage qu’il se défoulait sur lui. Je faisais ce que je pouvais pour l’aider mais ce n’était pas assez…
-Merci. Je lui souris et déposai un baiser sur sa joue. »

Elle s’éloigna, plus tard dans la soirée, elle me présenta sa petite amie, elle savait que j’étais gay mais pour elle je ne m’en étais jamais douté. Sa copine était vraiment très gentille, une personne douce et attentionnée, ma sœur n’aurait pas pu trouver mieux, dans ses e-mails, elle me dit qu’elles sont encore ensembles, je ne voulais que le bonheur de ma grande sœur alors ça me rendait heureux. Après ma sœur, je croisais mon frère, il me salua rapidement, on échangea trois mots et il devint muet. Mon frère me détestait et le pire c’est que je le comprenais. Mais j’étais quand même content que mon père ne l’ait jamais touché comme pour moi. John était quelqu’un de fragile mentalement et il serait certainement devenu dingue. Je décidais de crever l’abcès.

« -Comme ça va tes études ?
-Ca va.
-Alors, Tu veux être médecin ?
-Ouais.
Ca risquait d’être difficile. Comment pouvait-il me haïr autant alors que moi je l’aimais tellement. C’était mon petit frère et je l’avais laissé dans les griffes de ce monstre.
-Je suis désolé John.
-C’est un peu tard pour être désolé ! Où t’étais quand j’avais besoin de toi ?!
-J’avais mes propres problèmes à régler…
-Et ça voulait dire te tirer de la maison à 16 ans ?
-Je ne pouvais pas rester.
-Tu sais que papa buvait beaucoup plus après ton départ ? Et Maman, tu sais qu’elle ne pouvait plus le calmer et qu’il la tabassait tous les jours parce qu’elle t’avait laissé partir ?
-Je suis désolé…
-Arrêtes de t’excuser !
-J’aurai voulu être plus fort et pouvoir te protéger mais j’avais besoin de m’endurcir.
-Tu es mon frère et tu ne m’as pas aidé.
-Mais qu’est-ce que tu veux à la fin ?! Tu me blâmes parce que moi j’ai réussi à faire ce que toi t’as pas fait ?! »

Il me mit un coup de poing dans le nez, j’aurais dû le sentir venir, j’avais quand même un peu dépassé les bornes. Heureusement, il ne frappait pas trop fort, même si je sentais un peu de sang couler, mon nez n’était pas cassé. Et puis, il avait besoin de se défouler sur quelqu’un, autant que ce soit sur moi. Moi je ne porterais pas plainte pour coups et blessures. Il me frappa une seconde fois avant d’éclater en sanglot. Les personnes autour de nous se demandaient qu’est-ce qu’il pouvait bien se passer puis ils faisaient demi-tour, on était les fils de la défunte, pour eux c’était normal qu’on pète un peu les plombs à sa mort. Je pris mon frère dans mes bras.

« -J’ai tellement souffert de ton absence, à moi aussi il me le faisait payer. Et le pire c’est qu’il me disait que jamais je ne pourrais être un fils aussi fantastique que toi.
-Hein ?
Je ne m’attendais pas à ça. J’avais toujours été un rebelle et quand je fus en âge, je tenais tête à mon père la plupart du temps, ce qui me valait deux fois plus de claques. Je n’aurais jamais pensé que mon père puisse dire que j’étais un fils fantastique.
-Il m’a dit qu’il t’aimait et que je ne serai jamais à la hauteur par rapport à toi.
-Il m’aimait et c’est pour ça qu’il me tapait dessus, laisse tomber John, toi tu vas devenir médecin, tu es gentil, tu n’as jamais rien fait de mal pour t’en sortir comme moi. Ne crois pas ce qu’il t’a dit. Tu vaux bien mieux que moi.
-Je t’aime Will’, je te blâme mais je ne sais pas ce que tu as dû vivre et je me doute que ça ne devait pas être facile. Désolé d’avoir été aussi con.
-C’est rien, et j’aurai dû revenir, je te promets qu’on va rattraper le temps perdu, je viendrai te voir tous les mois en Californie. »

Je lui frottai les cheveux et il s’éloigna, il avait emmené sa petite amie qu’il me présenta plus tard aussi, elle était mignonne, elle avait un look de garçon manqué et elle paraissait faire totalement chavirer le cœur de mon frère, tant qu’il était heureux. J’étais content d’avoir mis les choses au point avec mon frère et l’heure de la mise en terre avait sonné. Ben arriva, il m’embrassa et m’accompagna avec les autres jusqu’au cimetière. Je me sentais toujours mieux quand il était là, je lui tenais la main et lui racontais mes retrouvailles avec mon frère et ma sœur. J’étais un peu gêné en lui parlant de ça, je connaissais tout du passé de Ben, je savais qu’il avait été adopté parce que son père biologique était violent, c’était sans doute pour ça qu’on avait été attiré l’un vers l’autre. Pourtant, lui ne savait rien de moi, je gardais mon passé secret, il ne connaissait que des détails mais il respectait mon choix de ne rien lui révéler.

Lorsque nous arrivâmes au cimetière, le prêtre était déjà là, le cercueil aussi. Il y avait une chose que je regretterais toute ma vie, la dernière chose que j’avais dit à ma mère avant de partir c’était « Je te déteste, tu as fait trois gosses avec ce salaud et t’as jamais été capable de les protéger. » Et j’étais parti en claquant la porte, évidemment, je ne pensais pas ce que j’avais dit, j’aimais ma mère et elle avait toujours fait le maximum pour nous, mais j’étais shooté en permanence avant et mon père venait de me frapper une fois de trop, je m’étais vengé sur ma mère. Elle n’aurait jamais su à quel point je l’aimais, mais au moins elle était dans un monde meilleur. Je m’assis au premier rang, à la place de la famille aux côtés de ma sœur et de mon frère, nos partenaires étant au rang derrière nous. Ce fut moi qui vis notre père en premier. Il était à côté du prêtre, il s’apprêtait à faire un discours. Il paraissait … vieux, ça faisait 7 ans que je ne l’avais pas vu et à ce moment là, je me rendis compte à quel point il ne me manquait pas. Il avait les yeux rouges, il avait pleuré, cela ne m’étonnait pas, de toute façon, c’était un sacré hypocrite. Personne dans le voisinage n’aurait pu se douter qu’on était battu et humilié par notre père, c’était un gentil père de famille qui buvait un peu, comme tout le monde. Quelle bande d'idiots. Il commença à parler, un discours qui sonnait faux, il me regardait, il avait un sourire aux lèvres, j’avais l’impression que jamais je n’aurais dû revenir. Lorsqu’il eut fini, il vint s’assoir à côté de moi. Il posait une main sur ma cuisse et j’eus un mouvement de recul. Il me faisait toujours aussi peur, je pensais avoir passé le cap, mais il avait toujours cette emprise sur moi. Personne ne se posait de question, un père qui posait sa main sur la cuisse de son fils plutôt que sur son épaule ou son dos, personne ne comprenait. Et moi je savais à quoi il pensait en faisant ça, je me sentais tellement mal à l’aise. Nous nous levâmes tour à tour pour jeter une rose sur le cercueil, la mienne était blanche c’étaient ses préférées. Et finalement l’enterrement prit fin, nous devions nous rendre à la maison pour terminer la cérémonie avec la famille proche. Je ne voulais pas y aller, vraiment pas mais John et Lou avaient tellement insisté…

Je redécouvrais ma maison d’enfance, 7 ans et les seuls souvenirs qu’il me restait de ma vie d’avant étaient les fois ou mon père attrapait sa ceinture. Je ne lâchais pas la main de Benji, tout comme John et Lou ne lâchaient pas celle de leurs amants. On était comme, terrifié par cet endroit, ils retournèrent dans leur chambre, ils voulaient peut-être ramener les dernières affaires à eux qu’il restait dans cette maison. Moi je ne voulais pas, je ne pouvais pas retourner dans ma chambre, elle était emplie de souvenir trop douloureux. Mon père dit au revoir au dernier invité et il prépara le dîner. Ben et moi eurent l’occasion de discuter avec Wendy, la copine de Lou et Anna, celle de John, je les aimais bien. Ben était comme à son habitude, sociable et drôle, moi, j’appréhendais trop le dîner pour me concentrer sur la conversation. Mon père nous appela à table environ une heure plus tard, il était installé en bout de table, personne n’osait se mettre à côté de lui alors je le fis, mon frère s’installa de l’autre côté pour épargner Lou. Il fit un sourire hypocrite, il y avait des invités après tout.

« -Bon appétit !
Personne n’osa répondre, mon frère, moi et ma sœur savions parfaitement qu’il cachait quelque chose, nos amis, eux, ne voulaient pas paraître mal élevé en répondant sans nous. Je commençais à manger le premier, je voulais dissiper le malaise. Je suis incapable de me souvenir des plats que mon père nous avait servis ce soir là, j’étais trop préoccupé. Tout mon passé que j’avais tenté d’oublier me revenait en pleine figure d’un coup. Pendant le dessert, mon père prit la parole.
-J’aimerai que vous restiez cette nuit.
On tourna tous la tête vers lui comme s’il venait de nous dire que le monde allait exploser. Mon frère le premier répondit,
-Désolé mais nous avions prévu de retourner en…
-Je ne veux pas d’excuse, ça fait longtemps qu’on ne s’est pas retrouvé en famille tous ensembles, votre mère est morte vous pourriez faire un effort !
Il nous faisait passer pour les méchants de l’histoire et comme je le supposais, aucun d’entre nous n’avait dit à son conjoint ce que notre père avait fait. Il n’y avait que la copine de Lou qui semblait réticente à l’idée de dormir ici. Ce fut Anna qui répondit,
-Ce serait un plaisir de rester monsieur Taylor. Elle chuchota à l’oreille de John, elle lui disait sans doute que c’était la moindre des choses pour un homme qui l’avait élevé, on connaissait le refrain. Conclusion, on restait tous, cette nuit au moins.
-Merci. Il commença à pleurer et un ricanement m’échappa, je ne sentis pas venir la gifle. Je n’aurais jamais cru qu’il oserait me frapper devant mon copain. Ben poussa un cri de surprise et me prit dans ses bras comme pour me protéger. Ta mère est morte et la seule chose que tu trouves à faire c’est te moquer de ton pauvre père ?! »

Je détournais les yeux, il n’était pas question que je m’abaisse à lui faire des excuses, mon pauvre père mais quel abruti. Le dîner se termina sans un bruit, tout le monde avait été un peu choqué par son acte et quelque part, ça m’arrangeait, ils n’auraient pas envie de passer plus d’une nuit ici.
Nous n’adressions plus la parole à notre père de toute la soirée et on restait chacun avec nos conjoints. Moi et Benji étions dehors, il me tenait dans ses gros bras musclés. Il posait des baisers dans mon cou mais je n’étais pas d’humeur.

« -Ca ne va pas ?
-Si… si, seulement ma mère vient de mourir et je ne me sens pas très bien ici.
-Je suis sincèrement désolé pour ta mère, et tu peux bien rester ici cette nuit pour faire plaisir à ton père.
-Il ne mérite pas que je lui fasse plaisir.
-Dis-toi que ce n’est qu’une nuit, et puis tu es avec moi.
Il me retourna dans ses bras et posa un baiser sur mes lèvres. Je me détendis, un peu, mon père choisit ce moment pour venir m’emmerder.
-Quelle vision attendrissante. Je stoppais vivement le baiser et regardais mon père, il n’aimait pas vraiment le fait que je sois gay, plutôt étrange venant de lui. Il avait toujours cherché à faire fuir mes petits copains lorsque je vivais encore à la maison.
-Ah Monsieur Taylor ! Vous allez mieux ? La mort de votre femme, ça a dû être un choc…
-Merci, heu, Benjamin, je me sens mieux maintenant que mes enfants sont avec moi à la maison. J’espère que tu prends bien soin de mon fils puisque je ne suis plus là pour le faire.
Alors là, j’en revenais pas, il venait quasiment de dire qu’il m’avait violé ! Enfin, pour quelqu’un qui le savait, Ben ne pouvait évidemment pas comprendre.
-Oui bien sûr, monsieur. Ne vous inquiétez pas pour ça !
-Et Will est plutôt actif ou passif ?
-Non mais t’es complètement taré ?!
Il me gifla, encore, je devais peut-être remercier le ciel qu’il n’ait pas sorti la ceinture.
-Tu vois bien que je ne te parle pas à toi, réponds Benjamin.
-Heu je ne sais pas, les deux.
En fait, Ben n’avait pas peur de se prendre une gifle, il était 2 fois plus gros que mon père et tout en muscle, il avait juste peur que mon enfoiré de géniteur s’en prenne à moi.
-Cela ne m'étonne pas, il a toujours été incapable de prendre une décision, merci Benjamin. Amusez vous bien ce soir. »

Il partit, Ben m’avoua qu’il le trouvait bizarre, voire même un peu cinglé mais il mit ça sur le compte de la mort de sa femme. Il était mignon mon Ben, il ne voulait pas croire que mon père puisse être aussi taré que le sien, mais moi, en parfait abruti, je ne lui révélais pas la vérité. J’avais honte et j’étais trop fier. La soirée passa rapidement, je parlais beaucoup à Lou, on avait jamais été très proche étant enfant mais plus je discutais avec elle, plus je la trouvais amusante, gentille, chaleureuse, elle avait l’air d’avoir oublié son enfance et d’être passé à autre chose. Je l’admirais, avec tout ce que j’avais fait, moi j’arrivais à peine à revenir dans cette ville. L’heure de se coucher arriva finalement, tout le monde monta à l’étage pour dormir. Les lits n’étaient pas très grands mais on s’adapterait. Benji monta avec moi, on s’arrêta devant ma chambre, il entra, je restais dans le couloir. Ma chambre était simple, pas de poster, pas de photo, aucun jouet, personne n’aurait pu croire que cette chambre ait appartenu un jour à un gamin. Il poussa un « Wouah » qui voulait tout dire. Il s’assit sur le lit et me regarda avec son regard charmeur que j’aimais tant. Déjà je n’étais pas d’humeur à faire ça ce soir, en plus pas dans ce lit et de toute façon je n’arrivai pas à entrer dans ma chambre. C’était comme un blocage, je n’arrivais pas à rentrer, j’étais bloqué dans le couloir. Je soupirai, comme si tout allait bien je dis à Ben que le lit était trop petit pour dormir à deux, que je pouvais dormir sur le canapé, ça ne me gênait pas. Il m’embrassa et je descendis rapidement. Je m’installais sur le canapé, un coussin sur le ventre, j’allumais la télé. Il était tard, il n’y avait rien de bien. Je finis par m’endormir. Je dormis mal, sans Ben et dans cette maison, Je ne me sentais pas bien. Je fus réveillé par un bruit dans la cuisine. Je me retournai, c’était mon père, je commençai à paniquer, j'étais tout seul avec mon père. je l’entendis se servir un verre d’eau puis venir vers moi. Je ne voulais pas le voir, pas tout seul, qu’est-ce qui m'avais pris de dormir ici. Mon père s’installa à côté de moi sur le canapé, il était près, beaucoup trop près.

« -Will, tu sais, je regrette ce que je t’ai fait.
-Tu n’en penses pas un mot.
-Si, je te promets, tu étais vraiment un fils exceptionnel et j’ai gâché tout ça.
Il posa sa main sur ma cuisse, un frisson me parcourut, je ne voulais plus qu’il me touche, je le détestai.
-Tu aurais dû t’en rendre compte avant.
-Je veux me faire pardonner. Tu sais, j’ai toujours été fier de toi.
Il remonta sa main sur ma cuisse, je n’arrivais pas à le repousser, j’avais l’impression d’avoir 12 ans. J’étais ce gamin effrayé par la ceinture de son père et traumatisé à l’idée de devoir le retrouver toutes les nuits. J’étais si impuissant. C’est pour ça que j’étais parti, dès qu’il me touchait je n’étais plus moi-même, quand il posait la main sur moi j’étais obligé de lui obéir et je détestai ça. Mon père ouvrit la braguette de mon pantalon, je commençai à transpirer, je me sentais mal. Je posai ma main sur la sienne pour qu’il arrête.
-Papa, non papa.
Ca faisait longtemps que je ne l’avais pas appelé ainsi, en plus c’était exactement ce que je lui disais lorsqu’il me faisait ça étant gamin. Toutes ces années loin de mon père n’avaient servi à rien, j’étais exactement le même qu’il y a 7 ans.
-Voyons Will, tu ne voudrais pas que je sorte la ceinture… si ?
Il retira sa main et enleva sa ceinture. Il ne me touchait plus, je repris mes esprits, je fermai rapidement ma braguette.
-Non, putain arrêtes ça. Ne me touches pas ! T’es complètement malade !
-Je fais ça pour ton bien, Will…
Il rapprocha sa main de mon pantalon mais je me levai du canapé et m’éloignai un peu de lui.
-Non, tu fais ça pour Ton bien ! Mais, J’ai 23 ans, je ne suis plus un gamin à qui tu peux foutre la trouille ! C’est pour ça que tu voulais que je dorme ici, tu voulais reprendre le contrôle sur le fils qui t’as échappé trop tôt ? Espèce d'enfoiré !
Il se leva à son tour, un sourire aux lèvres, sa ceinture dans les mains. Il faisait quoi là ? Il voulait me frapper ? Enfin, ce n’était pas comme s’il ne m’avait pas touché depuis le début de la soirée mais bon… Sauf que maintenant, je n’avais plus 10 ans et je pouvais me défendre.
-Allons, tu fais ça tout le temps, alors avec ton père ou Benjamin, quelle différence ?
-Quelle différence ? T’es mon salaud de géniteur, espèce d’enfoiré ! Ben c’est mon petit ami et je l’aime ! Tu la vois là, la différence ? Pauvre con !
-Comment tu t’adresses à ton père, pour qui tu te prends ?
La ceinture cingla, je la reçus dans les côtes, putain le connard, il n’avait pas perdu le coup. Il avait dû s’entraîner sur ma mère après le départ de John. Je le haïssais, malgré tous mes efforts pour lui trouver des bons côtés, je le détestais.
-Putain, enfoiré.
Il prépara un second coup mais j’étais plus rapide. Je le plaquais sur le canapé. Mort, il était mort, j’allais le buter. Je le frappais, je sentis son nez se casser sous mes coups, j’étais euphorique. Il ne tenta même pas de se défendre mais après plusieurs coups il hurla,
-Laisses moi, Williams, qu’est-ce que … tu fais ? Arrêtes. Il reprit son souffle, je continuai de le frapper, Tu es fou... Arrêtes je…. Je t’en supplie. »

Je sentis une pression sur mon bras droit, je me retournai, Ben. Il me força à m’éloigner de mon père. Ma sœur et sa copine étaient penchées au dessus de lui. La copine de mon frère ramena des poches de glaçons de la cuisine pendant que mon frère appelait un médecin. Mais ils étaient tous dingues ou quoi ? On détestait ce monstre ! Ma sœur lui tenait même la main. J’avais l’impression que c’était moi le dingue. Ben me gifla pour que je sorte de mes pensées, je le regardai,
« -Qu’est-ce qui t’as pris, bon sang ? Tu es fou ? T’allais tuer ton père, Will ! T’as perdu la tête, il ne t’a rien fait !
Rien fait ? Rien fait ? J’avais envie de hurler, rien fait, ce connard là ?!
-Je…
-Il t’a supplié d’arrêter et toi t’as continué, il aurait pu en mourir !
Et bien tant mieux, j’aurais préféré qu’il crève cet enfoiré. Non mais je n’en croyais pas mes oreilles, c’était moi le méchant.
-Il m’a frappé avec sa ceinture, j’ai, enfin…
-Will, sa ceinture est autour de son pantalon.
-Quoi ?!
C’était moi qui devenais dingue ? Je, non, je sentais encore la douleur là où il m’avait frappé. Je me sentais mal, je titubais et tombais lentement par terre. Ce n’était pas possible, je n’étais pas fou. Je ne l’avais pas frappé sans raison, je n’étais pas comme ça.
-Mais il a quand même…
-Will, tu as 23 ans, ton père en a au moins 57, et tu sais te défendre sans faire autant de dégât. Et puis pourquoi ton père ferait une chose pareille ?
Pourquoi ? Parce qu’il l’avait toujours fait ! Parce que c’était un malade ! Parce qu’il m’aimait d’une manière complètement tordue.
-Je….
-Will, je crois que tu devrais voir un médecin…
-Non, je ne suis pas fou !
-Will, je ne sais pas si ça va être possible entre nous…
-Quoi ? Non, non, Ben ne me laisse pas… Je t’aime.
-Tu viens de tabasser ton père sans raison comme si tu avais eu des hallucinations ! Qu’est-ce qui me dis que tu ne me feras pas ça un jour ?
-Non mais, je ne te ferai jamais ça ! Je t’en prie, reste.
-Désolé, Will. Je suis sincèrement désolé.
-Non !
Je le regardais s’éloigner les larmes aux yeux. Je tournai la tête vers mon père, le médecin lui prescrivait des antidouleurs. Mon père me regardait, il affichait un sourire pleinement satisfait. Comme s’il m’avait prouvé qu’il pouvait encore gâcher ma vie. En 7 ans, je n’avais pas eu un seul problème dans ma vie et en une journée il avait réussi à tout faire basculer.
-T’es qu’un sale con, t’as réussi à me faire perdre la personne que j’aimais le plus au monde, j’espère que t’es fier de toi.
-Joyeux anniversaire, fiston. »
J’avais envie de l’étrangler, j’avais oublié que c’était mon anniversaire. Je n’avais même plus la force de le frapper. Je fondis en larme, silencieusement. Et, fatigué par tous les événements, je finis par m’endormir.

Le matin, tout était « rentré dans l’ordre », Anna et Wendy étaient retournées dans leurs facs puisqu’elles faisaient toutes les deux des études. Il ne restait plus que nous. A table avec John et Lou, je demandai,
« -Dites, vous me croyez pour hier soir, n’est-ce pas ?
-Will… avoues que c’est un peu tiré par les cheveux. On est trop vieux, on ne l’intéresse plus.
-Ouais mais d’un autre côté ça a toujours été un connard alors ça ne m’étonnerait pas qu’il ait fait ça.
-Qu’est-ce que je gagnerai à mentir de toute façon ? Mais pourquoi vous ne m’avez pas défendu hier ?
-Tu sais, je veux bien te croire pour hier, mais devant ma petite amie, je me voyais mal te défendre, puisque personnellement, je n’ai rien raconté à Wendy, je préférai ne pas la perdre, comme tu as perdu Ben.
-D’accord, je comprends.
-Il est vraiment dingue.
-Qu’est-ce que c’est que ces messes basses ?
Mon père posa un baiser sur la joue de Lou et frotta les cheveux de John, comme si notre famille était normale. Il s’installa pour déjeuner, Lou et John prétextèrent devoir défaire leurs valises, mon père les avait convaincus de rester plus longtemps, grand bien leur fasse !
-Pourquoi t’as fait ça, hier ?
-Parce que tu allais me tuer.
-Comme si tu ne l’avais pas cherché.
-Parce que je veux ton bonheur et ce n’est pas avec lui que tu l’aurais eu.
Je m’étouffais avec ma tartine, c’était une blague ?
-Non mais qu’est-ce que t’en sais ? Si tu voulais mon bonheur, tu aurais remarqué que je l’aimais ce mec !
-Un jour tu me remercieras !
-Un jour, je te botterai le cul, tu ne mérites rien d’autre que la mort.
Il posa sa main sur ma joue.
-Peut-être, mais au moins, je sais que tu ne m’oublieras jamais.
Je ne t’aurais jamais oublié si tu m’avais aimé comme un véritable père, non plus.
-Heu… oui.
Il descendit sa main autour de mon cou, je perdais tous mes moyens.
-Tu sais que j’aurai pu te tuer quand je le voulais, et tu es encore en vie, tu devrais me remercier d’avoir été aussi bon avec toi.
Il voulait quoi, une médaille aussi ?
-… Merci…
-Tu es un bon petit quand tu veux. Il posa un baiser sur mon front tout en posant sa main sur mon entre-jambe. Allez mon grand, retournes dans ta grande ville pour attraper les méchants.
-Comment tu sais que…
-J’ai trouvé la plaque dans tes affaires, allez file.
Je ne me fis pas prier, j’attrapai mon sac et me tournai vers lui avant de sortir.
-J'ai toujours voulu savoir... Pourquoi tu m'as fait ça ?
-Un jour... Tu comprendras.
Je pris le premier train jusqu’à Cleveland. J’étais sans Ben et je venais de passer la pire journée de ma vie mais au moins, j’étais parti : Fin du Flash Back.



In real life,

.


Ton pseudo : Bart.
Ton âge : 18 ans.
Niveau de Rp ? : Bon.
Où avez vous découvert le forum ? : Héhé.
Qu'en pensez-vous ? : Hoho !
Un commentaire ? : Non, aucun.
Le mot magique du réglement : [Okay by Morgan <3]


Dernière édition par Williams Taylor le Lun 31 Oct - 17:00, édité 1 fois
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Jonathan Around

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Votre job : Détective privé consultant.
Arme(s) : Une canne épée, et deux armes à feu.
Vos relations :

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MessageSujet: Re: Présentation de Williams   Présentation de Williams Icon_minitimeLun 20 Juin - 17:13

Ohwn très très jolie fiche, belle histoire ! *w* Pauvre Will'. TT

Validé ! <3
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