Je m'appelle Sinbad mais mes amis me surnomment Capitaine. Je suis né(e) à Bagdad le 24 Juillet et de ce fait j'ai donc disons une trentaine d'années, du moins en apparence. Côté cœur, je suis veuf (plusieurs fois, étonnant !), sachant que mon orientation sexuelle est bisexuelle. Je descends du célèbre Conte ; Les mille et une nuits, et je suis Sinbad le marin. D'ailleurs, je fais partie des Unknown. Cependant, on me confond souvent avec Jamie Dornan.

Tout me porte à croire que vous avez déjà entendu parler de moi, dans une taverne alors que vous écoutiez la conversation de quelques marins ivres morts, ou bien dans les bras d’une demoiselle qui vous racontait à quel point vous ne m’arriviez pas à la cheville, ou encore dans des livres d’histoires. Chacun connait au moins mon nom, voire les aventures que l’on m’attribue. Comment ça « non » ? Alors, il me semble essentiel de vous faire un p’tit topo rapide de ma situation :

Je suis né à Bagdad, un jour de pluie (Eh oui, il n’y a pas que du soleil à Bagdad). J’étais le premier et le dernier fils d’un marchand et de son épouse, j’avais déjà trois sœurs et j’en aurais trois de plus après ma naissance (sans compter toutes celles qui sont mortes, oui, c’est assez triste mais soyons réaliste, j’étais le seul garçon parmi une meute filles, alors je n’étais pas mécontent lorsque l’une mourait d’une maladie. Traitez-moi de tous les noms, ce n’est pas vous qui deviez coiffer les cheveux de vos six frangines chaque matin !). Je suis tombé amoureux de l’océan le jour de mes douze ans, j’avais eu la permission d’accompagner mon père jusqu’au port. Et pour moi, l’océan représentait la liberté que je recherchais. Mon père monta à bord du navire qui l’entraînerait vers sa mort (ne pleurez pas, moi-même je ne l’ai pas fait) et je rentrai chez moi, des rêves fous plein la tête. Sans tarder, je décidais d’apprendre à me battre pour pouvoir m’engager dans la marine. Une idée noble. La seule qui me traversera durant ma très longue vie. Mais, quelque chose me fit changer d’avis. Je suis passé à côté d’une taverne un soir et j’ai entendu quelqu’un raconter une blague (Vous avez envie de la connaître, n’est-ce pas ? Bon, alors la voilà : Un navire pirate aborde un navire marchand. Le capitaine des pirates crie « Tuez les femmes et violez les hommes ! ». Son second lui fait remarquer qu’il s’est trompé. Le capitaine reconnait son erreur –Maintenant vous savez que c’est une plaisanterie, un capitaine ne reconnait jamais ses erreurs devant son équipage- et crie « Tuez les hommes et violez les femmes ! ». A ce moment-là, sur le navire marchand, une petite voix masculine s’élève et s’écrie « Ce qui est dit, est dit ! »). Avouez qu’elle est excellente ?! Bref, sur un coup de tête, au lieu de signer mon ordre d’admission dans la marine, je montais à bord d’un navire hors-la-loi et je m’engageais comme matelot ! Je passais quelques belles années à apprendre le beau métier de pirate, avant de rentrer chez moi à l’âge de dix-sept ans. Entre temps, ma famille avait appris la mort de mon père. J’étais son héritier. J’étais riche. Pour m’occuper de mes sœurs et de ma mère, je renonçais à la vie trépidante de l’océan (vous voyez que je ne suis pas si ignoble !). J’aurais pu vivre toute ma vie aisément avec la fortune laissée par mon père. Seulement, je ne voulais pas d’une vie paisible, en ville, avec une femme et des enfants (et j’ai toujours eu du mal à gérer l’argent (entre les filles et le rhum, ma fortune disparut rapidement et sans douleur)). Ainsi, la dernière chose que je décidais d’acheter fut un magnifique navire.

Maintenant, je pourrais vous raconter mes aventures, du moins, celles pour lesquelles je suis devenu une légende. Par exemple ma bataille contre des oiseaux géants et les sacs de diamants que j’ai récoltés. Ou la façon dont j’ai échappé aux cyclopes. Ou lorsque j’ai failli perdre la vie avec l’une de mes épouses parce que la coutume voulait que les deux amants soient enterrés ensemble dès la mort de l’un d’entre eux. Ou mon splendide envol sur le dos d’un homme-oiseau … Si nous avions le temps, je vous demanderais de voter pour celle que vous préféreriez (oui, vous, lecteurs adorés). Mais, malheureusement, je vais devoir choisir à votre place. Je prendrais donc celle qui m’a le plus marqué …
Alors, le gagnant est : Les cyclopes !
Les cyclopes sont d’horribles créatures, ils ont la peau noire et un œil unique (Vous voyez Sauron dans le Seigneur des anneaux ? Eh ben c’est le même genre ! –Ce n’est pas parce que je suis un pirate de quelques centaines d’années que je ne connais pas les classiques du XXème siècle !). Les dents dépassent de leur immense bouche et ils ont des griffes aiguisées. En bref, ce n’est pas le genre de bestiole que l’on a envie de croiser à un carrefour de bon matin ! Nous avions essuyé une tempête, mon équipage et moi, une véritable catastrophe, mon navire avait été réduit en pièces dans les rochers aux abords d’une île, apparemment déserte (vous noterez que toutes mes aventures commencent par un naufrage et qu’elles finissent toutes par moi, seul et unique survivant très très riche, cela ne me dérange pas, mais c’est lassant de devoir acheter un autre navire, trouver un autre équipage …). Cette fois-ci, mon équipage était intact, j’avais sauvé un jeune moussaillon de la noyade et nous nous étions affalés sur la plage de sables fins, épuisés par cet ouragan. Bientôt, je conseillai à mes compagnons de reprendre la route pour trouver un endroit où dormir. Nous marchâmes des heures à travers une forêt dense avant d’arriver devant un magnifique palais, abandonné certes, mais assez grands pour contenir quelques géants. Cependant, nous étions si fatigués que nous nous écroulâmes rapidement une fois à l’intérieur, en sécurité. C’est là qu’apparut l’hideuse créature avec son seul œil. Elle tâta plusieurs membres de mon équipage jusqu’à en choisir un. Et elle le dévora sous nos yeux. Les jours passèrent et mes hommes mourraient, chaque soir le cyclope prenait l’un de nous. Mais nous pouvions marcher librement le jour car la bête ne revenait que le soir. Il ne restait pas beaucoup d’espoir mais, une nuit, j’élaborais mon plan. Je mis à contribution l’équipage restant, ils me procurèrent le matériel nécessaire pour construire des radeaux pour notre fuite. Ensuite, une autre nuit, nous attendîmes que le cyclope soit endormi pour lui planter tous ensemble un rondin de bois enflammé. Il poussa un cri atroce (Pire que de devoir écouter Charmant chanter !). Nous prîmes la fuite rapidement vers les radeaux. Mais, poursuivis par la malchance, nous n’allâmes pas bien loin, le cyclope revint avec deux de ses frères et ils nous lancèrent des pierres. Seul deux membres de mon équipage et moi survécurent à cet assaut. Nous remontâmes le fleuve et la mer et nous nous installâmes sur une plage à l’extrémité de l’île, loin des monstres. Au matin, l’un de nous avait disparu. Ne pouvant pas prendre le large sur un radeau, nous décidâmes qu’il fallait trouver un endroit sûr pour la nuit, nous montâmes dans un grand arbre pour dormir. Réveillé en pleine nuit par un sifflement, je vis en-dessous de moi, mon camarade dévoré par un serpent immense. Il fallait donc me prémunir de ce danger et pour cela, je construisis un abri tout autour de moi avec des ronces et des brindilles. Le serpent tenta bien de me dévorer mais n’y parvint pas. Au matin, je rejoignis la plage. Je ne pus m’enfuir que des jours plus tard, lorsqu’un navire me fit monter à son bord !

Pffiou. Quel travail laborieux. En plus de séducteur, voleur, meurtrier, aventurier, héros et capitaine, je vais pouvoir ajouter écrivain à mon CV ! Oh, j’espère sincèrement que cette histoire vous aura plu. Si ce n’est pas le cas, je ne peux que vous conseillez de demander à Shéhérazade de vous la raconter, ses talents sont plus grands que les miens. Pour l’heure, je vais me contenter de vous dire ce qu’il m’est arrivé récemment. J’ai, parmi mes multiples voyages, découvert un moyen pour traverser les mondes. J’ai rencontré un homme … Un magicien, celui que vous appelez Le ténébreux, qui m’a gentiment offert la seule chose qui me manquait (mais si je vous le disais, je n’aurais plus aucun mystère pour vous ♥). Aujourd'hui, je ne fais qu’une chose : Je vis. Comme bon me semble, libre sur l’océan, je navigue, je tue, je bois, je couche à droite et à gauche, je bois, je pille, je bois. Une vie de pirate en somme. Que rêver de mieux ?

Mais bien sûr, c’était sans compter sur ma malchance naturelle avec les navires (comme si l’océan ne voulait pas de moi !), mais peut-être qu’au final, ce ne sera pas si terrible de s’échouer dans cette jolie bourgade qu’est Storybrooke, des gens à rencontrer, des magasins à piller, des filles à viol… Oubliez donc cette dernière partie et venez me souhaiter la bienvenue !