•TA PLUS GRANDE QUALITÉ : ... ? Aucune idée.
•TON PLUS GROS DÉFAUT : Quelle importance ?
•UN TIC, UNE MANIE : Je suis toujours aux petits soins avec Adam
Fêtard, joyeux, optimiste, étourdi, maladroit, indépendant, capricieux, séducteur, infidèle, débrouillard, débauché, bavard, plutôt discourtois, sportif, créatif. Fainéant, égoïste, impatient, extraverti, menteur, sans honte, hypocrite, narcissique, enthousiaste, mystérieux, plutôt froid mais empli de colère et de violence. Il pourrait se révéler très fidèle, serviable et aimant envers quelqu’un.  

« Mademoiselle ? Il est l’heure de vous réveiller.
- … Je suis réveillé. Je vais me préparer sans ton aide aujourd’hui, merci Lisa.
- Comme vous voulez, si vous avez besoin de moi, je serai en bas. A plus tard Mademoiselle.
- Hum… »

Mes larmes coulèrent lentement sur mon oreiller. Je voulais que tout cela prenne fin une bonne fois pour toute. Je voulais être libre… Je voulais surtout être moi. Je me redressai. J’essuyai mes yeux et je repoussai mes longs cheveux blonds derrière mes épaules. Quelqu’un frappa à la porte.

« Oui ?
Lisa entra à nouveau.
- Pardon de vous déranger une fois encore, Mademoiselle mais votre mère m’a demandée de vous dire de ne pas la faire attendre, elle est en compagnie de Monsieur le comte François, votre fiancé.
- J’arrive. »

Je choisis une robe parmi toutes celles de mon dressing, une rouge simple. Je la mis machinalement, comme je le faisais depuis deux ans. Avant cela, Lisa s’occupait de me vêtir, aujourd’hui, je préférais qu’elle ne me regarde pas… Je m’installai ensuite devant ma coiffeuse. Je brossai lentement mes cheveux, les yeux dans le vide. J’aurais donné n’importe quoi pour mourir à cet instant. J’optai pour une coiffure simple et élégante, l’on m’avait appris à faire cela, comme pour tout le reste… Je me maquillai avec délicatesse.
Je ne comprenais pas pourquoi personne ne me voyait tel que j’étais … C’était comme un cauchemar sauf que je ne parvenais jamais à me réveiller. Mon cœur se serra lorsque je vis mon reflet dans le miroir. Bien sûr que j’étais joli, j’aurais préféré que ce ne soit pas le cas…
Je sortis de ma chambre et je descendis jusqu’au salon où l’on accueillait les invités. Un sourire triste sur le visage, je m’inclinai devant le comte et je saluai ma mère. Elle s’excusa avant de quitter la pièce. Nous laissant seuls, mon fiancé et moi.

« Je suis enchanté de vous revoir ma Dame. Vous êtes toujours aussi belle.
- Merci.
- Votre mère m’a dit que vous aviez eu quinze ans la semaine dernière, félicitations … J’ai pensé que nous pourrions organiser notre mariage bientôt ?
- Bien sûr.
- Parfait ! Je m’occupe de tout ma Dame.
- Splendide. J’ai hâte. »

Il quitta précipitamment le manoir. Il était ravi. Je songeai à me suicider. Que ferait-il lors de notre nuit de noces ? Ma mère entra dans la pièce et me prit dans ses bras. Quelques années auparavant, tous mes soucis auraient disparu grâce à ce simple geste d’affection… Aujourd’hui, cela ne faisait que me rendre plus malheureux. Elle était fière de sa fille. Pas de moi. Elle m’embrassa sur la joue.

« C’est une merveilleuse nouvelle, ma chérie ! Nous allons commander ta robe, tu seras magnifique.
- Sans aucun doute, mère.
- Je t’aime, ma colombe.
- Je sais, mère… Moi aussi. Vous permettez que je remonte, je suis fatigué.
- Bien sûr, repose-toi ! »

Elle me sourit. Je remontai dans ma chambre. J’enlevai ma robe, ne gardant que mes sous-vêtements sur moi.

« Je le savais.
Je sursautai avant de tourner la tête vers la porte qui donnait sur ma salle de bain. François n’était pas parti.
- Navré de vous décevoir. Vous pouvez toujours annuler le mariage.
Il s’approcha de moi et prit mon menton entre ses doigts. Il était plus grand et avait bien vingt ans de plus.
- Et perdre une aussi jolie perle ? … Tu es plus séduisante que la plupart des femmes que l’on m’a présenté.
- Je n’ai pas encore dit oui, Monsieur le comte.
Il posa sa main sur mon entre-jambe et il sourit.
- Tu ne voudrais pas faire de la peine à ta pauvre mère, n’est-ce pas ? … Je t’accepte tel que tu es, ce ne sera pas le cas de tout le monde. Tu as de la chance d’être tombé sur moi, un autre aurait pu te faire pendre pour ça.
- … Bien sûr. Je vous remercie.
Il força le passage de son pouce entre mes lèvres et ses yeux plongèrent dans les miens.
- Seulement… J’ai besoin d’un avant-goût, tu comprends ? Je ne vais pas t’épouser si tu ne vaux rien au lit…
- Je refuse de…
- Ce n’était pas une question. »

Il arracha mes sous-vêtements féminins et me plaqua sur le ventre sur mon lit.  

POURQUOI ?! Mon poing rencontra le miroir de ma coiffeuse qui se brisa en une centaine de morceaux. Je sentis l’un de mes doigts craquer et du sang se mit à couler sur mes accessoires de coiffure. L’image que la glace me renvoyait ne m’avait jamais plu, maintenant, j’apparaissais tel que j’étais, brisé, plein de failles… Pourquoi tout le monde semblait trouver cela normal ?! Pourquoi est-ce que personne n’était jamais intervenu en ma faveur ?! Qu’avais-je fait de mal pour me retrouver dans cette situation ? … Je voulais juste que l’on m’aime … J’avais joué le jeu en pensant que ça finirait par s’arrêter … J’attrapai la paire de  ciseaux et d’un coup sec, je coupai tous mes cheveux. Des larmes de rage roulaient sur mes joues, faisant couler le mascara que je portais. J’essuyai mon rouge à lèvres du revers de la main. J’en avais assez !
La porte s’ouvrit, Lisa entra.

« Mademoiselle Johanna !
Elle se précipita vers moi et posa sa main sur mon épaule. Je me retournai et lui plantai la paire de ciseaux dans la gorge.
- JE NE M’APPELLE PAS JOHANNA !
Elle joignit ses mains sur sa plaie et se mit à sangloter en crachant du sang.
- JOSHUA ! JE M’APPELLE JOSHUA ! »
Je la regardai s’écrouler avec délectation. Je n’éprouvais pas de remords, elle l’avait mérité. Comme tous les autres. J’arrachai la paire de ciseaux de son corps et me dirigeai vers la porte.

« Josh ? »

Je laissai tomber mon arme et me retournai. Je me précipitai dans les bras de Tom en pleurant. Il me serra contre lui avec amour. Je n'étais pas un enfant très heureux. Je ne l'avais jamais été parce qu'on ne m'avait jamais laissé l'occasion d'être moi-même ... Excepté lorsque je me trouvais avec Tom. Il avait été mon premier et mon seul véritable ami. Il était le seul à me comprendre et à m’accepter. Il était le seul à pouvoir m’aider à fuir tout ça …
J'allais enfin pouvoir être moi. Josh. L'homme que j'avais été à la naissance et celui que je serais le jour de ma mort. Je pouvais enfin détruire la personne que l'on m'avait forcé à être jusqu'ici ...