The Mysteries of Paris
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 Il n'y a qu'un seul être au monde qui puisse me sauver à chaque fois que je fais une bêtise... [PV John <3]

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Benjamin Anderson

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MessageSujet: Il n'y a qu'un seul être au monde qui puisse me sauver à chaque fois que je fais une bêtise... [PV John <3]   Il n'y a qu'un seul être au monde qui puisse me sauver à chaque fois que je fais une bêtise... [PV John <3] Icon_minitimeDim 31 Aoû - 16:19

Je souris parce que je pense que si l'on cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. Ma douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée.
Ça n’a jamais été terrible là où je suis allé, mais là où je vais, par contre, c’est largement mieux. ♡


Des années auparavant, j’avais rencontré une vieille femme. C’était en Inde, lors de mes nombreux voyages. Elle avait voulu lire l’avenir dans les lignes de ma main. J’adorais ce genre de prédictions, je n’avais pas refusé. Elle me prédit des aventures, des difficultés, de la douleur, de la joie, même de l’amour. Elle me raconta des choses banales en somme. Cependant, avant que je ne parte, elle me sourit et rajouta « N’oublie pas que dans la vie, tout se paye. ». En clair, si je commettais des mauvaises actions, il m’arriverait des mauvaises choses. Une histoire de karma. Malheureusement, cela aurait pu signifier n’importe quoi, j’avais commis un grand nombre de péchés et sur le moment, je ne m’en inquiétais pas… Aujourd’hui, la roue s’était mise à tourner et ce n’était pas en ma faveur. Je n’avais eu que ce que je méritais. Je le savais mais bon sang, je n’avais jamais ressenti une telle douleur. Et pourtant, j’avais eu mon lot de souffrance… Je n’étais pas en mesure de me plaindre, il y avait une bonne raison à tout cela et ce n’était rien d’autre que ma stupidité. Celle qui m’avait toujours mise dans des situations désespérées mais tellement excitantes. Je l’adorais cette stupidité, elle me rendait euphorique, elle provoquait des montées d’adrénaline qui m’étaient indispensables. Et parfois, elle provoquait aussi des accidents, malheureux et impossibles à rattraper avec de simples excuses. Des accidents que je ne pourrais jamais oublier et qui me provoqueraient des cauchemars durant toute ma vie. J’avais détruit une vie. Deux. Il fallait bien que je paie…

Et pour la première fois, je me demandais si j’allais mourir, si c’était vraiment mon heure. J’avais toujours pensé que j’étais immortel. Même si la sensation que je perdrais la vie assez jeune m’avait traversé plus d’une fois, je me sentais totalement invulnérable … Jusqu’à mes trente-trois ans au moins. Cet homme mettait toutes mes théories en doute. Je ne pouvais pas partir maintenant. Pas comme ça, c’était tellement… Décevant. J’avais oublié de nourrir nos lapins, Lucien devait me faire un compte rendu de l’Homme qui rit et je devais acheter un petit chien à Véni, pour lui faire un peu de compagnie… Pourquoi pensais-je aux actes les moins importants ? Pourquoi … J’évitais de penser à John ? Peut-être parce que je n’en avais pas la force. Me dire que j’allais mourir avant de l’avoir embrassé me paraissait si … triste. Je ne pouvais pas l’abandonner, il avait besoin de moi. C’était trop cruel. Je voulais vivre.

J’eus l’étrange sensation de plonger dans mon corps et les retrouvailles furent terriblement douloureuses. J’avais mal partout, surtout à l’arrière du crâne que je frottai doucement. Mes yeux s’ouvrirent avec lenteur. Il faisait encore nuit… Je n’osais pas regarder mes blessures, je ne voulais pas savoir ce qu’il m’avait fait. Je commençais à retrouver mes facultés vocales et cela me rassura au plus haut point, bien que ce ne soit pas encore une grande réussite. Il ne m’avait pas tué mais … La peur me submergea à nouveau, à l’idée qu’il revienne. Qu’il n’ait fait cela que pour me torturer un peu plus… Je m’appuyai contre le mur et je tentai de me lever sans attendre. S’il comptait revenir, au moins devrait-il me chercher. Je frissonnai en marchant avec difficulté. Je me mordis la lèvre inférieure pour ne pas pleurer. Cela aurait été ridicule. J’étais un homme, pas une fillette,  comme me l’avait toujours répété mon père. La douleur n’était rien en comparaison de ce que je ressentais. Personne n’était venu me sauver, pas même John. Si cet homme avait eu envie de me tuer, il l’aurait fait sans problème. Je ne m’étais pas débattu, je n’avais rien fait. Mais qui se serait inquiété ? Je disparaissais régulièrement durant des nuits entières, voire des jours. Je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même si personne n’était venu me chercher… Mais j’en voulais un peu à John. Il avait promis de me protéger… Il avait … Une voix tellement magnifique. Je sentis mon cœur battre dans ma poitrine, l’entendre me rappelait que j’étais vivant. Vraiment vivant. Je me tournai pour le rejoindre. Il était venu me chercher. Il s’était inquiété pour moi. Sans le vouloir, des larmes roulèrent sur mes joues et je m’effondrai devant lui, complètement épuisé.

« John… Vous êtes enfin là. »

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Jonathan Around

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MessageSujet: Re: Il n'y a qu'un seul être au monde qui puisse me sauver à chaque fois que je fais une bêtise... [PV John <3]   Il n'y a qu'un seul être au monde qui puisse me sauver à chaque fois que je fais une bêtise... [PV John <3] Icon_minitimeMar 2 Sep - 15:53

Ben ∞ John

« Que se passe-t-il quand on tombe amoureux ? Suite a certains stimuli, l’hypothalamus déclenche une puissante libération d’endorphine. »


Le temps passe parfois à une vitesse effarante. En une seconde, tout peut basculer. Effrayant, n'est-ce pas ? Pourtant, assis dans mon fauteuil, l'oreille attentive aux tic tac de la petite horloge posée au-dessus de la cheminée, j'avais l'impression que les minutes s'étiraient tant et si bien qu'elles se transformaient en heures. Mon récent colocataire et assistant, Ben Anderson, voleur de surcroît, n'était pas rentré depuis un petit moment. Oh, certes, il lui arrivait fréquemment de disparaître, et je ne m'en étais jamais inquiété. Mais, aussi étrange que celui puisse paraître, lorsque je le mettais au courant d'une enquête, il restait sur mes talons et me suivait dans toute la ville. Son petit côté curieux, j'imagine... Or, il n'était pas rentré. Et ça, c'était un fait inhabituel. Si inhabituel, en vérité, qu'il me dérangeait particulièrement. Loin de lui en vouloir de ne pas venir, je savais que quelque chose clochait. Mais quoi, exactement ? Je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus, car tous les scénarios qui se formaient dans mon esprit me paraissaient improbables. Improbables mais effrayant. Noyade ? Il ne savait pas nager, bien qu'il ne m'en ait jamais parlé. Enlèvement ? Il avait de la chance, mais il ne savait pas se battre. Tué ? Je ne préférais pas y songer, cela aurait été de ma faute, et bien assez de démons hantaient mes nuits.
Je me trouvais parfaitement stupide, à me ronger les sangs de la sorte. Mais, d'un autre côté, il y avait bel et bien quelque chose de louche, dans cette histoire. Je me levai et allai ouvrir la fenêtre. Il faisait nuit depuis longtemps, déjà, et la lune éclairait faiblement les façades des maisons alentours. Les bas quartiers étaient mal famés. Il pouvait lui être arrivé n'importe quoi... N'importe quoi. Je poussai un léger soupir et, après quelques minutes d'attente supplémentaire, j'attrapai mon chapeau et ma veste et sortis dans les rues sombres et lugubres des bas quartiers de Paris.

Depuis que le nouveau dirigeant était au pouvoir, je voyais, petit à petit, les rues devenir de moins en moins sûres. Les personnes désespérées tentaient des actes désespérés pour survivre. Voles, tueries, vandalismes... A chaque coin de rue, une paire d'yeux vous observez en silence, jugeant si vous aviez assez de sous dans vos poches, ou même une belle arme à votre ceinture. La déchéance totale. Cela était effrayant, en un sens. Resserrant ma veste autour de moi à cause du froid qui mordait mes joues et mes lèvres, je descendis un peu plus bas dans les quartiers, jusque dans les allées commerçantes où, à cette heure tardive, peu de personnes osaient s'aventurer. Je n'y voyais presque plus rien, car la lune jouait à cache cache avec les nuages, et cela mettait mes nerfs à vif. Je détestais ce genre de situation et comptais sur ma seule ouïe pour me sortir d'un mauvais pas. Finalement, je fis le tour d'un pâté de maisons pour remonter dans une allée perpendiculaire. Je décrochai une lanterne du mur pour l'allumer et y voir un peu plus clair devant moi. Je me demandais dans quel pétrin Ben avait bien pu tomber, une fois encore... Je remontai la rue, ne sachant aucunement pas où commencer mes recherches. Je ne savais même pas s'il avait vraiment disparu et s'il n'était pas en train de monter à la fenêtre de mon appartement qu'il trouverait vide. Mais je préférais avoir le cœur net.
Alors que je me rapprochai des quartiers plus riches de la ville, je perçus une ombre bouger légèrement dans une ruelle à ma gauche. Je m'arrêtai et tendis légèrement la lanterne devant moi.

« Ben ? » ma voix résonna quelque peu sur les parois et je fis quelques pas en avant.

La silhouette se retourna. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine : c'était bien lui ! Je venais de le retrouver ! Excellent, comme quoi, un peu de chance se rangeait parfois de mon côté aussi. Mais, alors qu'il s'approchait de moi, je vis avec horreur que des larmes brouillaient ses yeux et qu'il n'avait pas du tout l'air en forme. Ses traits étaient tirés, et il était semblable à ces personnes traumatisées que j'avais déjà rencontrées dans ma vie. Il murmura quelques paroles avant de s'écrouler. Je lâchai aussitôt ma lanterne et le rattrapai avant que sa tête ne heurte violemment le sol. Que lui avait-on fait ? Je n'avais pas le temps de me poser la question, ici et maintenant. D'un coup, je le pris dans mes bras et le transportai jusque dans mon appartement. La route fut plus longue qu'à l'allée, car Ben pesait son poids malgré tout, et mes muscles en souffraient beaucoup. Je réussis néanmoins à la déposer sans encombre sur le lit. Chose faite, je lui enlevai sa chemise et haussai les sourcils. Quelle horreur... Si les sutures étaient chirurgicales, et donc impeccables, elles n'en restaient pas moins rouges et donc potentiellement infectées. Je sortis tout le matériel médical que je possédais et commençai à essuyer doucement ses plaies. Visiblement, son agresseur lui avait enlevé l'appendice et un rein. Ce malade avait abîmé mon assistant. Je le retrouverai et le mettrai moi-même derrière les barreaux.
Doucement, je posai une compresse d'eau froide sur le front de Ben. Il aurait peut-être une ou deux poussées de fièvre, si ses plaies étaient infectées, mais avec les pommades que j'y avais appliquées, tout se passerait bien, normalement. Ne restait qu'à déterminer de quelle façon il vivrait le traumatisme. Je le voyais comme une personne forte, mentalement, mais une telle expérience pouvait faire lâcher certains nerfs. Je tirai mon fauteuil jusqu'à côté de son lit et me laissai tomber dessus en veillant sur son sommeil.

Quelques heures plus tard, ne le voyant toujours pas bougé, je décidai de me lever pour préparer du café. Alors que je portai ma tasse à mes lèvres, je ne sais quel élan de gentillesse s'empara de moi, car je descendis à la boulangerie la plus proche. L'aube se levait doucement, et les boutiques ouvraient leurs portes dans les hauts quartiers de Paris. Je pus donc acheter plusieurs croissants encore chauds, ainsi que des pains au chocolat. Chose faite, je refermai la porte de l'appartement derrière moi pour entendre un grand bruit provenant de la chambre. Je poussai la porte qui claqua contre le mur et trouvai Ben étendu sur le sol. Il avait essayé de se lever, sans aucun doute, mais cela lui était impossible, dans son état, sans avoir une douleur fulgurante dans le bas du ventre et l'estomac. Je posai croissants et pains au chocolat sur le coin du lit et me laissai tomber à genoux devant mon assistant, posant une main presque réconfortante sur son épaule.

« Doucement, voyons ! Vous allez vous faire mal. Venez, et recouchez-vous, je vais vous aider. »
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MessageSujet: Re: Il n'y a qu'un seul être au monde qui puisse me sauver à chaque fois que je fais une bêtise... [PV John <3]   Il n'y a qu'un seul être au monde qui puisse me sauver à chaque fois que je fais une bêtise... [PV John <3] Icon_minitimeVen 5 Sep - 14:54

Je souris parce que je pense que si l'on cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. Ma douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée.
Nous tombons pour mieux apprendre à nous relever. ♡


« Allons Ben ! Pourquoi tu ne veux pas jouer avec nous ? Viens ! »
Mes yeux se posèrent avec effroi sur le lac dans lequel me tirait un petit garçon. Je me débattis pour qu’il me lâche mais il était beaucoup plus fort…
« Lâche-moi ! Je ne veux pas y aller !
- Qu’est-ce que tu as Ben ? Tu es effrayé ? Tu as peur d’un peu d’eau ? Tu es vraiment une déception, tu t’en rends compte ? Une déception permanente ! Tu es terrifié par n’importe quoi ! Tu ne sais pas te défendre, tu te laisses faire. Tu es un être faible. »
Ce n’était pas les paroles d’un petit garçon… Il se tourna vers moi, son visage était plongé dans la pénombre… Je ne pouvais pas le voir. Pourquoi est-ce que je ne pouvais pas le voir ? Je tentai de le tirer vers l’arrière. Je ne voulais pas tomber dans ce lac. Je ne voulais pas me noyer. L’enfant serra mon poignet avec plus de force. J’entendis un « crac » sonore et une douleur intense se propagea dans tout mon bras. Je tombai à genoux, des larmes ruisselaient sur mes joues.
« Laissez-moi !
- Tu l’as tuée Benjamin ! Tout ça c’est de ta faute !
- Quoi ? Mais je …
- Elle est morte à cause de toi !
- Non c’est faux !
- TAIS-TOI ! »
Le sol trembla, une lumière blanche m’aveugla. J’étais attaché, étendu sur une table d’opération froide. Je me débattis mais sans succès. Un homme dont je ne voyais pas le visage se tenait au-dessus de moi. Il se mit à rire et enfonça violemment un scalpel dans mon ventre !


***
Une douleur intense dans le bas ventre me réveilla en sursaut. Tous mes membres étaient encore engourdis et j’avais mal à la gorge. J’ouvris lentement les yeux pour constater que j’étais chez John, en sécurité. Je faillis me mettre à pleurer. Je ne risquais plus rien maintenant, il n’existait aucun endroit plus sûr que celui-ci pour moi dans cette ville, à part peut-être le manoir de Barth. Mon cœur se serra en repensant à tout cela, j’aurais pu mourir. J’aurais pu abandonner mon frère et Chris … Et Lucien. Il fallait absolument que je parle de Lucien à Barth pour qu’il ne se retrouve pas tout seul si je venais à perdre la vie… Je caressai doucement l’arrière de mon crâne avant d’essayer de me lever. Bien sûr, cela fut un échec. Je ne pouvais pas marcher, j’avais trop mal. Je tombai lourdement sur le sol. « Tu rampes à mes pieds, Benjamin ? Comme le misérable insecte que tu es ? Peut-être que si tu savais te défendre, tu n’en serais pas là ! » Je tentai de me relever mais je n’y parvins pas. John entra alors dans la pièce, sans doute alerté par tout mon vacarme. Le voir me rendit bêtement joyeux. Maintenant, j’étais certain que plus rien ne pourrait m’arriver. Il était là pour veiller sur moi … Parce que je ne peux pas le faire tout seul. Il posa la main sur mon épaule… Je ne me rappelais pas avoir été aussi proche de lui un jour… Alors qu’il terminait sa phrase, je ne pus m’empêcher de le serrer contre moi. Je voulais être sûr qu’il était bien réel, que je n’étais pas mort là-bas. Je voulais qu’il soit ici, dans mes bras.

« Vous m’avez vraiment trouvé. Je ne suis pas mort… John, vous ne pouvez pas savoir à quel point vous m’avez manqué. Je pensais que nous ne nous reverrions jamais … Vous me promettez que c’est la réalité, n’est-ce pas ? Que je n’ai pas perdu la vie là-bas, tout seul ? »

Je fermai les yeux pour profiter de cet instant puis il m’aida à me recoucher. Je n’aimais pas rester immobile mais… Je n’avais plus vraiment envie de sortir, comme si l’extérieur me paraissait terriblement dangereux d’un seul coup alors que cela ne m’avait jamais ennuyé auparavant… Je supposais qu’il allait me falloir un temps d’adaptation … J’espérais qu’il ne serait pas trop long… Je sentis l’odeur des croissants et des pains au chocolat avec délice. Je tentai de me redresser légèrement sur le lit et je fis signe à John que je voulais manger. Après avoir avalé trois pains au chocolat et deux croissants –comme si j’avais passé deux semaines dans cette cave alors qu’il ne s’était écoulé qu’une seule nuit-, je baissai légèrement la tête.

« Je connaissais cet homme. Vincent quelque chose. Il est de la noblesse. J’ai tué sa fiancée il y a très longtemps. Il voulait juste … Que je paie. C’est normal, n’est-ce pas ? Je ne sais pas où il habite … J’ai eu si … Mal… Je me suis évanoui et je n’ai jamais vraiment bien vu son visage … Je suis désolé, John. Je n’ai pas été un très bon assistant ce soir… J’avais si peur … Je ne pensais à rien d’autre que vous… »

Je me redressai encore un peu en grimaçant puis je levai les yeux sur John, il était si gentil… Mais je ne pouvais m’empêcher de penser qu’il n’avait pas arrêté mon kidnappeur. J’avais encore eu le droit à un coup de chance inouï aujourd’hui. Le psychopathe m’avait laissé partir pour une raison complètement dingue et qui n’appartenait qu’à lui… Mais en tout cas, ce n’était ni grâce à moi, ni grâce à John …

« … Vous ne m’avez pas sauvé dans cette cave … Il m’a laissé partir … Mais il aurait pu me tuer et personne ne m’aurait protégé… Je suis faible… Si je n’avais pas eu de chance, je serais mort sans même pouvoir me débattre ! Il faut que vous m’aidiez… Je ne veux plus être faible. Je ne veux plus me laisser faire. Je veux savoir me défendre comme vous ! Vous voudriez-bien m’apprendre ? S’il vous plait…. »

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MessageSujet: Re: Il n'y a qu'un seul être au monde qui puisse me sauver à chaque fois que je fais une bêtise... [PV John <3]   Il n'y a qu'un seul être au monde qui puisse me sauver à chaque fois que je fais une bêtise... [PV John <3] Icon_minitimeSam 6 Sep - 0:46

Ben ∞ John

« Ce qu’on recherche, c’est ce sentiment que, quoi qu’il arrive, on sera toujours mieux avec cette personne que sans elle, dans les mauvais moments comme dans les bons ; qu’être avec cette personne rend les épreuves plus agréables, ou du moins plus supportables.»




La réaction de Ben me surprit énormément. Je ne m'attendais pas à ce qu'il m'étreigne alors que je l'aidais simplement à se remettre dans son lit. Toutes marques d'affection me laissaient figé, aussi bien physiquement que mentalement. Je repris tout de même rapidement contenance et le repoussai légèrement pour ne pas que nous soyons trop proches l'un de l'autre. Je supposai qu'il avait besoin de savoir que tout ceci était bien réel, mais, diantre, pas de câlins ! Je lui fis un bref sourire pour lui signifier que j'écoutais ses propos délirants : évidemment qu'il n'était pas mort. Cependant, il aurait très bien pu perdre la vie ... Je n'étais pas arrivé à temps, après tout, et mes recherches auraient pu durer des jours, je n'avais aucun indices. Cette fois-ci, le hasard avait tout fait. Je m'en voulais beaucoup.

« Bien sûr que vous êtes vivants, Ben. » dis-je avant de l'aider à se recoucher.

J'aurais personnellement détesté me retrouver dans sa situation. Me faire enlever mes organes par un inconnu puis me retrouver alité pendant plusieurs jours... Quelle perte de temps et d'énergie. Je poussai un léger soupir en regardant mon assistant se redresser dans ses couvertures et attraper les pains au chocolat et les croissants. À cet instant précis, il ressemblait à un ogre qui avait été mis à la diète. Heureusement, il avait de l'appétit, c'était une très bonne chose, car je pensais qu'il resterait malade pendant une journée encore, au bas mot. En attendant qu'il se régale de ces viennoiseries, j'attrapai ma tasse de café et en bus quelques gorgées. La semaine allait être longue avec un Ben au lit et des enquêtes sans assistant. Oui, bien que je n'aimasse pas me l'avouer, avoir un assistant était devenue une habitude, à présent, et me plonger dans des affaires sans lui me paraissait fade et plus délicat qu'auparavant. Stupide de s'attacher à quelqu'un de la sorte, n'est-ce pas ? Mais Ben était devenu un ami, à mes yeux. Il me faisait rire, parfois, et j'aimais beaucoup lui apprendre des choses. Il faisait souvent des erreurs – comme la fois où il avait mis le feu à une rare collection de livres – mais il apprenait vite également.

Je posais ma tasse de café sur la table de chevet lorsqu'il baissa la tête pour me parler de son agression et de son agresseur. Je fronçai légèrement les sourcils, attentif à ce qu'il pouvait bien me raconter, car j'étais déterminé à arrêter son tortionnaire. Un malade de son espèce ne devait pas rester longtemps en liberté. Il avait fait cela à Ben, mais il n'hésiterait sûrement pas à le faire à d'autres civils. Cependant, quelques mots me rebutèrent. Ben, tuer quelqu'un ? J'en doutais fortement, il devait y avoir une erreur... Ou peut-être un meurtre accidentel. Mais, là encore, je connaissais assez Ben pour savoir qu'il devait se sentir extrêmement coupable... Je supposais aussi que si c'était par vengeance que son agresseur avait agi, il ne comptait pas recommencer. Vincent... Il y avait beaucoup de Vincent dans cette ville, mais un seul pour savoir faire des sutures chirurgicales, à ma connaissance : Vincent de Préville, un Duc. Autrement dit, une personne intouchable sauf si je réunissais assez de preuves... Et encore. Même moi, je ne pourrais pas faire grand chose, et sûrement pas convaincre ces stupides policiers corrompus. Je restai pensif quelques secondes, l'expression neutre comme d'habitude. Seule une petite lueur brillait au fond de mes yeux, cette fois. Une lueur de compréhension pour Ben, une sorte de bienveillance que je ne soupçonnai pas avoir jusque-là. Il s'excusait, alors qu'il n'avait pas à le faire. C'était à moi de lui demander pardon pour avoir été un mauvais professeur. Je ne m'étais pas rendu compte de toutes ses lacunes au combat, alors que mon métier requérait un minimum de savoir faire dans ce domaine.

Il me fit un reproche voilé, ce à quoi je baissai les yeux sur mes mains. En effet, je n'avais pas arrêté son kidnappeur, et je ne l'avais pas sorti de cette cave. J'aurais aimé le sauver avant qu'on ne touche à sa peau avec un scalpel, mais malheureusement, j'étais arrivé trop tard. A ses mots, je me redressai et passai les mains derrière mon dos en marchant jusqu'à la fenêtre pour observer le quartier encore silencieux. Je pris le temps de réfléchir. Si Ben souhaitait rester mon assistant, il allait de toute façon devoir apprendre à se battre, ou au moins à ce défendre... Il ne pourrait pas le faire avant plusieurs jours, mais je lui donnerais des livres à lire, des enquêtes à résoudre et des cadenas à crocheter pour le tenir occupé. Sans me détourner de la fenêtre, je lui répondis :

« Il est évident que je vais vous apprendre à vous battre et à vous défendre. Vous ne pouvez pas rester démuni face à un agresseur, surtout si vous restez mon assistant, et encore pus dans les bas quartiers de Paris. Je vous apprendrai également à tirer à l'aide d'un pistolet.... » je me tournai vers lui. « Lorsque vous irez mieux, j'aimerais en savoir plus sur cette femme que vous avez tuée. »

Sur ce, je quittai la pièce en le laissant se reposer.

* * *

« Merveilleux, vous êtes déjà prêt ! Allez, laissez tomber vos cadenas, aujourd'hui, vous allez apprendre à tirer. Cela demandera moins d'effort physique que de vous apprendre des postures de défense ! Venez, ce sera ... Intéressant. »

Je lui fis un bref sourire tout en posant mon chapeau sur ma tête et descendis dans la rue en sa compagnie. Tout le long de notre chemin, lui racontai la dernière enquête que j'avais résolu avant que nous ne nous rencontrions, quelques mois plus tôt. Nous traversâmes les bas quartiers et nous engouffrâmes petit à petit dans la forêt qui bordait les quartiers riches de la ville. Les forêts des quartiers pauvres avaient été rasées, petit à petit, afin de laisser de la place pour les industries. Seules les fermes de mon frère cadet, le comte Nathanaël Around, se trouvaient encore entourées d'arbres et de champs.
A la fin de mon histoire palpitante, je m'arrêtai près d'un gros chêne et sortis mon pistolet de ma ceinture pour tirer dans le tronc. Je me tournai vers Ben et lui fis l'un de mes petit sourire en coin plein d'assurance. Je lui tendis l'arme.

« C'est à votre tour. Ce n'est pas si dur que ça, vous visez, vous tirez, et vous devez toucher ! Allez-y, je vous observe. »

Je ne m'attendais pas à des miracles du premier coup, mais on apprenait toujours mieux sur le tas, et comme la pratique valait mieux que de longs discours... De plus, Ben n'aurait écouté que la moitié de mes propos. Je croisai les bras sur ma poitrine et braquai mes yeux sur lui.
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