"Si ce monde ne veut plus de moi, alors je n'en veux plus moi non plus. "
• Âge: 24 ans
• Origine {Où es-tu né?}: Japon
• Métier: Etudiant en médecine légale
• Groupe : Citoyens
• Relations: Son frère Aito
• Si je te pince tu dis... ? Enfoiré
• Plutôt Sucré ou Salé ? Sucré
• Que trouverait-on dans ton casier judiciaire ? (Plutôt pour les criminels.) : Beaucoup de petits délits en rapport avec la drogue.

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Quelques renseignements supplémentaires ?

Quel est ton plat préféré ? La tarte aux pommes
Quelle est ta boisson préférée ? Le Gin Tonic
Quel est ton film, ou ton livre, préféré ? Le 5ème élément
Quel est ton pays préféré ?La Russie
Quelle est ta fleur préférée ? La rose
Tu meurs demain, que fais-tu aujourd’hui ? Question idiote sachant que je pourrai mourir demain. Je profite déjà bien assez de ma vie.
Ta religion ? Je ne sais pas...
Consommation de drogue, d’alcool, de tabac ? Ouais.
Ton avis sur l’avortement ? N'importe quoi c'te question.
Ton avis sur l’homosexualité/ La bisexualité ? Je suis gay.
Ton plus grand rêve ? Guérir ? Ou mourir d'une autre manière. Plus basique, j'aimerai être le héros d'un manga dessiné par mon frère.
Quel a été le plus beau et le pire jour de ta vie ?Lorsque j'ai rencontré Tim, lorsque ma mère a appris pour ma maladie, nos vies étaient parfaites avant ça.
Quelle est ta plus grande peur ?Mourir de cette maladie
Si tu pouvais changer une seule chose dans ton passé, ça serait ? Cette maladie stupide.

Naoki est un grand sportif, il est passionné par tous les sports extrêmes comme le parachute ou le ski hors piste, il aime les sensations fortes, elles lui donnent l'impression d'être en vie. Mais d'un autre côté, il adore faire la fête, profiter de la vie, boire, prendre de la drogue. Il est capable de faire n'importe quoi d'un peu idiot pour s'amuser. Il déteste qu'on le plaigne ou qu'on soit gentil avec lui uniquement parce qu'il est malade, et il est très jaloux de son frère qui n'a jamais reçu la moindre attention. Ainsi, il se rend détestable avec tous les gens qui savent pour sa maladie, il est chiant, désagréable, froid. Pourtant, il peut être affectueux et très gentil avec ceux qui l'ignorent. Il adore son frère, même s'ils ne se parlent plus, mais il déteste qu'il le prenne pour un fils à maman. Naoki fait beaucoup de sport de combat, notamment les plus dangereux comme la boxe de rue.

▪ Couleurs des Yeux ? Noirs
▪ Couleurs des cheveux ? Noirs
▪ Couleur de peau ? Blanc
▪ Quelle taille et quel poids ? 1m80 pour 75 kilos
▪ Tenue vestimentaire? Écrire ici

15 Janvier 1996 :

Ma maman m’a acheté un journal, comme pour les filles. Elle m’a dit d’écrire tout ce que je ressens. Pour l’instant. Je suis troublé, j’ai une boule dans mon ventre. Ma vie a changé depuis cette visite à l’hôpital. Je ne sais pas trop comment, ni pourquoi. J’ai un peu peur. Maman ne me dit pas, elle pleure. Papa aussi. Je crois que c’est très grave. Maman me croit trop jeune mais je comprends beaucoup de chose, je ne suis pas idiot. Je veux savoir ! Pourquoi ne me dit-elle pas ?! Je sais que ça me concerne. J’en ai marre. Heureusement, il y a Aito. Je l’adore. C’est mon grand frère, il est génial. Il fait plein de dessin. Je suis certain qu’il deviendra le plus grand des artistes. Et quand il sera riche, je serai fier de dire, ouais, c’est mon grand frère !... Non c’est stupide. Je suis déjà très fier de dire que c’est mon grand frère. On s’aimera toute la vie !

22 Février 1997 :

Hey ! Mon journal ! A toi, je peux tout te dire. Ma vie est si… compliquée. Quand je tombe, c’est la panique, si je saigne, je suis presque dans la tombe. Je n’ai qu’une maladie qui n’apparaitra qu’après mes quarante ans. Je ne comprends pas pourquoi tant de nervosité ? Ma situation n’est pas si désespérée, d’ici mes quarante ans, on aura trouvé un médicament n’est-ce pas ? Enfin, ce n’est pas ça le problème. Maman a tellement changé. Elle n’a d’yeux que pour moi maintenant, elle se fiche complètement d’Aito. Papa, lui, il erre chez nous tel un fantôme, un verre de vodka à la main. Tout cela à cause de moi. S’ils voulaient me faire culpabiliser, c’est réussi. Je devrais mourir pour avoir détruit toute ma famille. Mais non, je n’y suis pour rien, je n’ai pas choisi d’être malade. Ce n’est pas ma faute si Aito passe inaperçu. Je vais mourir, il peut bien me laisser maman non ? Lui, il a toute la vie ! Je ne sais pas quoi penser, j’ai peur pour moi mais j’ai peur pour mon frère aussi, il va me détester. Pourquoi tout est si difficile ?! Je n’ai que neuf ans, je devrais penser à jouer aux petites voitures plutôt qu’à comment régler ma situation familiale. Tant pis, je veux garder maman, elle est si gentille avec moi.

02 Avril 1999 :

Je suis si désolé. Je suis vraiment, vraiment désolé Ai’. Je ne veux pas que maman t’oublie, je ne veux pas qu’elle s’occupe juste de moi, je ne veux pas te la voler. Je lui ai parlé de ton anniversaire, je te le promets. Elle s’en fiche. Elle préfère m’acheter des cadeaux à moi, elle m’a dit que toi, tu n’avais pas besoin de ça. Mais je sais que tu en as besoin Ai’. Tu es tellement distant avec moi. Tu me déteste tant que ça ? Parce que je t’ai pris maman ? Si tu savais comme je m’en veux. Tu mérites cent fois plus que moi de recevoir cet amour. Pardonnes-moi. S’il te plait pardonnes moi. Je n’en peux plus de toute cette attention. Tous ces cadeaux, toute cette affection, tout cela me pèse. Ce n’est pas de l’amour, c’est de la pitié. Plus j’y pense et plus cela me parait logique. On me couvre de présent depuis qu’on sait que je suis malade, je suis pathétique. Et toi, la personne que j’aime le plus au monde, Ai’, tu es la seule qui me hait. J’aimerai mourir, mourir pour que tu sois heureux Ai’, mourir pour que toi tu puisses vivre comme tu le veux. Pour que maman regarde à nouveau tes dessins, qu’elle t’emmène au musée. Tout me fatigue, j’aimerai fermer les yeux et ne plus me réveiller. J’ai l’impression d’écrire une tragédie. Pourtant, tu es le seul dont je voudrai l’amour et tu me détestes pour quelque chose que je n’ai pas choisi. Si j’arrive à me faire haïr de maman, peut-être que je te retrouverai, hein ? Ô promets moi de ne pas arrêter de me parler, je t’en prie, cela me tuerait.

17 Mai 2000 :

J’ai une boîte. Une petite boîte en bois, il y a des petites gravures dorées dessus. Dedans, je garde des objets. J’ai des lettres, des tonnes de lettres, je les ai écrites à Ai’ mais je n’ai pas le courage de les lui donner. Je lui parle de tout ce que je n’ai pas pu faire pour lui et que je regrette. Je lui dis que je l’adore et qu’il dessine bien. En définitive, je lui écris tout ce que je suis incapable de lui dire. Mais il me hait tant. Je pense qu’il ne les lira jamais, de toute façon, il se moquerait de moi en les lisant. J’ai toujours été un peu trop sensible, j’étale mes sentiments sur le papier et ça peut devenir lassant. Dans cette boîte, j’ai plein de petit objet, des billes, des bijoux, des portes clés, des trucs idiots, ce sont les cadeaux d’Ai’, c’est stupide mais j’en mets un à chacun de ses anniversaires pour moins culpabiliser de voir maman l’ignorer constamment. Il n’y a pas longtemps, Ai a appris pour ma maladie. Jamais personne n’avait réagi de cette manière. J’aurai souhaité que nos places aient été échangées moi aussi. Qu’il soit le préféré, que je sois l’ignoré. Ma maladie ne me fait pas peur mais toute cette pitié autour de moi m’écœure. Maman me ment, quand je fais une bêtise, elle me dit que c’est bien que je m’amuse à mon âge. Elle déteste mes sports mais il faut bien que je me défoule. Jamais un reproche. Jamais une engueulade. J’ai l’impression d’être un prince, à la place de l’argent moi j’ai une maladie incurable. Je ne voudrais pas avoir l’air de me plaindre mais j’ai une sacrée vie de merde. Mes proches ont tous pitié de moi, sauf celui dont le jugement m’importe vraiment, non celui là, il me hait. Il faut que je change. Peut-être que si je deviens un sale con, quelqu’un me remettra à ma place un jour.

8 Juin 2003 :

La drogue est le truc le plus génial que j’ai jamais testé. Enfin, après le sport bien sûr. Rien ne m’a encore fait plus planer qu’escalader les immeubles mais, un ami m’a obligé à essayer donc bon. C’est cool mais, je suis un sportif le tabac et la drogue me sont un peu interdits. Pourtant, je suis assez motivé pour réussir à me faire prendre par la police avec de la cocaïne dans les poches. Maman ne dit rien, elle n’en pense pas moins. Elle me fait rire, je suis toujours son petit fils chéri mais elle a dû mal à me regarder. Elle n’aimait déjà pas mes sports mais maintenant, mon corps se recouvre de tatouage, de piercing. J’ai quasiment atteint ma taille adulte alors je fais un peu n’importe quoi. Mon dernier tatouage est sur ma fesse droite, c’est un genre de grande faucheuse. Maman ne le sait pas. J’ai dû remuer ciel et terre avant de trouver un tatoueur acceptant de me faire ça. Il me fallait une autorisation parentale, je sais que je cherche à emmerder ma mère mais il y a une limite, je ne pouvais vraiment pas lui dire ça. Je suis certain qu’elle l’apprendra bien assez tôt. Mon dernier piercing est sur la langue, je l’adore celui là. Parce contre, je crois que maman ne l’aime pas. Tant mieux. Aito ne dit rien. Il ne m’adresse plus la parole, mais quel idiot ! Je le déteste ! Il me hait pour quelque chose dont je ne suis même pas responsable ! Non mais qui pourrait croire qu’il est plus âgé et plus mature que moi ? Il agit comme un gamin idiot et égoïste. J’ai hâte qu’on ne se voit plus !

9 septembre 2004 :

Aito est parti de la maison. Ca fait longtemps que j’attendais ça et pourtant… Il me manque déjà. J’aimerai tellement qu’on ait une vraie relation fraternelle, on pourrait sortir ensemble et on s’amuserait à draguer, lui des femmes… Moi des hommes… Je sais que ça peut paraître étrange mais, je suis gay. Je le sais depuis longtemps. Les filles ne m’intéressent pas. Je suis sorti avec un mec pendant quelques mois au Lycée mais les moqueries lui pesaient, il m’a quitté puis il s’est suicidé. Le lycée n’est pas un lieu marrant tous les jours… Enfin, pour moi tout va bien. Je suis malade après tout, les élèves ne se moquent pas de moi, ils se contentent de me demander si je vais mourir. Je ne sais pas si c’est plus agréable que les humiliations. Je dois avouer qu’au début, j’ai dit à ma mère que j’étais gay pour l’énerver, elle déteste ça, mais j’y ai pris goût. Je me demande ce qu’en penserait Aito… Rien sans doute. Il doit éviter de penser à moi. Il me parle toujours aussi froidement… Lorsqu’il me parle. Mais, ne parlons plus de lui, Je fais toujours du sport. J’adore les sensations fortes, je ne parle plus à ma mère, je veux partir aussi, je vais partir.

15 octobre 2005 :

J’ai déménagé, à New York… C’est, grand. C’est… Différent, mieux. Je m’y sens bien, personne ne me connait, personne ne sait pour ma maladie. J’ai des nouveaux amis, un petit ami anglais merveilleux. La vie ne pourrait pas être meilleure. Je n’appelle plus mes parents, mais j’aimerai beaucoup revoir Aito… Je crois qu’il est temps pour moi d’arrêter d’écrire ce journal...